1778, Salzbourg, comte Hieronymus Collerdo. Pièce de 20 Kreuzer en argent.
Année de menthe : 1778 Référence : KM-431. Dénomination : 20 Kreuzer Lieu d'atelier : Salzbourg (Autriche) Marque d'atelier : M (Franz Xavier Matzenkopf Jr.) Diamètre : 27,8 mm Matériau : Argent Poids : 6,63 g
Avers : Buste du Comte à droite en tenue cléricale, titres d'archevêque, prince de l'Empire et primat d'Allemagne. Légende latine : HIERONYMVS DGA & PSASLNG PRIM. Exergue : M. (initiale du maître de la monnaie – Franz Xavier Matzenkopf Jr.)
Revers : Armoiries ovales couronnées et en manteau, surmontées du chapeau du légat. Épée croisée et crosse en arrière-plan. Exergue : 17 20 83
Le comte est connu comme le premier mécène de Wolfgang Amadeus Mozart. Il était extrêmement ennuyé par les fréquentes absences de Mozart. Après de nombreuses disputes, il l'a finalement renvoyé en disant : « Mai er verlassen, ich nicht brauchen ihn ! (« Qu'il parte, je n'ai pas besoin de lui ! »). Léopold Mozart resta à Salzbourg mais « continua à déplorer l'incapacité à remplacer les musiciens partis ou décédés et le désastre qui en résultait dans la musique de cour ». Colloredo "jouait parfois du violon dans l'orchestre de la cour".
Le comte Hieronymus Joseph Franz de Paula Graf Colloredo von Wallsee und Melz (31 mai 1732 à Vienne, Autriche – 20 mai 1812 à Vienne) fut prince-évêque de Gurk à partir de 1761 et prince-archevêque de Salzbourg de 1771 à 1803, date à laquelle l'archevêché fut sécularisé.
Il était le deuxième fils du comte Rudolf Wenzel Joseph Colloredo von Wallsee und Melz (1706-1788), haut fonctionnaire impérial. Il a fait ses études à l'Académie militaire thérésienne et a occupé diverses fonctions ecclésiastiques.
Le prince-archevêché de Salzbourg devint vacant en décembre 1771 et (sous la pression considérable de la cour impériale de Vienne), il fut élu prince-archevêque le 14 mars 1772 au 13e tour. Selon Clive (1993), « ce fut un choix impopulaire à Salzbourg dont les citoyens sont restés froids avec lui jusqu'au bout ».
Colloredo était le dirigeant de Salzbourg au moment où a pris fin l'accord de longue date visant à placer cet État souverain sous la direction d'un archevêque. Le 12 décembre 1801, alors que les troupes françaises sous Napoléon s'apprêtaient à occuper la ville, Colloredo fuit la ville pour ne jamais revenir. Le destin politique de Salzbourg fut d'abord la sécularisation (elle fut attribuée au grand-duc de Toscane, qui avait perdu son Etat), puis l'incorporation à l'Autriche (1805), puis à la Bavière (1809), puis définitivement à l'Autriche (1816). Colloredo est resté le chef ecclésiastique du diocèse. Selon Clive, "il était extrêmement autocratique et son attitude dictatoriale suscite parfois l'hostilité du chapitre de la cathédrale et des fonctionnaires civiques".