Robert Dudley, 1st Earl of Leicester (1532 - 1588)
1 Real Provinces-Unies (1581 - 1795) Argent Robert Dudley, 1st Earl of Leicester (1532 - 1588)
1 Real Provinces-Unies (1581 - 1795) Arg ...
Le groupe a   2 pièces / 2prix

Vendue pour: $16.0
1582, Southern Netherlands. Cu "Return of the Duke of Anjou" Medal / Jetton. F+ Mint Year: 1582 Mint Place. Bruges (lis) Reference: Dugn 2860, vL 303. R! Condition: Dameged (a hit at 9 o ...

Vendue pour: $19.0
1583, Southern Netherlands. Copper "Repulsion of the Duke of Anjou" Medal / Jetton. VF- Mint Year: 15843 Reference: Dugn 2939, vL 325. R! Condition: Creasing damage, otherwise VF. Denomina ...
Robert Dudley, 1st Earl of Leicester (1532 - 1588)from the Wikipedia
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : navigation, rechercher
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Robert Dudley (homonymie).
Robert Dudley
Robert Dudley, comte de Leicester ; huile sur toile (110 x 80 cm) de l'Ecole hollandaise[1]. Waddesdon, collection Rothschild.
Robert Dudley, comte de Leicester ; huile sur toile (110 x 80 cm) de l'Ecole hollandaise[1]. Waddesdon, collection Rothschild.

Titre comte de Leicester
(1564-1588)
Arme chevau-léger
Grade militaire Maître de cavalerie
Conflits Bataille de Saint-Quentin (1557), Guerre des gueux
Distinctions Chevalier de la Jarretière
Biographie
Dynastie Maison de Dudley
Naissance 24 juin 1532
Château de Kenilworth
Décès 4 septembre 1588 (à 56 ans)
Cornbury (Oxfordshire)
Père John Dudley
Mère Jane Dudley (née Guildford)
Conjoint Amy Robsart
Liaisons Élisabeth Ire
Signature
Leicestersig.gif

Coat of arms of Sir Robert Dudley, 1st Earl of Leicester, KG.png

Robert Dudley (24 juin 15324 septembre 1588), 1er comte de Leicester, fils de John Dudley, fut très longtemps un favori de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre.

Il fut quelque temps emprisonné après la sentence de mort prononcée contre son père, mais recouvra sa liberté dès 1554. Il jouit du plus grand crédit sous Élisabeth Ire. Il prit sur la reine un ascendant presque absolu par la beauté de son visage, l'élégance de ses manières, par sa souplesse et ses flatteries. On dit qu'il fut sur le point d'obtenir sa main. Mais la mort de sa femme Amy Robsart dans des conditions obscures ne lui permit pas d'épouser la reine.

La reine le combla de faveurs, le fit comte de Leicester (1564), chancelier de l'université d'Oxford, lieutenant général du royaume, et le chargea en 1585 et 1587 d'aller dans les Pays-Bas soutenir les provinces révoltées contre Philippe II d'Espagne.

Dépourvu de talents militaires, il n'essuya que des revers ; il n'en conserva pas moins sa faveur jusqu'à sa mort en 1588. On soupçonne Leicester d'avoir conseillé à Elisabeth d'empoisonner Marie Stuart, d'avoir lui-même empoisonné Walter Devereux, le comte d'Essex, afin d'épouser sa veuve en 1576, enfin d'avoir commis toutes sortes de crimes et de perfidies. Walter Scott a mis ce personnage en scène dans le Château de Kenilworth.

Relation avec Élisabeth[modifier | modifier le code]

Quand Dudley fut nommé Maître de cavalerie, les rumeurs à propos de sa relation avec la reine allèrent bon train, sous l'impulsion première des opposants de la reine. En 1560, l'épouse de Dudley mourut d'une chute dans les escaliers. On a dit qu'elle souffrait d'un cancer du sein, mais il y avait deux profondes blessures dans sa nuque. Cela provoqua des accusations contre Dudley, et une enquête approfondie s'ensuivit.

Quelques contemporains pensèrent qu'il avait ordonné son assassinat afin de pouvoir se remarier avec la reine, allant jusqu'à affirmer qu'un mariage secret avait eu lieu. Ironiquement, la mort d'Amy mettait au contraire fin à de telles ambitions. Élisabeth, attentive à l'opinion publique, et même peu convaincue de l'intérêt du mariage, ne donna jamais une raison de croire qu'elle avait sérieusement envisagé une telle union. Les historiens pensent à l'heure actuelle que, si Amy avait été assassinée, cela aurait été plutôt par quelqu'un qui pensait gagner ainsi la faveur royale ou, encore plus probablement, par quelqu'un qui aurait su pertinemment que les suspicions pesant sur son favori aurait définitivement empêché un éventuel mariage. Il n'est pas plausible qu'Elisabeth ait été assez inconsciente pour tremper dans un tel crime, quand bien même Dudley l'ait été. On a aussi pensé qu'Amy était en phase terminale de son cancer du sein, ce qui rend la mort par assassinat beaucoup moins probable qu'un suicide ou un accident. En effet, ce type de cancer à métastase peut affaiblir les os du cou, ce qui aurait provoqué l'évanouissement en haut des escaliers, et la chute fatale qui s'en est suivie.

En 1563, Élisabeth proposa Dudley pour second époux à Marie Stuart, reine d'Écosse, qu'elle espérait neutraliser en la mariant à un protestant. Les papiers officiels de l'État mentionnent qu'elle présenta cela comme une récompense pour Dudley « que, si c'était en notre pouvoir, nous ferions propriétaire ou héritier de notre propre royaume », pour ses loyaux services. Marie, insultée par l'idée d'accepter le Maître de Cavalerie et supposé amant d'Élisabeth, refusa cette alliance. L'année suivante, Élisabeth lui accorda le comté de Leicester. Il fut son protecteur officiel tout au long de sa vie.

Vie galante[modifier | modifier le code]

Dudley fut toujours un homme à femmes. On pense qu'il s'est marié en secret à la veuve Lady Douglas Sheffield en 1573, cependant aucun témoin du mariage ne s'est jamais fait connaître, et la légalité du contrat n'a jamais pu être prouvée. Il la quitta pour Lettice Knollys, veuve de Walter Devereux, 1er comte d'Essex, et première cousine issue de germain de la reine Élisabeth. Lettice était la fille de Catherine Carey, fille de Lady Mary Boleyn, sœur d'Anne Boleyn. Dudley dut épouser Lettice deux fois, le père de cette dernière, sir Francis Knollys, voulant éviter à sa fille la même déconvenue qu'avait subi Lady Sheffield, ayant exigé d'être témoin de la cérémonie. Le mariage offensa gravement la reine. Elle bannit temporairement Leicester de la Cour et refusa toujours de recevoir la nouvelle Lady Leicester, qu'elle surnomma « la louve ». Cependant, personne à part Élisabeth n'aurait imaginé que, par dévotion pour elle, il soit demeuré célibataire toute sa vie après le décès de son épouse. En 1573, il apparut que non seulement Lady Douglas Sheffield, mais aussi sa sœur célibataire, Frances Howard, étaient « très amoureuses de lui », et aussi que la reine « ne pensait pas de bien d'elles, et pas le meilleur de lui » car il encourageait leurs avances. Lady Sheffield mit au monde un fils en 1573/4, qui fut nommé Robert Dudley. L'unique frère survivant de Leicester, Ambrose, n'avait pas d'enfant, et à moins qu'il n'ait un héritier légitime, sa lignée périrait. "Vous pouvez penser combien cette incroyable situation, qui m'oblige à être quasiment la cause de la ruine de ma propre maison, m'affecte profondément", écrivit-il à Lady Sheffield, expliquant qu'il était dans une position délicate, et incapable de prendre épouse sans causer "un grand bouleversement". Garder secret un second mariage aurait pu sembler un sujet de tout aussi grande importance, étant donné que Leicester ne semblait pas vouloir remettre en cause sa relation avec Élisabeth. Le secret au moment de son mariage aurait pu être un moyen de clamer ultérieurement l'absence d'un contrat légal. Élisabeth elle-même, se sentant trahie à la découverte du mariage de Leicester avec Lettice Knollys, lui rappela que, s'il s'avérait que les rumeurs affirmant qu'il avait signé un pré-contrat avec Lady Sheffield étaient vraies, la reine pourrait bien l'expédier dans la tour de Londres. Rien d'étonnant donc à ce qu'il ait toujours nié avoir contracté une telle union.

Au XIXe siècle ressurgit la question de la légitimité de l'enfant de Lady Sheffield. Un descendant, Sir John Shelly-Sidney, réclama les titres de De L'Isle et Dudley, auxquels il aurait clairement eu droit si le premier Robert Dudley avait été clair et honnête à propos des origines de son fils. La chambre des Lords enquêta, et conclut que Sir John Shelley n'avait pas réussi à prouver que le mariage des parents du second Robert Dudley, fils de Leicester et Lady Sheffield avait été légalement contracté. Leicester, bien qu'il ait été très affectueux envers son fils, n'a jamais reconnu sa légitimité.

Décès[modifier | modifier le code]

Revenu dans les bonnes grâces d'Élisabeth, Dudley fut mis à la tête de la campagne des Pays-Bas de 1585, laquelle culmina à la bataille de Zutphen. Il fut nommé Gouverneur-Général de la République des Provinces-Unies aux termes du Traité de Sans-Pareil.

Cependant, le soutien direct des Anglais ne fut pas d'un grand secours, car Leicester était un général inefficace, souvent en conflit avec le grand-pensionnaire Johan van Oldenbarnevelt. Ses entreprises militaires échouèrent, et sa plus grande défaite fut la bataille de Zutphen. Il retourna en Angleterre en disgrâce.

En 1588, bien qu'il se fût montré médiocre chef militaire, il fut mis aux commandes des troupes anglaises contre l'Armada Espagnole. Il mourut peu après, probablement d'un cancer de l'estomac[réf. nécessaire], près d'Oxford, le 4 septembre 1588. Au moment de sa mort, il était déjà en train de perdre sa place de favori de la reine, remplacé par son beau-fils, Robert Devereux, fils de Lettice Knollys ; mais Élisabeth, bouleversée par la perte de son vieil ami, s’enferma dans ses appartements durant des heures, si ce n'est des jours. Elle écrivit sur la lettre qu’il lui avait envoyée quelques jours avant de mourir : « Sa dernière lettre », et l’enferma dans son trésor. Elle y était toujours quand elle mourut, 15 ans plus tard. Dudley est enterré dans la Chapelle de Beauchamp, en l'Église de la Collégiale Sainte Marie, à Warwick, dans le Warwickshire. Quand Lettice Knollys mourut en 1634, elle fut enterrée auprès de lui. Leur fils, Lord Robert Denbigh, mort à cinq ans, repose aussi auprès de ses parents.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. L’attribution de cette toile à Steven van der Meulen est aujourd'hui remise en question depuis la redécouverte du testament de cet artiste (daté du 20 janvier 1564); cf. Karen Hearn, Dynasties: Painting in Tudor and Jacobean England 1530-1630, New York: Rizzoli, Tate Publishing,‎ 1995, 256 p. (ISBN 0-8478-1940-X), p. 96.