Jean V | |
Le roi Jean V |
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Titre | |
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Roi de Portugal et des Algarves | |
– (43 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | Pierre II de Portugal |
Successeur | Joseph Ier de Portugal |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Bragance |
Nom de naissance | João Francisco Antonio José Bento Bernardo de Bragança |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lisbonne |
Date de décès | (à 60 ans) |
Lieu de décès | Lisbonne |
Père | Pierre II de Portugal |
Mère | Marie-Sophie de Neubourg |
Conjoint | Marie-Anne d'Autriche |
Enfant(s) | Marie-Barbara de Portugal Joseph Ier de Portugal Charles de Portugal Pierre III de Portugal Alexandre de Portugal |
Héritier | Joseph Ier de Portugal |
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Rois de Portugal | |
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Jean V le Magnanime (en portugais João o Magnânimo) – (né à Lisbonne le 22 octobre 1689 – mort à Lisbonne le 31 juillet 1750), 24e roi du royaume de Portugal et des Algarves, succède à son père Pierre II en décembre 1706, puis est intronisé le 1er janvier 1707. Il instaure un régime absolutiste, sur le modèle de celui de Louis XIV. L’or du Brésil, dont il perçoit le cinquième, lui en donne les moyens. Il obtient du Saint-Siège le titre de patriarche pour l’évêque de Lisbonne et celui de Très-Fidèle pour lui.
Dès le début du règne, les Portugais connaissent une grave défaite aux côtés des Anglais à la bataille d'Almansa et presque tous ceux qui y ont participé sont tués ou fait prisonniers. En 1708, alors que la guerre continue, Jean V et le roi Philippe V d'Espagne conviennent d'empêcher les hostilités contre les vignerons et les laboureurs. Le 7 mai 1709, les espagnols du marquis de Bay, victorieux dans les plaines de Gudina s'emparent du château d'Alconchel, en Estrémadure. L'année suivante, Bay contraint l'armée portugaise à l'inaction en l'empêchant d'entrer en Espagne. Le 21 septembre 1711, les Français de René Duguay-Trouin prennent et rançonnent Rio de Janeiro. Le 11 avril 1713, la paix est signé à Utrecht avec la France, puis le 6 février 1715 avec l'Espagne. À l'exception d'une escadre envoyée pour soutenir le pape et Venise contre les Turcs, la suite du règne de Jean V se termine dans la paix.
En 1720, il supprime la Compagnie du Commerce du Brésil et rétablit l’exclusive coloniale, tout en accordant des contrats à des entrepreneurs privés (asiento) et maintient le système des convois, organisés sous l’autorité du Conseil des Finances. Grâce aux grandes rentrées d'argent (or et diamants brésiliens, exportation des vins portugais...), il lance plusieurs projets de construction. Pour alimenter Lisbonne en eau, il conçoit avec plusieurs ingénieurs un grand aqueduc, tandis que beaucoup voyaient des canalisations souterraines, ce projet qui devait durer six ans sera bien plus loin et vivement critiqué en raison de son coût qui impliquera la création d'un nouvel impôt. En outre, il créera un grand et splendide palais qui, comme l'Escurial, était centré autour d'une basilique.
Ami des arts et des lettres, Jean V fonde l'Académie royale d'histoire de Portugal le 8 décembre 1720 ; il fait venir à Lisbonne Domenico Scarlatti pour que ce dernier enseigne le clavecin à sa fille Maria-Barbara. En 1725, il obtient du pape Benoît XIII que les prisonniers du tribunal du Saint-Office soient défendus par des avocats. Malade durant les huit dernières années de sa vie, il laisse à sa mort en 1750 un royaume endetté, notamment auprès de la France, suite aux ralentissement des entrées d’or du Brésil.
Le 28 octobre 1708, Jean V épouse Marie-Anne d'Autriche dont il a cinq enfants :
Certains évoquent les mœurs dissolues de ce roi à une époque où les couvents semblent devenus des lieux de débauche. Ainsi Jean V va entretenir une relation avec la religieuse Paula Teresa da Silva du couvent d'Odivelas dont il aura un fils, José de Bragance. Il reconnaîtra également deux autres fils bâtards connus comme les Enfants de Palhavã.
Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de dieu