Victoria (1819 - 1901)

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QUEEN VICTORIA, Jubilee coinage, double florin, 1888 inverted 1 for I in Victoria (S.3923). Hairlines, otherwise good very fine.
Victoria (1819 - 1901)from the Wikipedia
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Victoria
La reine Victoria photographiée par Alexander Bassano en 1882. Elle porte sa petite couronne de diamants.
La reine Victoria photographiée par Alexander Bassano en 1882. Elle porte sa petite couronne de diamants.
Titre
Reine du Royaume-Uni
20 juin 183722 janvier 1901
(63 ans, 7 mois et 2 jours)
Couronnement 28 juin 1838
en l'Abbaye de Westminster
Premier ministre Lord Melbourne
Robert Peel
Lord Russell
Lord Derby
Lord Aberdeen
Lord Palmerston
Benjamin Disraeli
William Gladstone
Lord Salisbury
Lord Rosebery
Prédécesseur Guillaume IV
Successeur Édouard VII
Reine du Canada
1er juillet 186722 janvier 1901
(33 ans, 6 mois et 21 jours)
Prédécesseur Création du titre
Successeur Édouard VII
Impératrice des Indes
1er mai 187622 janvier 1901
(24 ans, 8 mois et 21 jours)
Prédécesseur Création du titre
Successeur Édouard VII
Reine d'Australie
1er janvier 190122 janvier 1901
(21 jours)
Prédécesseur Création du titre
Successeur Édouard VII
Héritière présomptive du trône
du Royaume-Uni
26 juin 183020 juin 1837
(6 ans, 11 mois et 25 jours)
Monarque Guillaume IV
Prédécesseur Guillaume, duc de Clarence
Successeur Ernest-Auguste, duc de Cumberland et Teviotdale
Biographie
Dynastie Maison de Hanovre
Nom de naissance Alexandrina Victoria
Date de naissance 24 mai 1819
Lieu de naissance Palais de Kensington (Londres, Royaume-Uni)
Date de décès 22 janvier 1901 (à 81 ans)
Lieu de décès Osborne House (Île de Wight, Royaume-Uni)
Sépulture Mausolée royal de Frogmore
Père Édouard Auguste, duc de Kent et Strathearn
Mère Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld
Conjoint Albert de Saxe-Cobourg-Gotha,
prince consort
Enfant(s) Victoria, princesse royale
Édouard VII Red crown.png
Alice du Royaume-Uni
Alfred
Helena du Royaume-Uni
Louise du Royaume-Uni
Arthur, duc de Connaught et Strathearn
Leopold, duc d'Albany
Béatrice du Royaume-Uni

Signature

Victoria (reine)
Monarques du Royaume-Uni

Victoria (née Alexandrina Victoria, le 24 mai 1819 au Palais de Kensington, à Londres et morte le 22 janvier 1901 à Osborne House sur l'Île de Wight) fut reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du 20 juin 1837 jusqu'à sa mort. À partir du 1er juillet 1867, elle fut également reine du Canada, ainsi qu'impératrice des Indes à compter du 1er mai 1876, puis enfin reine d'Australie le 1er janvier 1901.

Victoria était la fille du prince Édouard Auguste de Kent et de Strathearn, le quatrième fils du roi George III. Le duc et le roi moururent en 1820 et Victoria fut élevée par sa mère d'origine allemande, la princesse Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Elle monta sur le trône à l'âge de 18 ans après la mort sans héritiers légitimes des trois frères aînés de son père. Le Royaume-Uni était déjà une monarchie constitutionnelle établie dans laquelle le souverain avait relativement peu de pouvoir politique. En privé, Victoria essaya d'influencer les politiques gouvernementales et les nominations ministérielles. En public, elle devint une icône nationale et fut assimilée aux normes strictes de la morale de l'époque.

Victoria épousa son cousin le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha en 1840. Leurs neuf enfants épousèrent des membres de nombreuses familles royales et nobles, ce qui valut à Victoria le surnom de « grand-mère de l'Europe ». Après la mort d'Albert en 1861, Victoria sombra dans une profonde tristesse et se retira de la vie publique. En conséquence de ce retrait, le républicanisme gagna temporairement en influence mais sa popularité remonta dans les dernières années de son règne grâce à ses jubilés d'or et de diamant qui donnèrent lieu à de grandes célébrations publiques.

Son règne de 63 ans et sept mois, le plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni, est appelé époque victorienne, une période de profonds changements sociaux, économiques et technologiques au Royaume-Uni et de rapide expansion de l'Empire britannique. Elle fut le dernier monarque britannique de la Maison de Hanovre qui régnait sur les îles britanniques depuis 1714 car son fils et héritier, Édouard VII, appartenait à la lignée de son père, la Maison de Saxe-Cobourg et Gotha.

Naissance et famille[modifier | modifier le code]

Victoria à l'âge de 4 ans
Peinture de Stephen Poyntz Denning, 1823

Le père de Victoria était le prince Édouard Auguste de Kent et de Strathearn, le quatrième fils du roi George III du Royaume-Uni. Jusqu'en 1817, la nièce d'Édouard, la princesse Charlotte Augusta de Galles était la seule petite-fille légitime de George III. Sa mort en 1817 entraîna une crise de succession au Royaume-Uni et le duc de Kent et ses frères célibataires furent invités à se marier et à avoir des enfants. En 1818, le duc épousa la princesse Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld, une princesse allemande dont le frère Léopold était le veuf de la princesse Charlotte Augusta. Ils eurent un seul enfant, Victoria, née à h 15 le 24 mai 1819 au palais de Kensington à Londres[1]. La duchesse de Kent avait déjà deux enfants issus de son premier mariage avec Émile Charles de Linange (en) (1763-1814) : Charles de Leiningen (1804-1856) et Feodora de Leiningen (1807-1872). Plus tard dans sa vie, Victoria maintint des contacts étroits avec sa demi-sœur.

La princesse Alexandrina Victoria fut baptisée en privé par l'archevêque de Cantorbéry, Charles Manners-Sutton, le 24 juin 1819 dans la Cupola Room du palais de Kensington[n 1]. Elle fut baptisée Alexandrina d'après l'un de ses parrains, l'empereur Alexandre Ier de Russie et Victoria d'après sa mère. D'autres noms proposés par ses parents, Georgina (ou Georgiana), Charlotte et Augusta, furent abandonnés sur les instructions du frère aîné du duc, le prince régent (futur George IV[2]).

À sa naissance, Victoria était en cinquième place dans l'ordre de succession au trône britannique derrière son père et ses trois frères aînés : le prince régent, le duc d'York et le duc de Clarence (futur Guillaume IV[3]). Le prince régent et le duc d'York étaient séparés de leurs épouses et étaient d'un âge avancé donc il était improbable qu'ils eussent d'autres enfants. Les ducs de Kent et de Clarence se marièrent le même jour un an avant la naissance de Victoria mais les deux filles du duc de Clarence (nées respectivement en 1819 et 1820) moururent en bas-âge. Le grand-père et le père de Victoria décédèrent en 1820 à moins d'une semaine d'écart et le duc d'York mourut en 1827. À la mort de son oncle George IV en 1830, Victoria devint l'héritière présomptive de son dernier oncle encore en vie, Guillaume IV. Le Regency Act de 1830 chargea la duchesse de Kent d'assurer la régence dans l'éventualité où Guillaume IV mourrait avant que Victoria n'eût 18 ans[4]. Le roi n'avait pas confiance en la capacité de la duchesse à jouer le rôle de régente et en 1836, il déclara en sa présence qu'il voulait vivre jusqu'au 18e anniversaire de Victoria pour éviter une régence[5].

Héritière présomptive[modifier | modifier le code]

Victoria avec son épagneul Dash
Peinture de George Hayter, 1833

Victoria décrivit plus tard son enfance comme « plutôt triste[6] ». Sa mère était extrêmement protectrice et Victoria fut en grande partie élevée à l'écart des autres enfants sous le dit « système de Kensington », une série de règles et de protocoles stricts rédigée par la duchesse et son ambitieux et dominateur contrôleur de gestion, John Conroy dont la rumeur courait qu'il était son amant[7]. Ce système empêchait la princesse de rencontrer des personnes que sa mère et Conroy jugeaient indésirables (dont la plus grande partie de la famille de son père) et était conçu pour la rendre faible et dépendante[8]. La duchesse évitait la cour car elle était scandalisée par la présence des enfants illégitimes du roi[9] et fut peut-être à l'origine de la morale victorienne en insistant pour que sa fille ne fût pas exposée à l'inconvenance sexuelle[10]. Victoria partageait sa chambre avec sa mère chaque nuit, étudiait avec des tuteurs privés selon un emploi du temps précis et passait ses heures de jeu avec ses poupées et son King Charles Spaniel, Dash[11]. Elle apprit le français, l'allemand, l'italien et le latin[12] mais elle parlait uniquement anglais à la maison[13].

Autoportrait, 1835

En 1830, la duchesse de Kent et Conroy emmenèrent Victoria dans le centre de l'Angleterre pour visiter les collines de Malvern. Ils s'arrêtèrent dans de nombreuses résidences aristocratiques sur le trajet[14]. D'autres voyages similaires furent organisés en Angleterre et au Pays de Galles en 1832, 1833, 1834 et 1835. Au grand agacement du roi Guillaume IV, Victoria fut accueillie avec enthousiasme à chacune de ses étapes[15]. Guillaume IV compara les voyages à des Joyeuses Entrées et s'inquiéta de voir Victoria présentée comme une rivale plutôt que comme son héritière présomptive[16]. Victoria appréciait peu ces déplacements ; les constantes apparitions publiques la fatiguaient et elle avait trop peu de temps pour se reposer[17]. Malgré ses plaintes, appuyées par la désapprobation du roi, sa mère refusa d'interrompre ces déplacements[18]. À Ramsgate en octobre 1835, Victoria développa une forte fièvre, ce que Conroy ignora d'abord en considérant qu'il ne s'agissait que d'un caprice enfantin[19]. Pendant la maladie de Victoria, Conroy et la duchesse tentèrent sans succès de la convaincre de prendre Conroy comme secrétaire particulier[20]. À l'adolescence, Victoria résista encore aux tentatives répétées de sa mère et de Conroy pour que ce dernier soit officiellement nommé dans son entourage[21]. Devenue reine, elle le bannit de la cour, mais il demeura dans la résidence de sa mère[22].

En 1836, le frère de la duchesse, Léopold, devenu roi des Belges en 1831, espérait marier sa nièce avec son neveu, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha[23]. Comme Léopold, la mère de Victoria et le père d'Albert (Ernest Ier de Saxe-Cobourg et Gotha) étaient frères et sœur, Victoria et Albert étaient cousins germains. En mai 1836, Léopold organisa une réunion de ses proches appartenant à la famille Saxe-Cobourg et Gotha avec la mère de Victoria dans l'objectif de présenter Victoria à Albert[24]. Guillaume IV était cependant peu favorable à une union avec les Saxe-Cobourg et Gotha et préférait le parti d'Alexandre des Pays-Bas, le second fils du prince d'Orange[25]. Victoria était consciente des nombreux projets matrimoniaux la concernant, et elle évaluait de manière critique les différents candidats[26]. Selon son journal, elle apprécia la compagnie d'Albert dès leur première rencontre. Après sa visite, elle écrivit « [Albert] est extrêmement beau ; ses cheveux sont de même couleur que les miens ; ses yeux sont grands et bleus et il a un beau nez et une bouche très douce avec de belles dents ; mais le charme de sa contenance est son atout le plus délicieux[27] ». À l'inverse, Alexandre était jugé « très quelconque[28] ».

Victoria écrivit à son oncle Léopold, qu'elle considérait comme son « meilleur et plus gentil conseiller[29] », pour le remercier « de la perspective de l'immense bonheur que vous avez contribué à me donner en la personne de ce cher Albert… Il possède toutes les qualités qui pourraient être désirées pour me rendre parfaitement heureuse. Il est si raisonnable, si gentil et si bon et si aimable aussi. Il a en plus l'apparence et l'extérieur les plus plaisants et les plus délicieux qu'il vous est possible de voir[30] ». À 17 ans, Victoria, bien qu'intéressée par Albert, n'était cependant pas prête à se marier. Les deux parties ne s'accordèrent pas sur un engagement formel mais supposèrent que l'union se ferait en temps et en heure[31].

Début de règne[modifier | modifier le code]

Dessin de deux hommes à genoux en face de Victoria
Victoria apprenant son accession au trône de la part de Lord Conyngham (à gauche) et de l' archevêque de Cantorbéry.
Un demi penny à l'effigie de la jeune reine Victoria (1838).

Victoria fêta ses 18 ans le 24 mai 1837 et une régence fut évitée. Le 20 juin 1837, Guillaume IV mourut à l'âge de 71 ans et Victoria devint reine du Royaume-Uni. Dans son journal, elle écrivit, « j'ai été réveillée à h pile par Mamma qui me dit que l'archevêque de Cantorbéry et Lord Conyngham étaient là et qu'ils voulaient me voir. Je suis sortie du lit et me suis rendue dans mon salon (en ne portant que ma robe de chambre) et seule, je les ai vus. Lord Conyngham m'informa alors que mon pauvre oncle, le roi, n'était plus et avait expiré à h 12 ce matin et que par conséquent Je suis Reine[32] ». Les documents officiels préparés le premier jour de son règne la nommaient Alexandrina Victoria mais le premier prénom fut retiré à sa demande et ne fut plus utilisé[33].

Depuis 1714, le Royaume-Uni était en union personnelle avec le royaume de Hanovre en Allemagne mais d'après la loi salique, les femmes étaient exclues de la succession au trône hanovrien. Alors que Victoria hérita de toutes les colonies britanniques, le pouvoir au Hanovre passa au jeune frère de son père, l'impopulaire duc de Cumberland et Teviotdale qui devint roi sous le nom d'Ernest-Auguste Ier de Hanovre. Il était l'héritier apparent de Victoria jusqu'à ce qu'elle ait un enfant[34].

Portrait de couronnement par George Hayter

Au moment de son accession au trône, le gouvernement était mené par le premier ministre whig Lord Melbourne et ce dernier exerça une influence importante sur la reine politiquement inexpérimentée[35]. L'écrivain Charles Greville suggère que Lord Melbourne, veuf et sans enfants, « était aussi attaché à elle que si elle avait été sa fille » et Victoria le considérait probablement comme une figure paternelle[36]. Son couronnement fut organisé le 28 juin 1838 et elle devint le premier souverain à résider au palais de Buckingham[37]. Elle hérita des revenus des duchés de Lancastre (en) et de Cornouailles (en) et reçut une liste civile annuelle de 385 000 £ (28,5 millions de livres de 2011[38]). Financièrement prudente, elle remboursa les dettes de son père[39].

Victoria était populaire au début de son règne[40], mais sa réputation fut ternie par une intrigue de cour en 1839 lorsque l'une des dames d'honneur, Flora Hastings, développa une rondeur abdominale dont la rumeur disait qu'il s'agissait d'une grossesse hors mariage liée à une relation avec John Conroy[41] ; Victoria considérait que les rumeurs étaient véridiques[42]. Elle détestait Conroy et méprisait « cette odieuse Lady Flora[43] » car elle avait participé avec Conroy et la duchesse de Kent au « système de Kensington[44] ». Hastings refusa initialement de se faire examiner avant d'accepter au milieu du mois de février et il se révéla qu'elle était vierge[45]. Conroy, la famille de Hastings et les tories appartenant à l'opposition organisèrent une conférence de presse accusant la reine de propager de fausses rumeurs au sujet de Flora Hastings[46]. Lorsqu'elle mourut en juillet, l'autopsie révéla une importante tumeur hépatique qui avait distendu son abdomen[47]. Lors des apparitions publiques, Victoria fut sifflée et conspuée comme étant « Mme Melbourne[48] ».

En 1839, Lord Melbourne démissionna après que les radicaux et les tories (que Victoria détestait) eurent voté contre une loi suspendant la constitution en Jamaïque. La législation supprimait les pouvoirs politiques des planteurs qui s'opposaient aux mesures associées à l'abolition de l'esclavage[49]. La reine chargea un tory, Robert Peel de former un nouveau gouvernement. À l'époque, il était de coutume pour le premier ministre de nommer les « dames de la chambre à coucher » qui servaient de domestiques dans les résidences royales et étaient généralement des épouses de membres du parti au pouvoir. De nombreuses dames étaient des épouses de whigs et Peel souhaitait les remplacer par des épouses de tories. Dans ce qui fut appelé la « crise de la chambre à coucher », Victoria, conseillée par Lord Melbourne, s'opposa à leur renvoi. Peel refusa de gouverner selon les conditions imposées par la reine et offrit sa démission, ce qui permit à Lord Melbourne de revenir au pouvoir[50].

Mariage[modifier | modifier le code]

Peinture d'un mariage luxueux auquel participent des personnes richement habillées dans une salle magnifique
Mariage de Victoria et d'Albert
Peinture de George Hayter.

Même si elle était devenue reine, Victoria restait une jeune femme célibataire et les conventions sociales lui imposaient de vivre avec sa mère malgré leurs différends sur son éducation et la confiance que sa mère continuait d'accorder à Conroy[51]. Sa mère était consignée dans un appartement isolé du palais de Buckingham et Victoria refusait souvent de la rencontrer[52]. Lorsque Victoria se plaignit à Lord Melbourne que la proximité de sa mère promettait des « souffrances pendant de nombreuses années », ce dernier compatit mais répondit que cela ne pouvait être évité que par un mariage, ce que Victoria qualifia « d'alternative choquante[53] ». Elle montra de l'intérêt pour l'éducation d'Albert en vue de son futur rôle d'époux mais elle résista aux pressions qui la poussaient à se marier[54].

Victoria continua de faire l'éloge d'Albert après sa seconde visite en octobre 1839. Albert et Victoria ressentaient de l'attrait l'un pour l'autre et la reine le demanda en mariage le 15 octobre 1839, juste cinq jours après qu'il fut arrivé à Windsor[55]. Ils se marièrent le 10 février 1840 dans la Chapel Royal du palais St. James à Londres. Victoria était follement éprise d'Albert et elle passa la nuit après son mariage alitée avec une migraine, mais qu'elle décrivit avec extase dans son journal :

« JAMAIS, JAMAIS, je n'oublierai une telle soirée !!! MON TRÈS TRÈS CHER Albert… sa passion et son affection excessives m'ont offert des sensations d'amour et de bonheur divins que je n'aurais jamais espéré ressentir auparavant ! Il m'a serrée dans ses bras et nous nous sommes embrassés encore et encore ! Sa beauté, sa douceur et sa gentillesse ; vraiment comment pourrais-je jamais être reconnaissante d'avoir un tel mari ! […] d'être appelée par des noms de tendresse que je n'avais encore jamais entendus auparavant ; le bonheur était incroyable ! Oh ! Ce fut le plus beau jour de ma vie.[56]! »

Albert devint un influent conseiller politique de la reine en plus de son compagnon et remplaça Lord Melbourne comme la figure dominante de la première moitié de sa vie[57]. La mère de Victoria fut expulsée du palais vers Ingestre House à Belgrave Square. Après la mort de la princesse Augusta en 1840, la mère de Victoria reçut les résidences de Clarence et de Frogmore[58]. Grâce à la médiation d'Albert, les relations entre mère et fille s'améliorèrent progressivement[59].

Lithographie contemporaine de la tentative d'assassinat de Victoria par Edward Oxford en 1840

Durant la première grossesse de Victoria en 1840, Edward Oxford (en) âgé de 18 ans tenta d'assassiner la reine alors qu'elle se trouvait dans une calèche avec le prince Albert lors d'un déplacement pour rendre visite à sa mère. Oxford tira deux fois mais les deux balles manquèrent leur cible ou, comme il l'avança par la suite, les pistolets n'avaient pas fonctionné[60]. Il fut jugé pour haute trahison et reconnu coupable mais fut acquitté pour raisons mentales ; il fut cependant interné pendant une trentaine d'années[61]. La popularité de Victoria augmenta fortement après l'agression et cela apaisa le mécontentement résiduel au sujet de l'affaire Hastings et de la crise de la chambre à coucher[62]. Sa fille, également appelée Victoria, naquit le 21 novembre 1840. La reine détestait être enceinte[63], considérait l'allaitement avec dégoût[64] et pensait que les nouveau-nés étaient laids[65]. Albert et elle eurent néanmoins huit autres enfants.

Le foyer de Victoria était largement géré par son ancienne gouvernante, la baronne Louise Lehzen originaire du Hanovre. Lehzen avait eu une profonde influence sur Victoria[66] et l'avait défendue contre le « système de Kensington[67] ». Albert considérait cependant que Lezhen était incompétente et que sa mauvaise gestion menaçait la santé de sa fille. Après une violente dispute entre Victoria et Albert à ce sujet, Lezhen fut limogée, ce qui mit un terme à sa relation étroite avec Victoria[68].

1842-1860[modifier | modifier le code]

La reine Victoria en 1842
Peinture de Franz Xaver Winterhalter

Le 28 mai 1842, Victoria descendait The Mall dans une calèche quand John Francis tenta de lui tirer dessus mais le pistolet ne fonctionna pas ; il parvint à s'échapper. Le lendemain, Victoria emprunta le même trajet plus rapidement et avec une plus grande escorte avec l'objectif délibéré de pousser Francis à attaquer à nouveau afin de le capturer. Comme prévu, Francis tira sur la calèche mais il fut arrêté par des policiers en civil et fut condamné pour haute trahison. Le 3 juillet, deux jours après que la condamnation à mort de Francis eut été commuée en déportation à vie, John William Bean tenta également de tirer sur la reine mais son pistolet n'avait pas la puissance espérée[69]. Edward Oxford considérait que ces tentatives étaient encouragées par son acquittement en 1840. Bean fut condamné à 18 mois de prison[70]. À nouveau en 1849, le chômeur irlandais William Hamilton tira sur la calèche de la reine alors qu'elle passait dans Constitution Hill[71]. En 1850, la reine fut blessée par un ancien policier peut-être dément, Robert Pate. Alors que Victoria se trouvait dans une calèche, Pate la frappa avec une canne, écrasa son chapeau et la blessa au front. Hamilton et Pate furent tous deux condamnés à sept ans de déportation[72].

Le soutien à Lord Melbourn au sein de la Chambre des communes s'affaiblit dans les premières années du règne de Victoria et les whigs furent battus lors des élections générales de 1841. Peel devint premier ministre et les dames de la chambre à coucher les plus associées avec les whigs furent remplacées[73].

En 1845, L'agriculture irlandaise fut touchée par le mildiou de la pomme de terre[74]. Dans les quatre années qui suivirent, un million d'Irlandais moururent de faim et un million d'autres émigrèrent dans ce qui fut appelé la Grande famine[75]. En Irlande, Victoria fut surnommée The Famine Queen (« la reine famine[76],[77]). Elle donna personnellement 2 000 £ (162 000 £ de 2011[38]) pour lutter contre la famine, plus que tout autre donneur individuel[78] et soutint également une aide à un séminaire catholique en Irlande malgré l'opposition des protestants[79]. L'histoire selon laquelle elle n'aurait donné que 5 £ d'aide aux Irlandais et qu'elle aurait donné le même jour une somme similaire à l'organisation de protection des animaux, Battersea Dogs Home, est un mythe créé vers la fin du XIXe siècle[80].

En 1846, le gouvernement de Peel affronta une crise liée à l'abolition des Corn Laws. De nombreux tories, alors appelés conservateurs, étaient opposés au rejet mais Peel, certains tories (les « Peelites »), la plupart des whigs et Victoria y étaient favorables. Peel démissionna en 1846 après que l'abolition eut été votée de justesse et il fut remplacé par Lord Russell[81].

Victoria tient une fille sur ses genoux
Plus ancienne photographie connue de Victoria, ici avec sa fille aînée vers 1844 [82].

Au niveau international, Victoria s'intéressa particulièrement à l'amélioration des relations entre la France et le Royaume-Uni[83]. Elle réalisa et accueillit plusieurs rencontres entre la famille royale britannique et la Maison d'Orléans qui étaient liées par mariage via les Cobourgs. En 1843 et 1845, Albert et elle rejoignirent le roi Louis-Philippe Ier au château d'Eu en Normandie ; elle fut ainsi le premier souverain britannique ou anglais à rencontrer son homologue français depuis Henri VIII d'Angleterre et François Ier de France au camp du Drap d'Or en 1520[84]. Lorsque Louis-Philippe Ier réalisa le voyage inverse en 1844, il devint le premier roi français à se rendre en Grande-Bretagne[85]. Louis-Philippe Ier fut déposé lors de la Révolution française de 1848 et partit en exil en Angleterre[86]. Alors que les soulèvements se propageaient à toute l'Europe, Victoria et sa famille quittèrent Londres en avril 1848 pour la plus grande sécurité d'Osborne House[87], une résidence privée sur l'île de Wight qu'elle avait achetée en 1845[88]. Les manifestations des chartistes et des nationalistes irlandais ne se transformèrent pas en soulèvements et la crainte d'une révolution s'éloigna[89]. La visite de Victoria en Irlande en 1849 fut un succès en termes de relations publiques mais elle n'eut pas d'impact sur la croissance du nationalisme irlandais[90].

Le gouvernement de Lord Russel, bien que dominé par les whigs, n'était pas apprécié par la reine[91]. Elle détestait particulièrement le secrétaire d'État des Affaires étrangères, Lord Palmerston, qui agissait souvent sans consulter le Cabinet, le premier ministre ou la reine[92]. Victoria se plaignit à Russell que Palmerston envoyât des dépêches officielles à des chefs d'États étrangers sans l'informer mais Palmerston resta en poste et continua d'agir de sa propre initiative malgré les remontrances répétées. Ce ne fut qu'en 1851 que Palmerston fut limogé après avoir annoncé que le gouvernement britannique approuvait le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en France sans avoir consulté le premier ministre[93]. L'année suivante, le président Bonaparte devint l'empereur Napoléon III et le gouvernement de Russel fut remplacé par un gouvernement minoritaire mené par Lord Derby.

En 1853, Victoria donna naissance à son huitième enfant, Leopold, avec l'aide d'un nouvel anesthésiant, le chloroforme. Victoria fut tellement impressionnée par son efficacité qu'elle l'utilisa à nouveau en 1857 pour la naissance de son neuvième et dernier enfant, Béatrice du Royaume-Uni, malgré l'opposition du clergé qui considérait que cela s'opposait aux commandements bibliques (Genèse 3,16) et des médecins qui le considéraient comme dangereux[94]. Victoria a peut-être été victime de dépression post-partum après ses nombreuses grossesses[95]. Dans ses lettres à Albert, Victoria se plaignait parfois de sa perte de sang-froid. Un mois après la naissance de Leopold, Albert écrivit une lettre à Victoria pour se plaindre de son « hystérie continue » au sujet de « misérables broutilles[96] ».

Au début de l'année 1855, le gouvernement de Lord Aberdeen, qui avait remplacé Derbey en décembre 1852, démissionna du fait des critiques concernant la mauvaise gestion de la guerre de Crimée. Victoria approcha Derby et Russel pour qu'ils forment un gouvernement mais aucun n'avait suffisamment de soutiens et elle fut obligée de nommer Palmerston au poste de premier ministre[97].

Le prince Albert, la reine Victoria et leurs neuf enfants en 1857. De gauche à droite : Alice, Arthur, le prince consort, Edward, Leopold, Louise, la reine Victoria avec Beatrice, Alfred, Victoria et Helena

Napoléon III, l'allié le plus proche du Royaume-Uni depuis la guerre de Crimée[95], se rendit à Londres en avril 1855 et Victoria et Albert firent le trajet inverse du 17 au 28 août de la même année[98]. L'empereur français accueillit le couple à Dunkerque et les accompagna à Paris où ils visitèrent l'exposition universelle, une réponse à l'exposition londonienne de 1851 imaginée par Albert, et la tombe de Napoléon Ier aux Invalides, dont les cendres avaient été rapatriées en 1840. Ils furent également les invités d'honneur à un bal de 1 200 invités au château de Versailles[99].

Le 14 janvier 1858, un Italien réfugié en Grande-Bretagne appelé Felice Orsini tenta d'assassiner Napoléon III avec une bombe fabriquée au Royaume-Uni[100]. La crise diplomatique qui suivit déstabilisa le gouvernement : Palmerston démissionna et Derby redevint premier ministre[101]. Victoria et Albert assistèrent à l'inauguration d'une nouvelle cale sèche dans le port militaire français de Cherbourg le 5 août 1858. À son retour, Victoria réprimanda Derby pour le mauvais état de la Royal Navy par rapport à la marine française[102]. Le gouvernement de Derby ne survécut pas longtemps et Victoria rappela Palmerston en juin 1859[103].

Le 25 janvier 1858, La fille aînée de Victoria épousa le prince Frédéric Guillaume de Prusse à Londres. Ils étaient fiancés depuis septembre 1855 alors que la princesse Victoria n'avait que 14 ans et le mariage fut repoussé par la reine et le prince Albert jusqu'à ce que la mariée eût 17 ans[104]. Victoria et Albert espéraient que leur fille et leur beau-fils auraient une influence libérale sur la Prusse en pleine ascension[105]. Victoria vit partir sa fille pour l'Allemagne « la mort dans l'âme » ; elle lui écrivit dans l'une de ses nombreuses lettres, « cela me fait vraiment frissonner quand je regarde vos sœurs douces, joyeuses et inconscientes et que je pense que je devrais les abandonner également, une par une[106] ». Presque un an plus tard, la princesse Victoria donna naissance au premier petit-enfant de la reine, Guillaume.

Veuvage[modifier | modifier le code]

La reine Victoria en 1860

En mars 1861, la mère de Victoria mourut avec sa fille à ses côtés. En lisant les documents de sa mère, Victoria découvrit que sa mère l'aimait profondément[107] ; elle eut le cœur brisé et blâma Conroy et Lehzen pour l'avoir « diaboliquement » éloignée de sa mère[108]. Pour soulager son épouse pendant cette période de deuil[109], Albert assuma une grande partie de ses fonctions bien qu'il souffrît de problèmes digestifs chroniques[110]. En août, Victoria et Albert rendirent visite à leur fils, le Prince de Galles, qui assistait à des manœuvres militaires près de Dublin et passèrent quelques jours à Killarney. En novembre, Albert apprit les rumeurs selon lesquelles son fils avait couché avec une actrice en Irlande[111]. Choqué, Albert se rendit à Cambridge où Edward étudiait pour le réprimander[112]. Au début du mois de décembre, Albert tomba gravement malade[113]. William Jenner diagnostiqua une fièvre typhoïde et il mourut le 14 décembre 1861 ; Victoria fut anéantie[114]. Elle attribua la responsabilité de sa mort à la frivolité du prince de Galles, affirmant qu'Albert avait été « tué par cette affreuse affaire[115] ». Elle resta en deuil et porta des vêtements noirs jusqu'à la fin de sa vie. Elle évitait les apparitions publiques et se rendit peu souvent à Londres dans les années qui suivirent[116]. Son retrait dans le château de Windsor lui valut le surnom de « veuve de Windsor[117] ».

Cet isolement volontaire diminua la popularité de la monarchie et encouragea le mouvement républicain[118]. Elle continua d'assumer ses fonctions gouvernementales mais choisit de rester confinée dans ses résidences royales de Windsor, de Balmoral et d'Osborne. En mars 1864, un manifestant placarda une affiche sur les grilles du palais de Buckingham annonçant que « ces imposants bâtiments étaient à vendre en raison du déclin des affaires de l'ancien propriétaire[119] ». Son oncle Léopold lui écrivit pour lui conseiller d'apparaître en public. Elle accepta de visiter les jardins de la Royal Horticultural Society à Kensington et de traverser Londres dans une calèche ouverte[120].

Victoria et John Brown à Balmoral en 1863
Photographie de G. W. Wilson

Durant les années 1860, Victoria se reposa de plus en plus sur un domestique écossais, John Brown[121]. Des rumeurs calomnieuses d'une relation romantique et même d'un mariage secret commencèrent à être imprimées dans la presse et la reine fut même affublée du sobriquet de « Mme Brown[122] ». Une peinture d'Edwin Landseer représentant la reine avec Brown fut exposée à la Royal Academy et Victoria elle-même publia avec grand succès un livre, Leaves from the Journal of Our Life in the Highlands, où elle faisait un vibrant éloge de son homme de confiance[123]. L'histoire de leur relation fit l'objet du film La Dame de Windsor de 1997.

Lord Palmerston mourut en 1865 et après un bref gouvernement mené par Russel, Derby revint au pouvoir. En 1866, Victoria assista à la cérémonie d'ouverture du Parlement pour la première fois depuis la mort d'Albert[124]. L'année suivante, elle soutint le passage du Reform Act de 1867 qui doubla le nombre d'hommes ayant accès au suffrage[125] même si elle n'était pas favorable au droit de vote des femmes[126]. Derby démissionna en 1868 et fut remplacé par Benjamin Disraeli qui charma Victoria. Il déclara « tout le monde aime la flatterie et, quand il s'agit de princes, il faut l'étendre avec une truelle[127] ». Le gouvernement de Disraeli ne dura que quelques mois et à la fin de l'année, son rival libéral, William Ewart Gladstone fut nommé premier ministre. Victoria considérait que la personnalité de Gladstone était bien moins attrayante ; elle aurait ainsi dit qu'il lui parlait comme si « elle était une réunion publique plutôt qu'une femme[128] ».

En 1870, les idées républicaines au Royaume-Uni, alimentées par le retrait de la reine, furent renforcées par l'établissement de la Troisième République en France[129]. Un rassemblement républicain à Trafalgar Square demanda l'abdication de Victoria et les députés radicaux faisaient des discours lui étant hostiles[130]. En août et septembre 1871, elle tomba gravement malade et développa un abcès au bras ; Joseph Lister l'incisa avec succès et désinfecta la plaie avec une pulvérisation de phénol[131]. À la fin du mois de novembre 1871, au maximum du mouvement républicain, le prince de Galles contracta la fièvre typhoïde, la maladie qui aurait tué son père, et Victoria craignait que son fils mourût aussi[132]. Alors que le dixième anniversaire de la mort d'Albert approchait, la santé de son fils ne s'améliorait pas et l'angoisse de Victoria augmentait[133]. Au grand soulagement du peuple, Edward se remit de la maladie[134]. La mère et le fils assistèrent à une célébration publique à Londres et à une grande messe d'action de grâce à la cathédrale Saint-Paul le 27 février 1872 ; le mouvement républicain fut affaibli et la popularité de la monarchie remonta[135].

Le 28 février 1872, Arthur O'Connor âgé de 17 ans (petit-neveu du député irlandais Feargus O'Connor) agita un pistolet non-chargé devant le cortège de Victoria à sa sortie du palais de Buckingham. Brown, qui accompagnait la reine, neutralisa O'Connor qui fut par la suite condamné à 12 mois de prison[136]. La popularité de Victoria fut encore renforcée par l'incident[137].

Impératrice des Indes[modifier | modifier le code]

Caricature publiée dans le magazine Puck intitulée Nouvelles Couronnes pour les Anciennes représentant Disraeli en colporteur offrant à Victoria une couronne impériale en échange de sa couronne royale.

Après la révolte des cipayes de 1857 en Inde, la compagnie anglaise des Indes orientales, qui gouvernait une grande partie de l'Inde, fut dissoute et les possessions et les protectorats britanniques du sous-continent indien furent formellement incorporés dans l'Empire britannique. La reine avait une opinion assez partagée sur le soulèvement et elle condamna les atrocités perpétrées par les deux camps[138]. Elle écrivit « ses sentiments d'horreur et de regret à la suite de cette sanglante guerre civile[139] » et elle insista, pressée par Albert, pour qu'une proclamation officielle annonçant le transfert de pouvoir de la compagnie vers l'État « portât des sentiments de générosité, de bienveillance et de tolérance religieuse[140] ». À sa demande, un passage menaçant de « saper les coutumes et les religions locales » fut remplacé par un paragraphe garantissant la liberté religieuse[140].

Statue de Victoria au Victoria Memorial à Calcutta

Après l'élection générale de 1874, Disraeli redevint premier ministre. Il présenta le Public Worship Regulation Act de 1874 qui supprimait les rituels catholiques de la liturgie anglicane et que Victoria soutenait fermement[141]. Elle préférait les services religieux simples et courts et se considérait personnellement plus proche de l'Église d'Écosse presbytérienne plutôt que de l'Église d'Angleterre épiscopale[142]. Il poussa également le Royal Titles Act de 1876 devant le Parlement pour que Victoria prît le titre d'« impératrice des Indes » à partir du 1er mai 1876[143]. Ce nouveau titre fut proclamé par le darbâr de Delhi le 1er janvier 1877[144].

Le 14 décembre 1878, l'anniversaire de la mort d'Albert, la seconde fille de Victoria, Alice, qui avait épousé Louis IV de Hesse, mourut de la diphtérie à Darmstadt. Victoria nota que la coïncidence des dates était « presque incroyable et des plus mystérieuses[145] ». En mai 1879, elle devint arrière-grand-mère à l'occasion de la naissance de la princesse Théodora de Saxe-Meiningen et fêta son « pauvre et triste 60e anniversaire ». Elle se sentit « vieillie » par la « perte de [son] enfant chéri[146] ».

Entre avril 1877 et février 1878, Victoria menaça à cinq reprises d'abdiquer pour faire pression sur Disraeli pour qu'il agît contre la Russie lors de la guerre russo-turque mais ses menaces n'eurent pas d'effets sur les événements ou sur leur conclusion avec le traité de Berlin[147]. La politique étrangère expansionniste de Disraeli, soutenue par Victoria, entraîna des conflits comme la guerre anglo-zouloue et la seconde guerre anglo-afghane. Elle écrivit « si nous voulons maintenir notre position de puissance de premier rang, nous devons… être préparés à des attaques et des guerres, quelque part ou ailleurs, CONTINUELLEMENT[148] ». Victoria voyait l'expansion de l'Empire britannique comme une manière civilisatrice et bénigne de protéger les peuples indigènes contre des puissances plus agressives, ou des dirigeants cruels, « il n'est pas dans nos habitudes d'annexer des pays à moins que nous n'y soyons obligés et forcés[149] ». Au désarroi de Victoria, Disraeli perdit les élections générales de 1880 et Gladstone redevint premier ministre[150]. Lorsque Disreali mourut l'année suivante, elle était aveuglée par « les larmes coulant rapidement[151] ».

Dernières années[modifier | modifier le code]

Farthing victorien de 1885.

Le 2 mars 1882, Roderick McLean, un poète apparemment offensé par le refus de Victoria d'accepter l'un de ses poèmes[152], tira sur la calèche de la reine alors qu'elle quittait la gare de Windsor. Deux élèves de l'Eton College le frappèrent avec leurs parapluies jusqu'à ce qu'il fût neutralisé par un policier[153]. Victoria fut outrée lorsqu'il échappa à la condamnation pour raisons mentales[154] ; elle fut cependant ravie par les nombreuses expressions de loyauté qu'elle reçut après l'agression et déclara que « cela valait la peine de se faire tirer dessus pour voir à quel point l'on est aimée[155] ».

Le 17 mars 1883 elle tomba dans les escaliers à Windsor et elle boita jusqu'au mois de juillet ; elle ne récupéra jamais complètement et commença à souffrir de rhumatismes[156]. Brown mourut 10 jours après l'accident et à la consternation de son secrétaire privé, Henry Ponsonby, Victoria commença à rédiger une biographie eulogique de son ancien domestique[157]. Ponsonby et Randall Davidson, le doyen de Windsor, qui avaient lu les brouillons, conseillèrent à Victoria de ne pas les publier car cela alimenterait les rumeurs d'une relation amoureuse[158] ; le manuscrit fut détruit[159]. Au début de l'année 1884, Victoria publia More Leaves from a Journal of a Life in the Highlands, une suite de son précédent livre dédiée à son « assistant personnel dévoué et ami fidèle John Brown[160] ». Un an exactement après la mort de Brown, Victoria fut informée par télégramme que son plus jeune fils, Léopold, était mort à Cannes. Elle se lamenta sur la perte du « plus cher de mes chers fils[161] ». Le mois suivant, son plus jeune enfant, Beatrice, rencontra le prince Henri de Battenberg dont elle tomba amoureuse lors du mariage de la petite-fille de Victoria, la princesse Victoria de Hesse-Darmstadt, avec le frère d'Henri, le prince Louis Alexandre de Battenberg. Beatrice et Henri planifièrent un mariage mais Victoria commença par s'opposer à l'union car elle souhaitait que sa petite-fille restât avec elle en tant que suivante. Elle fut finalement convaincue par la promesse du futur couple de rester avec elle[162].

Victoria fut ravie quand Gladstone démissionna en 1885 après le rejet de son budget[163]. Elle considérait que son gouvernement était le « pire que j'aie jamais eu » et lui fit porter la responsabilité de la mort du général Gordon à Khartoum[164]. Gladstone fut remplacé par Lord Salisbury. Son gouvernement ne se maintint cependant que pendant quelques mois et Victoria fut obligée de rappeler Gladstone qu'elle qualifiait « d'à moitié fou et un vieil homme en de nombreux points ridicule[165] ». Gladstone tenta de faire voter une loi garantissant une plus grande autonomie à l'Irlande mais à la jubilation de Victoria, elle fut rejetée[166]. Après l'élection générale de 1886, les libéraux de Gladstone furent battus par les conservateurs de Salisbury qui formèrent à nouveau un gouvernement.

Jubilé d'or[modifier | modifier le code]

5 Livres à l'effigie de la reine Victoria commémorant le Jublilée de la monarque, 1887. Description avers : Buste couronné de Victoria à gauche avec une robe d'apparat Description revers : Saint-Georges à cheval bondissant à droite, casqué, nu, le manteau flottant sur l'épaule, terrassant le dragon .
Victoria entourée de son fils, Édouard VII (à droite), son petit-fils George V (à gauche) et de son arrière-petit-fils Édouard VIII en 1898.

En 1887, l'Empire britannique célébra le jubilé d'or de Victoria. La reine fêta le cinquantième anniversaire de son accession au trône le 20 juin avec un banquet auquel participèrent 50 nobles européens. Le lendemain, elle participa à une procession et à un service religieux à l'abbaye de Westminster[167]. Victoria était alors redevenue extrêmement populaire[168]. Deux jours plus tard, le 23 juin[169], elle recruta deux Indiens musulmans comme domestiques. L'un d'eux, Mohammed Abdul Karim devint Munshi (« secrétaire ») et enseigna l'hindoustani à la reine[170]. Sa famille et les autres domestiques furent choqués et accusèrent Abdul Karim d'espionner pour la Muslim Patriotic League et de monter la reine contre les hindous[171]. L'écuyer Frederick Ponsonby (le fils d'Henry) découvrit qu'Abdul Karim avait menti au sujet de ses origines et rapporta au vice-roi des Indes, Lord Elgin (en), que « le Munshi occupe exactement la même position que celle qu'avait John Brown[172] ». Victoria ignora ces plaintes qu'elle qualifia de racistes[173]. Abdul Karim resta à son service jusqu'à la mort de la souveraine en 1901 et il rentra alors en Inde avec une pension[174].

La fille aînée de Victoria devint impératrice d'Allemagne en 1888 mais elle devint veuve avant la fin de l'année et le petit-fils de Victoria monta sur le trône sous le nom de Guillaume II. Sous son règne, les espoirs de libéralisation de l'Allemagne ne furent pas comblés et Guillaume II mit en place un régime autocratique[175].

Gladstone redevint premier ministre à l'âge de 82 ans après l'élection générale de 1892. Victoria s'opposa à la nomination du député radical Henry Labouchère au Cabinet et Gladstone accepta[176]. En 1894, le premier ministre prit sa retraite et, sans le consulter, Victoria nomma Lord Rosebery[177]. Son gouvernement était faible et il fut remplacé l'année suivante par Lord Salisbury qui resta premier ministre jusqu'à la fin du règne de Victoria[178].

Jubilé de diamant[modifier | modifier le code]

La reine Victoria à l'âge de 80 ans en 1899

Le 23 septembre 1896, Victoria devint le monarque de l'histoire anglaise, écossaise, ou britannique ayant régné le plus longtemps, dépassant le record détenu jusqu'alors par son grand-père, George III. Conformément à la demande de la reine, toutes les célébrations publiques spéciales de l'événement furent retardées jusqu'en 1897 pour coïncider avec son jubilé de diamant marquant ses 60 années de règne[179]. Le secrétaire d'État aux colonies, Joseph Chamberlain, proposa que le jubilé devînt un festival de l'Empire britannique[180].

Les Premiers ministres de tous les dominions autonomes furent invités et des troupes de tout l'Empire britannique participèrent à la procession du jubilé dans Londres. Les célébrations du soixantième anniversaire furent marquées par de grands débordements d'affection envers la reine bientôt octogénaire[181].

Victoria se rendait régulièrement en Europe continentale pendant ses vacances. En 1889, durant un séjour à Biarritz, elle devint le premier monarque britannique à poser le pied en Espagne lorsqu'elle traversa la frontière pour une courte visite[182]. En avril 1900, la guerre des Boers était devenue tellement impopulaire en Europe que son voyage annuel en France fut jugé inopportun. Elle se rendit donc en Irlande pour la première fois depuis 1861, en partie pour reconnaître la contribution des régiments irlandais dans le conflit en Afrique du Sud[183]. En juillet, son second fils, Alfred (« Affie ») mourut et elle écrivit dans son journal « Oh, Dieu ! Mon pauvre chéri Affie est parti aussi. C'est une année horrible, rien d'autre que la tristesse et l'horreur sous une forme ou une autre[184] ».

Mort et succession[modifier | modifier le code]

« Mort de la Reine », couverture du journal St James's Gazette

Suivant une coutume qu'elle maintint tout au long de son veuvage, Victoria passa le réveillon de Noël 1900 à Osborne House sur l'île de Wight. Elle boitait du fait de ses rhumatismes et sa vision était obscurcie par la cataracte[185]. Durant le mois de janvier, elle se sentit « faible et souffrante[186] » et au milieu du mois, elle était « somnolente… hébétée et perdue[187] ». Elle mourut le 22 janvier 1901 vers 18 h 30 à l'âge de 81 ans[188]. Son fils et successeur, Édouard VII, et son petit-fils le plus âgé, Guillaume II, se trouvaient à son chevet[189]. Sa dernière volonté fut que son Poméranien préféré, Turri, fût posé sur son lit de mort[190].

En 1897, Victoria avait demandé que ses funérailles fussent militaires du fait de son statut de chef de l'armée et de fille de soldat[95] et que le blanc dominât par rapport au noir[191]. Le 25 janvier, Édouard VII, l'empereur d'Allemagne et le prince Arthur de Connaught aidèrent à la porter dans son cercueil[192]. Elle fut habillée d'une robe blanche et d'un voile de mariée[193]. Des souvenirs rappelant sa famille élargie, ses amis et ses domestiques furent placés dans le cercueil à sa demande. Un des peignoirs d'Albert fut placé à son côté avec un moulage en plâtre de sa main tandis qu'une mèche de cheveux de John Brown et une photographie de lui furent placées dans sa main gauche et dissimulées à la famille par un bouquet de fleur bien positionné[95],[194]. Ses funérailles furent organisées le samedi 2 février dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor et après deux jours d'exposition publique, elle fut inhumée aux côtés d'Albert dans le mausolée royal de Frogmore dans le Grand Parc de Windsor[195].

Héritage[modifier | modifier le code]

Statue de la reine Victoria devant le Queen Victoria Building  (en) à Sydney

Le règne de Victoria, qui dura 63 ans, sept mois et deux jours, demeure le plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni et le plus long pour une reine au niveau mondial. Elle fut le dernier souverain britannique de la Maison de Hanovre car son fils et héritier Édouard VII appartenait à la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha de son mari le prince Albert.

Selon l'un de ses biographes, Giles St Aubyn, Victoria écrivait chaque jour une moyenne de 2 500 mots[196]. De juillet 1832 jusqu'à sa mort, elle rédigea un journal détaillé qui finit par représenter 122 volumes[197]. Après la mort de Victoria, sa plus jeune fille, Béatrice du Royaume-Uni devint son exécutrice littéraire et elle retranscrivit et édita les journaux de Victoria et détruisit les originaux[198]. Malgré leur destruction, la plupart des journaux ont été préservés. En plus des copies éditées de Béatrice, Lord Esher retranscrivit les journaux écrits entre 1832 et 1861 avant leur destruction par Beatrice[199]. Une partie de l'importante correspondance de Victoria a été publiée en volumes par Arthur Christopher Benson, Hector Bolitho, George Earle Buckle, Lord Esher, Roger Fulford et Richard Hough entre autres[200].

Victoria était physiquement peu attrayante ; elle était corpulente, inélégante et ne mesurait que 150 cm mais elle parvint à projeter une image impressionnante[201]. Elle rencontra l'impopularité dans les premières années de son veuvage mais elle devint très appréciée dans les années 1880 et 1890 lorsqu'elle incarna l'Empire sous la forme d'une figure matriarcale bienveillante[202]. Ce ne fut qu'après la publication de ses journaux et de ses lettres que l'étendue de son influence politique fut révélée au grand public[95],[203]. Les biographies rédigées avant que la plus grande partie des sources primaires ne fût devenue disponible, comme celle de Lytton Strachey, Queen Victoria de 1921, sont aujourd'hui considérées comme dépassées[204]. Celles d'Elizabeth Longford et de Cecil Woodham-Smith en 1964 et 1972 restent encore largement admirées[205]. Celles-ci et d'autres concluent que Victoria avait une personnalité émotive, obstinée, honnête et franche[206].

Image de la reine Victoria dans l'hôtel de ville d' Ottawa au Canada

Durant le règne de Victoria, l'établissement progressif d'une monarchie constitutionnelle en Grande-Bretagne continua. Les réformes du système électoral accrurent le pouvoir de la Chambre des communes aux dépens de la Chambre des Lords et du souverain[207]. En 1867, le journaliste Walter Bagehot écrivit que le monarque ne conservait que « le droit d'être consulté, le droit de conseiller et le droit de mettre en garde[208] ». Alors que la monarchie britannique devenait plus symbolique que politique, elle mit un fort accent sur la morale et les valeurs familiales en opposition aux scandales sexuels et financiers qui avaient été associés aux précédents membres de la Maison de Hanovre et avaient discrédité la monarchie. Son règne vit la création du concept de « monarchie familiale », à laquelle pouvaient s'identifier les classes moyennes naissantes[209].

Les liens de Victoria avec les familles royales d'Europe lui valurent le surnom de « grand-mère de l'Europe[210]. Victoria et Albert eurent 42 petits-enfants et 34 arrivèrent à l'âge adulte. Parmi ses descendants figurent Élisabeth II du Royaume-Uni, son époux Philip Mountbatten, Harald V de Norvège, Charles XVI Gustave de Suède, Marguerite II de Danemark, Juan-Carlos Ier d'Espagne et son épouse Sofía de Grèce.

Le plus jeune fils de Victoria, Leopold était atteint d'hémophilie B ainsi que deux de ses cinq filles, Alice et Béatrice du Royaume-Uni. Cette maladie fut ainsi transmise aux descendants de Victoria dont ses arrière-petits-fils, Alexis Nikolaïevitch de Russie, Alphonse et Gonzalve de Bourbon[211]. La présence de cette maladie chez les descendants de Victoria mais pas chez ses ancêtres ont poussé certains à avancer que son véritable père n'était pas le duc de Kent mais un hémophile[212]. Rien n'indique qu'un hémophile ait été en relation avec la mère de Victoria et comme les porteurs masculins souffrent toujours de la maladie, si ce dernier existait il aurait été gravement malade[213]. Il est plus probable que la mutation se soit produite spontanément chez le père de Victoria qui avait plus de 50 ans au moment de sa conception et l'hémophilie se développe plus souvent chez les enfants de pères âgés[214]. Des mutations spontanées sont la cause de 30 % des cas[215].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Du fait de sa longévité et du développement de l'Empire britannique, un très grand nombre de lieux et de bâtiments ont été nommés en l'honneur de la reine Victoria essentiellement dans le Commonwealth of Nations. On peut par exemple citer la capitale des Seychelles, le plus grand lac d'Afrique, les chutes Victoria, les capitales de la Colombie-Britannique (Victoria) et de la Saskatchewan (Regina) et les États australiens du Victoria et du Queensland.

La Croix de Victoria fut créée en 1856 pour récompenser les actes de bravoure pendant la guerre de Crimée et elle reste la plus haute distinction militaire britannique, canadienne, australienne et néo-zélandaise. La Fête de la Reine (Victoria Day) est un jour férié au Canada et dans certaines parties de l'Écosse et elle est célébrée le lundi précédant le 25 mai pour commémorer la naissance de la reine Victoria.

Le Penny Black fut le premier timbre-poste émis en 1840 et portait l'effigie de la reine Victoria.
Médaille à l'effigie de Victoria décernée aux participants de l' expédition britannique en Éthiopie de 1868

Victoria a été jouée à l'écran par :

Titres et armoiries[modifier | modifier le code]

Titres
  • 24 mai 1819 - 20 juin 1837 : Son Altesse royale la princesse Alexandrina Victoria de Kent
  • 20 juin 1837 - 22 janvier 1901 : Sa Majesté la reine
    • 1er mai 1876 - 22 janvier 1901 : Sa Majesté Impériale la reine-impératrice (par rapport à l'Inde britannique)

À la fin de son règne, son titre complet était « Sa Majesté Victoria, par la Grâce de Dieu, Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, Impératrice des Indes, Défenseur de la Foi[216] ».

Armoiries

Il ne fut pas concédé d'armoiries à Victoria avant son accession au trône. Comme elle ne pouvait pas monter sur le trône de Hanovre, ses armoiries de monarque ne portaient pas les symboles hanovriens arborés par celles de ses prédécesseurs. Ses armoiries ont été portées par tous ses successeurs britanniques y compris la reine actuelle, Élisabeth II du Royaume-Uni.

En dehors de l'Écosse, l'écu des armoiries royales de Victoria, également utilisé sur les armes royales, était : Écartelé : au 1 et 4, de gueules, à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur l'un sur l'autre (qui est Angleterre), au 2, d'or, au lion de gueules armé et lampassé d'azur, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande). En Écosse, les premier et quatrième quarts sont occupés par le lion écossais et le second par les lions anglais. Les supports diffèrent également entre l'Écosse et le reste du Royaume-Uni[217]

Descendance[modifier | modifier le code]

La famille de Victoria en 1846 représentée par Franz Xaver Winterhalter. De gauche à droite : Alfred, Edward, la reine Victoria, le prince consort Albert, Alice, Helena et Victoria.
Nom Naissance Décès Mariage Enfants[216]
Victoria, princesse royale 21 novembre 1840 5 août 1901 Frédéric III d'Allemagne Guillaume II d'Allemagne
Charlotte de Prusse
Henri de Prusse
Sigismond de Prusse (en)
Victoria de Prusse
Waldemar de Prusse (en)
Sophie de Prusse
Marguerite de Prusse
Édouard VII du Royaume-Uni 9 novembre 1841 6 mai 1910 Alexandra de Danemark Albert Victor de Clarence
George V du Royaume-Uni
Princesse Louise
Princesse Victoria (en)
Princesse Maud
Princesse Alice 25 avril 1843 14 décembre 1878 Louis IV de Hesse Victoria de Hesse-Darmstadt
Élisabeth de Hesse-Darmstadt
Irène de Hesse-Darmstadt
Louis V de Hesse
Frédéric de Hesse-Darmstadt
Alix de Hesse-Darmstadt
Marie de Hesse-Darmstadt (en)
Prince Alfred 6 août 1844 31 juillet 1900 Maria Alexandrovna de Russie Alfred de Saxe-Cobourg-Gotha
Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
Victoria Mélita de Saxe-Cobourg-Gotha
Alexandra d'Édimbourg
Béatrice de Saxe-Cobourg et Gotha
Princesse Helena 25 mai 1846 9 juin 1923 Christian de Schleswig-Holstein (en) Christian Victor de Schleswig-Holstein (en)
Helena Victoria de Schleswig-Holstein (en)
Marie Louise de Schleswig-Holstein (en)
Harald de Schleswig-Holstein
Princesse Louise 18 mars 1848 3 décembre 1939 John Campbell, 9e duc d'Argyll Aucun
Prince Arthur 1er mai 1850 16 janvier 1942 Louise-Marguerite de Prusse (en) Margaret de Connaught
Arthur de Connaught
Patricia de Connaught
Prince Leopold 7 avril 1853 28 mars 1884 Hélène de Waldeck-Pyrmont (en) Alice d'Albany
Charles-Édouard de Saxe-Cobourg et Gotha
Princesse Beatrice 14 avril 1857 26 octobre 1944 Henri de Battenberg Alexandre Mountbatten
Victoire-Eugénie de Battenberg
Leopold Mountbatten (en)
Maurice de Battenberg (en)

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ses parrains étaient l'empereur Alexandre Ier de Russie (qui fut représenté par son oncle, le duc d'York), son oncle le prince régent, sa tante la reine du Württemberg (qui fut représentée par sa tante, la princesse Augusta) et sa grand-mère maternelle la duchesse de Saxe-Coburg-Saalfeld (qui représentée par sa tante, la princesse Marie de Gloucester et d'Édimbourg).
  1. Hibbert 2000, p. 3-12 ; Strachey 1921, p. 1-17 ; Woodham-Smith 1972, p. 15-29
  2. Hibbert 2000, p. 12-13 ; Longford 1964, p. 23 ; Woodham-Smith 1972, p. 34-35
  3. Longford 1964, p. 24
  4. Hibbert 2000, p. 31 ; St Aubyn 1991, p. 26 ; Woodham-Smith 1972, p. 81
  5. Hibbert 2000, p. 46 ; Longford 1964, p. 54 ; St Aubyn 1991, p. 50 ; Waller 2006, p. 344 ; Woodham-Smith 1972, p. 126
  6. Hibbert 2000, p. 19 ; Marshall 1972, p. 25
  7. Hibbert 2000, p. 27 ; Longford 1964, p. 35-38, 118-119 ; St Aubyn 1991, p. 21-22 ; Woodham-Smith 1972, p. 70-72. La plupart des biographes considèrent que ces rumeurs étaient fausses.
  8. Hibbert 2000, p. 27-28 ; Waller 2006, p. 341-342 ; Woodham-Smith 1972, p. 63-65
  9. Hibbert 2000, p. 32-33 ; Longford 1964, p. 38-39, 55 ; Marshall 1972, p. 19
  10. Robert Lacey, Great Tales from English History, vol. 3, Londres, Little, Brown, and Company,‎ 2006 (ISBN 0-316-11459-6), p. 133-136
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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