Anne (reine de Grande-Bretagne)(1665-1714)
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Anne (reine de Grande-Bretagne)(1665-1714)from the Wikipedia
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Anne
Anne par Michael Dahl (en), 1705.
Anne par Michael Dahl (en), 1705.
Titre
Reine de Grande-Bretagne et d'Irlande[1]

(12 ans, 4 mois et 24 jours)
Couronnement
en l'Abbaye de Westminster
Prédécesseur Guillaume III
Successeur George Ier
Biographie
Dynastie Maison Stuart
Date de naissance
Lieu de naissance Palais St. James (Londres, Angleterre)
Date de décès (à 49 ans)
Lieu de décès Palais de Kensington (Londres, Grande-Bretagne)
Père Jacques II d'Angleterre
Mère Anne Hyde
Conjoint Georges de Danemark,
duc de Cumberland
Enfant(s) Guillaume, duc de Gloucester

Signature

Anne (reine de Grande-Bretagne)
Monarques de Grande-Bretagne

Anne (6 février 1665 - 1er août 1714[2]) fut reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande à partir du 8 mars 1702 jusqu'à l'union de l'Angleterre et de l'Écosse le 1er mai 1707 ; elle devint alors reine de Grande-Bretagne et d'Irlande.

Le père catholique d'Anne, Jacques II d'Angleterre fut renversé par la « Glorieuse Révolution » de 1688. Son beau-frère et cousin protestant Guillaume III régna conjointement avec son épouse Marie II. Après la mort de cette dernière en 1694, Guillaume III régna seul jusqu'à sa mort en 1702 et Anne lui succéda.

Anne préférait les politiciens tories qui étaient plus favorables à sa religion anglicane que leurs opposants whigs. L'influence de ces derniers s'accrut durant la guerre de succession d'Espagne mais Anne en limogea beaucoup après 1710. Les relations étroites de la reine avec Sarah Churchill se détériorèrent du fait de leurs différends politiques.

Malgré 17 grossesses, aucun des enfants d'Anne n'atteignit l'âge adulte et elle fut la dernière souveraine de la Maison Stuart. En raison de l'Acte d'établissement de 1701, près de 50 prétendants catholiques au trône furent écartés et le successeur d'Anne fut son cousin issu de germain, l'électeur protestant du Hanovre, George Ier.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Portrait d'Anne à l'âge de 3 ans par Peter Lely

Anne est née à 23 h 39 le 6 février 1665 au palais St. James de Londres. Elle était le quatrième enfant et seconde fille du duc Jacques d'York (futur Jacques II d'Angleterre) et de sa première épouse, Anne Hyde[3]. Le frère de Jacques était le roi Charles II qui gouvernait les royaumes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande et sa mère était la fille du Lord Chancelier Edward Hyde. Elle fut baptisée dans la religion anglicane dans la chapelle royale du palais St. James. Sa sœur aînée, Marie, était l'un de ses parrains de même que l'archevêque de Cantorbéry Gilbert Sheldon et Anne Scott[4]. Le duc et la duchesse d'York avaient huit enfants mais seules Anne et Marie atteignirent l'âge adulte[5].

Durant son enfance, Anne souffrit d'une maladie de l'œil qui se manifestait par des écoulements importants. Elle fut envoyée en France pour être soignée et elle résida avec sa grand-mère paternelle, la reine douairière Henriette Marie de France, au château de Colombes près de Paris[6]. À la mort de sa grand-mère en 1669, Anne habita avec une tante Henriette d'Orléans et après son décès l'année suivante, elle rentra en Angleterre ; sa mère mourut en 1671[7]. Comme cela était la tradition dans la famille royale, Anne et sa sœur furent élevées à l'écart de leur père à Richmond à proximité de Londres[8]. Sur les instructions de Charles II, elles furent élevées dans la religion anglicane[9].

Vers 1671, Anne rencontra pour la première fois Sarah Jennings qui devint par la suite une amie proche et l'un de ses conseillers les plus influents[10]. Jennings épousa John Churchill (le futur duc de Marlborough) vers 1678. Il était le frère de la maîtresse du duc d'York, Arabella Churchill, et il devint le plus important général d'Anne[11].

En 1673, la conversion du duc d'York au catholicisme fut révélée au public. Il se remaria avec la princesse catholique Marie de Modène qui n'avait que six ans de plus qu'Anne. Charles II n'avait aucuns enfants légitimes et le duc d'York était donc le premier dans l'ordre de succession suivi par ses filles issues de son premier mariage, Marie et Anne. Durant les dix années qui suivirent, la nouvelle duchesse d'York eut dix enfants mais tous moururent en bas-âge et Marie et Anne restèrent seconde et troisième dans l'ordre de succession après leur père[12].

Mariage[modifier | modifier le code]

La princesse Anne de Danemark, peinture de Willem Wissing en 1687

En novembre 1677, la sœur aînée d'Anne, Marie, épousa son cousin hollandais, Guillaume d'Orange mais Anne n'assista pas au mariage car elle souffrait de la variole[13]. Lorsqu'elle se rétablit, Marie avait déjà quitté l'Angleterre pour les Provinces-Unies. Un an plus tard, Anne et sa belle-mère rendirent visite à Marie en Hollande[14]. Du fait de l'hystérie anti-catholique alimentée par le supposé complot papiste, Jacques d'York et son épouse se réfugièrent à Bruxelles en mars 1679 et Anne les rejoignit à la fin du mois d'août[14]. En octobre, le duc et la duchesse se rendirent en Écosse[15]; Anne, qui était rentrée en Angleterre au même moment retrouva son père et sa belle-mère en Écosse de juillet 1681 à mai 1682[16]. Ce fut son dernier voyage hors d'Angleterre[17].

Le cousin issu de germains d'Anne, George de Hanovre se rendit à Londres durant trois mois à partir de décembre 1680 et cette visite alimenta les rumeurs sur un potentiel mariage[18]. L'historien Edward Gregg rejette ces rumeurs car son père était exclu de la cour et que les Hanovriens planifiaient de marier George à sa cousine germaine Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg pour essayer d'unifier les possessions hanovriennes[19]. Selon d'autres rumeurs, Anne aurait été courtisée par John Sheffield même s'il nia cela par la suite. En raison des commérages, il fut néanmoins temporairement exclu de la cour et envoyé à Tanger[20].

Le 28 juillet 1683, Anne épousa le prince protestant Georges de Danemark, frère du roi Christian V de Danemark[21]. Même si le mariage fut arrangé, l'union fut heureuse et ils restèrent fidèles l'un envers l'autre[22]. Le couple reçut comme résidence londonienne des bâtiments du palais de Whitehall appelés Cockpit-in-Court[23] et Sarah Churchill devint l'une des dames de chambres d'Anne[24]. Pour marquer leur amitié, Anne et Sarah s'appelaient respectivement par leurs surnoms affectueux de Mme Morley et Mme Freeman plutôt que par leurs titres officiels[25]. Anne tomba enceinte quelques mois après le mariage mais elle accoucha d'une fille morte-née en mai. Elle récupéra dans la ville thermale de Tunbridge Wells[26] et elle donna naissance à deux filles, Marie et Anne Sophie, en 1685 et 1686[27].

Jacques II[modifier | modifier le code]

Lorsque Charles II mourut en 1685, le père d'Anne devint roi sous le nom de Jacques II en Angleterre et en Irlande et de Jacques VII en Écosse. Il ne fut pas très bien accueilli par les Anglais qui s'inquiétaient de son catholicisme[28]. Anne partageait ces craintes et elle continua de participer aux cérémonies religieuses anglicanes. Lorsque son père essaya de pousser Anne à faire baptiser sa plus jeune fille dans la foi catholique, elle éclata en sanglots[29]; elle écrivit à sa sœur : « l'Église de Rome est malfaisante et dangereuse ; leurs cérémonies, la plupart d'entre elles, sont complètement idolâtres[30] ».

En quelques jours au début de l'année 1687, Anne fit une fausse couche, son époux contracta la variole et leurs deux jeunes filles succombèrent de la maladie. Lady Russel écrivit que George et Anne « furent extrêmement affectés [par les morts]… ils pleuraient parfois puis s'asseyaient en silence main dans la main ; lui malade dans son lit et elle l'infirmière la plus attentionnée que l'on puisse imaginer[31] ». Elle accoucha à nouveau d'un nourrisson mort-né plus tard dans l'année[27].

Les craintes populaires concernant le catholicisme de Jacques II s'accrurent quand son épouse tomba enceinte pour la première fois depuis son accession au trône[32]. Dans des lettres à sa sœur Marie, Anne suspecta que la reine feignait une grossesse pour essayer d'introduire un faux héritier. Elle écrivit ainsi, « ils ne reculeront devant rien, quelle que soit la malice, si cela ferait avancer leurs intérêts… il se pourrait qu'un acte déloyal soit en préparation[33] ». Anne fit une nouvelle fausse couche en avril 1688 et elle quitta Londres pour récupérer dans la ville thermale de Bath[34].

La reine donna naissance à un fils, Jacques François Édouard, le 10 juin 1688, ce qui accrut la probabilité d'une succession catholique[35]. Anne se trouvait encore à Bath et ne put assister à la naissance, ce qui accrut les doutes sur l'enfant. Il est possible qu'Anne ait quitté la capitale délibérément ou parce qu'elle était véritablement malade[36] mais il est également possible que Jacques ait souhaité exclure tous les protestants, y compris sa fille, des affaires de l'État[37],[38]. Anne écrivit à sa sœur : « Je ne serais maintenant jamais véritablement certaine que l'enfant est vrai ou faux. Il est peut-être notre frère mais Dieu seul le sait… On ne peut s'empêcher d'avoir un millier de pensées craintives et mélancoliques mais quels que soient les changements vous me trouverez fermement attaché à ma religion et à vous-même[39] ».

Pour dissiper les rumeurs concernant une fausse naissance, Jacques II rassembla 40 témoins à l'occasion d'une réunion du conseil privé mais Anne avança qu'elle ne pouvait y assister car elle était enceinte et elle refusa de lire les dépositions car cela n'était « pas nécessaire[40] ».

Glorieuse Révolution[modifier | modifier le code]

Au cours de ce qui fut appelé la « Glorieuse Révolution », le beau-frère d'Anne, Guillaume d'Orange, envahit l'Angleterre le 5 novembre et déposa le roi Jacques II. Même si le roi lui avait interdit de se rendre en Hollande au printemps 1687[41], du fait de ses échanges avec Marie, Anne connaissait les ambitions de Guillaume[42]. Sur les conseils des Churchill[38], elle refusa de soutenir son père après le débarquement de Guillaume auquel elle écrivit une lettre le 18 novembre pour approuver son action[43]. John Churchill abandonna le roi impopulaire le 24. Le prince George fit de même dans la nuit[44] et le lendemain soir, Jacques II ordonna que Sarah Churchill soit enfermée dans le palais St. James[45]. Anne et Sarah quittèrent le palais de Whitehall par une porte dérobée, passèrent la nuit dans la résidence de l'évêque de Londres, Henry Compton, avant de rejoindre Nottingham le 1er décembre[46]. Deux semaines plus tard, Anne se rendit à Oxford où elle retrouva son époux et fut accueillie par une large foule[47]. Après avoir appris la fuite de sa fille le 26 novembre, Jacques II se lamenta « que Dieu me vienne en aide ! Même mes enfants m'ont abandonné[48] ». Le 19 décembre, Anne rentra à Londres où elle fut accueillie par Guillaume tandis que Jacques II était arrivé en France le 22[49]. Anne ne se préoccupa pas de la fuite de son père et demanda simplement son jeu de cartes habituel.

Gravure du roi Guillaume III et de la reine Marie II

En 1689, le Parlement se rassembla et proclama que Jacques II avait abdiqué lorsqu'il s'était enfui et que les trônes d'Angleterre et d'Irlande étaient par conséquent vacants. Le Parlement d'Écosse prit une décision similaire et Guillaume et Marie furent proclamés monarques des trois royaumes sous les noms respectifs de Guillaume III et de Marie II[50]. La Déclaration des droits et le Claim of Right Act de 1689 définirent les modalités de la succession. Anne et ses descendants étaient les premiers dans l'ordre et étaient suivis par les descendants de Guillaume III[51]. Le 24 juillet 1689, Anne donna naissance à un fils, Guillaume de Gloucester, qui, bien que de santé fragile, survécut à son enfance. Comme Guillaume III et Marie II n'avaient aucun enfant, il semblait probable que le fils d'Anne lui succède sur le trône[52].

Guillaume III et Marie II[modifier | modifier le code]

Peu après leur accession, Guillaume III et Marie II récompensèrent Marlborough en lui accordant le titre de comte de Marlborough et le prince George fut fait duc de Cumberland. Anne demanda l'usage du palais de Richmond et une pension parlementaire. Les souverains refusèrent la première demande et s'opposèrent sans succès à la seconde ce qui causa des tensions entre les deux sœurs[53]. Le ressentiment d'Anne s'accrut quand Guillaume III refusa que le prince George ne reçoive un poste actif dans l'armée[54]. En janvier 1692, Marlborough fut démis de ses fonctions par les souverains qui le suspectaient de conspirer avec les jacobites, partisans de Jacques II. Dans une démonstration publique de soutien à ce dernier, Anne emmena Sarah à un événement mondain au palais et refusa les demandes de sa sœur pour exclure Sarah de sa résidence[55]. Sarah fut par la suite chassée de la résidence royale par le Lord Chambellan et Anne quitta en colère ses appartements royaux pour s'installer dans la Syon House de Charles Seymour[56]. Elle perdit sa garde d'honneur, les courtisans ne pouvaient lui rendre visite et les autorités civiles reçurent l'ordre de l'ignorer[57]. En avril, Anne accoucha d'un fils qui mourut quelques minutes plus tard. Marie II lui rendit visite mais au lieu de la réconforter, elle profita de l'occasion pour à nouveau critiquer son amitié avec Sarah ; les deux sœurs ne se revirent jamais[58].

Lorsque Marie II mourut de la variole en décembre 1694, Guillaume III continua de régner seul. Anne devint l'héritière présomptive car les enfants qu'il pourrait avoir avec une autre femme se trouveraient derrière elle dans l'ordre de succession. Les deux se réconcilièrent publiquement ; Anne recouvra ses anciens honneurs et fut autorisée à revenir au palais St. James[59] mais elle restait exclue des activités gouvernementales et Guillaume III évitait de la nommer régente pendant ses absences à l'étranger[60]. Marlborough fut rétabli dans ses fonctions peu de temps après[61].

Selon Jacques II, Anne lui aurait écrit en 1696 pour lui demander d'accepter qu'elle succède à Guillaume III ; elle promit également de rendre la Couronne à la lignée de l'ancien roi au moment opportun mais Jacques II refusa[62]. Si cette affirmation est véridique, Anne essayait probablement d'assurer sa propre succession en empêchant une revendication directe par son père[63].

Acte d'établissement[modifier | modifier le code]

Anne avec son fils Guillaume de Gloucester ; peinture réalisée par l'école de Godfrey Kneller vers 1694

La dernière grossesse d'Anne se termina le 25 janvier 1700 par une fausse couche. Elle avait été enceinte au moins dix-sept fois et avait fait des fausses couches ou avait donné naissance à des enfants morts-nés au moins douze fois. Sur les cinq enfants vivants qui virent le jour, quatre moururent avant d'atteindre l'âge de deux ans[64]. Anne souffrait d'accès de goutte, de douleurs dans les membres puis dans le ventre et la tête à partir de 1698[65]. Ces symptômes ont poussé des pathologistes récents à proposer qu'elle souffrait de lupus érythémateux disséminé[66]. Une affections inflammatoires des organes pelviens (en) pourrait également expliquer pourquoi le début de ses symptômes coïncide avec ses dernières grossesses[66],[67]. Parmi les autres causes proposées pour ses différentes fausses couches figurent la listériose[68], une incompatibilité rhésus, le diabète et un retard de croissance intra-utérin[69]. L'incompatibilité rhésus s'aggrave néanmoins à la suite des différentes grossesses et ne correspond donc pas avec l'histoire d'Anne car son seul enfant survivant, Guillaume, était né après une série de fausses couches[70]. Les spécialistes considèrent également que la syphilis, la porphyrie et la déformation du pelvis sont incompatibles avec son historique médical[66],[71].

Du fait de la goutte, Anne boitait une grande partie du temps vers la fin de sa vie[72]. À la cour, elle utilisait un palanquin ou un fauteuil-roulant[73]. Dans ses propriétés, elle utilisait une chaise à un cheval qu'elle conduisait elle-même « furieusement comme Jéhu[74] ». Son mode de vie sédentaire fit qu'elle prit du poids ; pour Sarah, « elle est devenue excessivement grosse et corpulente. Il y avait quelque chose d'une majesté dans son regard mais mélangé avec une tristesse de l'âme[75] ». John Clerk la décrivit en 1706 « lors d'un accès de goutte et dans un état de douleur extrême ; à cette occasion tout son être était à peu près dans le même désordre que le dernier de ses sujets. Son visage, qui était rouge et tacheté, était rendu presque effrayant par sa tenue négligée, et le pied touché était ligoté avec un cataplasme et des pansements sales. J'ai été très affecté par ce spectacle…[76] ».

Le seul enfant survivant d'Anne, Guillaume de Gloucester, mourut à l'âge de onze ans le 30 juillet 1700. Anne ordonna à son personnel de respecter un jour de deuil chaque année pour l'anniversaire de sa mort[77]. Comme Guillaume III n'avait pas d'enfants, Anne était la dernière personne restante dans la ligne de succession établie par le Bill of Rights de 1689. Pour éviter une crise de succession et empêcher un retour des catholiques, le parlement d'Angleterre édicta l'Acte d'établissement de 1701 qui stipulait que, si Guillaume III et Anne n'avaient pas d'enfants, la Couronne d'Angleterre et d'Irlande serait transmise à l'électrice Sophie de Hanovre et à ses descendants protestants. Sophie était la petite-fille de Jacques Ier via sa fille Élisabeth qui était la sœur du grand-père d'Anne, Charles Ier. Les prétendants catholiques furent exclus de l'ordre de succession. Le père d'Anne mourut en septembre 1701. Sa veuve écrivit à Anne pour l'informer que son père lui avait pardonné et lui rappeler sa promesse de restauration de la lignée de Jacques II. Anne avait néanmoins déjà approuvé le nouvel ordre de succession stipulée par l'Acte d'établissement[78].

Règne[modifier | modifier le code]

Portrait de la reine Anne par Charles Jervas

Anne devint reine à la mort de Guillaume III le 8 mars 1702[79]. Dans un discours devant le parlement anglais, elle prit ses distances avec son prédécesseur en déclarant « Comme je sais que mon cœur est entièrement anglais, je peux très sincèrement vous assurer qu'il n'y a rien que vous ne puissiez attendre ou espérer de moi que je ne sois pas prête à faire pour le bonheur et la prospérité de l'Angleterre[80] ».

Peu après son accession au trône, Anne nomma son mari Lord Grand Amiral, ce qui lui donna le contrôle nominal de la Royal Navy[81]. Elle confia le contrôle de l'armée à Marlborough qu'elle nomma capitaine général[82]. Ce dernier reçut également de nombreux honneurs de la part de la reine ; il fut fait chevalier de la Jarretière et élevé au rang de duc. La duchesse de Marlborough fut nommée Groom of the Stole, maîtresse de la garde-robe et gardienne de la bourse privée[83].

Anne fut couronnée le 23 avril 1702, jour de la Saint Georges[84]. Souffrant de la goutte, elle fut emmenée dans l'abbaye de Westminster dans un palanquin ouvert pour permettre à sa traîne de dépasser[85]. Le 4 mai, l'Angleterre rejoignit l'Autriche et les Provinces-Unies contre la France et l'Espagne dans le cadre de la guerre de succession d'Espagne[86]. Charles II d'Espagne était mort sans enfants en 1700 et la succession opposait le Bourbon Philippe d'Anjou et le Habsbourg Charles d'Autriche[87].

Acte d'Union[modifier | modifier le code]

L'Acte d'établissement de 1701 adopté par le parlement anglais s'appliquait à l'Angleterre et à l'Irlande mais pas à l'Écosse où une importante minorité souhaitait préserver la dynastie Stuart et soutenait ses revendications au trône[88]. En 1703, le parlement d'Écosse répondit à l'Acte d'établissement en adoptant l'Act of Security qui accordait au Parlement le droit de choisir le futur roi d'Écosse si Anne n'avait pas d'enfants[89]. La personne choisie ne pouvait pas être le futur roi d'Angleterre à moins que l'Angleterre n'accorde une complète liberté de commerce aux marchands écossais[90]. Anne commença par refuser d'accorder une sanction royale à cette législation mais y fut contrainte l'année suivante quand le parlement écossais menaça de retirer son soutien aux guerres de l'Angleterre[91].

Le parlement anglais répondit à son tour par l'Alien Act de 1705 qui menaçait d'imposer des sanctions économiques et de déclarer que les sujets écossais étaient des étrangers en Angleterre à moins que l'Écosse ne retire l'Act of Security ou ne progresse vers une union avec l'Angleterre[92]. Le parlement écossais choisit cette seconde option et des émissaires furent nommés par la reine Anne pour négocier les termes de l'union[93]. Les conditions de l'union furent approuvées le 22 juillet 1706 et ratifiées par les parlements écossais et anglais respectivement le 16 janvier et le 6 mars 1707[94]. D'après l'Acte d'Union, l'Angleterre et l'Écosse furent unifiés au sein d'un seul royaume appelé Grande-Bretagne avec un unique parlement le 1er mai 1707[95].

Affaires politiques[modifier | modifier le code]

Portrait réalisé par l'école de John Closterman, vers 1702.

Le règne d'Anne fut marqué par le développement d'un système bipartisan. De manière générale, les tories soutenaient l'Église anglicane et défendaient les « intérêts fonciers » de la noblesse tandis que les whigs étaient plus proches des intérêts marchands et des dissidents protestants. En tant qu'anglicane convaincue, Anne se sentait plus proche des tories[96]. Son premier gouvernement était majoritairement tory et était dominé par Sidney Godolphin, le duc de Marlborough et le président de la Chambre des Communes, Robert Harley[97].

Anne défendit l'Occasional Conformity Bill de 1702 soutenue par les tories et rejetée par les whigs. La législation visait à exclure les dissidents des fonctions publiques en supprimant une faille des Test Acts qui limitait ces postes aux conformistes anglicans. Les textes alors en vigueur permettaient aux non-conformistes d'être nommés s'ils recevaient la communion anglicane une fois par an. L'époux d'Anne fut mis dans une situation difficile quand la reine l'obligea à voter pour la loi même si en tant que luthérien, il était occasionnellement conformiste. Les whigs parvinrent à empêcher le passage de la loi[98]. Anne rétablit la pratique religieuse traditionnelle de toucher la main du monarque pour être guéri, que Guillaume III avait supprimée car il considérait que cela était une superstition catholique[99]. Après la grande tempête de 1703, Anne déclara un jeûne général pour implorer Dieu « de pardonner les terribles péchés de cette nation qui ont entraîné ce triste jugement[100] ». L'Occasional Conformity Bill fut à nouveau présentée à la suite de la tempête[101] mais Anne lui retira son soutien car elle craignait que cette réintroduction ne soit une ruse pour provoquer une querelle politique ; le texte fut à nouveau rejeté[102].

La guerre de succession d'Espagne était vigoureusement soutenue par les whigs et ces derniers devinrent plus influents après la victoire de Marlborough lors de la bataille de Blenheim en 1704. La plupart des tories, qui s'opposaient à la participation britannique au conflit, furent limogés[103]. Godolphin, Marlborough et Harley qui avait remplacé Daniel Finch au poste de secrétaire d'État au département du Nord, formèrent un « triumvirat[104] ». Ils furent obligés de compter de plus en plus sur le soutien des whigs et en particulier sur Somers, Halifax, Orford, Wharton et Sunderland, qu'Anne détestait[105]. Sarah conseillait régulièrement à la reine de nommer plus de whigs pour réduire le pouvoir des tories qu'elle considérait à peine mieux que les jacobites et la reine fut de plus en plus déçue par Sarah[106].

Pièce de 1708 à l'effigie de la reine Anne. L'inscription est en latin :  ANNA DEI GRATIA et signifie Anne par la Grâce de Dieu.

En 1706, Godolphin et Marlborough obligèrent Anne à accepter Sunderland, un whig et le beau-fils de Marlborough, en tant que collègue d'Harley au poste de secrétaire d'État au département du Sud[107]. Même si cela renforça les soutiens du gouvernement au Parlement, la reine fut déçue par cette nomination et de plus en plus irrité par Godolphin et par la duchesse de Marlborough qui soutenait Sunderland[108]. La reine se tourna vers Harley pour obtenir des conseils privés ainsi que vers Abigail Masham, l'une de ses favorites, qui se rapprocha d'elle à mesure que ses relations avec Sarah se détérioraient[109].

Les divisions au sein du gouvernement atteignirent leur paroxysme le 8 février 1708 lorsque Godolphin et Marlborough insistèrent pour que la reine limoge Harley ou cesse de chercher des conseils auprès de lui. Lorsque la reine sembla hésiter, Marlborough et Godolphin refusèrent d'assister à une réunion du Cabinet. Harley tenta de poursuivre ses activités sans ses anciens collègues et plusieurs présents dont Charles Seymour refusèrent d'y participer avant qu'ils ne reviennent[110]. Contrainte par les événements, Anne limogea Harley[111].

Le mois suivant, le demi-frère catholique d'Anne, Jacques François Stuart, tenta de débarquer en Écosse avec le soutien des Français pour essayer de se faire proclamer roi[112]. Anne refusa le 11 mars 1708 d'apposer une sanction royale à la Scottish Militia Bill créant une milice en Écosse de peur qu'elle ne soit déloyale et ne se range du côté des jacobites[113]. Anne fut le dernier souverain britannique à apposer son veto à une loi même si cette action fut à peine commentée à l'époque[114]. La flotte d'invasion fut repoussée par les navires britanniques commandés par George Byng[115].

En juillet 1708, la duchesse de Marlborough se rendit à la cour avec un poème grivois écrit par un propagandiste whig qui sous-entendait une relation lesbienne entre Anne et Abigail. La duchesse écrivit à Anne pour lui dire qu'elle avait abîmé sa réputation en entretenant « une grande passion pour une telle femme… étrange et injustifiable[116] ». Lors d'un banquet en l'honneur de la victoire britannique lors de la bataille d'Audenarde, Anne ne porta pas les bijoux que Sarah avait choisis pour elle. Elles eurent une altercation à l'entrée de la cathédrale Saint-Paul de Londres au cours de laquelle Sarah offensa la reine en lui disant de se taire[117].

Mort de George[modifier | modifier le code]

Anne avec son époux, le prince George de Danemark en 1706

Anne fut dévastée par la mort de son époux le 28 octobre 1708[118] et l'événement marqua un tournant dans sa relation avec la duchesse de Marlborough. Cette dernière arriva au palais de Kensington peu avant la mort de George et après son décès, insista pour qu'Anne quitte Kensington et se rende à St. James[119]. Anne fut irritée par les actions intrusives de la duchesse dont le retrait d'un portrait de George de la chambre à coucher de la reine puis son refus de le rendre en avançant qu'il était naturel « d'éviter de voir les papiers ou tout ce qui appartenait à quelqu'un que l'on a aimé alors qu'il vient juste de mourir[120] ».

Les whigs exploitèrent la mort de George à leur avantage. La direction de l'Amirauté était impopulaire auprès des chefs whigs qui blâmaient le prince George et son assistant, George Churchill (le frère de Marlborough) pour la mauvaise gestion de la marine[121]. Anne étant bouleversée par la perte de son époux, les whigs qui étaient maintenant majoritaires au Parlement l'obligèrent à accepter leurs chefs, Lords Somers et Wharton, au sein du Cabinet. Anne insista néanmoins pour assumer personnellement les fonctions de Lord Grand Amiral. Les whigs ne furent pas découragés et demandèrent la nomination de Lord Orford, l'un des principaux opposants du prince George en tant que premier Lord de l'Amirauté. Anne préféra nommer le plus modéré Lord Pembroke le 29 novembre 1708 qui fut néanmoins obligé de démissionner moins d'un an plus tard du fait des pressions. Après un nouveau mois d'affrontements, la reine accepta finalement de nommer Orford à la tête de l'Amirauté en novembre 1709[122].

Sarah continua de critiquer Anne pour son amitié avec Abigail et en octobre 1709, la reine écrivit au duc de Wellington pour demander que son épouse « cesse de [la] taquiner et de [la] tourmenter et se comporte avec la décence qu'elle doit à une amie et à une reine[123] ». Le Jeudi saint du 6 avril 1710, Anne et Sarah se virent pour la dernière fois. Selon Sarah, la reine était taciturne, formelle et répétait les mêmes phrases — « Quoi que vous ayez à dire, vous devriez l'écrire » et « Vous avez dit que vous ne désiriez pas de réponse et je ne vous en donnerai aucune » — encore et encore[124].

Guerre de succession d'Espagne[modifier | modifier le code]

L'administration whig devenait de plus en plus impopulaire en raison du coût de la guerre de succession d'Espagne[125]. La destitution d'Henry Sacheverell, un prêtre tory de la Haute Église anglicane, à cause de sermons anti-whigs aggrava le mécontentement de la population. Anne considérait que Sacheverell devait être puni pour avoir remis en cause la Glorieuse Révolution mais que la punition devait être modeste pour éviter l'agitation populaire[126]. Sacheverell fut ainsi condamné à une peine relativement légère de trois ans d'interdiction de prêcher[127]. Le jugement entraîna néanmoins des émeutes en faveur du condamné à Londres. Les seules troupes disponibles pour réprimer les violences étaient les gardes d'Anne mais Sunderland était réticent à l'idée de les utiliser car cela affaiblirait la protection de la reine. Anne déclara que Dieu serait son gardien et ordonna à Sunderland de redéployer les troupes[127].

Portrait d'Anne dans un atlas commandé par Auguste de Saxe, 1706-1710

La reine de plus en plus méfiante envers les Marlborough et son Cabinet, profita de l'occasion pour limoger Sunderland en juin[128] puis Godolphin en août 1710. Les chefs whigs furent également limogés même si Marlborough restait temporairement à la tête de l'armée. Anne nomma un nouveau Cabinet présidé par Harley qui commença à négocier une paix avec la France. À la différence des whigs, Harley et ses ministres étaient prêts à trouver un compromis par lequel ils accepteraient l'accession au trône d'Espagne du Bourbon Philippe d'Anjou sous le nom de Philippe V en échange de concessions commerciales[129]. Les tories obtinrent une large majorité lors des élections parlementaires qui suivirent rapidement la nomination d'Harley[130]. En janvier 1711, Anne obligea Sarah à quitter ses fonctions à la cour et Abigail la remplaça en tant que gardienne de la bourse privée[131]. Harley fut poignardé par un réfugié français mécontent, le marquis de Guiscard, en mars et Anne pleura à l'idée qu'il meure. Il récupéra lentement et fut nommé Lord Trésorier[132].

La fin de la guerre fut décidée par des événements extérieurs. Le frère aîné de l'archiduc Charles d'Autriche, l'empereur Joseph Ier, mourut en 1711 et Charles lui succéda à la tête de l'Autriche, de la Hongrie et du Saint-Empire romain germanique. Il n'était plus dans l'intérêt dans la Grande-Bretagne qu'il monte également sur le trône d'Espagne mais le Parlement considéra que le traité de paix proposé n'allait pas assez loin pour contrer les ambitions des Bourbon[133]. À la Chambre des Communes, la majorité tory était inattaquable mais ce n'était pas le cas à la Chambre des Lords. Les whigs obtinrent le soutien du comte de Nottingham contre le traité en lui promettant de soutenir son Occasional Conformity Bill[134]. Ayant besoin d'une action forte pour éliminer la majorité belliciste à la Chambre des Lords et ne voyant aucune alternative, Anne créa avec réticence douze nouveaux pairs. L'époux d'Abigail, Samuel Masham, fut fait baron[135]. Une telle création de Lords était sans précédents[136]. Le même jour, Marlborough fut limogé du commandement de l'armée[136]. Le traité de paix fut ratifié et l'implication militaire britannique dans le conflit prit fin[137].

En signant le traité d'Utrecht en 1713, le roi Louis XIV de France reconnut la succession hanovrienne en Grande-Bretagne telle qu'établie par l'Acte d'établissement[138]. Malgré les dénégations publiques et privées d'Anne, les rumeurs selon lesquelles elle favorisait la succession de son beau-frère plutôt que celle du Hanovre continuaient[139]. Ces rumeurs étaient alimentées par ses refus répétés d'autoriser tout membre de la famille du Hanovre à se rendre ou à s'installer en Angleterre[140] et par les intrigues de Harley et du secrétaire d'État Lord Bolingbroke qui menèrent des négociations secrètes avec Jacques François Stuart en vue d'une possible restauration jusqu'au début de l'année 1714[141].

Mort[modifier | modifier le code]

Anne fut incapable de marcher entre janvier et juillet 1713[142]. À Noël, elle souffrit d'une forte fièvre et resta inconsciente pendant plusieurs heures[143] ce que certains interprétèrent comme l'imminence de sa mort[144]. Elle récupéra mais retomba gravement malade en mars[145]. Le 27 juillet 1714, durant les vacances parlementaires d'été, elle limogea Harley de son poste de Lord Trésorier[146]. Elle perdit l'usage de la parole après une crise cardiaque le 30 juillet 1714, jour anniversaire de la mort de son fils Guillaume de Gloucester, et sur les conseils du Conseil privé, accorda la fonction de Lord Trésorier au whig Charles Talbot[147]. Elle mourut d'une crise de goutte ayant engendré un érysipèle vers h 30 le 1er août 1714[148]. Elle fut inhumée dans un cercueil presque carré[149] aux côtés de son époux et de ses enfants dans la chapelle Henri VII dans l'aile Sud de l'abbaye de Westminster le 24 août[150].

L'électrice Sophie étant morte le 8 juin, son fils, George de Hanovre monta sur le trône britannique sous le nom de George Ier conformément à l'Acte d'établissement. Les possibles prétendants catholiques comme le demi-frère d'Anne furent ignorés. Ce changement dynastique se fit sans grande opposition et un soulèvement jacobite en 1715 fut rapidement écrasé[151]. Marlborough fut rétabli dans ses fonctions[152] et les ministres tories furent remplacés par des whigs[153].

Héritage[modifier | modifier le code]

Statue de la reine Anne érigée en 1712 devant la cathédrale Saint-Paul de Londres

La duchesse de Marlborough « dénigra excessivement » Anne dans ses mémoires[38] et ses écrits partiaux persuadèrent de nombreux biographes qu'Anne était « une femme faible et indécise cernée par les querelles de la chambre à coucher et décidant des questions importantes sur la base des personnalités[154] ». La duchesse écrivit ainsi :

« Elle voulait certainement bien faire et n'était pas une idiote mais personne ne peut soutenir qu'elle était sage ou divertissante dans les conversations. Elle ne savait rien en dehors de ce que les pasteurs lui avaient enseigné quand elle était enfant… Très ignorante, très craintive et sans beaucoup de jugement, il est facile de voir qu'elle voulait bien faire en s'entourant de tellement de personnes astucieuses dont les desseins finirent par la déshonorer[155] »

Selon l'historienne Maureen Waller, les évaluations traditionnelles d'Anne comme une femme obèse, constamment enceinte, sous l'influence de ses favoris et manquant d'intuition politique ou d'intérêt dérivent peut-être des préjugés misogynes[156]. L'auteur David Green nota qu'elle disposait d'un pouvoir considérable mais qu'elle dut souvent céder[157]. Le professeur Edward Gregg conclut qu'Anne avait souvent été capable d'imposer sa volonté même si en tant que femme à une époque de domination masculine et du fait de ses problèmes de santé, son règne fut marqué par une plus grande influence des ministres et un déclin de celle de la Couronne[158]. Elle assista à plus de réunions du Cabinet que tout ses prédécesseurs ou successeurs[159] et présida à une époque de progrès littéraires, artistiques, économiques et politiques qui furent rendus possibles par la stabilité et la prospérité de son règne[160]. En architecture, John Vanbrugh fit construire le palais de Blenheim et le château Howard et à la fin du XIXe siècle, un mouvement reprenant les caractéristiques de l'architecture anglaise des XVIIe et XVIIIe siècle fut appelé style Queen Anne[161]. Les écrivains comme Daniel Defoe, Alexander Pope et Jonathan Swift prospérèrent[162].

L'union de l'Angleterre et de l'Écosse qu'Anne avait largement soutenue[163] créa la plus grande zone de libre-échange en Europe[164]. Waller conclut que les réussites diplomatiques et politiques des gouvernements d'Anne et l'absence de conflits constitutionnels entre le souverain et le Parlement indiquent qu'elle choisit ses ministres et exerça ses prérogatives avec sagesse[165].

La ville d'Annapolis et le comté de Fluvanna aux États-Unis ainsi que le Fort Anne sur le site d'Annapolis Royal au Canada ont été nommés en l'honneur de la reine Anne. La course hippique Queen Anne Stakes est organisée chaque année sur l'hippodrome d'Ascot (en) en Angleterre. Le Statut d'Anne (en) adopté en 1710 fut le premier texte juridique définissant précisément le droit d'auteur. Dans l'historiographie anglo-saxonne, le théâtre américain de la guerre de succession d'Espagne est appelé Queen Anne's War (« guerre de la reine Anne ») et ce nom est peut-être à l'origine de celui du navire le plus célèbre du pirate Barbe Noire, le Queen Anne's Revenge (« la Vengeance de la reine Anne »). Anne a été représentée à l'écran par Josephine Crowell dans le film L'Homme qui rit de 1928.

Titres et armoiries[modifier | modifier le code]

  • 6 février 1665 - 28 juillet 1683 : Son Altesse Lady Anne[166]
  • 28 juillet 1683 - 8 mars 1702: Son Altesse royale la princesse Anne de Danemark[167]
  • 8 mars 1702 - 1er août 1714: Sa Majesté la reine

Le titre officiel d'Anne avant 1707 était « Anne, par la Grâce de Dieu, reine d'Angleterre, d'Écosse, de France et d'Irlande, Défenseur de la Foi, etc. ». Les revendications sur le trône de France n'étaient que symboliques et étaient communes à tous les rois d'Angleterre depuis Édouard III, peu importe la quantité de territoires français contrôlés. Après l'union, son titre devint « Anne, par la Grâce de Dieu, reine de Grande-Bretagne, de France et d'Irlande, Défenseur de la Foi, etc. »

En tant que reine, les armoiries d'Anne étaient celles utilisées par la Maison Stuart depuis 1603 : Écartelé, en I et IV contre-écartelé : en 1 et 4 d'azur aux trois fleurs de lys d'or (qui est France) et en 2 et 3 de gueules aux trois léopards d'or (qui est Angleterre) ; en II d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse) et en III d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande). In 1702, Anne adopta la devise Semper eadem (« Toujours le même »), la même devise que celle de la reine Élisabeth Ire[168].

L'Acte d'Union spécifiait que « les armoiries du dit Royaume-Uni seront celle que choisira Sa Majesté[169] ». En 1707, l'union fut héraldiquement exprimée en plaçant côte-à-côte dans le même quart les armes d'Angleterre et d'Écosse qui étaient auparavant séparées. Les nouvelles armoiries étaient : Écartelé, en I et IV parti: en 1 de gueules aux trois léopards d'or (qui est Angleterre) et en 2 d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse) ; en II d'azur aux trois fleurs de lys d'or (qui est France) et en III d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande)[168]. En Écosse, des armoiries différentes furent utilisées sur les sceaux jusqu'à la ratification de l'Acte d'Union[170]

Descendance[modifier | modifier le code]

Nom Naissance Mort Notes
Fille morte-née 12 mai 1684[171]
Marie 2 juin 1685 8 février 1687[172] Baptisée le 2 juin 1685 par l'évêque de Londres. Morte de la variole[27].
Anne Sophie 12 mai 1686 2 février 1687[27] Baptisée par l'évêque de Durham. Morte de la variole[27].
Fausse couche 21 janvier 1687[173]
Garçon mort-né 22 octobre 1687[174] Il était prématuré de deux mois mais le bébé « était mort en elle depuis un mois[174] ».
Fausse couche 16 avril 1688[175]
Guillaume de Gloucester 24 juillet 1689 30 juillet 1700[176]
Marie 14 octobre 1690 Elle était prématurée de deux mois[177] et « vécut environ deux heures[178] ».
George 17 avril 1692 Il « ne vécut que quelques minutes[179] » juste assez longtemps pour être baptisé[180].
Fille morte-née 23 mars 1693[181]
Mort-né 21 janvier 1694 Le chroniqueur contemporain Narcissus Luttrell ne donne pas le sexe du nouveau-né et indique uniquement qu'Anne « donna naissance à un enfant mort[182] ». Les historiens modernes Edward Gregg et Alison Weir considèrent respectivement qu'il s'agissait d'un garçon[183] et d'une fille[184].
Fausse couche[185] 17[186] ou 18[187] février 1696
Fausse couche 20 septembre 1696[187] Luttrell avance qu'il s'agissait d'un garçon[188]. Le docteur Nathaniel Johnson écrivit dans une lettre à Lord Huntingdon le 24 octobre 1696 que « Son Altesse royale a accouché de deux enfants morts, le premier de sept mois et l'autre de deux ou trois[189] ». Si cela était le cas, le plus petit fœtus était probablement mort in utero[66].
Fausse couche 25 mars 1697[190]
Fausse couche Début décembre 1697[191] Selon G. de L'Hermitage, le résident hollandais à Londres, Anne accoucha de jumeaux « trop prématurés pour déterminer leur sexe[192] ». D'autres sources indiquent qu'elle accoucha d'un garçon mort-né[184].
Garçon mort-né 15 septembre 1698[193] James Vernon écrivit à Charles Talbot que le médecin d'Anne considérait que le fœtus « était probablement mort depuis 8 ou 10 jours[192] ».
Garçon mort-né 24 janvier 1700[194] Les sources contemporaines indiquent qu'Anne accoucha au bout de sept mois et demi mais que le fœtus était mort depuis un mois[195].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Avant 1707, elle porte le titre de reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande.
  2. Toutes les dates de cet article sont dans le calendrier julien.
  3. Curtis 1972, p. 12-17 ; Gregg 2001, p. 4
  4. Gregg 2001, p. 4
  5. Green 1970, p. 17 ; Gregg 2001, p. 6 ; Waller 2006, p. 293-295
  6. Curtis 1972, p. 19-21 ; Green 1970, p. 20 ; Gregg 2001, p. 6
  7. Curtis 1972, p. 21-23 ; Gregg 2001, p. 8 ; Waller 2006, p. 295
  8. Gregg 2001, p. 5
  9. Curtis 1972, p. 28 ; Gregg 2001, p. 13 ; Waller 2006, p. 296
  10. Curtis 1972, p. 27 ; Green 1970, p. 21 ; Gregg 2001, p. 28
  11. Curtis 1972, p. 34 ; Green 1970, p. 29 ; Gregg 2001, p. 28
  12. Weir 1996, p. 260-261
  13. Curtis 1972, p. 30 ; Green 1970, p. 27 ; Gregg 2001, p. 17
  14. a et b Green 1970, p. 28 ; Gregg 2001, p. 20
  15. Green 1970, p. 29 ; Gregg 2001, p. 22
  16. Green 1970, p. 32 ; Gregg 2001, p. 26
  17. Green 1970, p. 28
  18. Curtis 1972, p. 35-37 ; Green 1970, p. 31 ; Gregg 2001, p. 24
  19. Gregg 2001, p. 24-25
  20. Curtis 1972, p. 37 ; Green 1970, p. 32-33 ; Gregg 2001, p. 27
  21. Gregg 2001, p. 33-34
  22. Curtis 1972, p. 41-42 ; Green 1970, p. 34-35 ; Gregg 2001, p. 32-35
  23. Curtis 1972, p. 42 ; Green 1970, p. 34 ; Gregg 2001, p. 35
  24. Curtis 1972, p. 43 ; Green 1970, p. 36 ; Gregg 2001, p. 34
  25. Curtis 1972, p. 44 ; Green 1970, p. 37 ; Waller 2006, p. 299
  26. Gregg 2001, p. 36
  27. a, b, c, d et e Weir 1996, p. 268
  28. Ward 1908, p. 236-240
  29. Green 1970, p. 38
  30. Cité dans Green 1970, p. 39 et Gregg 2001, p. 43
  31. Green 1970, p. 39 ; Gregg 2001, p. 47 ; Waller 2006, p. 301
  32. Curtis 1972, p. 55 ; Gregg 2001, p. 52
  33. Lettre datée du 14 mars 1688, citée dans Gregg 2001, p. 54 et Waller 2006, p. 303
  34. Waller 2006, p. 303-304
  35. Ward 1908, p. 241-242
  36. Waller 2006, p. 304
  37. Howard Nenner, The Right to be King: the Succession to the Crown of England, 1603-1714, Basingstoke, Hampshire, Palgrave Macmillan,‎ (ISBN 0-333-57724-8), p. 243
  38. a, b et c Philip Chesney Yorke, « Anne (1665-1714) », dans Encyclopædia Britannica, Cambridge, University Press,‎ , 11e éd.
  39. Cité dans Green 1970, p. 43
  40. Gregg 2001, p. 62-63 ; Waller 2006, p. 305
  41. Green 1970, p. 39 ; Gregg 2001, p. 47
  42. Gregg 2001, p. 60
  43. Green 1970, p. 47 ; Gregg 2001, p. 63
  44. Gregg 2001, p. 64
  45. Gregg 2001, p. 65
  46. Gregg 2001, p. 65-66
  47. Green 1970, p. 45-47 ; Gregg 2001, p. 67
  48. Gregg 2001, p. 66
  49. Gregg 2001, p. 68
  50. Ward 1908, p. 250-251, 291-292
  51. Green 1970, p. 52 ; Gregg 2001, p. 69
  52. Curtis 1972, p. 72 ; Green 1970, p. 54-55
  53. Green 1970, p. 53-54 ; Gregg 2001, p. 76-79
  54. Curtis 1972, p. 75-76 ; Green 1970, p. 58 ; Gregg 2001, p. 80
  55. Curtis 1972, p. 78-80 ; Green 1970, p. 59-60 ; Gregg 2001, p. 84-87
  56. Green 1970, p. 62 ; Gregg 2001, p. 87
  57. Green 1970, p. 62 ; Gregg 2001, p. 88-91, 96
  58. Curtis 1972, p. 81 ; Green 1970, p. 62-63 ; Gregg 2001, p. 90
  59. Curtis 1972, p. 84 ; Green 1970, p. 66-67 ; Gregg 2001, p. 102-103
  60. Gregg 2001, p. 105-106
  61. Gregg 2001, p. 104
  62. Gregg 2001, p. 108
  63. Gregg 2001, p. 122
  64. Green 1970, p. 335 ; Gregg 2001, p. 100, 120 ; Weir 1996, p. 268-269
  65. Green 1970, p. 79, 336
  66. a, b, c et d H. E. Emson, « For The Want Of An Heir: The Obstetrical History Of Queen Anne », British Medical Journal, vol. 304, no 6838,‎ , p. 1365-1366 (lire en ligne) (inscription nécessaire)
  67. Green 1970, p. 338
  68. William B., Jr. Saxbe, « Listeria monocytogenes and Queen Anne », Pediatrics, vol. 49, no 1,‎ , p. 97-101 (lire en ligne)
  69. Waller 2006, p. 310
  70. Green 1970, p. 337-338 ; Waller 2006, p. 310-311
  71. Curtis 1972, p. 47-49 ; Green 1970, p. 337-338
  72. Curtis 1972, p. 84
  73. Gregg 2001, p. 330
  74. Jonathan Swift cité dans Green 1970, p. 101-102 et Gregg 2001, p. 343
  75. Green 1970, p. 154
  76. Curtis 1972, p. 146 ; Green 1970, p. 154-155 ; Gregg 2001, p. 231
  77. Green 1970, p. 80
  78. Green 1970, p. 86-87 ; Waller 2006, p. 312
  79. Green 1970, p. 90 ; Waller 2006, p. 312
  80. Green 1970, p. 91 ; Waller 2006, p. 313
  81. Green 1970, p. 94 ; Gregg 2001, p. 160
  82. Green 1970, p. 94 ; Waller 2006, p. 315 ; Ward 1908, p. 460
  83. Green 1970, p. 95 ; Waller 2006, p. 314
  84. Curtis 1972, p. 97 ; Green 1970, p. 95-96 ; Gregg 2001, p. 154
  85. Curtis 1972, p. 97 ; Green 1970, p. 96
  86. Green 1970, p. 97 ; Gregg 2001, p. 158
  87. Curtis 1972, p. 101 ; Green 1970, p. 85-86 ; Gregg 2001, p. 125
  88. Gregg 2001, p. 130-131
  89. Curtis 1972, p. 145
  90. Green 1970, p. 133
  91. Gregg 2001, p. 185
  92. Green 1970, p. 134
  93. Gregg 2001, p. 202, 214
  94. Gregg 2001, p. 239
  95. Gregg 2001, p. 240
  96. Curtis 1972, p. 102-104 ; Gregg 2001, p. 133-134
  97. Gregg 2001, p. 135
  98. Curtis 1972, p. 107 ; Green 1970, p. 108-109 ; Gregg 2001, p. 162-163
  99. Green 1970, p. 105 ; Waller 2006, p. 316-317
  100. Green 1970, p. 121
  101. Green 1970, p. 122
  102. Curtis 1972, p. 116 ; Green 1970, p. 122 ; Gregg 2001, p. 177
  103. Gregg 2001, p. 196
  104. Green 1970, p. 129
  105. Curtis 1972, p. 134, 138-139 ; Green 1970, p. 117, 155, 172 ; Gregg 2001, p. 134, 218-219
  106. Gregg 2001, p. 174-175, 188-193
  107. Green 1970, p. 155 ; Gregg 2001, p. 219-230
  108. Green 1970, p. 156 ; Gregg 2001, p. 230-231
  109. Curtis 1972, p. 152 ; Green 1970, p. 166-168 ; Waller 2006, p. 324
  110. Green 1970, p. 182-183 ; Gregg 2001, p. 258-259
  111. Green 1970, p. 183 ; Gregg 2001, p. 259
  112. Curtis 1972, p. 157 ; Green 1970, p. 186 ; Gregg 2001, p. 261-262
  113. Curtis 1972, p. 157
  114. Curtis 1972, p. 157 ; Gregg 2001, p. 144
  115. Curtis 1972, p. 158 ; Green 1970, p. 186 ; Gregg 2001, p. 262
  116. Gregg 2001, p. 275-276 ; Waller 2006, p. 324-325
  117. Curtis 1972, p. 162-163 ; Green 1970, p. 195-196 ; Gregg 2001, p. 276
  118. Curtis 1972, p. 165-168 ; Green 1970, p. 198 ; Gregg 2001, p. 280
  119. Green 1970, p. 199
  120. Green 1970, p. 202
  121. Green 1970, p. 175-176 ; Gregg 2001, p. 254, 266
  122. Gregg 2001, p. 284
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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