Aelia Eudoxie (?-404)

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Eudoxie
Monnaie d'Eudoxia Aelia
Monnaie d'Eudoxia Aelia
Titre
Impératrice byzantine
395404
Biographie
Titre complet Impératrice byzantine
Nom de naissance Aelia Eudoxia
Date de décès 6 octobre 404
Lieu de décès Constantinople
Nature du décès fausse couche
Sépulture église des Apôtres à Constantinople
Nationalité franque
Père Bauto général franc
Conjoint Arcadius empereur byzantin
Enfant(s) Théodose II empereur byzantin
Pulchérie impératrice byzantine
deux filles
Religion christianisme

Eudoxie (Aelia Eudoxia ) est une Impératrice d'Orient par son mariage avec l'empereur Arcadius en 395.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Elle est la fille d'un général franc de Théodose Ier, Bauto et peut-être sœur du général Arbogast[1]. Elle vit à la cour de Constantinople où son père est chargé de fonctions importantes[2]. À la mort de son père, son ami Promote se charge de l'éducation d'Eudoxie avant d'être éliminé par Rufin, le préfet du prétoire d'Orient. Ce sont alors les deux fils de Promote, élevés avec Arcadius qui la prennent en charge. Le futur évêque de Nicomédie, Pansophius, l'instruit dans la religion chrétienne.

Un couple impérial soudé[modifier | modifier le code]

L’eunuque Eutrope, ennemi affiché de Rufin, ruine par un stratagème, l'organisation du mariage de la fille de Rufin avec Arcadius. Grâce à sa beauté exceptionnelle, Eudoxie est choisie par l'eunuque Eutrope pour épouser l'empereur. Lors d'une absence de Rufin en Syrie, en avril 395, Eutrope organise les préparatifs du mariage d'Arcadius avec Eudoxie dans le plus grand secret; personne à la cour hormis le prince n'est au courant que la future épouse n'est pas la fille de Rufin. Celui-ci, revenu de voyage, est persuadé que les préparatifs du mariage qu'il observe au palais sont ceux de sa fille avec Arcadius. La manipulation fut si bien montée que le nom de l'épouse ne fut dévoilé qu'au dernier instant. Rufin perdit alors beaucoup d'influence sur l'empereur.

Eudoxie prend rapidement l'ascendant sur son époux. Son chambellan, Amantius, s'occupe d'organiser les bonnes œuvres de l'impératrice, mais elle a aussi de mauvais conseillers parmi ses femmes et ses eunuques, tels que Marsa, Castricia et Eugraphia[3]. Sa fidélité à l'empereur n'est pas avérée. Elle fait construire des thermes et un palais à Constantinople[4]. Elle eut quatre enfants, dont Théodose II et Pulchérie.

Le couple impérial apprécie le patriarche de Constantinople Jean Chrysostome mais celui-ci il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie.

Une princesse ambitieuse[modifier | modifier le code]

Princesse ambitieuse, elle n'hésite pas à se débarrasser d'Eutrope en 399 afin de dominer le faible esprit de son époux. Elle obtient alors le soutien du général goth Gaïnas, ancien allié d'Eutrope. Mais Jean Chrysostome reçoit Eutrope et le protège grâce au droit d'asile des églises. Pourtant, Eutrope s'étant aventuré hors de l'église, est arrêté et mené devant Arcadius. Eudoxie le fait exiler à Chypre, d'où il est peu de temps après ramené vers Chalcédoine, pour y être jugé et décapité.

Le second à être éliminé est le remuant général goth Gaïnas en 400, dont elle fait massacrer les soldats par la foule, ce qui provoque la fuite de ce dernier.

La ville de Sélymbrie en Thrace demande l'autorisation de changer son nom en Eudoxiopolis en hommage à l'impératrice. Flattée, Eudoxie leur assure une augmentation de revenus[4].

L’opposition avec Jean Chrysostome[modifier | modifier le code]

Eudoxie scandalise les chrétiens par son luxe et son amour du faste. Elle se voit reprocher par Jean Chrysostome l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament. Mais Jean Chrysostome, qui a déjà tenté de protéger Eutrope de la vengeance d'Eudoxie, se trouve en mauvaise posture à la cour.

Pour se venger, Eudoxie profite d'un conflit canonique avec Théophile, patriarche d'Alexandrie, pour faire exiler Jean Chrysostome. En juin 403, Théophile arrive à Constantinople pour être jugé par le patriarche de Constantinople, mais l'affaire se retourne alors contre Jean qui est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius. Face à la réaction outrée de la population de Constantinople, il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice[4] qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche - y voit un avertissement du Ciel. Eudoxie le félicite de ce prompt retour. Cependant, l'impératrice ne peut souffrir la présence d'un prélat si indépendant.

Comme elle souhaite être adorée au même titre que l'empereur, elle obtient du sénat qu'une statue la représentant soit installée sur le forum de la cité. En septembre 403, une statue d'Eudoxie en argent, posée sur une colonne de porphyre[5], donne lieu à des jeux de théâtre et des danses à l'occasion de sa dédicace. Chrysostome, indigné, se plaint dans un discours public que ces réjouissances perturbent le service religieux. Ses propos sont rapportés à Eudoxie qui enrage. Alors que la tension avec Eudoxie est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste : « De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat[6].» L'allusion à Eudoxie est très claire. Elle envoie chercher les évêques opposants de Chrysostome qui prétendent qu'il a été condamné dans un concile et ne peut donc gérer une église. Il n'a pas la possibilité de se défendre contre les accusations dont il est victime devant l'empereur car Eudoxie se débrouille pour empêcher que le grand orateur rencontre l'empereur et le persuade de renoncer à l'exiler. Des troubles importants secouent alors la communauté chrétienne de Constantinople. Finalement, en 404, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie.

Eudoxie meurt peu après, le 6 octobre 404 à la suite d'une fausse couche[4]. Elle est enterrée dans l'Église des Saints-Apôtres près des tombeaux de son époux et de son fils Théodose.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Karl Ferdinand Werner, , Livre de Poche, coll. « Histoire de France (sous la direction de Jean Favier) », 1984 (réimpr. 1992) [détail des éditions] (ISBN 2-253-06203-0).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Werner 1984, p. 298
  2. Jacques Bloeme, L'Europe avant l'an mil: Du déclin de l'empire romain au démembrement de l ... tome 2, L'harmattan
  3. J. Gottwald, « La statue de l'impératrice Eudoxie à Constantinople », Échos d'Orient, 66e série,‎ 1907, pp. 274-276 (lire en ligne)
  4. a, b, c et d Charles Le Beau, Histoire du Bas-Empire.. Tome 3, Paris, Ledoux et Tenré,‎ 1819 (lire en ligne), p. 203
  5. Un fragment de la colonne se trouvait encore dans l'église Sainte-Irène d’Istanbul au début du XXe siècle.
  6. Ce sermon nous a été rapporté par l'historien Socrate le Scolastique. Mais l'historiographie du XIXe siècle tend à le considérer comme apocryphe.

Article connexe[modifier | modifier le code]