Abdallah II عبد الله الثانى |
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Le roi Abdallah II en 2013. |
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Titre | |
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4e roi de Jordanie | |
En fonction depuis le 7 février 1999 (16 ans, 2 mois et 1 jour) |
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Couronnement | 9 juin 1999 |
Premier ministre | Fayez Tarawneh Abdurrauf al-Rawabdeh Ali Abu al-Ragheb Faysal al-Fayez Adnan Badran Marouf al-Bakhit Nader al-Dahabi Samir al-Rifai Marouf al-Bakhit Aoun Khassawneh Fayez Tarawneh Abdallah Ensour |
Prédécesseur | Hussein |
Prince héritier de Jordanie Régent de Jordanie |
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25 janvier 1999 – 7 février 1999 (13 jours) |
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Monarque | Hussein |
Prédécesseur | Hassan ben Talal |
Successeur | Hamzah ben al-Hussein |
Biographie | |
Dynastie | Al-Hashem (Hachémites) |
Nom de naissance | Abdallah ben al-Hussein al-Hashem |
Date de naissance | 30 janvier 1962 |
Lieu de naissance | Amman (Jordanie) |
Père | Hussein |
Mère | Antoinette Gardiner |
Conjoint | Rania al-Yassin |
Enfant(s) | Hussein ben al-Abdallah Iman bint al-Abdallah Salma bint al-Abdallah Hashem bin al-Abdallah |
Héritier | Hamzah ben al-Hussein (1999-2009) Hussein ben al-Abdallah (2009) |
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Monarques de Jordanie | |
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Abdallah II (en arabe : الملك عبد الله الثانى), né le 30 janvier 1962 à Amman, est roi de Jordanie depuis le 7 février 1999, date à laquelle il a succédé à son père, le roi Hussein.
Abdallah n'était pas destiné à devenir roi, le prince héritier étant, depuis 1965, Hassan, frère du roi Hussein. Mais le 24 janvier 1999, treize jours avant son décès, le roi Hussein a désigné Abdallah pour lui succéder, en exigeant qu’il choisisse à son tour comme successeur son autre fils Hamzah, alors âgé de dix-huit ans et fils de la reine Noor.
Abdallah II est l'aîné des fils du roi Hussein et de la princesse Muna al-Hussein, la Britannique Antoinette Gardiner, épousée en secondes noces, alors âgée de vingt-et-un ans.
Il a commencé son éducation primaire à l'Islamic Educational College d'Amman, puis l'a poursuivie à la Saint-Edmund School en Angleterre. Il a suivi ses études secondaires à l'Eaglebrook School et à la Deerfield Academy aux États-Unis.
La langue maternelle de Abdallah II de Jordanie est l'anglais, mais il est parfaitement bilingue arabe anglais[réf. souhaitée].
À sa sortie de l'Académie royale militaire de Sandhurst au grade de sous-lieutenant en 1981, Abdallah est nommé responsable d'une unité de reconnaissance du 13e/18e bataillon de Hussards royaux de l'Armée britannique en Allemagne de l'Ouest.
En 1982, le futur Abdallah II rejoint l'université d'Oxford où il complète sa formation par une spécialité sur les affaires du Moyen-Orient. De retour dans son pays, Abdallah intègre les Forces armées jordaniennes en tant que commandant d'un peloton de la 40e brigade blindée. En 1985, il suit le cursus Armored Officers Advanced Course à Fort Knox, Kentucky. Un an plus tard, il devient commandant d'une compagnie de chars d'assaut dans la 91e brigade blindée, avec le grade de capitaine. Dans le même temps, il acquiert ses ailes de pilote d'hélicoptère aux commandes d'un hélicoptère d'assaut antichar Cobra.
En 1987, Abdallah intègre l'université de Georgetown à Washington en tant que Mid-Career Fellow. Il suit des cours d'affaires internationales dans le cadre du programme Master of Science in Foreign Service.
Le futur souverain poursuit alors sa carrière militaire en occupant différentes fonctions au sein des Forces armées jordaniennes :
Le 10 juin 1993, il se marie à Rania al-Yassin, Palestinienne née en 1970 au Koweït. Ensemble, ils ont quatre enfants :
En 1994, il est élevé au rang de commandant des Forces spéciales, avec le grade de général de brigade (Brigadier General). À cette occasion, il réorganise profondément, à partir de 1996, les forces spéciales du Royaume et y intègre les unités d'élite de l'Armée royale. Il crée le SOCOM (Special Operations Command) pour y loger ces troupes, qui sont notamment chargées des opérations spéciales anti-terroristes. Il est promu général de division (Major General) en 1998 et retourne aux États-Unis suivre un cursus de management des ressources militaires au sein de la Monterrey Naval Postgraduate School.
Depuis son accession au trône hachémite, Abdallah a mis en œuvre une politique militaire visant à faire primer l'aspect qualitatif des unités sur la quantité des troupes. Cette politique a été marquée notamment par la modernisation de l'armée de l'air jordanienne, par l'achat de F-16, et du parc blindé, par l'acquisition de chars Challenger 1.
De plus, conscient de la nécessité d'équiper l'Armée royale en matériel moderne, efficace et bon marché (les contraintes budgétaires du petit royaume hachémite étant serrées), le roi Abdallah a signé le 24 août 1999 un décret créant le KADDB (King Abdullah Design & Development Bureau). Cette agence publique jordanienne a pour mission de fournir aux forces armées du matériel et des prestations de très bonne qualité (reconversion, amélioration et maintenance de véhicules), de manière à garantir au Royaume une filière d'approvisionnement en matériel militaire indépendante et efficace (véhicules Al-Tha'Lab, Al Jawad, Matador ou Nimir par exemple). Le roi a ainsi mis sur pieds une industrie d'armement jordanienne, élément vital compte tenu de l'instabilité de la région et des menaces pesant sur la sécurité du Royaume.
Le 4 octobre 2012, le palais annonce que le roi Abdallah II dissout la Chambre des représentants[1] et convoque des élections législatives anticipées, sans en préciser la date. Un projet de réforme vise à attribuer au Parlement la nomination du Premier ministre.
Le roi Abdallah II a érigé en priorité la modernisation de l’économie et de la société jordaniennes.
Sur le plan économique, le souverain mène depuis son accession au trône une politique libérale, articulée autour de principes clairement définis qui ont déjà modifié en profondeur la structure de l’économie jordanienne, désormais largement tournée vers les services et profitant d’investissements étrangers massifs, issus notamment des pays du golfe Persique.
D’abord, conscient des ressources naturelles, énergétiques et financières limitées du Royaume, le souverain a cherché à amplifier l’insertion du pays dans l’économie mondiale, avec l’ambition de faire de la Jordanie un hub stable, attractif et dynamique, capable, à l’instar des « tigres asiatiques », d’attirer des investissements étrangers massifs et les sièges régionaux de groupes mondiaux implantés dans la région. À ce titre, le roi a œuvré pour l'entrée de la Jordanie dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), effective en 2000. Il a également signé un accord de libre-échange avec les États-Unis en 2000 et l’accord d'Agadir avec l’Égypte, le Maroc et la Tunisie en 2001. Parallèlement, les autorités ont créé en 2001 une zone franche à Aqaba, seul accès de la Jordanie à la mer ; cette initiative vise à dynamiser le port de cette ville enclavée au sud du pays, en développant les échanges de marchandises entre Orient et Europe[2].
Une réduction de la fiscalité et une simplification de la règlementation est entreprise, notamment pour attirer de nouveaux investisseurs étrangers.
En 2001, une réforme de la fiscalité des entreprises et des personnes physiques fixe le taux marginal d’impôt sur le revenu à 30%, et prévoit des taux variables pour l'impôt des sociétéés, allant jusqu'à 25% pour les sociétés commerciales et 35% pour les sociétés financières[3].[réf. incomplète]. Une TVA] appelée General Sales Tax est adoptée.
Un train de privatisation a également lieu, les diverses entreprises publiques jordaniennes comme Jordan Telecom quittent le giron de l'État. Des partenariats publics/privés voient le jour pour des projets d'infrastructure.
Une parité des changes JOD/USD est maintenue.
D'autres mesures visent à réformer le système bancaire, prévoir une égalité complète de traitement entre investisseurs étrangers et locaux depuis 2003 ; création d'un guichet unique one stop shop permettant aux entreprises d'accomplir l'ensemble des démarches administratives.
L'éducation est considérée comme une priorité, de façon à former une main-d'œuvre adaptée. Le taux d'alphabétisation est supérieur à 80%[4][réf. incomplète], le troisième plus grand taux après le Liban et les Émirats arabes unis dans la Moyen-Orient[réf. souhaitée].
Des projets visant à équiper les écoles de connexions Internet sont également mis en œuvre[réf. souhaitée].
Ces réformes sont corrélées par une croissance de 5,9 % depuis 2000, contre 5,3 % pour la moyenne du Moyen-Orient[5][réf. incomplète]. Une politique de désendettement abaisse la dette de 98% du PIB en 2003 à 72% en 2007, principalement grâce à une hausse des recettes fiscales (de 23 milliards en 2003 à 31 milliards en 2006) et des économies dans les dépenses de l'administration[réf. souhaitée].
Les investissement étrangers montent de 74 millions de dollar en 2002 à 3,2 milliards en 2006[6][réf. incomplète].
Ces réformes n'ont pas permis une baisse du taux de chômage, de maîtriser l'inflation ; la balance courante reste déficitaire et une réforme des pensions nécessaire[réf. nécessaire].
Sur le plan intérieur, diverses violations des droits de l'homme sont constatées[Par qui ?], notamment la limitation de la liberté d'expression, l'emprisonnement d'opposants politiques issus des Frères musulmans. La sacralité du roi, de la religion et de la famille royale et de son entourage forment ainsi une ligne rouge pour les journalistes.
En 2014, le pays est classé par Reporters sans frontière à la 141e place (sur 180) dans le classement mondial de la liberté de la presse ; il perd 7 places par rapport à l'année précédente[7].
Fan de la saga Star Trek, il a eu un petit rôle dans un épisode de la série Star Trek: Voyager trois ans avant son accession au trône (Investigations, saison 2 épisode 20). N'étant pas affilié à la Screen Actors Guild, il dut se cantonner à un rôle « muet »[8]. En 2011, il signe un accord de construction d'un parc d'attractions basé sur l'univers de Star Trek. Le parc sera construit près d'Aqaba, sur le bord de la mer Rouge[9].