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United Kingdoms of Sweden and Norway (1814-1905)
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Royaumes Unis de Suède et de Norvège

Förenade konungarikena Sverige och Norge (sv)
De forenede Kongeriger Norge og Sverige (no)

18141905

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après

Les Royaumes-Unis de Suède et Norvège en 1905

Informations générales
Statut Union personnelle
Capitale Stockholm et Kristiania
Langue Suédois, Danois, Norvégien
Religion Luthéranisme
Démographie
Population est. 1820 3 550 000
est. 1905 7 560 000
Superficie
Superficie 1905 774 184 km2

Entités suivantes :

L'Union entre la Suède et la Norvège, officiellement les Royaumes Unis de Suède et de Norvège, est une union personnelle des royaumes de Suède et de Norvège entre 1814 et 1905.

Origine de l'Union[modifier | modifier le code]

En 1810, le roi de Suède, Charles XIII qui n'a plus d'héritier suite au décès du Prince Charles Auguste adopte Jean-Baptiste Bernadotte  ; la Suède, engagée dans les guerres napoléoniennes vient de perdre la Finlande face à l'Empire Russe. Choisi pour succéder à Charles XIII, Bernadotte ou Charles-Jean, -le nom du nouveau prince royal- s’aperçoit vite qu'il est vain de penser à reconquérir la Finlande, et qu'il serait plus avantageux pour la Suède de chercher un dédommagement en Norvège, « pays dont la position géographique semble indiquer que la nature elle-même l'a destiné à faire un jour partie intégrante du Royaume de Suède » (Lettre de Bernadotte à l'envoyé suédois à Saint-Pétersbourg datée de mars 1812).

Napoléon, qui veut abattre économiquement l'Angleterre pour la convaincre de signer la paix puisqu'il ne peut plus l'envahir après la désastreuse bataille de Trafalgar, impose alors à toutes les nations européennes l’arrêt des échanges commerciaux avec la Grande-Bretagne. Mais les échanges anglo-suédois continuent malgré le blocus, ce qui l'oblige à menacer la Suède de représailles si elle continue d'accueillir des navires anglais dans ses ports. En janvier 1812, devant la désobéissance de la Suède, il met ses menaces à exécution et donne des ordres aux troupes du maréchal Davout pour occuper la Poméranie, protectorat suédois, vestige de l'empire de Charles XII perdu en 1721 à la fin de la désastreuse Grande Guerre du Nord. L'alliance qui avait été esquissée entre la France et la Suède grâce à l'élection de Bernadotte, maréchal de Napoléon Ier comme futur roi de Suède est abandonnée. La garnison suédoise, stationnée en Poméranie, fut faite prisonnière. L'agression était suffisante pour convaincre le gouvernement suédois et l'opinion publique de rompre avec la France.

Mais, on ne pouvait pas rompre avec Napoléon tout en étant en mauvais termes avec la Russie et l'Angleterre ; s'engager trop tôt, c'eût été faire les frais d'un nouveau Tilsit, où la Suède avait perdu la Finlande. « Deux missions diplomatiques furent donc lancées, l'une à Londres pour obtenir la paix et le soutien de l'Angleterre, l'autre à Saint-Pétersbourg. Cette dernière était de loin la plus importante : il fallait obtenir de la Russie qu'elle se prononce pour le rattachement de la Norvège à la Suède. De son côté, la Suède renoncerait définitivement à la Finlande et apporterait ensuite des contingents qui, associés aux troupes russes, pourraient faire diversion sur les arrières des armées napoléoniennes.

Dans l'immédiat, le Conseil de Gouvernement des 21 et 24 février 1812 se contente d'affirmer une politique de neutralité. Mais le 5 avril, la diplomatie suédoise remporte un très beau succès ; par le traité de Saint-Pétersbourg, Alexandre Ier sentant venir le grand affrontement avec la France, donnait les satisfactions qu'attendaient les Suédois. ». Le traité de Saint-Pétersbourg prévoyait en effet que les Suédois pourraient annexer la Norvège et, ensuite seulement, participer à l'opération de diversion contre Napoléon en Allemagne avec un corps de 30000 hommes ; quant au roi de Danemark-Norvège, Frédéric VI, il obtiendrait en compensation des territoires en Allemagne s'il s'associait à cette alliance, le cas échéant on devrait le traiter en ennemi et il serait attaqué. C'est sur ce traité qu'allait se construire la politique de Charles-Jean. Il fallait cependant l'élargir pour faire entrer l'Angleterre dans l'alliance. On tergiversa avec Napoléon, qui persistait à offrir la Finlande et non la Norvège ; avec l'Angleterre on parvint à signer un traité assez décevant à Örebro le 18 juillet 1812 : un simple traité de paix, sans engagement quant à la Norvège et peu de choses quant aux subsides. Mais une politique extérieure active nécessitant de lourds besoins financiers, on convoqua le Riksdag à Örebro au début d'avril 1812.

La campagne de Russie[modifier | modifier le code]

Charles-Jean qui avait fait une longue carrière au mérite dans les armées napoléoniennes était persuadé qu'il fallait rénover l'armée en s'inspirant des mesures en vigueur en France, et notamment de la conscription. L'ancienne organisation militaire, avec ses troupes cantonnées à la charge de propriétaires terriens, même si elle avait fait l'objet de modifications, demandait à être profondément rénovée en ce début du XIXe siècle . De plus, la Suède n'était alors pas la seule à réformer ses armées ; La Prusse surtout ainsi que l'Autriche et la Russie réformaient leurs armées en profondeur suite aux cuisantes défaites qui leur avaient été infligées par Napoléon. Le gouvernement réussit donc à introduire la conscription dans l'armée suédoise sans résistance d'aucun des cadres de l'armée. Désormais, un service militaire obligatoire de l'âge de 20 à 25 ans permettrait de lever toutes les recrues nécessaires dès que l'ancienne armée ne suffirait plus. » Par quelques mesures radicales (annulation des dettes extérieures) on parvint à assainir provisoirement les finances et le budget put être rétabli, sans nouvelles charges fiscales. La politique extérieure de neutralité fut approuvée et il ne semble pas que le Riksdag fut informé des négociations en cours avec la Russie et l'Angleterre. Des amendements restreignant la liberté de la presse, en particulier pour des raisons de sécurité furent adoptés. Toutefois, Charles-Jean renonça à une révision complète de la Constitution à laquelle il avait, semble-t-il songé. Le Riksdag d'Octobre fut cependant pour l'essentiel un grand succès pour lui.

Lorsque, suite au refus du tsar de cesser les échanges commerciaux avec l'Angleterre, Napoléon lança la campagne de Russie, le plan mis en place par Alexandre Ier et Charles-Jean s'écroula. En effet, le rapide repli des armées russes, conseillé par Koutuzov jusque devant Moscou rendait bien aléatoire l'ancien projet de diversion commune en Allemagne du Nord. Charles-Jean et le Tsar Alexandre Ier se rencontrèrent donc à Abo en Finlande, le 27 août 1812 pour y renégocier les termes du traité. Pour Alexandre, les contingents suédois, au lieu d'aller menacer les possessions de Frédéric VI, roi du Danemark, -à savoir la Norvège et la Finlande- devraient être envoyés dans les provinces baltes ; du côté du prince-héritier suédois, Charles-Jean, on n'avait pas totalement renoncé à la Finlande qu'on voulait monnayer pour le prix d'une aide militaire à la Russie envahie. Finalement, la rencontre se termina sur une convention additionnelle au traité de Saint-Pétersbourg par laquelle, on s'accordait sur le fait qu'un corps expéditionnaire de 25000 soldats russes serait d'abord engagé dans la région de Riga. Cette clause signifiait que la Suède devrait se débrouiller seule pour s'emparer de la Norvège car « jamais plus il ne fut possible d'envoyer de troupes dans le Sud de la Suède » ; de plus, le tsar de Russie ne voulait et ne pouvait se permettre de froisser l'Empereur d'Autriche qui s'était déclaré pour le maintien de la Norvège dans les possessions de la Couronne danoise.

Heureusement, les relations avec l’Angleterre s'amélioraient. Par le traité d'alliance de Stockholm le 3 mars 1813, la Suède obtenait d'importants subsides et la cession de la Guadeloupe que l'Angleterre venait de prendre à la France ; l'Angleterre admettait aussi le point de vue suédois sur la question norvégienne. À la fin d'avril 1813, Charles-Jean débarqua en Poméranie et prit le contrôle de l'Armée du Nord (Prussiens, Russes, Suédois) qui lui est confiée par Frédéric-Guillaume III de Prusse et Alexandre Ier « de toutes les Russies ». Forte de 150 000 hommes, cette armée permet, avec la bataille de Gross-Beeren, de dégager la capitale prussienne ; elle intervint aussi à la bataille de Leipzig. Ensuite, l'Armée du Nord reçut l'ordre de marcher sur la Hollande ce que contesta Bernadotte qui demanda et obtint l'appui du tsar : le 7 décembre, il entrait au Danemark, écrasait les Danois à la bataille de Bornhoft, et s'emparait de Lübeck. Le Danemark, à genoux, n'avait plus qu'à demander des pourparlers de paix ; le 14 janvier 1814, les deux parties aboutissaient au traité de Kiel qui récompense l'obstination de Charles-Jean. Frédéric VI, roi de Danemark et Norvège, renonçait en faveur du roi de la Suède à tous ses droits sur la Norvège - sauf les Feroe, le Groenland et l'Islande – et recevait en compensation la Poméranie suédoise, Rugen comprise. La Norvège ne serait pas intégrée au Royaume de Suède mais unie à celui-ci.

Création[modifier | modifier le code]

L'instauration de cette union suit le traité de Kiel signé le 14 janvier 1814 dans lequel le Royaume de Danemark-Norvège, perdant des guerres napoléoniennes, s'engage à céder la Norvège au roi Charles XIII de Suède. S'ensuit une tentative d'indépendance de la Norvège avec la désignation du Prince héritier Christian Frédéric du Danemark et de la Norvège comme régent, l'élection d'une assemblée constituante le 10 mai, assemblée qui adopte une monarchie constitutionnelle le 17 mai et élit le régent comme roi sous le nom de Christian Frédéric. C'est le 1er monarque de l'état de Norvège dans les temps modernes. Une campagne militaire de la Suède contre la Norvège la même année se conclut par la convention de Moss le 14 août : la Norvège conserve son statut de royaume et sa constitution démocratique mais est contrainte d'entrer en union personnelle avec la Suède, c'est-à-dire que les royaumes partagent le même souverain.

Le Royaume de Suède devenait donc partie des Royaumes unis de Suède et Norvège, dont la frontière occidentale à l'Atlantique leur garantissait une sécurité plus sûre et des facilités de défense. Même si bien des Suédois avaient la nostalgie de la Finlande, il est indiscutable que la Suède compensait sa perte de manière satisfaisante par l'union avec la Norvège.

Le 4 novembre 1814, Charles XIII de Suède était elu Roi de Norvège par le Storting, le parlement norvégien. Ses pouvoirs étaient limités par la Constitution d'Eidsvoll.

Liste des Monarques du Royaumes de Suède et Norvège[modifier | modifier le code]

Symboles[modifier | modifier le code]

Drapeaux[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

L'Union ne posséda pas de blason avant la réglementation officielle du 10 juillet 1844 demandée par le roi Oscar Ier de Suède qui coupa le blason en deux parties. Avant cette date l'Union se servait du blason du Roi.

Dissolution[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Dissolution de la Suède-Norvège.

Le Storting (parlement) et le Gouvernement norvégien maintenaient avec fermeté l'état indépendent du royaume et rejetaient toutes les tentatives du roi commun d'établir une union plus proche entre les deux pays. En 1821, ils introduisaient un pavillon norvégien pour la flotte de commerce norvégienne, qui était au fur et à mesure la troisième du monde. Du point de vue démographique, la Norvège comptait 2,2 millions d'habitants en 1900, malgré l'émigration de plus de 800 000 Norvégiens aux États-Unis. Le chemin de fer, l'industrie textile et surtout les industries de transformation du bois (papier, cellulose) bouleversèrent l'économie du pays. Un prolétariat urbain apparut, pour lequel furent votées les lois sociales.

En 1884, la gauche (Venstre) obtint la majorité au Parlement, forçant Oscar II, le roi de Suède et de Norvège, à nommer Johan Sverdrup Premier Ministre ; il dut en outre se soumettre au système parlementaire en Norvège. Le début du XXe siècle fut marqué par l'extension progressive du suffrage devenu universel pour les femmes comme pour les hommes en 1913 et par des relations tendues avec la Suède du fait du refus d'Oscar II d'accepter une représentation norvégienne à l'étranger. Ce refus entraîna la dissolution unilatérale de l'Union le 7 juin 1905, reconnue par la Suède en octobre, et l'avènement d'un prince danois qui prit le nom de Haakon VII de Norvège.

Précédents historiques[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]


Bibliographie[modifier | modifier le code]

2. Chapitre III, « Les premières difficultés », page 40-42 de la Thèse de Doctorat, La séparation de la Suède et de la Norvège, soutenue le 28 mai 1906 à 13 heures à la Faculté de Droit de Paris devant M. L. Renault, professeur, M. Lesueur, M. Piedelievre, professeur

3. Histoire de la Suède, (p. 290-310) écrit par Jean-Pierre Mousson-Lestang, paru en septembre 1995 aux Éditions Hatier dans la Collection « Nations d'Europe »

4. Encyclopédie Bordas, Tome VII, p. 3480, Paris 1994, (ISBN 2-907092-79-0)

5. Jean-Jacques Fol, Les Pays Nordiques au XIXe siècle, PUF, Paris, 1970, p. 270-276

6. Grand Larousse Universel (p. 7449)