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La Pologne, en forme longue la République de Pologne, en polonais Polska ou Rzeczpospolita Polska, est un État d'Europe centrale, frontalier avec l'Allemagne à l'ouest, la République tchèque et la Slovaquie au sud, l'Ukraine et la Biélorussie à l'est, l'enclave russe de Kaliningrad et la Lituanie au nord.

Avec une population de 38 millions d'habitants, la Pologne est le trente-quatrième pays le plus peuplé au monde. Elle est divisée en voïvodies, districts (powiat) et communes (gmina). C'est une république parlementaire qui a pour monnaie nationale le złoty. Elle est membre de l'Union européenne, du Conseil de l'Europe, du groupe de Visegrád, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies.

De nombreux historiens situent la formation de la Pologne en 966, avec Mieszko Ier. Le royaume de Pologne est fondé en 1025, puis en 1569, une association politique liant ce royaume au grand-duché de Lituanie, par l'union de Lublin, donne naissance à la République des Deux Nations, une monarchie élective. Celle-ci est dissoute lorsque entre 1772 et 1795 le territoire de la Pologne est partagé entre la Prusse, l'Empire russe et l'Autriche. C'est en 1918, après la Première Guerre mondiale, que la Pologne retrouve son indépendance et qu'elle devient une république.

Son invasion, le 1er septembre 1939, par le Troisième Reich et l'Union soviétique, liés par un pacte, est l'événement fondateur de la Seconde Guerre mondiale. En 1944, un gouvernement provisoire est formé avec l'appui de l'Union soviétique, qui fait de la Pologne d'après-guerre l'un de ses États satellites ; en 1952, la République de Pologne est renommée « République populaire de Pologne ». En 1989, le gouvernement communiste est tenu en échec lors de premières élections semi-libres ; il doit céder la place et une République parlementaire est restaurée.

La culture polonaise est très riche : quatorze sites sont classés dans le patrimoine mondial de l'UNESCO et cinquante-quatre sites historiques nationaux sont répertoriés.

Une histoire tourmentée[modifier | modifier le code]

L'histoire de la Pologne commence véritablement au Xe siècle, sous le règne de Mieszko Ier, duc des Polanes (de la dynastie des Piast), qui convertit la Pologne naissante au christianisme en 966, puis, par le couronnement de son fils Boleslas Ier le Vaillant, le premier roi de Pologne, sacré en 1025. La Pologne devient rapidement au Moyen Âge une puissance régionale, tout en essayant régulièrement de sortir de l'influence du Saint-Empire romain germanique, et de repousser le « Drang nach Osten ». C'est ainsi qu'à partir du XIIe siècle, le royaume de Pologne doit lutter contre les Chevaliers Teutoniques qui ont colonisé la Prusse et une partie de la Poméranie.

Le pays atteint son apogée aux XVe et XVIe siècles sous la dynastie des Jagellon, après l'union du Royaume de Pologne et du Grand-Duché de Lituanie, donnant naissance à la République des Deux Nations, l'un des plus grands pays d'Europe. Cependant, durant le XVIIe siècle et surtout le XVIIIe siècle, la République est engagée dans de nombreux conflits militaires qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l'expansion de l'Empire russe. À la fin du XVIIIe siècle, après trois partages, le territoire de la République des Deux Nations est divisé entre la Prusse, l'Autriche et l'Empire russe.

La Pologne ne recouvre que brièvement son indépendance, de 1918 à 1939, puis, elle est à nouveau envahie par l'Allemagne nazie et l'URSS qui se partagent le pays, précipitant l'Europe dans la Seconde Guerre mondiale et provoquant la perte de près de six millions de Polonais. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS conserve la partie orientale de la Pologne, qui en contrepartie acquiert les territoires de la Poméranie, de la Prusse orientale et de la Silésie, régions allemandes depuis plusieurs centaines d'années. Staline impose la mainmise des Soviétiques sur le pays : la République populaire de Pologne est instituée en 1952, le régime communiste tiendra jusqu'en 1989. Après avoir retrouvé toute son indépendance, le pays devient membre de l'OTAN en 1999 et de l'Union européenne en 2004 et tourne progressivement la page de l'économie planifiée au cours des décennies 1990 et 2000.

Aujourd'hui l'économie polonaise est l'une des plus dynamiques d'Europe[2]. C'est le seul État européen à ne pas avoir connu la récession[3] lors de la crise économique qui frappe les pays développés depuis 2008.

Du Xe siècle au XIVe siècle[modifier | modifier le code]

Carte
La Pologne en 992/1025

Fondée au Xe siècle sur le territoire des Polanes, la Pologne devient au Moyen Âge une puissance incontournable en Europe centrale. Son premier souverain est Mieszko Ier, fondateur de la dynastie Piast qui règne sur la Pologne de 966 à 1370. La capitale est alors Gniezno, à l'est de Poznań.

Poste avancé de l'Occident catholique romain et cible du Drang nach Osten, la poussée germanique vers l'est, elle fait face aux mondes orthodoxe (en Russie, Biélorussie et Ukraine), païen (les Baltes sont tardivement christianisés), et musulman avec la poussée turco-mongole. Située au carrefour de plusieurs mondes, et dépourvue de frontières naturelles, la Pologne est extrêmement exposée aux invasions. L'invasion de la Horde d'or mongole de 1248 à 1275 ruine le pays. Casimir III le Grand, dernier roi de la dynastie des Piast, unifie la Pologne.

En 1386, la reine de Pologne, Hedwige d'Anjou et le grand-duc de Lituanie, Ladislas II Jagellon signent l’accord de l’Union de Krewo qui marque le commencement de l'Union de Pologne-Lituanie, sous la dynastie lituanienne des Jagellon. La dynastie Jagellon réunit pour une petite période les couronnes de Bohême (1471-1526) et de Hongrie (1490-1526) à celle de Pologne.

De la fin du XIVe siècle au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

Bataille de Grunwald (1410) de Jan Matejko, 1878

La République des Deux Nations (Rzeczpospolita Obojga Narodów), extension de l'Union de Pologne-Lituanie, en existence depuis 1386, est concrétisée par la signature, en 1569, du traité de l'Union de Lublin qui unit le Royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie en un seul État. Le royaume couvre alors un territoire qui va de la mer Baltique à la mer Noire et jusqu'aux portes de Moscou. La capitale est alors Cracovie, en Petite-Pologne.

La Rzeczpospolita est un système politique inédit depuis la Rome antique, où l'aristocratie exerce une sorte de démocratie parlementaire. Le roi est en effet élu par ses pairs. C'est le principe de la monarchie élective. Cette « république » donne le droit de vote à la seule szlachta, mais cette noblesse polonaise représente toutefois presque 15 % de la population et plus encore autour de Varsovie, devenue capitale en 1596. Les nobles obligent le roi à céder de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne les impôts, l'armée et la justice. Ainsi, le monarque polonais, à l'époque où les monarchies européennes « s'absolutisent », est au contraire affaibli.

La tolérance religieuse est une autre caractéristique majeure de la Rzeczpospolita. Si la majeure partie des paysans est restée catholique (dans les années 1980, 9 Polonais sur 10 sont baptisés), de nombreux nobles se sont convertis au protestantisme, luthéranisme, mais surtout calvinisme. La Pologne a donné abri, en particulier dans la ville de Leszno, aux Frères tchèques qui veulent échapper à la re-catholicisation de la Bohême entreprise par les Habsbourg. Enfin, la Rzeczpospolita compte alors une très importante population juive (5 à 10 % de la population totale), en particulier dans les villes et surtout dans la partie orientale du pays.

Du XVIIe siècle au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Mais, cette tolérance religieuse se réduit progressivement au XVIe siècle, en particulier après 1655, quand la Suède protestante envahit la Pologne et est arrêtée à Częstochowa, devant le sanctuaire marial de Jasna Góra, dont le prieur, Augustyn Kordecki, est à la tête de troupes numériquement très inférieures.

Victoire de Jean III Sobieski contre les assiégeants turcs de Vienne de Jan Matejko.

Le règne de Jean III Sobieski (1674-1696) est marqué par la construction, à partir de 1677, du palais de Wilanów à Varsovie, et par la victoire de ses troupes en 1683, appelées en renfort par les puissances européennes et le Pape pour faire face à une offensive turque de grande ampleur sous les murs de Vienne. Cette victoire militaire a une conséquence politique importante, car les Habsbourg, traditionnels rivaux des Polonais, sont sauvés et partagent plus tard le pays avec la Russie et la Prusse. Cette victoire est aussi à l'origine des croissants, les premières viennoiseries[4], dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman.

Le panorama de Varsovie de Bernardo Belotto, 1770

De la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La Rzeczpospolita est peu à peu victime d'un long déclin, du fait de son système politique anarchique, et des nombreuses invasions (suédoises, russes, turques, prussiennes). À la fin du XVIIIe siècle, la Pologne perd son indépendance, les partages de la Pologne se succèdent entre 1772, 1793 et 1795.

Les trois partages successifs de la Pologne.
La Constitution du 3 mai de Jan Matejko, 1891

La première partition de la Pologne, en 1772, conduit à un sursaut civique. Ce sursaut mène en 1791 à la proclamation de la Constitution polonaise du 3 mai 1791, nettement moins « révolutionnaire » que celle de la France, mais, néanmoins perçue comme trop dangereuse pour ses voisins, d'où le deuxième partage, qui provoque une révolte menée par un héros de la guerre d'indépendance américaine, Tadeusz Kościuszko. Cette révolte sert de prétexte au troisième partage, quand le royaume de Pologne est rayé de la carte.

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Tout au long du XIXe siècle, exception faite de la fin de la période napoléonienne avec le duché de Varsovie, la Pologne est niée comme entité nationale, écartelée, partagée entre la Russie, la Prusse (puis l'Allemagne), et l'Autriche (puis l'Autriche-Hongrie).

Cette période est marquée par une succession de révoltes et d'insurrections nationales, notamment :

Dans les années 1890 des dizaines de milliers de travailleurs polonais émigrent en Allemagne vers la Ruhr pour s'embaucher dans les mines de charbon. À la fin de la Première Guerre mondiale, certains reviennent en Pologne mais la plus grande partie est embauchée par les industriels français souhaitant relancer leur économie, en raison de leur savoir-faire. Environ 50 000 d'entre deux arrivent ainsi en France au début des années 1920, dont près des deux tiers dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais[5]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

La deuxième république de Pologne[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Deuxième république de Pologne.
La Pologne entre 1921 et 1939.

La Pologne ne recouvre son indépendance qu'en novembre 1918 et fonde alors une deuxième République. Dès son indépendance, la guerre russo-polonaise de 1919-1920 l'oppose à la Russie bolchévique. Comme dans la plupart des pays d'Europe du Centre-Est, à l'exception de la Tchécoslovaquie, les idéaux démocratiques des premiers temps durent peu. Le régime évolue vers une forme semi-autoritaire, notamment sous l'influence du maréchal Józef Piłsudski, qui prend le pouvoir en 1926, tout en conservant des élections libres.

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Attaque du cuirassé allemand Schleswig-Holstein à Westerplatte, le 1er septembre 1939
Mer de décombres - Plus de 80 % des bâtiments de Varsovie sont détruits à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au centre-gauche, les ruines de la Vieille ville.

La Pologne est envahie par les forces allemandes le 1er septembre 1939 (Campagne de Pologne), déclenchant la Seconde Guerre mondiale. La Wehrmacht atteint les faubourgs de Varsovie en sept jours grâce à sa stratégie du « Blitzkrieg » et à sa supériorité technologique (la ville ne capitule que le 28 septembre 1939). Conformément aux accords secrets du pacte germano-soviétique signé le 23 août 1939, l'URSS envahit à son tour la Pologne, le 17 septembre.

Au début de la guerre, Le président de la République de Pologne Ignacy Mościcki et le gouvernement polonais pensent obtenir droit de passage en Roumanie, le 17 septembre 1939, après l'invasion soviétique de la Pologne, mais sont internés par les autorités roumaines sous pression allemande. En vertu de la constitution polonaise d'avril 1935 qui le prévoit explicitement, le président de la République de Pologne transmet alors sa charge, le 29 septembre 1939, à un successeur désigné, Władysław Raczkiewicz qui nomme comme Premier ministre le général Władysław Sikorski. Le gouvernement polonais en exil est constitué et accueilli en France (Paris, puis Angers). Le président de la République et les divers ministères polonais s'installent au château de Pignerolle (sud-est d'Angers) ainsi qu'à Angers dès novembre 1939, qui devient de fait temporairement la capitale politique de la Pologne. Le gouvernement officiel polonais en exil officie jusqu'à l'invasion de la France par les troupes allemandes en juin 1940. Refusant l'armistice que l'allié français cherche à imposer aux troupes polonaises reconstituées sur le sol français, les autorités polonaises en exil se rendent alors à Londres pour continuer le combat.

La Pologne en tant qu'État disparaît donc pour la quatrième fois de son histoire, partagée cette fois-ci entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique. Le régime nazi y instaure une administration autonome, le Gouvernement Général, qui gère ce qui reste de la Pologne réduite au quart de son territoire, tandis que la partie nord-ouest du pays est directement annexée au Reich, et la partie orientale, aux républiques biélorusse et ukrainienne de l'URSS. Dans cette partie orientale, l'armée soviétique est plutôt bien accueillie par les populations locales majoritairement biélorusses, juives et ukrainiennes, annexées par la Pologne en 1920 (Paix de Riga), qui la préfèrent à une occupation nazie[6].

Exécution de civils à Rożki, 1942

De chaque côté, les nazis et le NKVD procèdent à l'éradication de l'élite polonaise : côté est, intellectuels, officiers, fonctionnaires, religieux, propriétaires terriens sont déportés en URSS, voire assassinés comme à Katyń ; côté ouest, les nazis entendent ouvertement réduire les Polonais à l'état de « sous-hommes » et de « peuple d'esclaves » et plongent le pays dans une terreur totale et meurtrière, responsable de la disparition en six ans de près de 20 % de la population totale.

Dès les premiers jours, les élites polonaises sont systématiquement exterminées par les Einsatzgruppen et le SD, entraînant la mort de plus de 50 000 membres du clergé, de l'aristocratie, du corps enseignant et universitaire. Les théâtres, les séminaires, les journaux, l'enseignement secondaire et supérieur sont fermés. Deux millions de civils sont raflés et envoyés au travail forcé dans le Reich, où ils subissent maltraitances et discriminations systématiques. Tortures, pendaisons de masse et massacres de villages entiers deviennent quotidiens.

La Pologne devient aussi le lieu principal de la mise en œuvre du génocide des Juifs d'Europe occupée par l'Allemagne nazie. Spoliée, terrorisée et réduite à une misère inimaginable dans des ghettos surpeuplés et affamés (dont le ghetto de Varsovie, rasé après son insurrection du 19 avril 1943), la communauté juive de Pologne, jusque-là la première du monde, est anéantie à 97 %, par les fusillades ou dans les chambres à gaz des camps d'extermination de Belzec, Sobibor, Treblinka, Maidanek et surtout d'Auschwitz-Birkenau, où périrent au total un million de Juifs déportés de toute l'Europe, ainsi que 30 000 Tziganes et des résistants, notamment polonais catholiques.

Durant la guerre et, en particulier à partir de 1942, les autorités polonaises en exil, alimentées en informations de première main par la Résistance intérieure, fourniront aux gouvernements alliés et aux opinions publiques du monde libre les rapports les plus précoces et les plus précis sur l'extermination en cours des populations juives - et appelleront en vain à des actions spécifiques pour mettre fin à l'extermination[7]

L'insurrection de Varsovie : l'armée polonaise de l'intérieur tente de libérer Varsovie de l'occupation allemande avant l'arrivée de l'Armée rouge

En tout, la terreur nazie fit périr trois millions de Polonais catholiques et autant de Polonais juifs. Une puissante résistance, autour de l'AK (Armia Krajowa), parvint à mettre sur pied un véritable État clandestin, disposant de ses ministres, de sa justice, de son administration et de son réseau d'enseignement secret. Du 1er août au 2 octobre 1944, l'insurrection de Varsovie fut châtiée par les nazis de la mort de 200 000 personnes et par la destruction à 90 % de la capitale polonaise, à laquelle l'Armée Rouge, arrêtée aux portes de la ville, n'apporta aucune aide.

Comme au XIXe siècle, les armées polonaises luttent sur de nombreux fronts, en France en 1940, dans le ciel de Londres pendant le Blitz, ou de l'Afrique du Nord à l'Italie en passant par la Normandie. Elles constituent par leurs effectifs la 5e armée alliée lors du conflit aux côtés des soldats soviétiques, américains, britanniques et français et même la 2e armée alliée (après la Grande-Bretagne) après la défaite française de 1940 et avant l'entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941. Des exilés participèrent aussi à la Résistance intérieure française, notamment dans la POWN[8] (Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance) particulièrement active dans le Nord de la France ou au sein du réseau de renseignement F2 (réseau F2), intégralement polonais lors de sa création.

La Pologne communiste[modifier | modifier le code]

En 1939, la partie grise (plus Bialystok jusqu'en 1945) fut annexée par l' URSS; en 1945, la Pologne reçut en compensation les territoires (en rose sur la carte) pris à l'Allemagne.

À la fin du second conflit mondial, les Soviétiques imposent le PKWN pro-communiste comme gouvernement et conservent la partie orientale du pays, peuplée majoritairement de Biélorusses et d'Ukrainiens et qui avait été pris par la Pologne au terme de la guerre russo-polonaise de 1920 avant d'être annexée par l'URSS en 1939 dans le cadre du pacte germano-soviétique. La Pologne glisse donc de nouveau vers l'ouest, en absorbant le sud de la Prusse-Orientale, la Poméranie et la Silésie. Le motif invoqué par Moscou pour expulser les Allemands de ces trois derniers territoires, qu'ils peuplent depuis déjà plusieurs siècles, est que ces territoires sont historiquement polonais. La Pologne devient une république populaire membre du Pacte de Varsovie.

En juin 1956, des émeutes ouvrières à Poznań annoncèrent les manifestations massives d'octobre 1956, qui obligèrent les Soviétiques à accepter l'arrivée au pouvoir de Władysław Gomułka, un communiste réputé réformateur (en partie à tort). Celui-ci fut évincé en 1970 au profit de Edward Gierek lors de grèves ouvrières importantes contre la hausse des prix alimentaires. En 1968, après la Guerre des Six Jours, le régime tenta de faire diversion par une campagne antisémite responsable du départ de la plupart des derniers Juifs de Pologne.

Le pape Jean-Paul II lors de sa première visite en Pologne.

Dans les années 1970 et 80, de violentes révoltes éclatent à nouveau dans le pays. Dans ce climat, l'élection sur le trône de Saint-Pierre de l'archevêque de Cracovie, Karol Wojtyła (Jean-Paul II), en octobre 1978, est vécue par les autorités communistes comme une provocation.

En 1980, naît le syndicat indépendant Solidarność (Solidarité), dirigé par Lech Wałęsa, d'abord interdit, puis, reconnu à contre-cœur par les autorités. Celui-ci regroupe vite plusieurs millions d'ouvriers soutenus par les intellectuels réformateurs. Le général Wojciech Jaruzelski déclare la loi martiale dans la nuit du 12 au 13 décembre 1981 [9]: la plupart des leaders du syndicat sont internés pendant plusieurs mois. La mort de Léonid Brejnev en novembre 1982 à Moscou anticipera leur libération (Lech Wałęsa est d’ailleurs libéré le jour des funérailles de l’ancien maitre du Kremlin). Malgré l’instauration de l’état de siège, le pouvoir communiste ne parvient pas à étouffer la fronde syndicale et les revendications populaires, les grèves et les manifestations ne faisant que s'amplifier d'année en année.

Gate 2 du chantier naval de Gdańsk pendant la grève - Lech Wałęsa parle
Chars T-55 durant de l'état de siège en Zbąszyń

La IIIe République de Pologne[modifier | modifier le code]

1989-1995 : L'avènement de la démocratie[modifier | modifier le code]

En 1989, le général Wojciech Jaruzelski cumule les fonctions de chef de l'État (Président du Conseil d’État de la République populaire de Pologne) et de Premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais (POUP) dans un climat de révolte généralisée. Incapable de réinstaurer une « normalité socialiste », le pouvoir est contraint de tenir des « Tables rondes », réunions entre le gouvernement et le syndicat Solidarność (de fait reconnu comme un interlocuteur incontournable), qui permettront la tenue d’élections législatives partiellement libres ; celles-ci ont lieu en juin 1989 et consacrent une large victoire aux membres de Solidarność et à leurs alliés. Les termes de l’accord conclu à l’issue des « Tables rondes » prévoyant une candidature unique à la fonction nouvellement créée de président de la République, Wojciech Jaruzelski est le premier à occuper ce poste, mais sa légitimité est quasi nulle : il nomme un tout dernier gouvernement communiste qui tiendra à peine deux mois avant de se résoudre à appeler Tadeusz Mazowiecki pour former le premier gouvernement non communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 1er janvier 1990, la IIIe République de Pologne est proclamée ; des élections présidentielles ont lieu au cours de cette même année, celles-ci sont largement remportées par Lech Wałęsa, mais l’instabilité politique demeure : Mazowiecki démissionne en janvier 1991, remplacé par l’économiste libéral Jan Krzysztof Bielecki, qui démissionne à son tour en décembre de la même année, puis par Jan Olszewski (jusqu’en juin 1992). C'est à cette époque qu'est institué entre l'Allemagne, la France et la Pologne le « Triangle de Weimar », cadre de rencontres régulières visant alors à permettre de soutenir activement le rapprochement de la Pologne au système de sécurité transatlantique de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et de préparer au mieux sa future adhésion à l'Union européenne. Ces deux objectifs seront couronnés de succès : la Pologne intégrera l'OTAN en 1999 et adhèrera à l'UE le 1er mai 2004.

En 1992 Waldemar Pawlak, le leader du Parti paysan, tente de former un gouvernement. Au terme de 33 jours de négociations infructueuses, c’est finalement Hanna Suchocka qui prend la tête d'un gouvernement de coalition de centre-droit, devenant la première femme à occuper le poste de chef du gouvernement en Pologne. En 1993, alors que les troupes russes quittent la Pologne, Solidarność subit une défaite aux élections législatives qui contraint Wałesa à nommer à nouveau Waldemar Pawlak au poste de président du Conseil des ministres.

1995-2005 : Les deux mandats du président Kwaśniewski[modifier | modifier le code]

En 1995, Lech Wałesa se présente à sa propre succession ; il est battu par Aleksander Kwaśniewski, jeune leader du parti social-démocrate refondé sur les ruines de l’ancien parti communiste. Le premier gouvernement du président Kwaśniewski est dirigé par Józef Oleksy, l’ancien ministre des relations avec les syndicats qui avait participé aux négociations de la « Table ronde ». Soupçonné d’intelligence avec les Soviétiques par le passé, ce dernier démissionne en janvier 1996 et laisse la place à Włodzimierz Cimoszewicz.

En 1997, à la suite d'élections législatives remportées par la droite, s'ouvre une période de cohabitation : Jerzy Buzek (Président du Parlement européen de 2009 à 2012) devient président du Conseil des ministres. Cette année-là voit l'adoption de la Constitution définitive instituant la Troisième République.

Kwaśniewski est réélu président de la République en 2000 et cette victoire de la gauche est confirmée aux législatives de l'année suivante ; Leszek Miller est nommé à la tête du gouvernement. En 2003, la Pologne prend part à la guerre d'Irak et les États-Unis lui attribuent le commandement d'une zone d'occupation (l'Armée polonaise restera engagée en Irak jusqu'au 4 octobre 2008). Le 1er mai 2004, elle intègre l'Union européenne. Miller remet la démission de son gouvernement à la suite de scandales de corruption à répétition qui le rendent très impopulaire ; Marek Belka lui succède mais ne parvient pas à enrayer le déclin de la gauche dans l'opinion.

2005-2007 : Victoire des conservateurs et des nationaux-catholiques[modifier | modifier le code]

Le 23 octobre 2005, le maire de Varsovie et candidat du parti conservateur Droit et Justice (PiS) à l'élection présidentielle, Lech Kaczyński, est élu président de la République avec 54,0 % contre 46,0 % pour le candidat du parti libéral pro-européen Plate-forme civique (PO), Donald Tusk. La victoire du maire de la capitale, arrivé loin derrière son adversaire au premier tour, est une surprise de taille, tous les sondages donnant Donald Tusk largement vainqueur. Le président élu affirme peu après son élection qu'il mettra en place son programme, fortement inspiré par l’aile la plus conservatrice de l’Église catholique ; celui-ci est critiqué par de nombreux médias pour sa radicalité, son manque d’ouverture sur les questions de société (farouche opposition à toute avancée en matière de droits LGBT, de droit à l’avortement ou à l’euthanasie, par exemple), son étatisme et son euroscepticisme prononcé[citation nécessaire]. Kazimierz Marcinkiewicz est nommé Premier ministre et forme un gouvernement.

Le 5 mai 2006, le gouvernement polonais voit l'entrée en fonction de plusieurs ministres ultra-conservateurs, tels Roman Giertych, dirigeant de la Ligue des familles polonaises (LPR - Liga Polskich Rodzin), nommé à l'Éducation nationale avec le projet d'insister dans les programmes scolaires sur « les valeurs chrétiennes de la Pologne éternelle » [citation nécessaire]. Quant à Andrzej Lepper, le chef du parti nationaliste Samoobrona (Autodéfense), il obtient le poste de vice-président du Conseil des ministres chargé de l'Agriculture. Les ministères du Travail et de la Construction reviennent également à des membres de Samoobrona. Ce cabinet de coalition, négocié par Jarosław Kaczyński, le frère jumeau du président de la République, par ailleurs président du PiS, provoque des manifestations organisées par l'opposition. Le 15 juillet 2006, Jarosław Kaczyński prête serment avec son gouvernement au palais présidentiel de Varsovie, devant son frère.

Depuis 2007 : Les libéraux au pouvoir[modifier | modifier le code]

Donald Tusk, 14e premier ministre polonais (2007 - 2014), 2e président du Conseil européen (depuis le  1er décembre 2014)

Le 21 octobre 2007, lors d'élections législatives anticipées, le parti libéral Plate-forme civique (PO) de Donald Tusk, parti d'opposition à Lech et Jarosław Kaczyński, remporte 41 % des voix et distance le parti conservateur Droit et justice (PiS) au pouvoir depuis deux ans, qui arrive à la seconde position avec 33 % des suffrages exprimés. Donald Tusk est officiellement désigné Premier ministre (président du Conseil des ministres) le 9 novembre suivant, et forme ensuite un gouvernement de coalition (avec 209 députés sur 460, la PO ne dispose pas de la majorité absolue) en s'alliant avec le parti paysan centriste PSL de Waldemar Pawlak.

Lech Kaczyński meurt dans l'exercice de ses fonctions le 10 avril 2010 dans un accident d'avion près de Smolensk, en Russie, alors qu'il se rendait à la commémoration du massacre de Katyń. Avec lui périssent les membres les plus éminents du gouvernement polonais et de l'opposition, des dignitaires civils et religieux. Le paysage politique du pays est profondément bouleversé à la suite de cette catastrophe et l'élection présidentielle anticipée se déroule dans une atmosphère politique tendue, les 20 juin et 4 juillet 2010. Bronisław Komorowski, le candidat libéral l'emporte avec 53,01 % des voix, face au frère jumeau du président défunt, le conservateur Jarosław Kaczyński. Il est investi à la présidence de la République le 6 août suivant et reconduit Tusk à la tête du gouvernement.

Les élections législatives de 2011 confortent la coalition PO (39,2 %) - PSL (8,4 %) au pouvoir, le PiS n'obtenant que 29,9 % des voix, suivi par le tout nouveau Mouvement Palikot (parti anti-clérical, social-libéral) avec 10 % et l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) avec 8,2 % des voix.

Avec un taux de chômage stabilisé entre 9,5 % et 10 % depuis 2010 (très proche de la moyenne de l'Union européenne), la Pologne est aujourd'hui l'un des pays d'Europe qui supportent le moins mal la crise économique et financière mondiale qui la frappe pourtant durement (c'est le seul à ne pas être entré en récession en 2009) ; le pays compte toujours devenir un important acteur régional, notamment compte tenu de sa démographie conséquente.

Système politique et administratif[modifier | modifier le code]

Régime politique[modifier | modifier le code]

Bronisław Komorowski, président de la République de Pologne (depuis le 6 août 2010)

La Pologne est une république parlementaire. Le président de la République (Prezydent Rzeczypospolitej Polskiej), élu au suffrage universel direct pour cinq ans, est le chef de l'État. Il nomme le chef du gouvernement et dispose d'un droit de veto qui ne peut être levé par la Chambre basse qu'à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. S'il est le garant des institutions, ses pouvoirs ne sont guère étendus et le président de la République fait plus figure d'autorité politique et morale.

Le président du Conseil des ministres (Prezes Rady Ministrów), généralement désigné par le titre de Premier ministre, est le chef du gouvernement du pays. Responsable devant le Parlement de l'action de son cabinet, il conduit les affaires de la Nation.

Le parlement est composé de deux chambres : la Diète (en polonais Sejm), composée de 460 sièges et le Sénat (Senat) composé de 100 sièges.

Enfin, la Constitution de 1997, posant les bases de la IIIe République, institue un Tribunal constitutionnel (créé toutefois dès 1986) chargé de contrôler la constitutionnalité des lois ; d'autre part, elle institue un Défenseur des droits, une fonction fondée sur le modèle de l’Ombudsman suédois. Elle consacre l'indépendance du pouvoir judiciaire avec la création d'un Conseil national de la Magistrature.

La Pologne et l'Union européenne[modifier | modifier le code]

Journée de l'Europe à Varsovie, une célébration de l'intégration européenne et de la paix entre les nations européennes, récompensé par le Prix Nobel de la Paix 2012.

Subdivisions administratives[modifier | modifier le code]

L'organisation territoriale de la Pologne repose, depuis 1999, sur trois niveaux géographiques. Le territoire polonais est divisé en voïvodies, lesquelles sont divisées en districts (powiaty), et ces derniers sont à leur tour subdivisés en communes (gminy). Les villes majeures ont, pour la plupart, à la fois le statut de gmina et de powiat. La Pologne est divisée en 16 voïvodies, 379 districts (dont 65 villes au statut de district), et 2 478 communes.

Voïvodies[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Voïvodies de Pologne.
POL województwo lubuskie COA.svg Voïvodie de Lubusz
(Lubuskie)
POL województwo wielkopolskie COA.svg Grande-Pologne
(Wielkopolskie)
POL województwo kujawsko-pomorskie COA.svg Couïavie-Poméranie
(Kujawsko-Pomorskie)
Warminsko-mazurskie herb.svg Varmie-Mazurie
(Warmińsko-Mazurskie)
POL województwo łódzkie COA.svg Voïvodie de Łódź
(Łódzkie)
POL województwo podkarpackie COA.svg Basses-Carpates (Podkarpackie)
POL województwo mazowieckie COA.svg Mazovie
(Mazowieckie)
POL województwo lubelskie COA.svg Voïvodie de Lublin (Lubelskie)
POL województwo śląskie COA.svg Silésie
(Śląskie)
POL województwo małopolskie COA.svg Petite-Pologne
(Małopolskie)
POL województwo dolnośląskie COA.svg Basse-Silésie
(Dolnośląskie)
POL województwo opolskie COA.svg Voïvodie d'Opole
(Opolskie)
POL województwo zachodniopomorskie COA.svg Poméranie occidentale
(Zachodniopomorskie)
POL województwo świętokrzyskie COA.svg Sainte-Croix
(Świętokrzyskie)
POL województwo podlaskie COA.svg Podlachie (Podlaskie)
POL województwo pomorskie COA.svg Poméranie
(Pomorskie)

La Pologne est subdivisée depuis 1999 en 16 régions (à la fois divisions administratives et collectivités territoriales) appelées voïvodies ou voïévodies (województwa au pluriel et województwo au singulier) :

Ces voïvodies étaient au nombre de 49 entre 1975 et 1999.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de la Pologne.
Carte topographique de la Pologne

Le paysage polonais consiste presque entièrement en terres constituant la Plaine européenne du Nord. Le sud est cependant marqué par le massif des Carpates et des Sudètes qui forme une frontière naturelle avec la République tchèque et la Slovaquie.

Le pays dispose d'une large ouverture sur la Baltique facilitant les exportations de produits agricoles ou manufacturés et de matières premières (charbon), et permettant la création de chantiers navals.

La frontière avec l'Allemagne a été fixée sur la ligne Oder-Neisse, du nom du fleuve et de son affluent situés à l'ouest du pays.

Côte[modifier | modifier le code]

Falaise et plage de Gdynia

La côte baltique polonaise est longue d'approximativement 528 kilomètres et s'étend de Świnoujście sur les îles d'Usedom et de Wolin dans l'Ouest à Krynica Morska sur la presqu'île de la Vistule dans l'Est.

Parc national de Słowiński

Dans la plupart des cas, la Pologne a un littoral régulier, qui a été formé par le mouvement continuel du sable par des courants et des vents d'ouest en est. Ces érosions et dépôts continuels ont formé des falaises, des dunes, et des presqu'îles, dont beaucoup se sont déplacées vers les terres pour former des lagunes, telles que le lac de Łebsko dans le parc national de Słowiński.

Les plus grandes presqu'îles sont la presqu'île de Hel et la presqu'île de la Vistule. La plus grande île baltique polonaise est Wolin. Les plus grandes villes portuaires sont Gdynia, Gdańsk, Szczecin, et Świnoujście. Les principales stations balnéaires sont Sopot, Międzyzdroje, Kołobrzeg, Łeba, Władysławowo et la presqu'île de Hel.

Cours d'eau[modifier | modifier le code]

Vallée de la Vistule à l'est de Toruń
Article connexe : Catégorie:Cours d'eau de Pologne.

La Pologne est parcourue par deux fleuves majeurs qui se jettent dans la mer Baltique. La Vistule, longue de 1 047 km, traverse plusieurs grandes villes polonaises dont Varsovie, la capitale. L'Oder, longue de 854 km, délimite quant à elle une partie de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne. Le pays compte aussi des rivières de première importance telles que la Warta, un affluent de l'Oder long de 808 km, le Bug, un affluent de la Vistule long de 772 km, ainsi que l'Alle et l'Angrapa.

La majorité des cours d'eau de Poméranie et des régions avoisinantes terminent leur course dans la mer Baltique, mais dans les Beskides prennent source certains ruisseaux qui se déversent indirectement dans la mer Noire, soit par l'intermédiaire du Dniestr, soit par l'intermédiaire de l'Orava, puis du Váh, et enfin du Danube.

Les cours d'eau polonais sont depuis longtemps utilisés pour la navigation. Les Vikings, par exemple, avaient l'habitude de remonter la Vistule et l'Oder. Au Moyen Âge et au début de l'ère moderne, lorsque la Pologne-Lituanie était le grenier de l'Europe, l'acheminement de céréales et d'autres produits agricoles le long de la Vistule vers Gdańsk puis l'Europe de l'Ouest devint particulièrement important.

Lacs[modifier | modifier le code]

Le lac Morskie Oko

Avec près de dix mille lacs de plus d'un hectare, la Pologne est l'un des pays au monde qui en compte le plus (en Europe, seule la Finlande possède une plus grande densité de lacs). Les plus grands d'entre eux, couvrant plus de 100 km2, sont le lac Śniardwy et lac Mamry en Mazurie, ainsi que le lac Łebsko et le lac Drawsko en Poméranie ; le lac le plus profond (plus de 100 mètres) est le lac Hańcza, situé dans la région des lacs de Wigry, au nord-est du pays, en Podlachie.

Les ancêtres des Polonais d'aujourd'hui, les Polanes, construisirent leurs premières forteresses sur des îles entourées par ces lacs : citons les maisons sur pilotis de Biskupin, encore occupées par plus de mille résidents, construites à l'origine par les Lusaciens avant le VIIe siècle av. J.-C.. De même, le prince légendaire Popiel est censé s'être installé à Kruszwica, sur le lac Gopło, et le premier souverain de la Pologne qui soit documenté, le duc Mieszko Ier de Pologne, avait son palais situé sur une île du fleuve Warta, aujourd'hui intégrée à la ville de Poznań.

Outre la région des lacs qui couvre tout le nord du pays (Mazurie, Poméranie, Cachoubie, Lubuskie, et Grande-Pologne), on trouve également un grand nombre de lacs de montagne au sud, dans les Tatras (tel le lac Morskie Oko, le plus grand lac de montagne de Pologne).

Géologie[modifier | modifier le code]

La structure géologique de la Pologne résulte de la collision des continents européens et africains durant les soixante derniers millions d'années d'une part, et de l'effet du Quaternaire au nord de l'Europe d'autre part, ces deux phénomènes ayant conduit à la formation des Sudètes et des Carpates.

Les plaines du nord de la Pologne sont des moraines, (ce qui permet aux scientifiques de dire qu'il y avait avant des glaciers dans cette zone du globe, notamment lors de la glaciation de Würm), qui comportent des sols essentiellement composés de sable ou de loam, tandis qu'au sud, les vallées creusées pendant l'ère glaciaire contiennent souvent du lœss.

Les plateaux de la région Cracovie-Częstochowa, qui forment d'ailleurs l'un des plus anciens massifs de la planète, les Piénines, et les Tatras occidentales sont constitués de calcaire, tandis que les Hautes Tatras, les Beskides, et les Monts des Géants sont principalement composés de granite et de basalte.

Relief[modifier | modifier le code]

La Pologne comporte 70 sommets de plus de 1 000 mètres d'altitude, tous situés dans les Tatras.

Les Tatras polonaises, qui comprennent les Hautes Tatras et les Tatras occidentales, forment le massif le plus élevé de Pologne et de toutes les Carpates. Dans les Hautes Tatras se situe le point culminant de la Pologne, le mont Rysy (2 499,6 mètres). À ses pieds se trouve un lac de montagne, le Morskie Oko (Œil de la mer).

Les Beskides, dont la crête la plus élevée est la Babia Góra (1 725 mètres) sont le deuxième massif le plus élevé de Pologne.

Le massif suivant est le massif de Karkonosze monts des Géants, dont le point le plus élevé est le Śnieżka (1 602 mètres).

Le massif des Trois Couronnes dans les Piénines

Les Bieszczady, dans le Sud-Est de la Pologne, dont le point le plus élevé en Pologne est le Tarnica (1 346 mètres).

Les touristes fréquentent également les montagnes de Gorce dans le parc national de Gorce, dont le point le plus élevé est le Turbacz (1 310 mètres), et les Piénines dans le parc national des Pieniny, dont le point le plus élevé est le Wysoka (Wysokie Skałki) (1 050 mètres).

Le point le plus bas en Pologne, à 2 mètres au-dessous du niveau de la mer, est Raczki Elbląskie[13], dans le delta de la Vistule, près d'Elbląg.

Désert[modifier | modifier le code]

Le désert de Błędów est un désert situé dans la Pologne méridionale dans la voïvodie de Silésie et s'étend au-dessus de la région de Zagłębie Dąbrowskie. Il a une surface totale de 32 km2. C'est le seul désert polonais. Il est l'un des cinq seuls déserts naturels en Europe. C'est le désert le plus chaud qui apparaisse à cette latitude. Il fut créé par la fonte d'un glacier, il y a 12 000 ans, à la fin de la glaciation Würmienne.

La structure géologique spécifique a été de grande importance (l'épaisseur moyenne de la couche de sable est d'environ 40 mètres (maximum 70 mètres), ce qui a rendu l'assèchement rapide et profond très facile. Ces dernières années le désert a commencé à se rétrécir. Le phénomène des mirages y est fréquent.

Le désert de Błędów

Utilisation des sols[modifier | modifier le code]

Paysage de Mazurie, au nord-est de la Pologne.

Les forêts couvrent 28 % du territoire polonais. Plus de la moitié des terres sont consacrées à l'agriculture. Tandis que la surface totale sous culture diminue, les champs restants sont cultivés plus intensivement.

Plus de 1 % du territoire de la Pologne, (3 145 kilomètres carrés), est protégé par 23 parcs nationaux. À cet égard, la Pologne est au premier rang en Europe. Trois parcs nationaux de plus sont projetés pour la Mazurie, la montagne de Cracovie-Częstochowa, et les Beskides orientales. La plupart des parcs nationaux polonais sont situés dans la partie méridionale du pays. En outre, les marécages le long des lacs et des fleuves du centre de la Pologne sont protégés légalement, de même que les secteurs côtiers dans le nord. Il y a également beaucoup de secteurs protégés pour leurs paysages, et de nombreuses réserves naturelles.

Flore et faune[modifier | modifier le code]

En Pologne orientale, il y a un certain nombre de régions boisées, comme la forêt vierge de Białowieża, qui n'ont jamais été défrichées par les hommes. Il y a également de grands secteurs couverts de forêts dans les régions montagneuses, en Mazurie, en Poméranie, et en Basse-Silésie.

Beaucoup d'animaux qui se sont depuis éteints dans d'autres parties de l'Europe survivent toujours en Pologne, telle que le bison d'Europe dans la forêt de Białowieża et en Podlasie. D'autres espèces incluent l'ours brun dans la forêt de Białowieża, dans les Tatras et dans les Beskides au sud du voïvodie des Basses-Carpates; le loup gris et le lynx d'Eurasie dans diverses forêts, les élans dans le Nord de la Pologne et le castor en Mazurie, en Poméranie et en Podlasie. Dans les forêts, on rencontre également des gibiers, tel que des cerfs élaphe, des chevreuils et des sangliers.

La Pologne est l'endroit de couvée le plus important pour les oiseaux migrateurs européens. Parmi tous les oiseaux migrateurs qui viennent en Europe pour l'été, un quart se reproduisent en Pologne, en particulier dans la région des lacs et dans les zones marécageuses le long de la Biebrza, du Narew, et de la Warta, qui font partie de réserves naturelles ou de parcs nationaux. En Mazurie, il y a des villages dans lesquels les cigognes dépassent le nombre de personnes.

La Pologne compte 23 parcs nationaux (Parki narodowe), étendus sur une superficie totale de 3 145 km2.


Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est de type océanique au nord et à l'ouest et devient graduellement plus continental en allant vers le sud et l'est. Les étés sont tièdes, avec des températures moyennes variant entre 20 °C et 27 °C.

Les hivers sont froids, avec des températures moyennes tournant autour de 3 °C au nord-ouest et -8 °C au nord-est. Bien que les précipitations restent régulières tout au long de l'année, l'hiver est plus sec que l'été, surtout à l'est.

Pollution[modifier | modifier le code]

Smog à Łodź

La Pologne est au 2e rang européen et au 9e rang mondial pour la production de charbon et lignite en 2012 (1,8 % de la production mondiale). Afin de remplir ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Pologne a engagé une politique de développement des énergies renouvelables, en particulier de la biomasse et des éoliennes.

L'état de l'air atmosphérique est conditionnée par l’émission des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, le transport et les conditions météorologiques. Pollution de l'air excessive se produit dans 20% du pays.

Les facteurs qui causent cette maladie sont:

  • l'énergie basée sur le charbon et le lignite,
  • pénurie de l'usine d'épuration des gaz,
  • croissance rapide camionnage.

Régions les plus contaminées sont Haute-Silésie et les zones des grandes villes.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de la Pologne.
Bourse de Varsovie - la plus grande bourse en Europe centrale

La transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché fut initiée par le vice-président du Conseil et ministre des Finances, Leszek Balcerowicz, considéré comme le père des réformes économiques et le principal architecte de la profonde mutation de la Pologne du début des années 1990. Ce plan - connu sous le nom de « thérapie de choc » - a permis de finalement maîtriser l'hyperinflation qui ruinait l'économie polonaise et d'accélérer le processus.

Après une première phase difficile se caractérisant par une forte inflation, la dévaluation de la monnaie, des fermetures d'entreprises et une forte hausse du chômage, cette politique a permis le développement et la modernisation de l'économie polonaise. Elle a abouti au retour de la croissance dès 1993, à une amélioration sensible du niveau de vie de la population, permettant une augmentation de la consommation, une baisse de l'inflation, une stabilisation du zloty, une augmentation des échanges commerciaux et d'importants flux d'investissements directs étrangers.

L'embellie de l'économie polonaise due à la « thérapie de choc » s'est poursuivie jusqu'en 1997, avec cette année-là un taux de chômage passant sous la barre des 10 %. Il est brutalement remonté dans les années 2000, dépassant le seuil des 20 % en 2004, aujourd'hui il est stabilisé autour de 10 %.

Les centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au lignite fournissent 94 % de la production d'électricité du pays[14]. Malgré les efforts réalisés depuis la fin de l'ère communiste, la Pologne émet encore neuf tonnes de dioxyde de carbone par habitant[14], l'un des plus forts taux de l'Union européenne.

L'économie polonaise est désormais une des plus dynamiques d'Europe et c'est le seul État européen à ne pas avoir connu la récession[15] lors de la crise économique de 2008-2010.

Le pays a notamment bénéficié de nombreuses aides de l'UE depuis son entrée en 2004. Sur la période 2004-2014, ce sont près de 85,2 milliards d'euros qui lui ont été alloués[16]. De nombreuses infrastructures ont pu être financées comme l'autoroute reliant désormais Varsovie à Berlin[17], la Pologne rattrape ainsi rapidement son retard sur ses voisins européens en termes de maillage du territoire et attire plus facilement les capitaux étrangers.

Actuellement, la Pologne est le sixième économie de l'Union européenne et 21 économie du monde en termes de PIB.

Énergie[modifier | modifier le code]

Le secteur énergétique polonais se caractérise avant tout par la prépondérance massive du charbon, qui en 2012 assurait 52 % de la consommation intérieure totale d'énergie primaire et 84 % de la production d'électricité.

La Pologne est dépendante à 31.6% de sources extérieures toutes énergies confondues, ce qui la positionne à une meilleure place que la France dont la dépendance est de l’ordre de 50%. Le pays a été jusqu’à la fin 2013 autosuffisant, voire exportateur, avec une consommation de l’ordre de 158TWh et une production de 160TWh. Du fait de sa croissance économique importante la situation a commencé à s’inverser début 2014 et le pays a commencé à importer.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La jetée de Sopot

Selon les calculs de l'Institut du Tourisme en 2012 le nombre d'arrivées a totalisé 67,4 millions. 14,8 millions de ce nombre est un arrivées de touristes. La grande majorité des touristes proviennent d'Allemagne, le plus grand pays limitrophe de la Pologne. En effet, l'Institut polonais a dénombré 4 520 000 arrivées de touristes allemands en 2010. Les pays de l'Europe et de l'Union européenne figurent donc logiquement aux premières places.Tourisme en Pologne contribue à l'économie du pays. Les villes les plus populaires sont Varsovie, Cracovie, Wrocław, Gdańsk, Poznań, Lublin et Toruń. La Pologne est le 17ème pays le plus visité dans le monde par les touristes étrangers, selon le classement de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en 2012.

Bourse de Commerce Internationale en Pologne[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de la Pologne.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2010 (chiffre de la FAO, 2005). Population en millions d'habitants.

Principales villes[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Grandes villes de Pologne et Villes de Pologne.
Rang Villes Habitants (2012) Voïvodies Rang Villes Habitants (2012) Voïvodies
1 Herb Warszawy Varsovie (Warszawa) 1 802 398 Mazovie 21 Herb Olsztyna Olsztyn 175 843 Varmie-Mazurie
2 Herb Krakowa Cracovie (Kraków) 754 854 Petite-Pologne 22 Herb Bielska-Białej Bielsko-Biała 175 476 Silésie
3 Herb Łodzi Łódź 747 152 Łódź 23 Herb Rzeszowa Rzeszów 173 300 Basses-Carpates
4 Herb Wrocławia Wrocław 632 240 Basse-Silésie 24 Herb Rudy Śląskiej Ruda Śląska 144 254 Silésie
5 Herb Poznania Poznań 559 458 Grande-Pologne 25 Herb Rybnika Rybnik 141 057 Silésie
6 Herb Gdańska Gdańsk 455 830 Poméranie 26 Herb Tych Tychy 129 540 Silésie
7 Herb Szczecina Szczecin 407 260 Poméranie occidentale 27 Herb Dąbrowy Górniczej Dąbrowa Górnicza 128 560 Silésie
8 Herb Bydgoszczy Bydgoszcz 360 142 Couïavie-Poméranie 28 Herb Płocka Płock 126 807 Mazovie
9 Herb Lublina Lublin 351 345 Lublin 29 Herb Elbląga Elbląg (Elbląg) 126 460 Varmie-Mazurie
10 Herb Katowic Katowice 312 201 Silésie 30 Herb Opola Opole 126 382 Opole
11 Herb Białegostoku Białystok 294 265 Podlachie 31 Herb Gorzowa Wielkopolskiego Gorzów Wielkopolski 125 360 Lubusz
12 Herb Gdyni Gdynia 249 787 Poméranie 32 Herb Wałbrzycha Wałbrzych 122 927 Basse-Silésie
13 Herb Częstochowy Częstochowa 241 449 Silésie 33 Herb Włocławka Włocławek 118 160 Couïavie-Poméranie
14 Herb Radomia Radom 224 501 Mazovie 34 Herb Zielonej Góry Zielona Góra 117 406 Lubusz
15 Herb Sosnowca Sosnowiec 221 775 Silésie 35 Herb Tarnowa Tarnów 116 584 Petite-Pologne
16 Herb Torunia Toruń 206 346 Couïavie-Poméranie 36 Herb Chorzowa Chorzów 113 469 Silésie
17 Herb Kielc Kielce 205 665 Sainte-Croix 37 Herb Kalisza Kalisz 107 910 Grande-Pologne
18 Herb Gliwic Gliwice 196 968 Silésie 38 Herb Koszalina Koszalin 107 307 Poméranie occidentale
19 Herb Zabrza Zabrze 188 717 Silésie 39 Herb Legnicy Legnica 104 754 Basse-Silésie
20 Herb Bytomia Bytom 184 328 Silésie 40 Herb Jaworzna Jaworzno 95 383 Silésie

Le classement est établi sur la base de la population des villes, il diffère si l'on prend en compte les agglomérations.

Les plus grandes agglomérations du pays sont l'agglomération industrielle de Haute-Silésie autour de Katowice (3,4 millions d'habitants), Varsovie (2,7 millions), Łódź (1,4 million), Cracovie (1,2 million) et la « Tricité » formée par Gdańsk, Sopot et Gdynia (1 million). Les aires métropolitaines de Wrocław, Poznań, Szczecin, BydgoszczToruń et Lublin sont également importantes, avec respectivement 900 000, 850 000, 760 000, 750 000 et 650 000 habitants.

Minorités[modifier | modifier le code]

Mosquée Tatar à Kruszyniany
  • les Cachoubes (dénombrement particulièrement incertain, allant de 5 000 parlant la langue jusqu'à 100 000 personnes, voire 300 000, les Cachoubes se déclarant généralement comme Polonais) ;
  • les Silésiens (comme les Cachoubes, ils se déclarent le plus souvent comme Polonais, leur nombre total est environ 1 500 000) ;
  • les Tatars, infime minorité (environ 3 000 membres), installée en Podlachie entre le XIVe et le XVIIe siècles, en majorité musulmane ;
  • les Grecs et Macédoniens (de 2 000 à 4 500) (minorité nationale reconnue sous le régime communiste, ils ne le sont plus dans la Pologne actuelle parce qu'il s'agit d'une minorité issue de l'immigration, des réfugiés de la Guerre civile grecque de 1946-1949, au sein desquels les slavophones ont fini par demander une reconnaissance distincte en tant que Macédoniens).

Il y a environ 400 000 ressortissants étrangers en Pologne, majoritairement originaires d'autres pays d'Europe orientale (Russie, Biélorussie, Ukraine…) mais aussi d'Extrême-Orient (Chine et Viêt Nam).

La communauté vietnamienne compte environ 60 000 personnes (3e en Europe après la France et l'Allemagne). Depuis 2000, plus de 71 711 Allemands se sont installés en Pologne[18].

La diaspora polonaise (Polonia) compte 20 millions de personnes nées en Pologne ou d'ascendance polonaise.

Sur le plan linguistique, l'OIF aurait recensé 1 million de locuteurs francophones présents dans le pays[19].

Religions[modifier | modifier le code]

Les plus importants lieux de culte catholiques de Pologne
Basilique Notre-Dame de Licheń est la septième plus grande église dans le monde
Statue du Christ-Roi de Świebodzin, mesure 52,5 m, faisant d'elle la plus haute statue de Jésus dans le monde
Basilique de Jasna Góra, le plus important sanctuaire polonais

Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, plusieurs religions étaient fortement représentées en Pologne : les minorités substantielles juive, protestante et chrétienne orthodoxe ont coexisté durant plusieurs siècles avec la majorité catholique. En raison de l'holocauste et de l’expulsion et la fuite des populations allemandes et ukrainiennes après la Seconde Guerre mondiale, la religion catholique s'est renforcée en Pologne. En 2007, 88,4 % de la population se réclamait du catholicisme. Le taux d'observance religieuse reste élevé même s'il baisse légèrement parmi les jeunes urbains : on estime que les églises sont toujours fréquentées régulièrement par 50 % à 60 % de la population, ce qui fait de la Pologne l'un des pays les plus religieux en Europe.

L'islam est très peu présent en Pologne, les statistiques officielles font état de seulement 20 000 musulmans.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues en Pologne.

Le polonais est la langue officielle du pays et est parlé nativement par 97 % de la population, ce qui fait de la Pologne l'un des pays linguistiquement les plus homogènes d'Europe. Les langues étrangères les plus apprises sont dans l'ordre l'anglais, le russe, puis l'allemand.

Culture[modifier | modifier le code]

Théâtre polonais[modifier | modifier le code]

À partir du XVIIIe siècle une importante production dramaturgique donne ses lettres de noblesse au théâtre polonais, qui continue à s'enrichir aujourd'hui des apports d'une création toujours très active.

Musique polonaise[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Musique polonaise.

Les premières compositions polonaises remontent au XIIIe siècle, il s'agit alors essentiellement de musique sacrée (avec notamment l'hymne religieux Bogurodzica). Au XIXe siècle, la musique polonaise acquiert une renommée internationale grâce à Frédéric Chopin, puis Szymanowski, Penderecki, Lutoslawski et Henryk Górecki au XXe siècle.

La musique pop s'est développée en Pologne sous l'influence des scènes occidentales malgré le régime communiste ; après 1989, l'activité musicale polonaise n'a cessé de prendre de l'importance avec l'émergence de nombreux festivals et de groupes de tous styles, notamment de rock et de hip hop.

Folklore polonais[modifier | modifier le code]

Souvent réduit à tort aux simples prestations des ballets Śląsk et Mazowsze par une grande partie de la polonité, le folklore polonais reste cependant pratiqué assidûment par un grand nombre de Polonais de tous âges et de toutes classes sociales.

Ceci est en partie dû à la volonté et au travail exceptionnel d'Oskar Kolberg, qui parcourut la Pologne au XIXe siècle afin de répertorier le maximum de mélodies, de poèmes et de danses, région par région ; ce travail de recherche a donné lieu à son chef-d’œuvre de plus de 50 tomes : LUD (le peuple).

Ainsi, de nombreux groupes se sont créés et revendiquent encore aujourd’hui leurs régions d’origine, teintées de mélodies typiques et de pas de danse très caractéristiques de ces régions. Notons néanmoins qu’il existe 5 danses nationales, popularisées pour la plupart par Chopin : le krakowiak (danse de Cracovie), l’oberek, la polonaise, le mazur et le kujawiak.

L’exemple le plus frappant de cette préservation des traditions folkloriques reste la région de Podhale près de Zakopane. Cette région montagneuse conserve ses traditions dans la vie quotidienne et dans les coûtumes mais surtout continue à faire vivre sa musique grâce au développement touristique et aux karczma (taverne où l’on peut écouter de la musique montagnarde).

Enfin, dans le cadre de la polonia (diaspora polonaise : ensemble des personnes d’origine polonaise dans le monde), de nombreux groupes étrangers de folklore polonais existent afin de perpétuer les traditions.

Cuisine polonaise[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cuisine polonaise.

La formation des traits particuliers de la cuisine polonaise a été influencée par les changements historiques. À travers les siècles, la cuisine polonaise était soumise à des influences et changements régionaux, étant donnée que le territoire du pays était habité par toute une mosaïque de peuples. Grâce à cela, on dénombre d'importantes influences orientales (mongoles, puis tatares et turques), russes, allemandes, françaises, italiennes et juives.

Les plats les plus populaires en Pologne (qui le sont également dans les pays voisins) sont entre autres: les pierogi, le chou farci, le bigos, les kluski, les soupes (aux choux, bortsch, żurek, bouillon etc.), les plats de choux et de pommes de terre, le pain, les gâteaux, les légumes, les fruits (pommes, poires, différentes baies et groseilles), le fromage blanc et aussi de différents types de viandes (surtout porc, volaille et bœuf), ainsi que, dans une moindre mesure, les poissons d'eaux douces et salées. La babka est un gâteau typique tout comme l'est le pain d'épices, le sernik ou le makowiec. Les beignets ou les faworki sont des desserts de la fin de carnaval.

Parmi les boissons alcoolisées, l'hydromel, très populaire à une certaine époque, a été remplacé par la vodka souvent préparée à base de céréales et pommes de terre. La bière à base de houblon est une boisson traditionnelle courante, alors que le vin l'est moins. Le thé noir est également populaire. Jusqu'à une époque récente, il était bu dans des verres, souvent avec une tranche de citron et du sucre. Le thé est arrivé en Pologne depuis l'Angleterre, pas longtemps après son apparition en Europe occidentale (grâce aux marchands néerlandais). Cependant, sa propagation est attribuée aux occupants russes au XIXe siècle. C'est à ce moment-là que les samovars sont arrivés depuis la Russie où le thé est apparu à la cour du tsar comme cadeau de la Chine, environ 50 ans avant son apparition en Hollande. Le café est également populaire et est bu couramment depuis le XVIIIe siècle, également par les classes inférieures de la société comme les artisans ou les riches paysans.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cinéma polonais.

Sports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Sport en Pologne.

Le sport en Pologne est développé mais peine à être performant et surtout régulier comme en Russie et en Occident. Mais les Polonais récoltent quand même plusieurs résultats probants. L'âge d'or du sport polonais ayant eu lieu pendant la période communiste. Le football n'a jamais eu de titre en Ligue des champions, en Coupe des Vainqueurs de Coupe ou en Coupe de l'UEFA, mais réalisa plusieurs performances qui firent frémir les favoris dans les années 1970 et 80. La sélection nationale remporta plus de succès en gagnant un titre olympique et deux médailles d'argent. En Coupe du Monde, la Pologne finit successivement 3e, 5e, 3e entre 1974 et 1982, avant de faire le chant du cygne en huitièmes de finale en 1986. Du 8 juin au 1er juillet 2012, la Pologne a accueilli le championnat d'Europe de football, coorganisé avec l'Ukraine.

Le volley-ball possède un excellent palmarès puisque la sélection nationale a glané plusieurs podiums et des titres, surtout chez les hommes. L'athlétisme est une valeur sure et les Polonais glanèrent régulièrement des titres et médailles (une soixantaine en tout dont 24 en or). Robert Korzeniowski est le plus titré. Le handball masculin semble commencer à s'affirmer depuis la fin des années 2000 avant deux troisièmes places. Le hockey sur glace est un sport populaire mais dont les résultats déclinent depuis plus de 20 ans.

Toutefois il est intéressant de voir des sports inexistants en termes de performance jusqu'à présent et qui connaissent aujourd'hui un gain de résultats intéressants; le sport automobile où Robert Kubica a participé à une poignée de saisons de Formule 1 avec un Grand prix gagné au Canada et 12 podiums. Après un accident, il pilote aujourd'hui en rallye. Le tennis, où jusque là seule une poignée de joueurs et de joueuses ont réussi des résultats éphémères et épars voit apparaître les sœurs Radwanska qui brillent actuellement en WTA Agnieszka qui finit 4° en 2012 et Urszula qui finit 31° en 2012. Janowicz et Kubot font des résultats relativement honorables actuellement chez les hommes.

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Fêtes et jours fériés en Pologne.
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'An Nowy Rok
6 janvier Épiphanie Święto Trzech Króli
Un dimanche de mars ou avril (premier dimanche après la première pleine lune du printemps - fête mobile) Pâques Wielkanoc En 2013, le 31 mars
Un lundi de mars ou avril (lendemain de pâques - fête mobile) Lundi de Pâques Poniedziałek Wielkanocny En 2013, le 1er avril
1er mai Fête du travail Święto Pracy
3 mai Fête nationale de la Constitution Narodowe Święto Konstytucji Constitution de 1791
Un dimanche de mai ou de juin (49 jours après Pâques - fête mobile) Pentecôte Zesłania Ducha Świętego N'est pas férié
Un jeudi de mai ou de juin (60 jours après Pâques - fête mobile) Fête Dieu Boże Ciało En 2014, le 19 juin, en 2015 le 4 juin
15 août Assomption de la Sainte Vierge Święto Wniebowzięcia Najświętszej Marii Panny Aussi le jour de l'armée polonaise pour célébrer le miracle de la Vistule.
1er novembre Toussaint Wszystkich Świętych
11 novembre Jour de l'indépendance Narodowe Święto Niepodległości 1918
25 et 26 décembre Noël Boże Narodzenie

Polonais célèbres[modifier | modifier le code]

Astronomie[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Główny Urząd Statystyczny. Baza Demografia. Ludność. Stan na 30.06.2014. [1]
  2. Les Échos - 8 avril 2010 - "La Pologne doit se préparer à l'euro", estime l'OCDE
  3. Le Figaro - 15 mars 2010 - Pologne: le FMI prévoit la croissance
  4. 12 septembre 1683 : les Turcs lèvent le siège de Vienne
  5. "Polonais d'Alsace: pratiques patronales et mineurs polonais dans le bassin potassique de Haute-Alsace, 1918-1948", par Yves Frey, aux Presses Universitaires de Franche-Comté, 2003, page 220 [2]
  6. Paul-Marie de La Gorce, 39-45, Une guerre inconnue, Flammarion, 1995.
  7. Note du ministre des Affaires étrangères Edward Raczynski du 10 décembre 1942, « The mass extermination of Jews in German occupied Poland, Note addressed to the Governments of the United Nations on December 10th 1942 » publiée ensuite (dès le 30 décembre 1942) par le ministère polonais des Affaires étrangères à l'attention du grand public, sous forme d'une brochure (consultable ici).
  8. http://pown-monica.onlc.fr/4-Historique.html
  9. Pierre Turpin, Les révolutionnaires dans la France social-démocrate 1981 - 1995, Éditions L'Harmattan, 1997
  10. Décision du Conseil de l'Union européenne du 14 avril 2003 relative à l'admission de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF] GU EU L 236 du 23 septembre 2003)
  11. Traité entre le Royaume de Belgique, le Royaume de Danemark, la République fédérale d'Allemagne, la République hellénique, le Royaume d'Espagne, la République française, l'Irlande, la République italienne, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République d'Autriche, la République portugaise, la République de Finlande, le Royaume de Suède, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (États membres de l'Union européenne) et la République tchèque, la République d'Estonie, la République de Chypre, la République de Lettonie, la République de Lituanie, la République de Hongrie, la République de Malte, la République de Pologne, la République de Slovénie, la République slovaque relatif à l'adhésion de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF] GU EU L 236 du 23.9.2003)
  12. (fr) « http://pl2011.eu/fr » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consulté le 2013-09-15 Site de la présidence polonaise de l'Union européenne
  13. (en) Wikimapia
  14. a et b Piotr Stanczak, « Gros pollueur, la Pologne en première ligne des discussions » dans Le Monde du 06-12-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 05-12-2008
  15. « Pologne: le FMI prévoit la croissance. », sur Le Figaro (consulté le 15 mars 2010)
  16. « Élections européennes: la Pologne a su se transformer grâce aux aides de Bruxelles », sur Le Figaro,‎ 11/05/2014 (consulté le 18/01/2015)
  17. « Les autoroutes changent la Pologne, grâce aux fonds de l'UE », sur DNA,‎ 19/11/2012 (consulté le 18/01/2015)
  18. selon le quotidien Rzeczpospolita du 9 juillet 2007
  19. http://www.francophonie.org/Pologne-130.html
  20. http://science.psu.edu/news-and-events/2012-news/Wolszczan8-2012

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

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