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24° 08′ 00″ N 35° 29′ 00″ E / 24.1333, 35.4833

République arabe d'Égypte

جمهوريّة مصر العربيّة (ar) Prononciation du titre dans sa version originale Écouter

Gumhuriyyat Miṣr al-ʿArabiyyah (ar)

Drapeau
Drapeau de l'Égypte
Blason
Armoiries de l'Égypte
Description de l'image Egypt (orthographic projection).svg.
Devise nationale Silence et patience, liberté, socialisme, unité
Hymne national Bilady, Bilady, Bilady
Administration
Forme de l'État République
Président Abdel Fattah al-Sissi
Premier ministre Ibrahim Mahlab
Langues officielles Arabe[1],[2]
Capitale Le Caire

30°3'0"N, 31°15'0"E

Géographie
Plus grande ville Le Caire
Superficie totale 1 001 450 km2
(classé 30e)
Superficie en eau 0,6 %
Fuseau horaire UTC +2 ou +3 selon la date
Histoire
Indépendance Ex-protectorat du Royaume-Uni
Date 28 février 1922
Démographie
Gentilé Égyptiens, Égyptiennes
Population totale (2014) 86 249 243 habitants[3] hab.
(classé 15e)
Densité 86 hab./km2
Économie
IDH (2012) 0,662 (moyen) (112)
Monnaie Livre égyptienne (EGP​)
Divers
Code ISO 3166-1 EGY, EG​
Domaine Internet .eg
Indicatif téléphonique +20

L'Égypte, en forme longue la République arabe d'Égypte, en arabe جمهوريّة مصر العربيّة (Gumhuriyyat Miṣr al-ʿArabiyyah), en arabe égyptien communément appelée مصر (Masr)[4], est un pays se trouvant essentiellement en Afrique du nord-est situé sur la côte sud de la Méditerranée orientale : le bassin Levantin, seule la partie nord-est du territoire égyptien constituée par la péninsule du Sinaï se situe en Asie. L'actuelle Égypte occupe l'espace géographique qui fut naguère celui de l'Égypte antique.

Avec plus de 86 millions d'habitants, l'Égypte est le troisième pays le plus peuplé d'Afrique derrière le Nigeria et l'Éthiopie. En très forte croissance, sa population a été multipliée par quatre en soixante ans.

Sa capitale est Le Caireالقاهرة ( al-Qâhira). Si la langue officielle est l'arabe, la langue parlée est l'égyptien (arabe dialectal). Le siwi – tamazight (berbère) de l'ouest du pays – est toujours parlé à Siwa. Le copte, lui, survit en tant que langue liturgique des chrétiens d'Égypte. Quant au nubien, il demeure une langue parlée par les habitants de Haute-Égypte, dans la région d'Assouan, une région communément appelée Nubie. Sa monnaie est la livre égyptienne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de l'Égypte.

Régions[modifier | modifier le code]

On distingue généralement quatre régions : la Basse-Égypte, la Moyenne-Égypte, la Haute-Égypte et la Nubie.

Répartition inégale de la population égyptienne.

L'Égypte multiplie les extrêmes : pays arabe le plus peuplé, 90 % de sa population habite dans une bande de terre fertile qui longe le Nil (24 km dans sa plus grande largeur près du Fayoum, en moyenne 10 km, mais peut n’avoir qu’une centaine de mètres). Le reste du territoire est désertique.

  • Au sud, le Nil se heurte à une barrière montagneuse ; à mesure qu'il se dirige vers le nord, le paysage devient de plus en plus plat et désertique.
  • Au nord du Caire, la vallée se transforme en un vaste delta de 200 kilomètres de large, semblable à un grand éventail fertile plongeant dans la mer Méditerranée.
  • À l'est de la vallée se trouve le désert d'Arabie, à l'ouest le désert Libyque, plateau aride ponctué de formations géologiques bizarres et d'oasis luxuriantes.
  • À l'est, par delà le canal de Suez s'étend la péninsule du Sinaï, extension du désert d'Arabie, où le mont Sainte-Catherine culmine à 2 642 mètres.

Grandes villes d'Égypte[modifier | modifier le code]

Outre la capitale, Le Caire qui comprend également Gizeh, les grandes villes égyptiennes sont les suivantes : Alexandrie, Assouan, Assiout, Banha, Dahab, El Arich, El-Mahalla El-Kubra, Hurghada, Mansourah, Marsa Matrouh, Louxor, Karnak, Kôm Ombo, Port Safaga, Port Saïd, Charm el-Cheikh, Suez, Tanta, Zagazig, etc.

Climat[modifier | modifier le code]

L’air y est particulièrement sec et salubre, et seul le Nil fait qu’on n’y retrouve pas totalement le climat saharien. En hiver, la température est douce et les gelées nocturnes sont exceptionnelles. Mis à part les mois de janvier, février et mars, parfois assez froids dans le nord, les températures moyennes avoisinent 20 °C sur la côte méditerranéenne (maximales 31 °C) et 28 °C à Assouan (maximales 50 °C). Dans le désert, les extrêmes sont de rigueur - incandescent le jour, glacial la nuit.

Devenue sensiblement plus humide depuis la construction du haut barrage, la Haute-Égypte ignorait pratiquement la pluie dans l’Antiquité, au point que celle-ci apparaissait comme un présage, en général funeste, aux yeux de ses habitants.

Le delta du Nil et surtout le cordon littoral connaissent une moins grande sécheresse. Pendant l’hiver, de violentes ondées transforment la région en marécages, mais ces précipitations restent encore assez rares (la moyenne au Caire est de six jours de pluie par an). Alexandrie est la ville égyptienne qui reçoit le plus de précipitations, environ 19 cm/an, tandis qu'Assouan ne reçoit qu'environ 10 mm tous les cinq ans.

Au printemps, sévit assez souvent le khamsin, un vent sec, chaud et très poussiéreux, souffle brulant des déserts du sud-est. À la vitesse de 150 km/h, il arrache les feuilles des arbres et donne au ciel une teinte orange foncé ; l'air se charge de poussière ce qui rend la respiration oppressante. Pendant ces cinquante jours (d'où le nom de cette saison), l’Égypte connait quelques violents orages, autrefois symbolisés par le dieu Seth.

En été, la température est élevée, mais le soir une brise régulière du nord rafraichit l’atmosphère ; cette chaleur sèche est en fait plus supportable qu’une chaleur humide.

Ce grand soleil, cette chaleur sèche n’ont pas été sans influer sur les mœurs des anciens Égyptiens : le besoin de vêtements ne se faisait guère sentir, mais la perruque était utile pour se protéger des rayons du soleil ; les bains et les soins de la toilette rafraichissaient l’épiderme, tandis que les fards, les cosmétiques, les parfums protégeaient la peau et les yeux de la réverbération solaire, et masquaient l’odeur de la transpiration.

C’est aussi pour recueillir quelque fraicheur que l’on construisait en briques épaisses, que l’on travaillait sous les vérandas et que les gens aisés cachaient leurs demeures dans la verdure des jardins.

Flore et faune[modifier | modifier le code]

Végétation sur une île du Nil

Si l'Égypte est à 94 % désertique, elle n'en abrite pas moins diverses plantes qui se sont adaptées à des conditions particulièrement hostiles : lotus, papyrus, palmiers, tamaris, acacias, jacarandas, poincianas, mangroves, etc.

Un dromadaire sur une plage de la mer Rouge

L'Égypte compte environ 430 espèces d'oiseaux et une centaine de mammifères, au nombre desquels les dromadaires[5], les ânes et les gazelles, etc. On comptait autrefois une grande variété de grands mammifères (léopards, oryx, hyènes, lynx du désert, etc.), aujourd'hui anéantis par la chasse. Très à leur aise, en revanche, trente-quatre espèces de serpents, des scorpions et quelques crocodiles vivent près d'Assouan.

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant près de trois millénaires, la vallée du Nil vit prospérer une des civilisations les plus brillantes de l'Histoire. L'invention d'une écriture originale sous forme d'idéogrammes, les hiéroglyphes, peu de temps après l'apparition du cunéiforme en Mésopotamie vers -3300, fit sortir l'espèce humaine de la Préhistoire. L’Égypte des pharaons put ainsi largement s'épanouir pour atteindre son apogée au XIIIe siècle avant notre ère, laissant une œuvre monumentale au patrimoine mondial.

Après de nombreuses invasions et occupations diverses (essentiellement Perses, Grecs, Romains et Byzantins), au Ier siècle s'est formée la communauté chrétienne, convertie par saint Marc, les Coptes (déformation arabe du mot grec Aiguptios : Égyptien). Ils sont aujourd'hui plusieurs millions. Le pays passa ensuite sous domination arabe au VIIe siècle, puis ottomane.

Le royaume d'Égypte accède à l'indépendance en 1922. En dépit d'une longue tutelle ottomane puis britannique, sa culture reste aujourd'hui encore fortement marquée par l'identité arabe, dont le président Gamal Abdel Nasser fut l'un des plus célèbres pionniers.

De nos jours, l'Égypte s'inscrit dans un cadre politique moyen-oriental imprégné par ses nombreux conflits avec Israël. Outre ses ouvrages monumentaux tels que le canal de Suez ou le haut barrage d'Assouan, elle demeure mondialement connue pour ses richesses archéologiques présentes dans de prestigieux musées internationaux. La disparition de nombreuses archives fait cependant que son histoire reste fragmentaire, bien que l'évolution des technologies permette de mieux en saisir la grandeur et la portée.

En janvier et février 2011, une série de manifestations d'ampleur inégalée se déroulent à travers le pays et mènent à la démission du président Hosni Moubarak le 11 février. Les nouvelles élections législatives et présidentielle ont été remportées par le Parti de la liberté et de la justice, le bras politique des Frères musulmans. Le pouvoir n'est cependant resté que peu de temps entre leurs mains car d'importantes manifestations contre le président élu, Mohamed Morsi, critiquant des dérives dictatoriales, et le retournement de l'armée contre celui-ci l'ont destitué en faveur d'un gouvernement transitoire un an seulement après son élection. L'Égypte connait depuis une période de troubles causée par l'instabilité et les tensions politiques, notamment entre les opposants a l'ex-président et ceux qui continuent à le soutenir et n'acceptent pas ce qu'ils voient comme un coup d'État illégal.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Politique en Égypte et Droit en Égypte.

Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la république. Depuis 1981, Mohammed Hosni Moubarak occupait le poste de président, réélu lors d'un référendum tous les six ans. En 2005, l'élection pour la présidence fut pour la première fois ouverte à d'autres candidats. Le pouvoir législatif appartient à l'assemblée du Peuple (membres élus pour une durée de cinq ans au suffrage universel). Enfin, une assemblée consultative, appelée la Choura, est consultée par le président de la République et l'Assemblée du Peuple sur les décisions politiques. Cette assemblée est composée de 264 membres dont deux tiers sont élus, et un tiers nommé par le président de la République. Le président Mohammed Hosni Moubarak a démissionné de son poste le 11 février 2011 à la suite des protestations du peuple égyptien.

Droits de l'Homme[modifier | modifier le code]

Sous Hosni Moubarak, des organisations dénoncent des atteintes massives aux droits de l'Homme (torture, censure, détentions arbitraires, procès inéquitables, etc.)[6]. La situation s'améliore à partir de 2011[pas clair], mais après le coup d'État de juillet 2013, la situation des droits humains revient à son niveau antérieur[7].

L'excision est interdite depuis un décret de 1996 confirmé par la cour de cassation en 1997. Jusqu'à 96 % des femmes égyptiennes mariées seraient toutefois excisées[8]. Selon l'Unicef en 2012, 91 % des femmes adultes seraient excisées, mais seulement 16 % des jeunes filles auraient subi cette mutilation depuis l'interdiction[9].

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des dirigeants d'Égypte.
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi annonce la destitution de Mohamed Morsi en 2013 puis devient président en 2014.
Mohamed Morsi devient en 2012 le premier président égyptien élu démocratiquement.

Présidents de la République d’Égypte :

Subdvisions administratives[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Gouvernorats de l'Égypte.

L'Égypte est divisée en vingt-sept gouvernorats (muhafazat, singulier - muhafazah) :

  1. Dakahleya (Ad Daqahliyah الدقهلية)
  2. Mer-Rouge (Al Bahr al Ahmar البحر الأحمر)
  3. Beheira (Al Buhayrah البحيرة)
  4. Fayoum (Al Fayyum الفيوم)
  5. Gharbeya (Al Gharbiyah الغربية)
  6. Alexandrie (Al Iskandariyah الإسكندرية)
  7. Ismaïlia (Al Isma'iliyah الإسماعيلية)
  8. Gizeh (Al Jizah الجيزة)
  9. Menufeya (Al Minufiyah المنوفية)
  10. Minya (Al Minya المنيا)
  11. Le Caire (Al Qahirah القاهرة)
  12. Qalyubiya (Al Qalyubiyah القليوبية)
  13. Louxor (Al Uqsur الأقصر)
  14. Nouvelle-Vallée (Al Wadi al Jadid الوادي الجديد)
  15. Ach-Charqiya (Ash Sharqiyah الشرقية)
  16. Suez (As Suways السويس)
  17. Assouan (Aswan أسوان)
  18. Assiout (Asyut أسيوط)
  19. Beni Souef (Bani Suwayf بني سويف)
  20. Port-Saïd (Bur Sa'id پورسعيد)
  21. Damiette (Dimyat دمياط)
  22. Sinaï Sud (Janub Sina' جنوب سيناء)
  23. Kafr el-Cheik (Kafr ash Shaykh كفر الشيخ)
  24. Marsa-Matruh (Matruh مطروح)
  25. Qena (Qina قنا)
  26. Sinaï Nord (Shamal Sina' شمال سيناء)
  27. Sohag (Suhaj سوهاج)

De 2008 à 2011, il existait deux autres gouvernorats :

Politique étrangère et diplomatie[modifier | modifier le code]

Défense[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Forces armées égyptiennes.

Les forces armées égyptiennes sont les plus importantes en nombre du continent africain avec plus d'un million de soldats . Elles se composent de l'armée égyptienne, de la marine égyptienne, de l'armée de l'air égyptienne et de l'Egyptian Air Defense Command.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de l'Égypte.
Felouque sur le Nil

Le pays est en proie à de grandes difficultés économiques, malgré les ressources en pétrole et surtout en gaz naturel. La pauvreté y est en croissance. Autrefois essentiellement agraire, l'économie égyptienne tente désormais de se diversifier vers des domaines comme le tourisme ou l'industrie. Les principaux partenaires économiques de l'Égypte étaient en 2004 les États-Unis, l'Union européenne,la Chine. l'Inde, le Pakistan et le Japon. Les principales ressources économiques de l'Égypte sont le pétrole et le gaz naturel, les revenus issus du canal de Suez, le tourisme, les métaux et l'agriculture (surtout le coton). Le pays dépend également en grande partie de l'aide internationale.

Religions[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Religion en Égypte.

La grande majorité des Égyptiens (~ 95 %[10]) se réclament de l'islam sunnite, introduit en Égypte en 642. L'autorité sunnite suprême est le sheikh de la mosquée Al-Azhar.

Les chrétiens, essentiellement coptes, forment la principale minorité religieuse (~ 5 %) selon le gouvernement égyptien, les Coptes disent cependant représenter environ 20 % de la population, avec une forte représentation dans les régions de Haute-Égypte (Beni Suef, El Minya, Assiout, Sohag, Kénèh, Louxor). Avant l'arrivée de l'islam au XIIe siècle, le christianisme était la religion prédominante dans le pays, l'un des premiers à avoir embrassé cette nouvelle foi. La majorité des chrétiens en Égypte sont de rite copte-orthodoxe, une minorité est copte-catholique (issus d'une scission et d'un rattachement à Rome au XIXe siècle, patriarche actuel Antonios Naguib), quelques dizaines de milliers de coptes-protestants.

Enfin, il existe aussi encore quelques milliers de chrétiens levantins d'origine syrienne et libanaise, de rite grec-catholique, grec-orthodoxe ou maronite, appelés Shawam Masr/Syro-Libanais d'Égypte, ainsi qu'une minorité arménienne (orthodoxe et catholique). Ce sont en fait les restes de communautés levantines qui furent bien plus importantes en nombre. Installées aux XVIIIe et XIXe siècles en Égypte, elles ont joué un rôle économique et culturel important jusqu'à ce que leur nombre décroît fortement après la révolution de 1952, et en particulier avec la mise en place du régime nassérien et les lois de nationalisation de 1961.

Les Coptes sont la résultante d'une scission de l'Église orthodoxe d'Orient. Longtemps voués à la vie monastique, ils constituent aujourd'hui une élite cultivée (dont le représentant le plus connu est l'ancien secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali) et une minorité économiquement puissante[réf. nécessaire]. Leur marginalisation en Égypte a poussé 1,5 million de chrétiens à émigrer aux États-Unis, en Europe et en Australie[11]. En effet, les coptes sont actuellement persécutés et font l'objet souvent de vexations émanant de musulmans. Ils sont considérés comme des citoyens de seconde catégorie, ne peuvent construire d'églises sans d'interminables tracasseries des autorités. Les coptes sont victimes d'injustices et de graves discriminations au quotidien allant jusqu'à des attentats sur leurs églises, comme celui perpétré contre l'église Copte d'Alexandrie le 1er janvier 2011, entre autres, qui a fait plus de 30 morts et des dizaines de blessé. Les chiffonniers du Caire, principalement chrétiens, vivent dans des conditions de misère inacceptable, en effet, depuis le massacre de leurs porcs qui les aidaient à se débarrasser des ordures, ils vivent tant bien que mal en vidant les poubelles du Caire. L'abattage de leurs cochons a été décidé lors de la pandémie de grippe A en 2009, appelée à tort à ses débuts, « grippe porcine ». Les autorités sont soupçonnées d'avoir cédé aux demandes des islamistes de se débarrasser de cet animal considéré comme impur dans la religion musulmane. Les autorités égyptiennes avaient fait de même avec les élevages de poulets en 2004 lors de la pandémie de grippe aviaire. Depuis la chute du président Moubarak, la situation et les persécutions à l'encontre des Coptes se sont aggravés.

Une petite minorité chiite vit en Égypte, mais son nombre est mal connu car l'État égyptien ne reconnait pas cette religion[12]. Les Chiites représenteraient moins de 1% des musulmans égyptiens. Ils sont surtout présents à Alexandrie.

Les baha'is égyptiens, dont le nombre est estimé à environ 10 000 personnes, ont obtenu définitivement le 19 mars 2009, après une très longue procédure judiciaire, le droit de laisser libre la case mentionnant la religion sur leurs cartes d'identités et leurs certificats de naissance[13].

Les différentes communautés juives vivant dans ce pays à toutes les époques ont subi des persécutions plus ou moins importantes au cours du temps (sous Trajan à l'époque romaine) et préférèrent quitter l'Égypte entre 1956 et 1967 (au plus fort des tensions israélo-arabes). La communauté est alors passée de 80 000 personnes dans les années 1940 à quelques dizaines en 2010[14].

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de l'Égypte.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Avec plus de 86 millions d'habitants en 2014, l'Égypte est le troisième pays le plus peuplé d'Afrique derrière le Nigeria et l'Éthiopie. L'Égypte est également le pays le plus peuplé du monde arabe et du Moyen-Orient.

En cinquante ans, la population du pays a été multipliée par 3,5 avec, pour ces dernières années, une croissance démographique moyenne de 2 % par an[15]. Cette démographie galopante entraîne de nombreuses complications telles que le manque de logements, d’infrastructures, d’écoles et d’emplois, sans compter l’augmentation du coût de la vie.

La population est très jeune : l’âge médian se situe autour de vingt-quatre ans et un Égyptien sur trois a moins de quinze ans[16].

Langue[modifier | modifier le code]

La langue officielle de l'Égypte est l'arabe. Le dialecte égyptien ressemble à l'arabe classique, malgré quelques différences de prononciation de quelques lettres et la vocalisation de certains mots qui changent selon les provinces et les villages. Deux lettres se distinguent particulièrement : le ج et le ق ; par exemple, pour la première le mot beau se prononce jamīl en Haute-Égypte et gamīl en Basse-Égypte, pour la deuxième le mot coupole se prononce gubba en Haute-Égypte et ﻭubba en Basse-Égypte.

Culture[modifier | modifier le code]

Famille égyptienne, au loin les pyramides d'Égypte

Les fêtes religieuses en Égypte varient suivant le calendrier lunaire (Baîrams, Aïd el-Kebir, Mouled el-Nabi). Le calendrier islamique étant plus court que le calendrier grégorien, les fêtes religieuses reculent de onze jours environ tous les ans. Le ramadan est également un temps important pour les Égyptiens musulmans, pour faire des rencontres et participer aux nombreuses fêtes qui débutent à la rupture du jeûne.

Principales fêtes[modifier | modifier le code]

  • L'Aïd el-Fitr (petit Baïram), fête de trois jours marquant la fin du Ramadan ;
  • L'Aïd el-Adha (grand Baïram), qui marque la période du hadj, ou pèlerinage à la Mecque ;
  • 1er janvier : Nouvel An (banques seulement) ;
  • 7 janvier : Noël copte ;
  • en janvier : marathon de Louxor et de Guizeh ; Fête du printemps ;

25 janvier: date de la révolution égyptienne de 2011

  • 22 février : Jour de l’Unité ;
  • Le Sham en-Nessim (« senteur de la brise »), fête égyptienne d'origine pharaonique, le premier lundi après la Pâque copte, célébrée par tous les Égyptiens (musulmans et coptes) ;
  • 25 avril : anniversaire du Sinaï (restitution par Israël) ;
  • 1er mai : Fête du Travail ;
  • 18 juin : Fête de la République ;
  • 23 juillet : Fête nationale, fête de quatre jours, anniversaire de la Révolution ;
  • 6 octobre : Fête des Forces Armées, journée nationale fériée marquant la victoire remportée sur Israël en 1973 ;
  • 24 octobre : Fête de Suez ;
  • Octobre : Rallye des Pharaons ;
  • Octobre et février : Festival culturel d'Abou Simbel ;
  • Novembre : commémoration de la découverte des tombes pharaoniques ;
  • 23 décembre : Fête de la Victoire.

Les Moulid[17], mélange de foire et de fête religieuse célèbrent l'anniversaire d'un saint local, et donnent lieu à une débauche de couleurs, de nourriture, de spectacles, de bénédictions, de circoncisions publiques.

Événements culturels[modifier | modifier le code]

  • Festival de musique arabe (début janvier),
  • Foire du livre (décembre),
  • Festival international du film (début septembre),
  • Festival de théâtre expérimental (septembre).

Sports[modifier | modifier le code]

Football[modifier | modifier le code]

Le football est le sport le plus populaire du pays. Le club d'Al Ahly SC est le plus connu du pays et le plus titré du continent, avec 8 Ligues des champions à son palmarès. Son grand rival est le Zamalek SC.

L'équipe nationale égyptienne a remporté 7 fois la coupe d'Afrique des nations (un record), dont 3 titres consécutifs, en 2006, 2008 et 2010.

Autres sports[modifier | modifier le code]

Le squash et le tennis sont également très populaires en Égypte. Les équipes nationales de basket et handball font partie des meilleures en Afrique, mais peinent à s'imposer au niveau international.

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Francophonie[modifier | modifier le code]

L'Égypte est membre de l'Organisation internationale de la francophonie.

De plus, les villes d'Alexandrie, du Caire et de Port-Saïd sont membres de l'Association internationale des maires francophones[18].

Il y a 50 000 francophones réels (un grand nombre travaille dans le tourisme), et quelques 300 000 Égyptiens qui ont des notions de français. L'anglais est beaucoup plus important, et a détrôné le français dès les années 1950[19]. Il y a sans doute quelque deux millions d'Égyptiens anglophones complets, surtout chez les plus jeunes, ainsi qu'un nombre équivalent d'Égyptiens qui ont des notions d'anglais.

Historique[modifier | modifier le code]

Depuis les campagnes napoléoniennes qui amenèrent, à côté de corps expéditionnaires, de nombreux ingénieurs, historiens, égyptologues, linguistes, juristes et médecins, l'Égypte accueillit une communauté française importante. D'autres communautés étrangères existèrent au même moment, italienne, grecque, israélite, etc. Toutes avaient en commun une « lingua franca » qui était le français. L'élite égyptienne, puis la classe moyenne, envoya ses enfants apprendre le français. Le code napoléonien servit de base aux institutions égyptiennes modernes. Jusqu'en 1956, année de la crise du canal de Suez, la langue française joua un rôle important en Égypte, y compris sous le protectorat britannique.

Avec le départ des communautés étrangères d'Égypte, le français ne disparut pas pour autant. Sur le plan international, l'Égypte fut un membre actif au sein de la communauté francophone. C'est l'Égypte qui imposa la langue française dans tous les traités internationaux concernant la crise du Proche-Orient, par l'action du haut-diplomate égyptien, Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations unies, qui fut même Secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie[20].

Pour favoriser l'ouverture d'un département de littérature francophone, la Bibliothèque nationale de France a de son côté, dans le cadre de ses actions de coopération internationale, effectué le don à la Bibliotheca Alexandrina de 500 000 ouvrages. Il s'agit de doubles d'ouvrages reçus au titre du dépôt légal, parus entre 1966 et 2006 et couvrant tous les domaines de l'édition française[21],[22].

Enseignement du français[modifier | modifier le code]

La caractéristique essentielle du paysage bilingue égypto-français est sa diversité. Les types d’établissements sont de statuts différents (écoles expérimentales, lycées Al Horreya, écoles d’investissement, écoles confessionnelles).

Soixante-douze écoles dites « bilingues » enseignent le français renforcé (LV1) à 45 000 élèves. Les cours sont assurés par environ 2 000 enseignants, dont une cinquantaine de Français.

Élément phare d’un autre pan du bilinguisme en Égypte, le lycée français du Caire scolarise, quant à lui, plus de 1 600 élèves, parmi lesquels 47 % sont de nationalité française et 32,5 % de nationalité égyptienne.

Il faut y ajouter les 10 000 élèves supplémentaires répartis dans les cinq autres établissements cairotes, ainsi que dans le lycée d’Alexandrie, le lycée de Port Saïd, les petites écoles françaises de Charm el-Cheik, Ourghada et les nombreux instituts et écoles à cursus français qui poursuivent le même objectif. Néanmoins, il existe aujourd'hui des collèges privés catholiques, qui assurent un enseignement français, et cela dès la Seconde. Les élèves passent aussi le Baccalauréat Français tout comme le Lycée Français du Caire. Les collèges du Sacré-Cœur de Ghamra, de la Mère de Dieu, de la Sainte Famille ainsi que le Collège de la Salle en sont des exemples.

Enfin, comme composante non négligeable du paysage francophone éducatif égyptien, on évalue à quelque 1,7 million le nombre d’élèves, encadrés par environ 10 000 enseignants, qui étudient le français en deuxième langue vivante (LV2)[23].

En ce qui concerne les écoles privées chrétiennes d'enseignement francophone (dont certaines très anciennes et prestigieuses comme le Collège jésuite de la Sainte Famille au Caire (CSF) ou bien le Collège Saint-Marc à Alexandrie), elles accueillent aujourd'hui une majorité de jeunes musulmans et en minorité seulement les élites chrétiennes traditionnelles (Coptes mais aussi des Égyptiens chrétiens d'origine syro-libanaise ou arménienne). Un contrat passé avec l'État égyptien assure en théorie un contrôle du contenu pédagogique[24].

Écrivains francophones égyptiens[modifier | modifier le code]

Codes[modifier | modifier le code]

L'Égypte a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'anglais est également très utilisé.
  2. Tamazight Siwi Dans l'Est du pays (langue de la branche berbère) et le dialecte Copte.
  3. (en)Arab Republic of Egypt, Central Agency for Public Mobilization And Statistics
  4. « la Métropole » cf. Misraïm.
  5. Le dromadaire a une seule bosse contrairement au chameau qui en a deux, même si le dromadaire est appelé chameau en Afrique.
  6. Égypte - Rapport 2010 d'Amnesty International mentionnant notamment qu'en 2010 « la torture et les mauvais traitements était systématiques dans les postes de police, les prisons et les centres de détention des services de renseignement. »
  7. (en) The New York Times Editorial Board, « Reining In Egypt’s Military Aid », New York Times,‎ 4 octobre 2014 (lire en ligne) « Depuis [...] le coup d'État de juillet 2013, le pays est revenu à ses attaches autoritaires en emprisonnant les opposants, étouffant les voix contraires et calomniant les islamistes pacifiques. »
  8. Stéphanie Floray, « Égypte : paroles de femmes face à l'excision », Rue89,‎ 19 septembre 2007 (consulté le 26 février 2010)
  9. Statistiques de l'UNICEF pour l'Égypte
  10. (en)The Pew Forum - Global Religious Landscape
  11. (en) Martyn Thomas et Adly Youssef, Copts in Egypt: a Christian minority under siege, Vandenhoeck & Ruprecht,‎ 2006, 192 p. (ISBN 3-85710-040-0, lire en ligne), p. 47
  12. http://www.slateafrique.com/289725/quatre-egyptiens-lynches-mort-car-ils-etaient-chiites
  13. (en) article en anglais avec le texte du décret en arabe
  14. AFP, « Égypte : annulation d'une cérémonie pour la réouverture d'une synagogue », L'Express,‎ 14 mars 2010 (consulté le 22 juin 2010).
  15. www.cia.gov
  16. Source [1]
  17. Moulid, qui signifie naissance en arabe, est une célébration d'une personne sainte. Il est célébré aussi bien par les musulmans que les chrétiens en Égypte, pour honorer leurs saints. Bien que la majorité des Égyptiens soient musulmans, certains saints coptes sont également honorés dans des célébrations.
  18. aimf.asso.fr
  19. Mme Doha Chiha, La francophonie en Égypte. Aperçu historique, Cahiers de l'Association internationale des études françaises, 2004, vol. 56, no 56, p. 67-73 [2]
  20. Message de Boutros Boutros-Ghali
  21. La Bibliothèque Nationale de France offre 500 000 livres à la bibliothèque d’Alexandrie
  22. Un don exceptionnel de la Bnf à la Bibliothèque d'Alexandrie, Cultures no 111, p. 15
  23. Lettre no 37 - Billet du bilingue
  24. Les écoles francophones d’Égypte

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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