400 Reis Royaume de Portugal (1139-1910) Or Jean V de Portugal (1 ...

Urcaquaire

1734, Portugal/Brésil, John V. Pièce d'or rare 400 Reis (Quartinho).

Date de menthe : 1734 Dénomination : 400 Reis (Cruzado) Référence : Friedberg 100, Gomes 19.27, KM-201. Lieu de la menthe : Lisabon (Portugal, mais également diffusé au Brésil) Matériau : Or (.917) Diamètre : 14 mm Poids : 1,07 g

Avers : Croix de Jérusalem avec quatre rosaces dans des champs. Date dans la légende ci-dessus. Légende : IN . HOC. SIGNÉ. VINCES. * 1734 * Revers : Couronne au-dessus du nom du roi (IOAN/*V*) à l'intérieur de la couronne. Valeur (400) ci-dessous.

Fidelíssimus Jean V (Portugais João) le Magnanime (Port. o Magnânimo) (22 octobre 1689 – 31 juillet 1750), 24 (ou 25 selon certains historiens) roi du Portugal et des Algarves, est né Jean-François-Antoine à Lisbonne et succéda à son père Pierre II en décembre 1706, et fut proclamé le 1er janvier 1707.

Son père souffrait depuis longtemps du manque d'héritiers, et la maison royale relativement nouvelle de Bragance était en effet sur le point de disparaître : le roi n'avait qu'une seule fille survivante (bien que malade) de son premier mariage, la demi-sœur de Jean, Isabel Luisa, Princesse de Beira. Cependant, après la mort de sa première femme, le vieux roi s'est remarié et la mère de Jean a pu avoir deux enfants, dont Jean lui-même. À la naissance de Jean, il devint prince du Brésil en tant qu'héritier présomptif du roi, ainsi que 13e duc de Bragance.

Son père étant âgé, Jean réussit très jeune, à seulement 17 ans. L'un de ses premiers actes royaux fut d'exprimer son adhésion à la Grande Alliance, à laquelle son père avait adhéré en 1703. En conséquence, son général Marquês das Minas, avec Lord Galway, s'avança en Castille, prenant même Madrid, mais subit plus tard la défaite d'Almanza (14 avril).

En octobre 1708, il épousa sa cousine germaine maternelle Marie Anne d'Autriche (1683-1754), fille de Léopold Ier, renforçant ainsi l'alliance avec l'Autriche.

La série de campagnes infructueuses qui s'ensuivit se termina finalement par une paix favorable avec la France en 1713 et avec l'Espagne en 1715.

Son long règne fut caractérisé par un renforcement du pouvoir du roi grâce aux revenus que la couronne gagnait grâce à l'exploration des nouvelles mines d'or et de diamants au Brésil. Un cinquième de chaque tonne extraite de ces mines appartenait à la Couronne, le reste étant partagé entre les propriétaires de claims, les entrepreneurs et les administrateurs publics. Cette richesse soudaine permit au roi de gouverner sans convoquer les Cortès, devenant ainsi un monarque absolu. En raison de son pouvoir centraliste, il dut endurer l'opposition politique de plusieurs familles nobles et d'ecclésiastiques influents. Dans ce qui était très probablement un effort pour apprivoiser la haute noblesse, Jean V construisit son propre Versailles, le grand Palais Royal de Mafra.

Jean V était le plus grand mécène des arts de l’Europe de son époque. L'Empire portugais était alors extrêmement riche : le Portugal a collecté plus d'or des mines brésiliennes nouvellement découvertes en quelques décennies que l'Espagne n'en a récupéré du reste de l'Amérique centrale et du Sud en 400 ans ; il y avait aussi les mines très productives de diamants et de pierres précieuses qui remplissaient les coffres royaux. Avec cette somme d’argent inépuisable, il acheta certaines des plus grandes collections d’art disponibles à l’époque – à un moment donné, en une seule fois, plus de 80 tableaux de grands maîtres italiens furent exposés au palais royal de Lisbonne. La bibliothèque musicale, déjà la plus grande au monde, fut agrandie, tout comme la bibliothèque royale et d'autres bibliothèques du pays. Le roi insistait sur le fait que ses ambassadeurs le tiendraient informé de l'état des arts dans les pays étrangers et n'achèteraient que le meilleur des artistes les plus réputés de l'époque. Malheureusement, la plupart des grandes collections rassemblées par Jean V et l'aristocratie portugaise, ainsi que la grande majorité de la ville de Lisbonne, furent soudainement détruites par le grand tremblement de terre de 1755 suivi d'un tsunami et d'un incendie.

Jean V a utilisé une grande partie du trésor de la couronne pour développer l'économie du Portugal (en créant de nouvelles manufactures dans tout le pays), pour fréquenter les arts et les intellectuels (des académies royales ont été fondées) et pour faire progresser le prestige de son pays auprès de ses voisins européens après la crise de succession. et union de courte durée avec l'Espagne (1640). Sa politique étrangère suivait deux règles simples et inchangées : la neutralité politique dans les conflits européens et des négociations constantes avec le Vatican afin d'être reconnu comme monarque légitime. À cette fin, il a dépensé beaucoup d’argent en pots-de-vin aux responsables de l’Église et des ambassades auprès du Pape.

Ses négociations avec le Vatican lui ont valu la reconnaissance du Portugal comme pays souverain légitime par le pape Benoît XIV en 1748 et le titre de « Roi très fidèle » qui lui a été conféré, ainsi qu'à ses successeurs, par une bulle. Six ans avant de recevoir ce titre, John a subi un accident vasculaire cérébral qui l'a laissé partiellement paralysé et incapable d'intervenir dans les affaires politiques. Ses dernières années de vie furent consacrées aux activités religieuses. Ses premières mesures économiques, impopulaires parmi la haute noblesse, devinrent inefficaces, et les affaires publiques dépendaient tellement du règne de Jean qu'elles devinrent presque inopérantes. Jean V meurt le 31 juillet 1750 à Lisbonne et son fils le prince Joseph lui succède.

Il est un personnage important du roman Baltasar et Blimunda de José Saramago.