1817, Sardaigne, Victor Emmanuel I. Pièce d'or de 20 lires
Lieu de la menthe : Turin Dénominations : 20 LireMatériel : Or (.900) Diamètre : 21 mm Poids : 6,32 g
Avers : Buste de Victor Emmanuel Ier parti. Date (1817) ci-dessous. Légende : VICTOIRE. EM. D . G . REX SAR. CYP. ETIER. Revers : Armoiries couronnées dans un feuillage. Valeur (SOL. 20) ci-dessous. Légende : DVX SAB IANVAE ET MONTISF PRINC PED & . (marque privée Aigle) L. 20 . (lettre privée : L)
Royaume de Sardaigne, également connu sous le nom de Piémont-Sardaigne ou Sardaigne-Piémont, était le nom donné aux possessions de la Maison de Savoie en 1723 (ou en 1720 selon le droit international), lorsque la couronne de Sardaigne fut décernée par le Traité de La Haye au roi Victor Amédée II de Savoie pour le dédommager de la perte de la couronne de Sicile au profit de l'Autriche, conservant ainsi le titre de roi. Outre la Sardaigne, le nouveau royaume comprenait la Savoie, le Piémont et Nice ; La Ligurie, y compris Gênes, fut ajoutée par le Congrès de Vienne en 1815. Officiellement, le nom de la nation devint Royaume de Sardaigne, Chypre et Jérusalem, la Maison de Savoie maintenant une revendication nationale sur les trônes de Chypre et de Jérusalem, mais les deux étaient depuis longtemps sous la domination ottomane. Pendant la majeure partie des XVIIIe et XIXe siècles, la capitale politique et économique du royaume était Turin, dans le Piémont, sur le continent italien. En 1860, Nice et la Savoie furent cédées à la France en prix du consensus français et de la contribution à l'unification de l'Italie. En 1861, le Royaume de Sardaigne devient l'État fondateur du nouveau Royaume d'Italie, annexant tous les autres États italiens. Le Royaume reste ainsi en parfaite continuité juridique avec l'actuel État italien, auquel il transfère toutes ses institutions.
Victor Emanuel I (24 juillet 1759-10 janvier 1824) fut duc de Savoie et roi de Sardaigne (1802-1821).
Il était le deuxième fils du roi Victor Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette d'Espagne, fille du roi Philippe V d'Espagne et d'Élisabeth Farnèse.
Victor Emanuel était connu dès sa naissance comme duc d'Aoste. De 1792 à 1796, le père d'Aoste prit une part active à la lutte des anciennes puissances contre les forces de la Révolution française, mais fut vaincu et contraint de faire la paix. Le vieux roi mourut peu de temps après ; et, en décembre 1798, son fils aîné et successeur, Charles Emanuel IV, fut confronté à une occupation française et, finalement, à l'annexion de ses territoires continentaux.
Charles Emanuel et sa famille furent contraints de se retirer en Sardaigne, seule partie de ses domaines non conquise par les Français. Charles Emanuel lui-même s'intéressa peu au règne de la Sardaigne, vivant avec sa femme sur le continent à Naples et à Rome jusqu'à la mort de sa femme en 1802, ce qui conduisit Charles Emanuel, sans enfant, à abdiquer du trône en faveur de son jeune frère. Aoste monta sur le trône le 4 juin 1802 sous le nom de Victor Emanuel I. Il dirigea la Sardaigne depuis Cagliari pendant les douze années suivantes, période pendant laquelle il constitua les Carabiniers, un corps de gendarmerie, qui existe toujours comme l'une des principales branches de l'armée italienne.
Victor Emanuel ne put revenir à Turin qu'en 1814, son royaume reconstitué par le Congrès de Vienne avec l'ajout des territoires de l'ancienne République de Gênes. Cette dernière devint le siège de la marine sarde. Victor-Emmanuel abolit toutes les libertés accordées par les codex napoléoniens et rétablit un régime farouchement oppressif : il refusa toute concession de constitution, confia l'instruction à l'Église et réintroduisit les persécutions contre les juifs et les vaudois.
Après la mort de son frère en 1819, il devint également l'héritier général de la succession jacobite aux trônes britanniques, bien que lui, comme son frère, n'ait fait aucune déclaration publique à cet effet. À la mort de Victor Emanuel, Lord Liverpool, Premier ministre du Royaume-Uni, écrivit à son collègue ministériel George Canning qu'il devrait y avoir un deuil public en Grande-Bretagne, car un nombre important de Britanniques considéraient Victor Emanuel comme leur roi légitime.
Après le déclenchement de la révolution libérale dans ses terres en 1821, il abdiqua en faveur de son frère Charles Félix. Victor Emanuel est mort au Château de Moncalieri. Il est enterré dans la basilique de Superga.