1 Thaler Électorat de Saxe (1356 - 1806) Argent

1567, Saxe, Auguste I. Grande pièce de monnaie Thaler en argent ancien.

Année de la menthe : 1567 Lieu de la monnaie : Dresde Dénomination : Silver Thaler Référence : Davenport 9795, MB-182. Poids : 28,56 g Diamètre : 40 mm Matériau : Argent

Avers : Buste cuirassé et barbu à droite, tenant une épée et une masse en mains. Date (15-67) divisée en champs. Légende : AVGVSTVS DG DVX SAXONE SA ROMA IM * Revers : Trois casques ornés surmontés d'armoiries composites de Saxe. Commentaires : initiales HB (Hans Biener) du Mintmaster dans le champ supérieur droit entre les casques. Légende : ARCHIMARS – CHAL ET ELEC

Auguste était un homme cupide, cruel et superstitieux, mais ces qualités furent rachetées par sa prudence politique et ses sages méthodes de gouvernement. Il a écrit un petit ouvrage sur l'agriculture intitulé Künstlich Obstund Gartenbüchlein. Il était également célèbre pour ses diverses collections de musées, notamment la plus belle collection d'armes et d'armes d'Europe du Nord, des peintures et une vaste collection d'outils. La bibliothèque nommée en son honneur à Wolfenbuettel contient la plus grande collection au monde de documents originaux relatifs à la Réforme luthérienne et à l'histoire de l'Allemagne et de l'Europe moderne.

Auguste Ier, électeur de Saxe (né à Freiberg, le 31 juillet 1526 – décédé à Dresde, le 11 février 1586) fut électeur de Saxe de 1553 à 1586.

Le premier soin du nouvel électeur était de s'entendre avec John Frederick et de renforcer son emprise sur la position électorale. Cet objectif fut garanti par un traité conclu à Naumburg en février 1554, lorsque, en échange de la concession d'Altenburg et d'autres terres, Jean-Frédéric reconnut Auguste comme électeur de Saxe. L'électeur, cependant, était continuellement hanté par la crainte que les Ernestins tentent de le priver de la dignité tant convoitée, et sa politique, tant en Saxe que dans le Saint-Empire romain germanique, était teintée de cette peur.

Dans la politique impériale, Auguste a agi selon deux principes principaux : cultiver l'amitié des Habsbourg et maintenir la paix entre les partis religieux rivaux. C'est à cette politique que l'on peut attribuer sa part dans l'instauration de la paix religieuse à Augsbourg en 1555, sa conduite tortueuse à la diète d'Augsbourg onze ans plus tard et sa réticence à rompre complètement avec les calvinistes. Sa politique de paix religieuse a également été favorisée par le mariage qu'il a négocié entre sa nièce Anna et le prince catholique d'Orange de l'époque, à l'époque l'un des principaux vassaux des Habsbourg aux Pays-Bas, en 1561.

Une seule fois, il hésita dans son allégeance aux Habsbourg. En 1568, un mariage fut arrangé entre Johann Casimir, fils de Frédéric III, électeur palatin, et Elisabeth, fille d'Auguste, et pendant un certain temps, il parut possible que l'électeur saxon soutienne son gendre dans ses tentatives d'aide. les habitants révoltés des Pays-Bas espagnols. Auguste entra également en communication avec les huguenots ; mais son aversion pour les complications étrangères prévalut, et l'amitié naissante avec l'électeur palatin céda bientôt la place à une sérieuse antipathie.

Bien que luthérien robuste, l'électeur espérait à un moment donné unir les protestants, auxquels il insistait continuellement sur la nécessité de ne donner aucune cause d'offense à leurs adversaires, et il favorisa le mouvement visant à se débarrasser de la clause de la paix d'Augsbourg concernant les affaires ecclésiastiques. réserve, ce qui était offensant pour de nombreux protestants. Sa modération l'empêcha cependant de se joindre à ceux qui étaient prêts à prendre des mesures énergiques pour atteindre ce but, et il refusa de compromettre les concessions déjà obtenues.

L'hostilité entre les Albertines et les Ernestines causa de sérieux ennuis à Auguste. Un prédicateur nommé Matthias Flacius occupait une position influente dans la Saxe ducale et enseignait une forme de luthéranisme différente de celle enseignée dans la Saxe électorale. Cette brèche s'est élargie lorsque Flacius a commencé à lancer des attaques personnelles contre Auguste, à prophétiser sa chute rapide et à inciter le duc Jean-Frédéric à faire un effort pour retrouver sa position légitime. Associé à Flacius était un chevalier, Wilhelm von Grumbach, qui, non satisfait des mots seulement, fit des incursions dans la Saxe électorale et rechercha l'aide de puissances étrangères dans son plan visant à destituer Auguste. Après un certain temps, Grumbach et son protecteur, Jean-Frédéric, furent placés sous l'interdiction impériale et Auguste fut chargé de son exécution. Sa campagne en 1567 fut courte et réussie. Jean-Frédéric se rendit et passa son temps en prison jusqu'à sa mort en 1595 ; Grumbach fut pris et exécuté ; et la position de l'électeur était assurée.

La forme de luthéranisme enseignée dans la Saxe électorale était celle de Melanchthon, et beaucoup de ses professeurs et adeptes, qui furent ensuite appelés Crypto-Calvinistes, furent favorisés par l'électeur. Les crypto-calvinistes étaient convaincus qu'ils seraient capables d'amener Auguste à leurs positions calvinisantes en convainquant Auguste qu'ils n'étaient en fait que de loyaux luthériens, alors qu'en fait ils travaillaient à introduire les vues calvinistes de la Cène du Seigneur et la doctrine de la prédestination. à l'Université de Wittenberg. Auguste fut d'abord trompé. Sous l'impulsion de sa femme, l'affaire atteignit son paroxysme en 1574, lorsque des lettres furent découvertes qui, tout en révélant l'espoir d'amener Auguste au calvinisme, jetèrent quelques calomnies sur l'électeur et sa femme. Auguste ordonna la capture des dirigeants des Crypto-Calvinistes, qui furent torturés et emprisonnés. Il rétablit le véritable luthéranisme en Saxe et commença à travailler sur un moyen d'apporter l'unité entre les luthériens en entamant un processus qui mènerait à la publication, en 1580, du Livre luthérien de la Concorde. Auguste Ier a personnellement parrainé la publication du Livre de la Concorde, un livre contenant les différentes confessions de foi luthériennes, qui a été signé par plus de 8 100 ministres et professeurs et près de 30 territoires, États et villes d'Allemagne. Une forme stricte de luthéranisme fut déclarée obligatoire pour tous les habitants de la Saxe, et de nombreuses personnes furent bannies du pays.

Le changement de Saxe n'a cependant eu aucune incidence sur l'attitude d'Auguste à l'égard des questions impériales. En 1576, il s'opposa à la proposition des princes protestants de conditionner l'octroi d'une subvention pour la guerre contre l'Empire ottoman à l'abolition de la clause concernant la réserve ecclésiastique, et il continua à soutenir les Habsbourg.

Une grande partie du temps de l'électeur était consacrée à l'extension de ses territoires. En 1573, il devint tuteur des deux fils de Jean-Guillaume, duc de Saxe-Weimar, et put à ce titre ajouter une partie du comté de Henneberg à la Saxe électorale. Sa maîtrise de l'argent lui permit de profiter de la pauvreté de ses voisins et de sécuriser ainsi le Vogtland et le comté de Mansfeld. En 1555, il avait nommé l'un de ses candidats à l'évêché de Meissen, en 1561 il avait obtenu l'élection de son fils Alexandre comme évêque de Mersebourg, et trois ans plus tard comme évêque de Naumburg ; et lorsque ce prince mourut en 1565, ces évêchés passèrent sous la domination directe d'Auguste.

En tant que dirigeant de la Saxe, Auguste était économe et éclairé. Il favorisa le commerce en encourageant les émigrés flamands à s'installer dans le pays, en améliorant les routes, en réglementant la monnaie et en créant les premiers postes. Il s'intéressait particulièrement au bénéfice de l'agriculture et ajouta plusieurs beaux bâtiments à la ville de Dresde. Ses lois étaient nombreuses et complètes. La constitution de 1572 fut son œuvre, et par ces lois l'Église, les universités et la police furent réglementées, l'administration de la justice fut améliorée et la levée des impôts placée sur de meilleures bases.