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Grande Colombie (1819 - 1831)


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République de Colombie
República de Colombia (es)

18191831

Drapeau
Drapeau
Blason
Blason
Description de cette image, également commentée ci-après

Localisation de la Grande Colombie (en vert) dans le nord de l'Amérique du Sud.

Informations générales
Statut République
Capitale Bogota
Démographie
Population 2 379 888 hab. (1825)[1]
Densité 0,776 hab/km2
Superficie
Superficie 3 064 800 km2
Histoire et événements
Proclamation de la République
Ley de División Territorial de la República de Colombia
Dissolution de la fédération

Entités précédentes :

La Grande-Colombie, nom que l'on donne à la République de Colombie de 1821 à 1831 pour la différencier de l'actuelle Colombie, est un pays né de l'indépendance d'une partie de l'Amérique du Sud vis-à-vis de l'Espagne.

Le , les habitants de Bogota instaurèrent la première assemblée représentative à défier l'autorité espagnole. L'indépendance ne fut proclamée qu'en 1813 et la République fut proclamée le .

Simón Bolívar en fut le président et Francisco de Paula Santander le vice-président.

Elle fut scindée en trois pays en 1830 après la déclaration du général José Antonio Páez :

En 1903 les États-Unis séparèrent Panama et son canal de l'actuelle Colombie.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le choix du nom du pays revient à Simón Bolívar, il choisit de l'appeler Colombie en hommage à Christophe Colomb :

« Cette nation s’appellera Colombie, afin de rendre justice et gratitude au créateur de notre hémisphère.[2] »

Ce n'est qu'après sa dissolution que le pays recevra le nom de « Grande Colombie », afin de le distinguer de l'actuelle Colombie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation de la Grande-Colombie[modifier | modifier le code]

La vision prophétique de « la lettre de Jamaïque » [modifier | modifier le code]

Après la chute de la Première République du Venezuela, Simón Bolívar s'exile en Jamaïque, où il rédige la « Lettre de Jamaïque », dans laquelle il a une vision prophétique de l'avenir de l'Amérique du Sud espagnole et où il projette la création de la Grande Colombie.

Le congrès d'Angostura[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Congrès d'Angostura.
Maison du Congrès d'Angostura, Ciudad Bolívar où sont réunis la Nouvelle-Grenade et le Venezuela

Angostura (aujourd'hui Ciudad Bolívar), la capitale de la Guyane vénézuélienne sur l'Orénoque, est prise en juillet 1817. Simón Bolívar mène une campagne en Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle), et par la victoire de Boyacá () il libère le territoire, Bogota est prise le . Le gouvernement de la Nouvelle-Grenade est confié au général Santander. Un congrès est donc réuni à Angostura, qui vise à rassembler la Nouvelle-Grenade (qui a été conquise), et le Venezuela (en cours de conquête) en un seul État sous le nom de Colombie.

Le congrès de Cúcuta[modifier | modifier le code]

Temple historique de Cúcuta, où se tint le Congrès de Cúcuta fondateur de la Grande Colombie
Article détaillé : Congrès de Cúcuta.

Le congrès consultatif de 1821 se réunit à Cúcuta pour rédiger la Loi Fondamentale de la République de Colombie (Constitution de la Grande Colombie).

Dissolution de la Grande-Colombie[modifier | modifier le code]

La Grande Colombie, créée en 1819, commence sa dissolution en 1826; plusieurs facteurs sont à l'origine de cette crise.

Le séparatisme vénézuélien prôné par le général Páez[modifier | modifier le code]

La révolution séparatiste appelée La Cosiata, dirigée par le général José Antonio Páez en 1826, où les municipalités de Caracas et Valencia ignorent l'autorité du gouvernement de la Colombie et depuis 1821 demandent une réforme de la Constitution de Cúcuta.

La Convention d'Ocaña[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Convention d'Ocaña.
Monument commémoratif de Simón Bolívar, Pont de Boyacá, Colombie. Il est symbole de l'indépendance de l' Amérique du Sud, c'est à cet endroit que se déroula la bataille de Boyacá qui ouvrira à Simón Bolívar la route de Bogota.
Critique de la Constitution de Cúcuta et ouverture de la Convention[modifier | modifier le code]

La Constitution de Cúcuta était critiqué à cause de sa tendance au centralisme à une époque où certains considéraient qu'il était difficile d’intégrer politiquement et administrativement trois pays avec des caractéristiques et des situations très différentes. La divergence de points de vue entre Bolivar et Santander provoque en 1827 la consolidation des partisans bolivariens et santanderiens. Des assemblées populaires et militaires se joignent à l'un ou l’autre groupe.

Le Congrès de la Grande-Colombie décide de convoquer en 1827 la Grande Convention nationale pour le mois de mars 1828, afin de réformer la constitution de 1821 pour tenter de résoudre les problèmes issus l'intégration. La convention s'installera officiellement le dans la ville d'Ocaña, lieu qui était le plus central pour l'arrivée des Vénézuéliens, Néogranadiens, Quiteños et des régions de la côte atlantique. La convention se développe dans une ambiance d’intérêts de partis en présentant deux projets de réforme constitutionnelle.

Deux visions opposées[modifier | modifier le code]
Les bolivariens[modifier | modifier le code]

Les bolivariens sont des conservateurs (menés par Simón Bolívar), favorable à un État centralisé et s'appuyant sur l'Église. Ils proposent :

  • Des pouvoirs extraordinaires pour le président de la République en temps de guerre.
  • Un mandat présidentiel de huit ans.
  • Des droits de co-législateur accordés au président.
  • Une réunion annuelle avec les assemblées départementales
  • Une magistrature à vie pour les magistrats de la Haute Cour de Justice.
Les santanderiens[modifier | modifier le code]

Les santanderiens sont des libéraux (menés par le général Santander), favorables à un État décentralisé, à la prééminence de l'État dans l'enseignement et les affaires civiles, et un suffrage plus élargi. Ils proposent :

  • Un système politique fédéral.
  • Une séparation des pouvoirs publics
  • Un mandat de quatre ans pour le président de la République.
  • Un renforcement du pouvoir des départements.
  • Des élections pour les charges de fonctionnaires du pouvoir judiciaire.

Finalement, sans arriver à un accord, le la convention se dissout et un peu plus tard, au mois d'août, la dictature de Bolivar s'imposera avec un grand appui populaire.

Le conflit contre le Pérou[modifier | modifier le code]

Portrait de Simón Bolívar par Ricardo Acevedo Bernal.

Le Pérou envahit la Grande Colombie dans la région de l'Équateur en 1828. Simón Bolívar intervient contre le Pérou, et celui-ci est défait en 1829.

La fin de règne de Bolívar et la dissolution de la Grande-Colombie[modifier | modifier le code]

Entre le et mars 1830, Bolívar gouverne par décret, tel un dictateur. Cela n'empêche pas la sécession du Venezuela le . Le , Bolívar convoque le Congrès Admirable afin de trouver une solution à la crise institutionnelle. Le congrès ne peut éviter la sécession du Venezuela. La santé de Bolívar se détériore rapidement et le , il donne sa démission. Domingo Caicedo devient président par intérim.

Le , le "Distrito del Sur" (district du Sud) déclare à son tour son indépendance et devient l'Équateur.

Le , Antonio José de Sucre, que Bolívar considérait comme son successeur spirituel, est assassiné.

Une nouvelle Constitution est promulguée au Venezuela le sous l'impulsion du général Paez. Le territoire du nouveau pays y est défini comme celui que couvrait en 1810 (avant toutes modifications) la Capitainerie générale du Venezuela[2].

Le , Bolívar s'éteint à Santa Marta.

Ce qui reste de la Grande-Colombie, correspondant au District de Nouvelle-Grenade (regroupant les actuels pays de Colombie, du Panama ainsi que la côte des Mosquitos dans l'actuel Nicaragua) se regroupe le lors de la convention d'Apulo sous la vice-présidence provisoire de Domingo Caicedo. Le la convention Grenadine fait de la Nouvelle-Grenade une république appelée République de Nouvelle-Grenade (espagnol : República de la Nueva Granada). Un régime présidentiel est établi et Francisco de Paula Santander est élu par le Congrès de la République de Colombie pour quatre ans. La nouvelle constitution est adoptée le .

Politique et institutions[modifier | modifier le code]

Présidents et vice-présidents de la République[modifier | modifier le code]

Nom Dates du mandat Charge Carrière
Présidents de la République et présidents par intérim
Simón Bolívar - Président
(élections indirectes)
Général
Domingo Caicedo - Président par intérim Militaire et homme politique
Joaquín Mosquera - Président
(élections indirectes)
Juriste, militaire et homme politique
Rafael Urdaneta - Président par intérim Militaire et homme politique
Domingo Caicedo - Président par intérim Militaire et homme politique
Vice-président n'ayant pas exercé la présidence par intérim
Francisco de Paula Santander - Vice-Président, chargé du pouvoir exécutif Militaire

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Organisation territoriale de la Grande-Colombie jusqu'en 1824.
Organisation territoriale de la Grande Colombie entre 1824 et 1830.

Les territoires sont divisés durant le Congrès de Cúcuta en trois grands départements, eux-mêmes subdivisés en provinces.

Le est adoptée par le Congrès de la République de Colombie la Ley de División Territorial de la República de Colombia, qui redéfinit l'organisation politico-administrative du territoire.

Celui-ci est réorganisé en trois districts, divisés en départements puis en provinces :

Armée[modifier | modifier le code]

Durant les années 1820, le budget de l'armée représente les 3/4 du budget national[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La population de la Grande Colombie est multiethnique. Elle est composée d'Espagnols, d'indiens, de mulâtres, de noirs, de métis et de zambos[4].

De manière générale, la population est répartie de façon très hétérogène.

Selon les estimations réalisées en 1822, la population de la Grande Colombie est distribuée par département de la manière suivante[5],[6] :

Numéro Département
ou province
Population
1 Orinoco 174.000
1.1 Cumaná 70.000
1.2 Barcelona 44.000
1.3 Guyana 45.000
1.4 Margarita 15.000
2 Venezuela 430.000
2.1 Caracas 350.000
2.2 Barinas 80.000
3 Zulia 162.100
3.1 Coro 30.000
3.2 Trujillo 33.400
3.3 Mérida 50.000
3.4 Maracaibo 48.700
4 Boyacá 444.000
4.1 Tunja 200.000
4.2 Socorro 150.000
4.3 Pamplona 75.000
4.4 Casanare 19.000
5 Cundinamarca 371.000
5.1 Bogotá 172.000
5.2 Antioquia 104.000
5.3 Mariquita 45.000
5.4 Neiva 50.000
6 Cauca 193.000
6.1 Popayán 171.000
6.2 Chocó 22.000
7 Magdalena 239.000
7.1 Cartagena 170.000
7.2 Santa Marta 62.000
7.3 Riohacha 7.000
8 Quito 550.000
8.1 Quito 230.000
8.2 Quixos & Macas 35.000
8.3 Cuenca 78.000
8.4 Jáen de Bracamoros 13.000
8.5 Maynas 56.000
8.6 Loja 48.000
8.7 Guayaquil 90.000
9 Panamá 80.000
9.1 Panamá 50.000
9.2 Veragua 30.000
Total Grande Colombie 2.463.000

Le recensement de 1825 donne, par district, les résultats suivants concernant la population[7] :

District Hommes libres Esclaves Indigènes indépendants Population totale
Gran Colombia - Norte (1824-1830).svg Norte (Venezuela) 609.545 50.088 26.579 686.212
Gran Colombia - Centro (1824-1830).svg Centro (Nouvelle Grenade) 1.182.500 45.830 144.771 1.373.110
Gran Colombia - Sur (1824-1830).svg Sur (Équateur) 485.021 6.975 52.481 524.477
Totaux Grande Colombie 2.227.066 102.902 203.831 2.583.799

Économie[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

La Grande Colombie dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Colombia una nación multicultural : Su diversidad étnica[PDF], p. 27, DANE
  2. a, b et c http://venezuelatina.com/tag/colombia/
  3. L'Amérique ibérique de 1570 à 1910, Thomas Calvo, Nathan Université, p246.
  4. (es) Severin Lorich, « Observaciones sobre Colombia, su Gobierno, etc. »,‎ (consulté le 23 octobre 2013)
  5. Datos publicados por el Instituto Geográfico de Weimar en 1823, en base a la subdivisión de la Gran Colombia de 1822. Por tal motivo no se incluye a la Provincia de Guayaquil.
  6. Alexander von Humboldt (2011). Political Essay on the Island of Cuba: A Critical Edition. University of Chicago Press, pp. 215-217. Edición de Vera M. Kutzinski & Ottmar Ette. ISBN 978-0-22646-567-8.
  7. Datos publicados por Manuel María Paz y Felipe Pérez en 1890, en base a la subdivisión de la Gran Colombia de 1824.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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