Wilhelm II, German Emperor (1859-1941)
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Wilhelm II, German Emperor (1859-1941)from the Wikipedia
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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Guillaume de Prusse (homonymie) et Guillaume II.
Guillaume II
(de) Wilhelm II
Guillaume II d'Allemagne (vers 1890).
Guillaume II d'Allemagne (vers 1890).
Titre
Empereur allemand
15 juin 18889 novembre 1918
(30 ans, 4 mois et 25 jours)
Chancelier Otto von Bismarck
Leo von Caprivi
Clovis Charles Victor von Hohenlohe
Bernhard von Bülow
Theobald von Bethmann Hollweg
Georg Michaelis
Georg von Hertling
Max de Bade
Prédécesseur Frédéric III
Successeur Friedrich Ebert (président du Reich)
Roi de Prusse
15 juin 18889 novembre 1918
Prédécesseur Frédéric III
Successeur Instauration de l'État libre de Prusse
Biographie
Dynastie Maison de Hohenzollern
Nom de naissance Friedrich Wilhelm Viktor Albrecht von Hohenzollern
Date de naissance 27 janvier 1859
Lieu de naissance Potsdam (Prusse)
Date de décès 4 juin 1941 (à 82 ans)
Lieu de décès Doorn (Pays-Bas)
Père Frédéric III d'Allemagne
Mère Victoria du Royaume-Uni
Conjoint Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg
Enfant(s) Frédéric-Guillaume de Prusse
Eitel-Frédéric de Prusse
Adalbert de Prusse
Auguste-Guillaume de Prusse
Oscar de Prusse
Joachim de Prusse
Victoria-Louise de Prusse
Héritier Guillaume de Prusse
Religion Protestant
Résidence Château de Berlin

Signature

Guillaume II (empereur allemand)
Rois de Prusse
Empereurs allemands

Frédéric Guillaume Victor Albert de Hohenzollern (en allemand : Friedrich Wilhelm Viktor Albrecht), né le 27 janvier 1859 à Berlin et mort le 4 juin 1941 à Doorn, aux Pays-Bas, est, de 1888 à son abdication en 1918, le troisième et dernier empereur allemand et le neuvième et dernier roi de Prusse.

Membre de la Maison de Hohenzollern, régnant sous le nom de Guillaume II, il était le petit-fils de Guillaume Ier (premier empereur allemand) et le fils de Frédéric III, qui ne régna que 99 jours et à qui il succéda.

Sa mère, la Kaiserin Victoria dite impératrice Frédéric, était la fille de la reine Victoria du Royaume-Uni et du prince consort Albert de Saxe-Cobourg-Gotha.

Ses prénoms sont un hommage à son grand-oncle Frédéric-Guillaume IV de Prusse, régnant lors de sa naissance, et à ses grands-parents.

Caractère et règne avant la Grande Guerre (1888-1914)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Société de l'Empire allemand.
Quatre générations d'empereurs : le Kaiser Guillaume Ier, le Kronprinz Frédéric-Guillaume, les prince Guillaume et Frédéric-Guillaume ( 1885)

Les historiens décrivent un homme « intelligent, cultivé et ouvert », mais parfois indécis et prêt à s'emballer pour revenir en arrière peu de temps après, défaut qui sera utilisé contre lui par la diplomatie européenne[1].

Guillaume devint souverain de l'Empire allemand en juin 1888 (« l'année des trois empereurs ») après le très court règne de son père, le libéral Frédéric III.

Son règne fut marqué par un changement total de la politique traditionnelle prussienne, un militarisme et un autoritarisme exacerbés. Désirant donner à l'Allemagne une envergure internationale, il troqua la Realpolitik de Bismarck contre la Weltpolitik, s'engagea dans une politique expansionniste et colonialiste, s'employa à développer une marine de guerre tandis que son règne tint de plus en plus du régime personnel. Il est en cela en accord avec une opinion publique demandant une politique étrangère plus active et un pays qui voit la montée en puissance des groupes nationalistes comme la Ligue pangermaniste.

D'un point de vue économique, l'historienne Francine Dominique Liechtenhan rappelle que le règne de Guillaume II permit un développement important de l'industrie allemande. Le développement scolaire et universitaire est exceptionnel et participe à l'évolution du pays vers un État-nation. Une vieille tradition associant école et apprentissage crée des travailleurs qualifiés. L'université sait s'adapter aux nouvelles demandes de la modernisation du pays : physique, chimie, électronique, pharmacie... La Kaiser-Willhelm-Gesellschaft encourage la recherche. Des entreprises comme Siemens, Bayer ou AEG acquièrent vite une renommée internationale. Guillaume intronise également un nouveau type de grande école technologique prodiguant un enseignement plus pratique. L'empereur observe avec enthousiasme l'évolution de la recherche. Il aime inviter les chercheurs, économistes, techniciens mais aussi les hommes d'affaires. En ce sens, il se situe aux antipodes du vieux François-Joseph d'Autriche et de Nicolas II de Russie, frileux envers cet univers de progrès. Le règne de Guillaume II apporte une nette augmentation du niveau de vie. Vers la fin du siècle, la puissance économique allemande dépasse celle de l'Angleterre.

Bien que connu pour sa passion pour les parades militaires et les uniformes, Guillaume n'est pas, comme on l'a dépeint par la suite, un va-t'en guerre irréfléchi. On le voit notamment lors de la crise d'Agadir en 1911, où en proie aux attaques de la presse nationaliste qui le traite de « Guillaume le timide, le valeureux poltron », il choisit une solution négociée au conflit[1]. Il joue également un rôle modérateur dans les guerres balkaniques de 1912-1913, conseillant à son allié autrichien de ne pas intervenir, car il redoute un conflit austro-russe dans les Balkans[1]. Il encourage également l'Autriche-Hongrie à améliorer ses relations avec la Serbie.

Politique étrangère[modifier | modifier le code]

Victoria souveraine du Royaume-Uni, impératrice des Indes, grand-mère du Kaiser, de la tsarine, appelait son petit-fils Prussien "William"

Dès 1890, il renvoya le chancelier Otto von Bismarck et ne renouvela pas le pacte germano-russe d'assistance mutuelle. Sa politique étrangère agressive (armement maritime selon le Plan Tirpitz, volonté d'expansion allemande) le mit en confrontation notamment avec le Royaume-Uni, avec lequel, du fait de ses relations familiales, il eut des rapports complexes, et l'isola sur le plan diplomatique.

Les relations avec la France étaient marquées par le revanchisme de cette dernière et la concurrence en matière étrangère et coloniale. L'affaire Schnæbelé date de l'année précédant son avènement, et d'autres crises suivront : crise de Tanger en 1905, coup d'Agadir en 1911. Les rodomontades du Kaiser donneront bien du travail à la diplomatie allemande tout en créant un climat de suspicion à l'égard de ce souverain perçu comme belliqueux.

Pour empêcher qu'un autre premier ministre prît autant d'importance que Bismarck, il en changea plusieurs fois, cherchant en eux plus des courtisans que des hommes d'action. Après Bismarck se succédèrent Leo von Caprivi (de 1890 à 1894), le prince Chlodwig zu Hohenlohe-Schillingsfürst (de 1894 à 1900), le prince Bernhard von Bülow de (1900 à 1909) et Theobald von Bethmann Hollweg (de 1909 à 1917). Dans ces conditions, aucun d'entre eux ne put prendre l'envergure de Bismarck.

Première Guerre mondiale (1914-1918)[modifier | modifier le code]

Les deux cousins : Willy et Nicky, c'est-à-dire Guillaume II et le tsar Nicolas II de Russie, chacun habillé dans l'habit militaire de l'autre.
Sur la croix de fer 1914, la lettre W renvoie à Wilhelm par référence à Guillaume II.

Dans les mois qui précèdent le conflit, Guillaume est loin d'encourager une solution militaire. En mars 1914, l'ambassadeur allemand à Vienne précise que deux personnes sont contre un conflit avec la Russie : Guillaume II et François-Ferdinand. Après l'attentat de Sarajevo, même s'il assure l'Autriche-Hongrie de son soutien inconditionnel, il espère que l'ultimatum autrichien à la Serbie permettra de trouver une solution diplomatique[1]. Pendant tout le mois de juillet, il communique avec son cousin Nicolas II de Russie affirmant que la paix repose dans les mains de celui-ci[2].

Le 31 juillet, après des hésitations, le commandement militaire en la personne du général von Falkenhayn lui arrache "l'état de danger de guerre".

En 1914 tous les trains de soldats étaient chargés de caricatures de Guillaume II et les soldats lui en voulaient énormément[réf. nécessaire].

Pendant la guerre, Guillaume II était commandant en chef des armées, mais perdit bientôt l'autorité réelle et sa popularité en fut diminuée. Le roi Édouard VII du Royaume-Uni (décédé en 1910), oncle du Kaiser, affirmait que ce dernier voulait la guerre par faiblesse de caractère.

Abdication (1918)[modifier | modifier le code]

Guillaume II en 1918.

Ironie de l'histoire, c'est la marine allemande, qu'il avait tant chérie, qui précipita la fin de la monarchie allemande. Les mutineries de l'automne 1918, l’instauration de conseils ouvriers (Arbeiter- und Soldatenräte) dans toutes les grandes villes de l'empire, de Metz à Berlin, forcèrent le Kaiser à renoncer non seulement au trône allemand, mais aussi au trône de Prusse. Les autres souverains allemands, qui avaient dû le suivre dans sa démarche autoritaire et militariste, ne purent pas non plus sauver leurs dynasties séculaires.

Le chancelier Max von Baden ayant annoncé son abdication, la république fut proclamée et le Kaiser se résigna, abdiqua officiellement le 9 novembre 1918 (le traité d'abdication ne fut signé cependant que le 28) et se réfugia à Doorn aux Pays-Bas (protégé par la reine Wilhelmine, il ne sera pas livré aux vainqueurs pour être jugé comme responsable de la guerre conformément aux souhaits des alliés).

Responsabilité personnelle dans le déclenchement du conflit[modifier | modifier le code]

À l'issue de la guerre, il est désigné par les puissances alliées comme le principal responsable du conflit et l'article 227 du Traité de Versailles (1919) l'accuse personnellement d'« offense suprême contre la morale internationale et l'autorité sacrée des traités »[1]. Le Premier Ministre anglais Lloyd George est encore plus expéditif et réclame de pendre l'empereur[3] rejoignant l'opinion exprimée par plusieurs titres de presse[1].

Depuis cette époque, la question de la responsabilité de l'Allemagne et de Guillaume II dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale a provoqué des polémiques qui ont dépassé le seul cercle des historiens. Ces polémiques sont renouvelées par la thèse de Fritz Fischer dans Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale (1961)[4] qui suggère un calcul politique de grande ampleur. Selon lui, l'empire allemand aurait visé à l'hégémonie en Europe plusieurs années avant la guerre ; dernier venu sur la scène coloniale, il aurait aspiré à la domination mondiale par une victoire totale sur les autres puissances européennes. La guerre aurait été décidée par l'Allemagne avant même décembre 1912.

La thèse de Fischer a fait l'objet de nombreuses critiques et les biographies ultérieures sont beaucoup plus mesurées quant au rôle joué par Guillaume II dans le déclenchement du conflit. Elles estiment qu'il ne peut être affirmé que Guillaume II ait provoqué — tout au moins à lui seul — la Première Guerre mondiale, même s'il ne fit pas grand-chose pour l'éviter. Ainsi, pour Henry Bogdan, « si Guillaume II pressé par les militaires de son entourage leur a cédé, sa responsabilité personnelle est des plus limitées »[1].

Exil et Seconde Guerre mondiale (1919-1941)[modifier | modifier le code]

Chapelle funéraire où Guillaume II est enterré à Doorn

Son exil fut endeuillé par le suicide de son fils Joachim, qui entraîna la mort de l’impératrice. Il se remaria l'année suivante et écrivit ses mémoires.

Il fut un antinazi de la première heure et condamna fermement, malgré ses convictions antisémites, les lois antijuives. Lors de la nuit de Cristal en novembre 1938, il dit : « Pour la première fois, j'ai honte d’être allemand »[5].

Il n'approuva ni l'invasion de la Pologne qui déclencha la seconde Guerre mondiale, ni l'invasion des autres pays européens dont les Pays-Bas, son hôte. Mais lorsque la France, reconnaissant sa défaite, sollicita l'armistice, il envoya un télégramme de félicitations à Adolf Hitler. Certains de ses fils furent mobilisés sous Hitler et deux d'entre eux, dont Auguste-Guillaume, furent nazis.

Il mourut à 82 ans aux Pays-Bas, le 4 juin 1941, quelques jours avant l'attaque allemande sur l'Union soviétique, et reçut à ses funérailles les honneurs militaires allemands. Le Kaiser avait demandé que des symboles nazis ne fussent pas portés lors de ses funérailles, ce qui ne fut pas respecté.

Son corps repose à Doorn, qui est devenu un lieu de pèlerinage pour les monarchistes.

Sa deuxième épouse, la princesse Hermine de Reuss zu Greiz, fut faite prisonnière par les Soviétiques. Elle mourut d'insuffisance cardiaque[6] en 1947, à l'âge de 59 ans.

Famille[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

Guillaume II appartenait à la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des princes-électeurs, des rois, des empereurs au Saint-Empire romain germanique, à la Prusse et à l'Allemagne. Guillaume II d'Allemagne est l'ascendant de l'actuel chef de la Maison impériale d'Allemagne, le prince Georges Frédéric de Prusse. Ses grands-parents sont :

En 1901, il exclut de la Maison de Hohenzollern sa tante Anne de Prusse, landgravine douairière de Hesse-Cassel parce qu'elle s'était convertie au catholicisme.

Descendance[modifier | modifier le code]

Guillaume II, sa seconde épouse Hermine, et la fille de cette dernière, issue de son premier mariage, Henriette, à Doorn en 1932.
Le Kaiser et la Kaiserin Augusta-Victoria.

Après avoir fait des études au Gymnasium de Cassel et à l'université de Bonn, il renonce à convoler avec sa cousine Élisabeth de Hesse-Darmstadt[8] et épouse le 27 février 1881 la princesse Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg dite Donna (née le 22 octobre 1858, morte le 11 avril 1921), fille de Frédéric Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg puis, devenu veuf, la princesse Hermine de Reuss zu Greiz, veuve du prince de Schönaich-Carolath.

De son premier mariage, il a sept enfants :

Personnalité[modifier | modifier le code]

Il fréquentait beaucoup les jeunes officiers du « cercle de Liebenberg », tous issus de la haute noblesse prussienne, nationaliste et ultra-conservatrice. Le prince Alexandre de Hohenlohe parle d'une homosexualité latente de l'empereur[9], la plupart de ses intimes étant homosexuels. Il se lia notamment d'une profonde amitié avec le prince Philipp zu Eulenburg surnommé Phili. Le prince zu Eunlenburg avait une grande influence sur l'empereur au point qu'il put faire nommer un membre du cercle de Liebenberg, Bernhard von Bülow, chancelier d'empire et ministre-président de Prusse en 1900. Cette relation fut brisée lorsque ce dernier fut ouvertement compromis par un scandale et un procès (affaire Harden-Eulenburg) (1906/1909). Bernhard von Bülow dut démissionner et l'empereur cessa toute relation avec le prince zu Eulenburg.

Infirmité et psychologie[modifier | modifier le code]

Le prince Guillaume âgé de 15 ans.

Atteint d'une paralysie du plexus brachial consécutive à une naissance difficile qui met en danger sa jeune mère alors âgée de 18 ans, Guillaume présente une atrophie partielle du bras gauche. Cette paralysie (atrophie de l'épaule gauche nette sur les photos à quinze ans) le gêne dans ses fonctions de représentation et notamment, l'empêche de monter seul un cheval, handicap majeur pour un prince de cette époque, héritier puis souverain d'une monarchie militariste. Il cherche toujours à dissimuler ce handicap, ce qui explique ses nombreuses fanfaronnades et son ton agressif qui cause bien des difficultés à la diplomatie impériale. Certains historiens[Qui ?] pensent qu'il aurait aussi pu subir une lésion cérébrale susceptible d'expliquer certains de ses traits de caractère (cyclothymie, agressivité, entêtement, impulsivité et manque de tact). Une telle personnalité engendre un comportement incompatible avec celui d'un monarque constitutionnel : pour compenser ce complexe d'infériorité, Guillaume fait une série de déclarations intempestives qui provoquent des crises diplomatiques graves, notamment l'affaire du Daily Telegraph et alimentent le courant germanophobe au Royaume-Uni et en France. Dans ses Mémoires, le chancelier von Bülow écrit qu'il passe un temps considérable à rattraper les gaffes du souverain.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Guillaume II à bord du SMS Geier en Crête (1912).
  • Guillaume II collectionnait les uniformes et aimait les porter. Il en changeait plusieurs fois par jour, et s'habillait par exemple en garde-champêtre pour un pique-nique, ou en amiral pour visiter un aquarium (ou un navire, comme le voilier-école Grossherzogin Elisabeth en 1901). Il en avait plus de 200 qui étaient régulièrement entretenus par ses 12 valets.
  • Il adorait monter à cheval. L'apprentissage de l'équitation avait été un calvaire à cause de son bras atrophié. Il considérait le fait de pouvoir monter à cheval, indispensable pour un militaire, comme une revanche secrète sur son handicap. Il avait d'ailleurs une selle dans son bureau, qui lui servait parfois de fauteuil. Lorsqu'il se levait pour recevoir ses visiteurs, qui étaient surpris par le mouvement inhabituel du Kaiser pour quitter son siège, il leur montrait la selle montée sur un pied, expliquant qu'il était si bon cavalier qu'il préférait cela à une chaise de bureau.
  • La forme de sa moustache a été reprise par de nombreux Allemands, créant ainsi un phénomène de mode.
  • Il faisait une croisière annuelle estivale dans les eaux scandinaves ou en Méditerranée à bord de son yacht impérial, le SMY Hohenzollern. C'est d'ailleurs en vacances, au large de la Norvège, qu'il apprit l'attentat de Sarajevo.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Dans un épisode des Simpson, il ressuscite et vient détruire Springfield avec des cow-boys, en qualité d'« Allemand le plus maléfique de tous les temps ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Baechler, Guillaume II d'Allemagne, Fayard, 2003
  • Charles Zorgbibe, Guillaume II, le dernier empereur allemand, Éditions de Fallois, 2013, 398 pages
  • Henry Bogdan, Le Kaiser Guillaume II dernier empereur d'Allemagne, Éditions Tallandier, Paris, 2014, 303 pages
  • (en) Michael Balfour, The Kaiser and his Times, Houghton Mifflin (1964).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a, b, c, d, e, f et g Henry Bogdan, « Guillaume II et l'Europe d'avant 1914 », La Nouvelle Revue d'Histoire, Hors Série, no 8H, Printemps-Été 2014, p. 48-52.
  2. « La paix peut encore être sauvée par toi si tu consens à arrêter les préparatifs militaires contre l'Autriche-Hongrie »
  3. « Hang the Kaiser »
  4. Fritz Fischer, Les Buts de guerre de l’Allemagne impériale (1914-1918), trad. de Geneviève Migeon et Henri Thiès, préface de Jacques Droz, Éditions de Trévise, Paris, 1970 (1re éd. en allemand 1961), 654 p. [détail des éditions]
  5. Christian Baechler, Guillaume II d'Allemagne, Fayard, 2003.
  6. Site de la famille de Hohenzollern
  7. Isabelle Clarke et Daniel Costelle, « [[Apocalypse, la Première Guerre mondiale]]. Épisode 1-Furie », France 2 (consulté le 20 mars 2014)
  8. La princesse Elisabeth est la fille de la princesse Alice du Royaume-Uni, sœur de la Kaiserin Victoria. La princesse Alice est porteuse du gêne de l'hémophilie qu'elle a tranmis à un de ses fils. Il ne peut se concevoir que le fils du futur Kaiser puisse être hémophile et les Hesse-darmstadt comme les Hohenzollern sont d'accord pour empêcher ce mariage; Ils auront moins de scrupules envers le tsar de Russie Nicolas II et le roi d'Espagne Alphonse XIII; L'hémophilie des infants d'Espagne et surtout celle du tsarévitch joueront un rôle certain dans la chute des monarchies russes en 1917 et espagnoles en 1931
  9. C’est bien ce que dit assez nettement le prince Alexandre de Hohenlohe, le fils du Statthalter et chancelier de Guillaume II, lorsqu’il écrit au sujet de son ancien souverain : « Pour pouvoir sonder l'abime qui s'ouvre dans cet homme, il faudrait posséder la plume d'un Marcel Proust ; il faudrait descendre dans les profondeurs et les souterrains de certaines natures anormales et pouvoir les peindre comme l'a fait cet auteur dans son œuvre A la recherche du temps perdu, lorsqu'avec une maitrise incomparable et avec l'exactitude et la compétence d'un Darwin, d'un Fabre ou d'un Forel, il a décrit les différents genres d'inversion et les multiples variétés d'invertis des deux sexes » in Souvenirs du Prince Alexandre de Hohenlohe, Payot, Paris, 1928, p. 199.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]