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Hassan II الحسن الثاني |
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Hassan II, avec George Shultz, en 1983. |
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Titre | |
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2e roi du Maroc (21e monarque alaouite) |
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– (38 ans 4 mois et 20 jours) |
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Couronnement | |
Premier ministre | Lui-même Ahmed Bahnini Mohamed Benhima Ahmed Laraki Mohammed Karim Lamrani Ahmed Osman Maati Bouabid Mohammed Karim Lamrani Azzedine Laraki Mohammed Karim Lamrani Abdellatif Filali Abderrahman El Youssoufi |
Prédécesseur | Mohammed V |
Successeur | Mohammed VI |
3e Premier ministre marocain (7e chef du gouvernement) |
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– (2 ans et 1 mois) |
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Monarque | Lui-même |
Gouvernement | Hassan II 3 |
Prédécesseur | Ahmed Bahnini |
Successeur | Mohamed Benhima |
1er Premier ministre marocain[1] (5e chef du gouvernement) |
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– (2 ans 4 mois et 18 jours) |
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Monarque | Lui-même |
Gouvernement | Hassan II 1 et 2 |
Prédécesseur | Mohammed V |
Successeur | Ahmed Bahnini |
Prince héritier du Maroc | |
– (29 ans 7 mois et 22 jours) |
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Monarque | Mohammed V |
Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Moulay Abdellah |
Biographie | |
Hymne royal | Hymne chérifien |
Dynastie | alaouite |
Nom de naissance | El Hassan ben Mohammed Alaoui |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rabat (Maroc) |
Date de décès | (à 70 ans) |
Lieu de décès | Rabat (Maroc) |
Père | Mohammed V |
Mère | Lalla Abla bint Tahar Alaoui |
Conjoint | 1) Lalla Fatima 2) Lalla Latifa Hammou |
Enfant(s) | Deuxième épouse : Princesse Lalla Meryem Mohammed VI Princesse Lalla Asma Princesse Lalla Hasna Prince Moulay Rachid |
Héritier | Sidi Mohammed |
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Monarques du Maroc Premiers ministres marocains |
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Hassan II (en arabe : الحسن الثاني), à l'origine Moulay El Hassan ben Mohammed Alaoui (en arabe : الحسن بن محمد العلوي), né le à Rabat et mort le dans la même commune, fils de Mohammed V, a été roi du Maroc pendant 38 ans, de 1961 à 1999. Son fils lui a succédé sous le nom de Mohammed VI.
Il est enterré au mausolée Mohammed V de Rabat, où reposent son père et son frère Moulay Abdallah.
Hassan II est le vingt et unième monarque de la dynastie alaouite, qui règne sur le Maroc depuis le milieu du XVIIe siècle ; il est le second qui ait porté le titre de roi (malik), au lieu de celui de sultan.
Selon la tradition, la lignée des Alaouites est originaire de Yanboô An Nakhil, oasis de la côte d’Arabie sur la mer Rouge et descend du prophète Mahomet par la voie de sa fille Fatima (d'où le titre de chérif et l'expression « empire chérifien » utilisée autrefois pour désigner le Maroc).
Le prince Moulay El-Hassan reçoit, au palais royal, les premiers enseignements de la science coranique. Après des études universitaires à Rabat et à Bordeaux (France), le roi obtient, en 1951, le diplôme d'études supérieures en droit public.
Moulay El-Hassan est très tôt initié aux arcanes du pouvoir et de la diplomatie. En 1943, il assiste, aux côtés de son père, à la conférence d'Anfa où il rencontre Sir Winston Churchill et Franklin Roosevelt. Cette conférence des Alliés se tenait à la veille de la libération de l'Europe. En 1947, le prince participe au voyage historique de Mohammed V à Tanger, et assiste au discours de son père qui, en pragmaticien, à la solde du protectorat des années durant, réalise (après conseil de Roosevelt) la portée des mouvements indépendantistes à travers le monde, réclame l'indépendance du pays, son unité, son intégrité territoriale et son adhésion à la Ligue arabe. Il lance lui-même un appel aux jeunes les invitant à se mobiliser pour la libération. En 1952, il participe au discours du Trône, considéré comme la charte du nationalisme marocain contre le protectorat.
L'année suivante, il est exilé avec le sultan en Corse à Zonza, puis à Madagascar, avant de rentrer le . L'indépendance acquise en 1956, son père le nomme chef d'état-major des forces armées royales - il réprime, à ce titre, le soulèvement du Rif - avant de le proclamer officiellement prince héritier le .
Le , à la mort de Mohammed V, Moulay El-Hassan est proclamé roi du Maroc sous le nom de Hassan II.
En décembre 1962, Hassan II fait adopter une constitution sur mesure, mal acceptée par les partis politiques - le roi, commandeur des croyants, est une personnalité « inviolable et sacrée ».
Une vague de répression s'abat alors sur l'opposition de gauche, suivie, après les émeutes de Casablanca et au Rif en 1965, par cinq ans d'état d'exception. Le 29 octobre de cette année-là, Mehdi Ben Barka, est enlevé au boulevard Saint-Germain à Paris (devant la brasserie Lipp), puis secrètement assassiné.
Dans le même temps, il poursuit l'unification du royaume et la consolidation de son indépendance et de son intégrité territoriale : libération de la province de Tarfaya (1958) et de l'ancienne colonie espagnole, la province de Sidi Ifni (1969).
Pour Hassan II, le danger viendra ensuite de l'armée. Le , alors qu'il organisait une réception à l'occasion de son anniversaire, près de 600 soldats[2] pénètrent dans les enceintes du palais royal de Skhirat, faisant plus d'une centaine de morts (dont l'ambassadeur belge), dans une tentative de coup d'État. Le , c'est le général et ministre de l'intérieur et de la défense Mohamed Oufkir qui monte une attaque aérienne contre l'avion du souverain alors que celui-ci rentre d'un voyage en France. Oufkir, selon la thèse officielle, se suicide (pourtant, on retrouvera la dépouille d'Oufkir avec cinq balles dans le dos). À chaque fois, Hassan II en réchappe. Il faudra attendre encore trois ans pour que le roi trouve enfin un terrain d'entente avec son opposition, son armée et, sans doute, son peuple.
En novembre 1975, la « marche Verte » organisée en direction de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental lui fournit l'occasion de refaire l'unité autour de sa personne, organisant, entre autres, une sorte de culte de sa personnalité.
Son portrait apparaît alors dans tout le pays, sur les avenues, chez les commerçants qui peuvent être inquiétés par la police s'il n'est pas bien mis en évidence. Mais ce ne sera qu'à la fin des années 1980, après une nouvelle série d'émeutes (au nord particulièrement, région plongée dans la précarité par le roi après y avoir reçu un coup de poignard au visage quand il était encore prince héritier[réf. nécessaire]) et la montée en force de l'islamisme, que son régime commence lentement à se libéraliser. Les réformes constitutionnelles de 1992 et 1996 atténuent ainsi le caractère absolutiste de la monarchie. En février 1998, enfin, Hassan II nomme un opposant de toujours, le socialiste Abderrahman el-Youssoufi, au poste de Premier ministre chargé d'assurer « l'alternance ».
Redoutable manœuvrier, jamais aussi à l'aise que dans le jeu complexe de la diplomatie régionale et internationale, ce roi auquel rien n'était interdit - surtout pas les plaisirs d'une vie terriblement dispendieuse - décide de tout derrière les murailles de ses palais, véritables cités interdites. Cependant, pour préparer le règne de son fils, il engagea une politique d'ouverture démocratique.[réf. nécessaire]
Moderniste et traditionnel, féodal et politicien madré, fin stratège conciliant Occident et Orient, mais aussi capable d'arbitraire et d'extrême dureté, Hassan II laisse à son fils, Mohammed VI, un Maroc structuré et uni. Mais aussi un royaume où les disparités sociales et les inégalités demeurent criantes. Contrasté et contesté. Son héritage est lourd.
En ce qui concerne les chrétiens, Hassan II accomplit un geste qui n'était pas seulement un symbole. En effet, il admit monseigneur Norbert Calmels (1908-1985), un dignitaire du Vatican et ami du roi, à l'Académie royale. Cet ecclésiastique originaire du département de l'Aveyron, en France, était chargé d'opérer le rapprochement entre l'islam et le christianisme. Aujourd'hui, le clergé catholique, quoique réduit, est non seulement libre d'exercer son culte, mais est également rétribué par les pouvoirs publics[réf. nécessaire].
L'initiative la plus spectaculaire, fut l'invitation adressée au pape Jean-Paul II à venir visiter le Maroc. Le , au grand stade de Casablanca, le souverain pontife s'est adressé à plus de 80 000 jeunes Marocains en affirmant que les « chrétiens et les musulmans ont beaucoup de choses en commun, en tant que croyants et en tant qu'hommes [...] et que, dans le passé, nous nous sommes mal compris, nous nous sommes souvent opposés, et nous avons dépensé beaucoup trop d'énergie dans des querelles et dans des guerres. Je crois au fait que Dieu nous pousse aujourd'hui à changer nos vieilles méthodes ».
Hassan II citait souvent cette sourate du Coran (l'Araignée): « N'engagez des controverses avec les gens du livre que de la manière la plus honnête, à moins que ce soient des hommes mauvais. Dites : nous croyons aux livres qui nous ont été envoyés, ainsi qu'à ceux qui vous ont été envoyés. Notre Dieu et le vôtre est un. Nous nous résignons entièrement à sa volonté ».
Les funérailles d'Hassan II à Rabat le furent l'occasion de grandes manifestations de ferveur populaire et de soutien à la monarchie. Lors de la procession funèbre, le cortège est enveloppé par une masse de deux et demi à trois millions de personnes venues rendre un dernier hommage à leur roi. Cet événement est retransmis en direct par plus de 80 chaînes de télévisions, dont les principales chaînes arabes et occidentales, représentant 65 pays. Des délégations et des représentants de plus de 60 pays viennent à Rabat pour lui rendre un dernier hommage. Plusieurs chefs d'État participent aux obsèques et font partie du cortège funéraire. Hassan II repose depuis dans le Mausolée de son père à Rabat, avec son frère cadet Moulay Abdellah.
Le père d'Hassan II est Mohammed V du Maroc, sa mère Lalla Abla bint Tahar.
Hassan II a cinq sœurs et un frère :
Hassan II a eu cinq enfants avec Lalla Latifa Hammou :
Hassan II a aussi épousé Lalla Fatima bint Qaid Amhourok, en 1961 (cousine de Lalla Latifa Hammou).