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Électeur palatin
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Charles Théodore de Bavière est un électeur palatin, de la maison de Palatinat-Sulzbach (de) (né le 10 décembre 1724 à Drogenbos, mort le 16 février 1799 à Vienne). Il fut investi des duchés de Juliers et de Berg en 1742, à la mort de son oncle et beau-père Joseph-Charles, et prit parti pour l'Électeur de Bavière dans la guerre de Succession d'Autriche. Sa mère est Marie Anne Henriette Léopoldine de La Tour d'Auvergne, une descendante des ducs de Bouillon, petite fille de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne, comte d'Auvergne.
Il épousa en 1741 Élisabeth-Auguste de Palatinat (1721-1793), petite-fille et seule héritière de l'électeur Charles III Philippe dont il n'eut qu'un fils né et mort en 1761. Les deux époux vécurent séparément dans l'adultère. L'Électeur eut un certain nombre d'enfants illégitimes.
Veuf et sans descendance, il se remaria en 1795, malgré l'opposition de l'intéressée et de sa mère, à l'archiduchesse Marie-Léopoldine de Modène (1776-1848) de 52 ans sa cadette.
La jeune épousée refusa tout contact physique avec son époux, l'humiliait en public, prit des amants notamment Maximilien, duc de Deux-Ponts, lointain cousin et successeur de son mari ainsi que le comte de Montgelas, son principal ministre, en faveur desquels elle prit ouvertement parti contre son mari.
La mort prématurée de son oncle, de son père puis celle de son grand-père le font comte de Sulzbach dès 1735, il succéda en 1742 à son cousin et beau-père Charles III Philippe de Neubourg et devint Électeur de Palatinat. Il aurait soutenu son cousin, l'Électeur Charles-Albert de Bavière, pendant la guerre de Succession d'Autriche.
Au rétablissement de la paix en 1748, il ne s'occupa que du bien-être de ses sujets. Il fonda en 1757 à Mannheim une académie de dessin et de sculpture, puis en 1763 une académie des sciences et un cabinet d'antiquités.
À la mort de l'Électeur de Bavière Maximilien III Joseph, sans héritier, Charles Théodore fut appelé comme chef de la branche cadette de la Maison palatine à régner sur les États de Bavière, et fut accueilli à Munich en 1777.
Désirant échanger avec l'empereur Joseph II la Bavière contre les Pays-Bas autrichiens, plus proches de ses États patrimoniaux, il en fut empêché par ses héritiers de la branche de Deux-Ponts, soutenus par le roi de Prusse Frédéric le Grand qui en prit prétexte pour s'opposer à la maison d'Autriche, et qui déclencha la guerre de Succession de Bavière dite « guerre des pommes de terre » (Kartoffelnkrieg, 1778-1779). La guerre finie et pour dédommager son allié, Charles Théodore céda une partie de la Bavière à l'Autriche par le traité de Teschen (1779).
Une seconde tentative d'échange en 1785 ne réussit pas davantage.
Le 22 juin 1784, il approuva l'édit ordonnant la dissolution des Illuminés de Bavière[1].
Veuf et sans enfants en 1793, et bien qu'il se remaria avec l'archiduchesse Marie-Léopoldine de Modène (1776-1848) (de 52 ans sa cadette) qui se refusa à lui, le terrorisa et fut un soutien voire la maîtresse des ducs de Deux-Ponts ses successeurs.
L'Électeur Charles-Théodore mourut sans postérité en 1799, et ses États échurent à la Maison de Deux-Ponts.