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Île Sainte-Hélène (1981 - ) |
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Sainte-Hélène Saint Helena (en) |
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Carte de Sainte-Hélène. |
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Géographie | |||
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Pays | Royaume-Uni | ||
Archipel | Aucun | ||
Localisation | Océan Atlantique | ||
Coordonnées | 15° 57′ S 5° 42′ O / -15.95, -5.715° 57′ S 5° 42′ O / -15.95, -5.7 | ||
Superficie | 122 km2 | ||
Point culminant | Diana's Peak (823 m) | ||
Géologie | Île volcanique | ||
Administration | |||
Territoire britannique d'outre-mer | Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha | ||
Démographie | |||
Population | 4 255 hab. (10/02/2008) | ||
Densité | 34,88 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Jamestown | ||
Autres informations | |||
Découverte | 1502 | ||
Fuseau horaire | UTC±00:00 | ||
Site officiel | www.sainthelena.gov.sh/ | ||
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique |
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Îles du Royaume-Uni | |||
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Sainte-Hélène[1], en anglais Saint Helena, est une île volcanique de 122 km2, située au milieu de l'océan Atlantique sud, à 1 930 km des côtes africaines et à 3 500 km des côtes brésiliennes, par 15° 57' S, 5° 42' W, faisant partie de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, territoire d'outre-mer du Royaume-Uni. Elle fut découverte par le navigateur galicien João da Nova Castella le 21 mai 1502 et nommée en l'honneur d'Hélène, mère de Constantin Ier. Dès 1657, elle est en possession de la Compagnie anglaise des Indes orientales.
Essentiellement connue comme lieu d'exil de Napoléon de 1815 à sa mort le 5 mai 1821, l'île lui doit son intérêt touristique qui repose sur l'attrait des lieux qu'il a fréquentés. En 1890, le chef zoulou Dinizulu y fut détenu, avant que les Britanniques y emprisonnent le général Piet Cronje et 6 000 Boers durant la Seconde Guerre des Boers.
Île forteresse sur le passage des navires de la Compagnie des Indes, elle perdit son rôle stratégique lors de l'ouverture du Canal de Suez.
L'île fut découverte par le navigateur galicien João da Nova le 21 mai 1502[2], jour de la fête de sainte Hélène selon l'usage antique et orthodoxe, qui lui valut son nom.
À la suite des Cent Jours, Napoléon fut exilé et déporté par les Britanniques sur Sainte-Hélène, où il débarqua le 15 octobre 1815. L'arrivée de Napoléon entraîna une augmentation de la population de l'île : près de 2 000 soldats et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leur famille, sans oublier la petite colonie française qui vivait dans l'entourage de Napoléon. De plus, les Britanniques, craignant un débarquement de marins français pour libérer le prisonnier, revendiquèrent l'île de l'Ascension — jusque-là inhabitée — et y établirent une garnison.
Napoléon mourut le 5 mai 1821. Le lendemain, le gouverneur de l'île, sir Hudson Lowe, jusqu'alors en perpétuel conflit avec son ancien prisonnier, vint en personne s’assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Hé bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets. »
Conformément à ses dernières volontés dans le cas où son corps ne devait pas être ramené en Europe, Napoléon fut inhumé le 9 mai près d'une source, dans la vallée du Géranium, dénommée depuis « vallée du Tombeau ». Le 27 mai, toute la colonie française quitta l'île. Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de l'ex-empereur. L'exhumation du corps de Napoléon eut lieu le 15 octobre 1840, puis il fut rapatrié en France et inhumé aux Invalides à Paris.
En 1822, l'habitation de Longwood fut cédée à un fermier qui lui redonna l'usage de ferme qu'elle avait avant l'arrivée de Napoléon, si bien, qu'ensuite, les visiteurs constatèrent que la maison de Napoléon abritait « moulin, silo, bottes de paille et même des chevaux. »[3]
À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau, qui devinrent propriétés françaises en 1858, sous le nom de Domaines français de Sainte-Hélène et gérées depuis par le ministère des Affaires étrangères. Le pavillon des Briars, première demeure de l'empereur sur l'île, fut adjoint au domaine en 1959, lorsque sa dernière propriétaire en fit don à la France.
La végétation de l'île comptait de nombreuses espèces endémiques au moment de sa découverte, mais a été fortement dégradée par la présence de l'homme. La destruction a commencé peu de temps après la découverte par les Portugais en 1502, avec l'introduction de chèvres. Comme il n'y avait aucun animal herbivore sur l'île, la flore n'était pas adaptée au pâturage. Plus tard, avec l'établissement d'une population permanente par la Compagnie anglaise des Indes orientales en 1659, de nombreuses plantes, comme Phormium tenax, ont été introduites, lesquelles ont créé de nouveaux paysages. De plus, les arbres ont été fortement utilisés pour la construction et la cuisine, et la distillation de l'arrack.
Si l'intérieur de l'île était probablement couvert par une dense forêt tropicale, ainsi que la côte, le paysage actuel est très différent. Il y a trois grandes zones de végétation : les fourrés de fougères arborescentes, sur les plus hautes parties de l'île, des pâturages aux altitudes moyennes, et une zone complètement érodée, sur les parties basses.
Certaines espèces comme Acalypha rubrinervis et Nesiota elliptica (olivier de Sainte-Hélène) ont maintenant disparu. D'autres espèces, comme Pelargonium cotyledonis sont devenues rares ou en voie d'extinction. Une espèce particulière est rentrée dans l'Histoire: il s'agit du Salix babylonica qui ombrageait le tombeau de Napoléon [4].
Le Pluvier de Sainte-Hélène figure sur le blason et le drapeau de l'île.
Plusieurs sous-espèces d'oiseaux endémiques de l'île ont disparu depuis l'occupation humaine (chasse, destruction de la forêt primaire subtropicale, espèces prédatrices introduites...) : Râle de Sainte-Hélène (Aphanocrex podarces), Huppe de Sainte-Hélène (Upupa antaios), Pigeon bleu, Coucou de Sainte-Hélène (Nannococcyx psix) et une sous espèce de Pétrel.
Il n'existe pas de population indigène sur l'île. Les habitants de l'île sont des Européens descendants de Britanniques, des Africains descendants d'esclaves et des Chinois. Tous les habitants parlent anglais ; il n'y a jamais eu de créole et les populations d'origine non britannique ont perdu la langue de leurs ancêtres.
La population s'élève à environ 4 200 habitants en 2008, en incluant les visiteurs (3 900 en ne comptant que les autochtones), se répartissant pour la plupart dans l'intérieur de l'île, plus verdoyant. Cependant, celle-ci est en forte baisse, puisqu'elle a perdu 1 000 habitants depuis 1998.
La capitale de l'île est Jamestown, qui en est également la ville principale avec 864 habitants. Située sur la côte, s'étirant sur 1,5 km, mais dépourvue de port, elle est si encaissée entre deux montagnes que les habitants ne reçoivent aucune chaîne de télévision.
District | Superf. km² |
Pop. 22 févr. 1987 |
Pop. 3 mars 1998 |
Pop. 10 févr. 2008 |
Densité hab./km² |
|
---|---|---|---|---|---|---|
Alarm Forest | 5,9 | ... | 289 | 276 | 46,8 | |
Blue Hill | 36,5 | 190 | 177 | 153 | 4,2 | |
Half Tree Hollow | 1,6 | 1 075 | 1 140 | 901 | 563,1 | |
Jamestown | 3,6 | ... | 884 | 714 | 198,3 | |
Levelwood | 14,0 | 415 | 376 | 316 | 22,6 | |
Longwood | 33,4 | ... | 960 | 715 | 21,4 | |
Sandy Bay | 15,3 | 305 | 254 | 205 | 13,4 | |
Saint Paul’s | 4,4 | ... | 908 | 795 | 69,7 | |
Total | 121,7 | 5 644 | 5 157 | 4 255 | 35,0 |
Ces districts sont réduits à deux : Est et Ouest. Quatorze hectares forment les Domaines français de Sainte-Hélène.
L'île n'est accessible que par bateau, mais ne possède pas de port à quai. Un navire britannique le RMS St Helena (RMS pour Royal Mail Service, le dernier bateau postal britannique encore en service), mi-cargo mi-paquebot fait la liaison avec l'Afrique du Sud.
Après beaucoup de controverses, le projet d'aéroport est abandonné en raison de la crise économique mondiale en 2009. Cependant, le nouveau gouvernement britannique du premier ministre David Cameron décide en juin 2010 de relancer le projet qui est adopté en novembre 2011. C'est une société sud-africaine, Basil Read, qui obtient le contrat de 200 millions de livres, et l'aéroport devait ouvrir en 2015 (date du 200e anniversaire de l'arrivée en exil de Napoléon), avec des vols entre l'île et l'Afrique du Sud[5]. L'ouverture est reportée en 2016.