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Tsarat de Russie (1547-1721)
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  Empire russe (1720-1917)
 


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Tsarat de Russie
Царство Русское
Tsarstvo Russkoye (russe)

15471721

Drapeau
Drapeau
Blason
Armoiries
Description de cette image, également commentée ci-après

Le Tsarat de Russie (en vert) vers 1700

Informations générales
Statut Monarchie absolue
Capitale Moscou (1547 - 1703)
Saint-Pétersbourg (1703 - 1721)
Langue Russe
Religion Orthodoxie russe
Monnaie Rouble
Histoire et événements
16 janvier 1547 Couronnement d'Ivan IV
22 octobre 1721 Proclamation de l'Empire par Pierre Ier
Tsar de Russie
1547 - 1584 Ivan IV
1682 - 1721 Pierre Ier

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Tsarat de Russie (en russe : Царство Русское, Tsarstvo Russkoïe) fut le régime politique en vigueur en Russie de 1547 à 1721.

L'héritage byzantin[modifier | modifier le code]

Depuis le début du XVIe siècle, le souverain russe a acquis le titre de tsar. Par ce titre, le souverain de Moscou tenta de souligner qu'il était sur un pied d'égalité avec les empereurs byzantins ou le khan mongol. En effet, après Ivan III et le mariage avec Sophie Paléologue, la nièce du dernier empereur byzantin, la cour de Moscou adopta le cérémonial byzantin, les rituels, les titres et les emblèmes comme l'aigle à deux têtes, qui subsiste encore en tant qu'armoiries de la Russie.

Le terme byzantin autokrator durant le règne d'Ivan IV, est devenue synonyme de pouvoir illimité. Ivan IV fut couronné tsar et fut reconnu, au moins par l'Église orthodoxe russe, comme empereur. Philothée de Pskov avait fait valoir que quand Constantinople fut prise par l'Empire ottoman en 1453, le tsar de Russie était le seul légitime souverain orthodoxe et qui fit de Moscou la Troisième Rome en succédant à Rome et Constantinople, comme foyer du christianisme.

Début du règne d'Ivan IV[modifier | modifier le code]

Le développement des pouvoirs du tsar atteignit un sommet durant le règne d'Ivan IV le Terrible. Il renforça la position du tsar à un degré sans précédent. Bien qu'intelligent et énergique, Ivan souffrait de crises de paranoïa et de dépressions, et son règne fut ponctué par des actes de violence.

Ivan IV devint grand prince de Moscou en 1533 à l'âge de trois ans. Les famille Chouiski et de Belsky était rivales pour le contrôle de la régence jusqu'à l'accession au trône d'Ivan IV en 1547. De par son statut de tsar, son sacre fut inspirée de celui des empereurs byzantins. Avec l'aide de boyards, Ivan commença son règne, dans les années 1550, par la promulgation un nouveau code juridique, d'une réorganisation de l'armée, et de l'administration locale.

La politique étrangère d'Ivan IV[modifier | modifier le code]

La Russie resta une société assez peu connue en Europe occidentale jusqu'à ce que le Baron Sigismond de Herberstein ait publié, en 1549, ses Rerum Moscoviticarum Commentarii (littéralement Notes sur les affaires moscovites). Dans les années 1630, le tsarat russe fut visité par Adam Olearius, dont les écrits furent traduits et diffusés dans toutes les principales langues d'Europe.

De plus amples informations sur la Russie furent diffusées par des marchands anglais et néerlandais. L'un d'entre eux, Richard Chancellor, navigua en mer Blanche en 1553 et par voie de terre continua jusqu'à Moscou. À son retour en Angleterre, la Compagnie de Moscovie fut formée par lui-même ainsi que Sébastien Cabot, Sir Hugh Willoughby et plusieurs autres marchands londoniens. Ivan le Terrible utilisa ces marchands pour d'échanger des lettres avec Élisabeth Ire.

Trône d'ivoire d' Ivan IV

Malgré les troubles intérieurs de 1530 à 1540, la Russie continua son expansion militaire. Ivan vaincu et annexa le khanat de Kazan en 1552 et un peu plus tard, le khanat d'Astrakhan. Ces victoires transformèrent la Russie en un État pluri-ethnique et multi-confessionnel. Le pays s'étendait alors tout le long de la Volga avec un accès facilité à la Sibérie et à l'Asie centrale.

L'expansion vers la mer Baltique s'avérait beaucoup plus difficile. En 1558, Ivan envahit la Livonie par la Guerre de Livonie et combattit la république des Deux Nations, la Suède et le Danemark pendant une guerre de vingt-cinq ans. En dépit de succès occasionnels, l'armée d'Ivan fut repoussée ce qui ne lui permit pas d'avoir une position stable sur la mer Baltique.

Dans l'espoir de tirer profit de l'attraction de la Guerre de Livonie, Devlet Ier Giray de Crimée, avec pas moins de 120 000 cavaliers, s'aventura à plusieurs reprises dans la région de Moscou, jusqu'à la bataille de Molodi qui mit un terme à ces incursions vers le nord, mais pendant des décennies, la Horde Nogaï et le Khanat de Crimée menèrent des raids et des pillages sur la Russie, pour leur commerce d'esclaves.

L'opritchnina[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Opritchnina.

Ivan développa une hostilité à l'égard de ses conseillers, du gouvernement, et des boyards. En 1565, la Russie fut divisée en deux parties : son domaine privé (l'opritchnina) et le ziemchtchina, les régions qui conservent leurs anciennes administrations. Pour son domaine privé, Ivan choisit quelques-uns des plus prospères et des importants districts de la Russie, en essayant de réduire l'influence des boyards dans ces zones. Des commerçants, et des gens communs furent exécutés ou avaient leurs terres et leurs biens confisqués. Cette décennie de terreur aboutit en 1570 au massacre de Novgorod.

À la suite de la politique de l'opritchnina, Ivan avait brisé le pouvoir économique et politique des principales familles de boyards, ce qui avait réduit le nombre de personnes capable de gérer et organiser le tsarat. Le commerce déclina, et les paysans, confrontés à d'importantes taxes et à des menaces de violence, quittèrent la Russie. La mobilité des paysans en fut réduite en les liant à leurs terres par le biais du servage. En 1572, Ivan abandonna finalement la politique d'opritchnina.

Les temps des troubles[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Temps des troubles (Russie).

Ivan IV eut pour successeur son fils Fédor Ier, qui était mentalement déficient. Le boyard Boris Godounov dirigea le pays à sa place, il est notamment connu pour avoir supprimé la possibilité pour les serfs de changer de propriétaires et de terres, pendant deux semaines à la fin novembre. L'événement le plus important du règne de Fédor Ier fut la proclamation du Patriarcat de Moscou en 1589. La création du Patriarcat marque le point culminant de l'évolution distincte et indépendante de l'Église orthodoxe russe.

En 1598, Fedor mourut sans héritier, mettant fin à la dynastie des Riourikides. Boris Godounov convoqua alors une Zemski sobor, une assemblée de boyards, de représentants de l'église et de roturiers, qui le proclama tsar. Des mauvaises récoltes à grande échelle entraînèrent une famine entre 1601 et 1603 et créèrent un mécontentement qui donna son soutien à un usurpateur Dimitri II qui prétendait être le fils d'Ivan IV, mort en 1591. Il gagna le soutien de la Pologne et marcha vers Moscou, en récupérant un certain nombre de boyards à ces côtés durant cette marche. Dimitri II fut couronné tsar en 1605, à la suite de l'assassinat du tsar Fédor II, fils de Boris Godounov.

Après une guerre civile et l'intervention des puissances régionales de la Pologne et de la Suède, et du mécontentement populaire intense, mené par Ivan Bolotnikov. Dimitri II et sa garnison polonaise furent renversés, par Vassili IV Chouiski qui fut proclamé tsar en 1606. Pour conserver le trône, Vassili IV s'allia avec les Suédois durant la Guerre d'Ingrie. Un second faux Dimitri, allié aux Polonais, parut et marcha vers Moscou avant de s'installer dans la localité de Touchino.

En 1609, la Pologne intervint dans les affaires de la Russie, captura Vassili IV Chouiski et occupa le Kremlin de Moscou. Un groupe de boyards de Russie signèrent en 1610 un traité de paix, en reconnaissant Ladislas IV Vasa, fils du roi Sigismond III de Pologne, comme le tsar de Russie. En 1611, un nouveau usurpateur Dimitri III apparut sur le territoire russe occupé par les Suédois mais fut rapidement arrêté et exécuté. La présence polonaise conduisit à un renouveau patriotique parmi les Russes, et une armée de volontaires financée par la famille Stroganoff fut formée à Nijni Novgorod et commandée par le prince Dmitri Pojarski et Kouzma Minine. Cette armée chassa les Polonais hors du Kremlin, et en 1613, une Zemski sobor proclama tsar le boyard Michel Ier de Russie, ce qui marqua le début de la dynastie des Romanov.

Pendant le temps des troubles, 80 % des terres autour de Moscou et de Novgorod sont désertes ou en friches. Les serviteurs de l’État profitent de ces désertions pour accroître leurs propriétés et surtout transformer le domaine viager (votchina) en fief héréditaire (pomestie), s’efforçant de faire tomber les tenanciers en servage.

Les Romanov[modifier | modifier le code]

Le tsar Michel Ier à la session de Douma

La nouvelle dynastie avait pour principale préoccupation de retrouver l'ordre et la sécurité militaire du pays. Ses principaux ennemis, la république des Deux Nations et la Suède étant en conflit, cela a permis à la Russie de signer une paix avec la Suède en 1617. La guerre polono-russe (1605-1618) prit fin, elle, par le traité de Deulino en 1618, qui reconnaissait à la république des Deux Nations le contrôle de Smolensk et de Tchernihiv qu'avait perdu le Grand-duché de Lituanie en 1509.

Le début de la dynastie des Romanov est marqué par une relative faiblesse de ses dirigeants. Sous le règne de Michel Ier de Russie, les affaires furent prises en main par son père : Fédor Romanov, devenu en 1619 le Patriarche de Moscou. Plus tard, le fils de Michel Ier Alexis Ier de Russie s'appuya sur un boyard, Boris Morozov, pour l'aider à gouverner, mais provoqua par une trop forte pression fiscale la Révolte du Sel.

Après une tentative infructueuse pour reprendre Smolensk à la Pologne en 1632, la Russie fit la paix avec celle-ci en 1634. Le roi de Pologne Ladislas IV Vasa, dont le père et le prédécesseur Sigismond III de Pologne avait été élu tsar par les boyards, durant le Temps des Troubles, renonça par ce traité à toute prétention sur ce titre.

Le code de 1649[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, la bureaucratie moscovite s'élargit considérablement. Le nombre de ministères passa de vingt-deux en 1613 à quatre-vingts au milieu du siècle. Bien que les ministères avaient souvent des chevauchements de compétence, le gouvernement central, à travers les gouverneurs de province, fut en mesure de contrôler et de réglementer tous les groupes sociaux, ainsi que le commerce, l'artisanat, et même de l'Église orthodoxe.

Le Sobornoye Ulozheniye, un code juridique détaillé mis en place en 1649, illustrait l'ampleur du contrôle de l'État sur la société russe. À cette époque, les boyards s'étaient largement transformés en officiers de l'État, pour former une nouvelle noblesse, la dvoryanstvo. Depuis plus d'un siècle, l'État avait progressivement réduit les droits des paysans de changer de propriétaire, le Sobornoye Ulozheniye officialisa ce statut de serf à toute une partie de la paysannerie.

L'État sanctionna les serf et les paysans qui fuyaient leur seigneur, qui avaient un pouvoir absolu sur leurs paysans. Les paysans qui vivaient sur les terres de l'État n'étaient cependant pas considérés comme des serfs. Ils étaient organisés en communes, qui étaient responsables des impôts et d'autres obligations. Comme des serfs, cependant, les paysans d'État étaient attachés à la terre qu'ils cultivaient. Les petits commerçants et les artisans avaient aussi une interdiction de changer de résidence. Tous les segments de la société étaient aussi soumis à des cotisations militaires et à des impôts à merci. En obligeant, une grande partie de la population russe à ne pas changer de domicile, le code légal de 1649 restreignit leur mobilité pour les obliger à se soumettre à l'autorité de l'État.

Une ambassade russe à Londres, 1662

Ce code par l'augmentation des impôts de l'État et ces obligations exacerba le mécontentement qui couvait depuis le Temps des troubles. Dans les années 1650 et 1660, le nombre d'évasions de paysans augmenta de façon spectaculaire, notamment vers le Don où étaient situés les cosaques du Don. Un soulèvement se produisit dans la région de la Volga en 1670 et en 1671. Stenka Razine, un cosaque qui était originaire de la région du Don, mena une révolte aidé de Cosaques et de serfs échappés. Le soulèvement toucha la vallée de la Volga et menaça même Moscou. Les troupes tsaristes finirent par défaire la rébellion.

L'acquisition de l'Ukraine[modifier | modifier le code]

La Russie continua son expansion territoriale au XVIIe siècle, elle acquit de l'est de l'Ukraine, qui avait été contrôlé par la république des Deux Nations. Les Zaporogues, des cosaques organisés en formations militaires, vivaient dans cette zone frontalière entre la Pologne, le khanat de Crimée et la Russie. Bien qu'ils aient servi dans l'armée polonaise en tant que mercenaires, ces Cosaques dit Zaporogues étaient restés farouchement indépendant et s'étaient rebellés un certain nombre de fois contre les Polonais. En 1648, des paysans d'Ukraine rejoignirent les Cosaques durant le Soulèvement de Khmelnitski, à cause essentiellement de l'oppression sociale et religieuse polonaise. Les Ukrainiens s'étaient alliés aux Tatars de Crimée pour les aider contre la république des Deux Nations, cependant les Polonais réussirent à convaincre les Tatars de se joindre à eux, ce qui poussa les cosaques ukrainiens de demander une aide extérieure.

En 1654, le leader ukrainien, Bogdan Khmelnitski, fit passer l’Ukraine sous protectorat russe, sous le règne d'Alexis Ier de Russie. Alexis Ier accepta l'offre par le traité de Pereïaslav qui conduisit à une longue guerre entre la Pologne et la Russie. La Trêve d'Androussovo termina en 1667 et divisa l'Ukraine en deux le long du Dniepr, la rive droite restant dans la république des Deux Nations et la rive gauche passa sous le contrôle de l'Hetmanat cosaque sous suzeraineté du tsar de Russie.

Le Raskol[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Raskol.

L'expansion vers le sud-ouest de la Russie, en particulier avec l'incorporation de l'Est de l'Ukraine, avait eu pour conséquences l'introduction de courants intellectuels occidentaux. Grâce à l'Académie de Kiev, la Russie reçut des influences de Pologne et du reste du monde orthodoxe. Bien que cette nouvelle façade stimula la créativité dans de nombreux domaines, il sapa également les pratiques religieuses traditionnelles de Russie et sa culture. L'Église orthodoxe russe découvrit que son éloignement par rapport à Constantinople avait entraîné des variations entre leurs pratiques religieuses.

Le patriarche orthodoxe russe, Nikon de Moscou était déterminé à mettre les textes et les pratiques russes en conformité avec les textes et pratiques grecs. Mais Nikon se heurta à une opposition féroce de nombreux Russes qui virent ces corrections comme des intrusions abusives et étrangères. En 1667, quand les réformes de Nikon furent promulguées, un schisme fut déclaré. Ceux qui n'acceptaient pas ces réformes se désignaient comme des vieux croyants. Les autorités ecclésiastiques déclarèrent hérétique ce courant qui fut persécuté par l'Église et l'État. Ce mouvement d'opposition, fut mené par Avvakoum. Celui-ci fut finalement mis au bûcher en 1682. Le schisme devint finalement permanent, et de nombreux commerçants et de paysans rejoignirent les vieux-croyants.

La conquête de la Sibérie[modifier | modifier le code]

La conquête de la Sibérie par Yermak, par Vassili Sourikov (1895)

L'expansion de la Russie vers l'est rencontra une résistance relativement faible. En 1581, la famille de marchands des Stroganov, s'intéressa au commerce des fourrures et embaucha un cosaque, Yermak Timofeyevitch, pour mener une expédition dans la Sibérie occidentale. Yermak défit le khanat de Sibir et réclama les territoires à l'ouest des rivières Ob et Irtych pour la Russie.

À partir de bases telles que celle de Mangazeïa, les commerçants et les explorateurs allèrent à l'est de l'Ob et du Ienisseï, jusqu'à la Lena et vers la côte de l'océan Pacifique. En 1648, le cosaque Simon Dejnev ouvrit un passage entre l'Amérique et l'Asie. Vers le milieu du XVIIe siècle, les Russes avaient même atteint la rivière Amour et la frontière de l'empire chinois.

Après une période de conflit avec la dynastie des Qing, la Russie fit la paix avec la Chine en 1689. Par le Traité de Nertchinsk, la Russie céda ses droits sur la vallée de l'Amour contre un accès à la région à l'est du lac Baïkal et à une route commerciale vers Pékin.

Sources[modifier | modifier le code]