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46° 48′ 04″ N 8° 13′ 36″ E / 46.80111, 8.22667

Confédération suisse

Schweizerische Eidgenossenschaft (de)

Confederazione Svizzera (it)

Confederaziun svizra (rm)

Drapeau
Drapeau de la Suisse
Blason
Armoiries de la Suisse
Description de l'image Europe-Switzerland.svg.
Devise nationale « Unus pro omnibus, omnes pro uno »[n 1]
(latin : « Un pour tous, tous pour un »)
Hymne national Cantique suisse
Administration
Forme de l'État État fédéral avec régime parlementaire[1],[n 2] (dotée d'instruments de démocratie directe[2])
Présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga
Langues officielles Allemand
Français
Italien
(Romanche)[n 3]
Capitale Berne

46° 57' N, 7° 25' E

Géographie
Plus grande ville Zurich
Superficie totale 41 285 km2
(classé 133e)
Superficie en eau 3,7 %
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Histoire
Pacte fédéral
Restauration
Guerre du Sonderbund
État fédéral
Création du Jura
Démographie
Gentilé Suisse, Suissesse
Population totale (2014) 8 211 681[3] hab.
(classé 96e)
Densité 198,9 hab./km2
Économie
PIB nominal (2014) en augmentation 712,050 milliards de $
+ 3,82% (20e)
PIB (PPA) (2014) en augmentation 472,830 milliards de $
+ 3,48% (37e)
PIB en volume (2014) en augmentation 648,703 milliards de CHF
+ 1,99%
PIB nominal par hab. (2014) en augmentation 87 475,464 $
+ 2,53% (4e)
PIB (PPA) par hab. (2014) en augmentation 58 087,211 $
+ 2,2% (9e)
Taux de chômage (2014) Increase Negative.svg 3,164% de la pop. active
+ 0,19%
Dette publique brute (2014) Nominale :
Increase Negative.svg 300,419 milliards de $
+ 0,47%
Relative :
Decrease Positive.svg 46,093% du PIB
- 2%
IDH (2013) en augmentation 0,917[4] (très élevé) (3e)
Monnaie Franc suisse (CHF​)
Divers
Code ISO 3166-1 CHE, CH​
Domaine Internet .ch
Indicatif téléphonique +41
Organisations internationales ONU
FMI
Francophonie
OSCE
ESA
AELE
Conseil de l'Europe
Logo officiel de la Confédération suisse.

La Suisse, en forme longue la Confédération suisse[5], en allemand Schweiz Prononciation du titre dans sa version originale Écouter et Schweizerische Eidgenossenschaft, en italien Svizzera et Confederazione Svizzera, en romanche Svizra et Confederaziun svizra, est un pays d'Europe centrale et, selon certaines définitions, de l'Ouest, formé de 26 cantons[6], avec Berne pour capitale, parfois appelée « ville fédérale ». Elle est bordée par l'Italie au sud, la France à l'ouest, l'Allemagne au nord, et l'Autriche et le Liechtenstein à l'est. La Suisse est un pays sans côte océanique mais dispose d'un accès direct à la mer par le Rhin (Convention de Mannheim)[7] La superficie du pays est de 41 285 km2. Il est géographiquement divisé entre les Alpes, le plateau suisse et le Jura. Tandis que les Alpes occupent la majeure partie du territoire, la population suisse, estimée à huit millions d'habitants, est principalement concentrée sur le plateau, là où se situent les plus grandes villes. Parmi elles, Zurich et Genève sont deux grands centres économiques et des villes mondiales.

L'établissement de la Confédération suisse est traditionnellement daté au 1er août 1291, qui est annuellement célébré en tant que Fête nationale. Le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire et n'a rejoint les Nations unies qu'en 2002. Il poursuit cependant une politique étrangère active et est fréquemment impliqué dans des processus de construction de la paix autour du monde[8]. La Suisse est aussi le berceau de la Croix-Rouge et abrite de nombreuses organisations internationales, dont le deuxième plus grand Office des Nations Unies. Au niveau européen, elle est un des membres fondateurs de l'Association européenne de libre-échange et est membre de l'espace Schengen, mais pas de l'Union européenne ni de l'Espace économique européen. La Suisse comporte quatre régions culturelles et linguistiques[6], et possède donc quatre langues nationales : l'allemand, le français, l'italien et le romanche. Alors que les trois premières langues sont officielles, le romanche ne l'est que partiellement[9]. Par conséquent, les Suisses forment une nation au sens civique du terme, et non pas au sens ethnique ou linguistique ; le sens fort de l'identité et de la communauté est fondé sur un fond historique commun partageant des valeurs communes, tels le fédéralisme, la démocratie directe[10], et le symbolisme alpin[11].

La Suisse possède le quatrième PIB nominal le plus élevé au monde par habitant, ainsi que le huitième PIB en parité de pouvoir d'achat selon le Crédit suisse et le FMI. Les Suisses ont la deuxième plus haute espérance de vie au monde sur la liste publiée par le DAES des Nations unies. La Suisse est classée comme l'un des dix pays les moins corrompus, de plus, sur les cinq dernières années le pays a été classé premier en termes de compétitivité touristique et économique respectivement selon le Rapport sur la compétitivité mondiale et le Rapport sur la compétitivité du secteur des voyages et du tourisme, tous deux réalisés par le forum économique mondial. Zurich et Genève ont été toutes deux classées parmi les villes les plus agréables au monde par leurs qualités de vie selon un classement réalisé par Mercer[12].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte topographique et hydrographique de la Suisse.
Article détaillé : Géographie de la Suisse.

La Suisse est habituellement divisée en trois grandes zones géographiques. Du nord au sud, ainsi que par superficie croissante, sont inclus le Jura, le plateau suisse et les Alpes suisses. Le plateau constitue par sa densité de population la zone la plus importante en matière démographique et économique.

Relief[modifier | modifier le code]

Mis à part les quelques plaines alluviales, du Rhin et du Rhône notamment, chaque région possède un relief plus ou moins marqué, des collines du plateau et du Jura (1000 - 1 600 m) aux sommets des Alpes (2000 - 4 600 m).

Bien que d'importance modeste du point de vue économique, la région alpine comporte les paysages les plus variés et les plus marquants de la Suisse. Leur étendue correspond en outre à près des deux tiers du pays (62,5 % du territoire). La topographie, notamment la barrière que forment les Alpes, est aussi à l'origine d'une grande variété de climats. Certains grands cantons se trouvent entièrement ou presque à l'intérieur du périmètre alpin, il s'agit du Valais, du Tessin et des Grisons.

Les Alpes constituent un environnement extrême. Le canton du Valais à lui seul contient la plupart des sommets alpins de plus de 4 000 mètres.

Les chaînes de montagne principales (comprenant des sommets supérieurs à 4 000 mètres) sont quant à elles localisées dans les régions des cantons de Berne, Valais (Alpes bernoises, Alpes valaisannes) et des Grisons (Massif de la Bernina). Ce sont également les chaînes contenant la plupart des glaciers en Suisse, dont elle est recouverte à la hauteur de quelque 3 %. Enfin des sommets tels que le Cervin et l'Eiger ont gagné un statut emblématique de la chaîne alpine.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Suisse est située sur la ligne de partage des eaux de quatre bassins versants. Celui du Rhin couvre la plus grande partie du pays et celui du Rhône couvre le Valais, la partie sud du canton de Vaud, Genève et une partie du canton du Jura. Cependant, des régions de Suisse appartiennent aussi aux bassins du Danube (la haute vallée de l'Inn dans les Grisons), du et de l'Adige en Italie (le canton du Tessin avec notamment la rivière Tessin mais aussi quelques petites vallées des Grisons, avec les rivières Poschiavino, Maira et Rom (Val Müstair) ainsi que la vallée de Simplon en Valais avec la rivière Diveria).

Ainsi les eaux coulant en Suisse peuvent se diriger vers la mer du Nord, la mer Méditerranée occidentale, la mer Adriatique ou la mer Noire. Pour cette raison, il est parfois question de la région du Gothard comme du « château d'eau de l'Europe ».

Presque chaque région compte un nombre d'étendues d'eau assez important. Les plus grandes sont situées sur le plateau, ainsi qu'en bordure du territoire alpin. Les lacs de montagne proprement dits, sont d'étendues modestes mais particulièrement nombreux si les lacs de retenue destinés à la production d'hydroélectricité sont inclus.

Climat[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Climat de la Suisse.
Vue de Konkordiaplatz ( glacier d'Aletsch). Les Alpes bernoises comprennent les plus vastes étendues glacées d'Eurasie occidentale [13].

Le climat de la Suisse est un climat tempéré de transition, influencé par le climat océanique d'Europe de l'Ouest, le climat continental humide d'Europe centrale, le climat méditerranéen et le climat montagnard. Les précipitations sont réparties tout au long de l'année, souvent sous forme de neige en hiver. Les quatre saisons sont bien marquées, avec une différence d'environ 20 °C entre la température moyenne du mois le plus chaud (juillet) et le mois le plus froid (janvier).

Les Alpes font effet de barrière climatique et provoquent des différences significatives de température et de quantité de pluie en fonction de la position géographique (microclimats). L'influence du climat méditerranéen est plus marquée au Sud des Alpes, où les étés sont plus chauds et les hivers sont plus doux et plus secs par effet de foehn. L'influence du climat continental humide est plus marquée dans la partie Est du pays avec des écarts de température plus importants et des pluies plus importantes en été.

La température moyenne diffère en fonction de l'altitude du lieu et de la période de l'année, du fait du relief accidenté, il peut exister plusieurs étages avec des climats et des milieux naturels différents sur les façades d'une montagne. Dans les basses terres telles que le plateau suisse (500 m) la température dépasse 30 °C durant les jours les plus chauds de l'été - de juin à septembre - et descend en dessous de 0 °C la majorité des jours d'hiver - de décembre à mars. La température moyenne diminue de 1 degré tous les 300 m. Au-dessus de 1 500 m d'altitude la saison d'hiver dure du mois de novembre au mois d'avril, et la neige subsiste durant toute la saison - condition favorable aux sports d'hiver. Au-dessus de 3 000 m la neige subsiste toute l'année et la température monte rarement au-dessus de 10 °C. L'ensoleillement, élevé dans tout le pays durant l'été, est faible dans les vallées et le plateau durant l'hiver à cause du phénomène de brouillard de vallée.

Par effet de foehn sur les Alpes, lorsque le vent chaud du Sud souffle vers le Nord, il provoque un temps pluvieux et doux sur la façade Sud des Alpes, et un temps sec et chaud sur la façade Nord. Quand au contraire le vent froid du Nord souffle vers le Sud, il provoque un temps pluvieux et froid sur la façade Nord, et un temps ensoleillé et doux au Sud. Située à l'intérieur des Alpes, la région du Valais reçoit de l'air sec toute l'année.

La bise est un vent froid et sec venu du nord-est, fréquent en hiver. Elle provoque une chute de température, un ciel dégagé et une impression de froid accentuée par le souffle des rafales qui peuvent atteindre 100 km/h[14].

Changements climatiques[modifier | modifier le code]

La Suisse, selon un rapport officiel de 2007[15], est un pays notamment exposé aux conséquences du changement climatique, en raison de l'importance de ses glaciers, lesquels reculent et vont encore reculer et peut-être disparaître d'ici 100 ans[16]. Le risque d'inondation, coulée de boue, glissement de terrain ou chute de pierre augmente. Des cartes de danger sont faites (fin 2007) pour 30 % du territoire. Le nombre de jours de canicule (température > 30 °C) a fortement augmenté[17], passant au Tessin d'une moyenne d'un à deux jours par an dans les années 1960 à presque 15 aujourd’hui. De même sur le plateau, avec une augmentation encore plus forte à Zurich et à Genève (4 fois plus de jours de canicule depuis les années 1960). Les hivers se réchauffent aussi, avec moins de jours d’enneigement, surtout à moins de 1 500 mètres. Les chutes de neige sont plus tardives, y compris à haute altitude, ce qui peut avoir un impact sur le tourisme et les sports d'hiver (en 2005, 20 % environ des pistes ont dû recevoir un enneigement artificiel qui n'est pas sans conséquences sur la gestion de l'eau).

Au début des années 2000, la floraison des cerisiers était en moyenne plus précoce de 15 à 20 jours qu'en 1950. Les cours d'eau du Plateau suisse se réchauffent depuis les années 1960 et l'eau y dépasse 18 °C un nombre de jours croissant par an, avec en parallèle une régression des truites de rivière qui ont besoin d'eau froide et riche en oxygène.

Les émissions de gaz à effet de serre ont été stabilisées vers 1990, sans toutefois être diminuées. Le programme « SuisseÉnergie » incite aux mesures volontaires de l’industrie. Les émissions agricoles ont reculé, alors que les émissions du transport augmentaient, ainsi que celle de l'habitat, en lien avec la croissance (démographique et économique). La surface de référence énergétique des bâtiments certifiés (Minergie et Minergie-P) augmente depuis 1998 plus vite que dans la plupart des autres pays d'Europe, mais en 2006, ne concernait que 0,9 % de la surface de référence énergétique totale du pays.

Milieu naturel[modifier | modifier le code]

La Suisse dispose de milieux naturels de qualité et abrite une biodiversité importante avec environ 50 000 espèces répertoriées (pour la faune, flore et fonge), mais dont 30 à 50 % des indigènes sont menacées (comme dans la plupart des pays européens), alors qu'une centaine d'espèces invasives posent problème.

Du fait du relief, la population (à 75 % urbaine) est très concentrée, mais l'urbanisation s'étale (périurbanisation). En 2000, chaque habitant consommait une surface habitable de 44 m2, soit 10 m2 de plus qu’en 1980, alors que le nombre de ménages s'était accru de 27 % dans le même temps. La fragmentation écopaysagère est importante et croissante[18] et une artificialisation des milieux. Le nombre de km parcourus sur la route a presque doublé en 34 ans (de 1970 à 2004), et les surfaces imperméabilisées et construites, routes et parkings ont augmenté de concert, d'environ 10 % de 1982 à 1995.

Environ un milliard de mètres cubes d’eau potable sont distribués annuellement par les robinets (soit l'équivalent en volume du lac de Bienne).

Les énergies renouvelables sont en progression, mais l'énergie finale consommée a été de +11,5 % entre 1990 et 2005, avec une forte hausse (+ 23 % de 1990 à 2005) de la consommation électrique. Les sols se dégradent ou sont construits (11 hectares de sol agricoles sont quotidiennement perdus et plus de 15 % des sols analysés de 1992 à 1996 dépassaient des valeurs-seuil ou indiquant une pollution pour un ou plusieurs métaux lourds. 61 % des sols arables sont sensibles à l'érosion, 17 % l'étant fortement). Des progrès sont constatés en matière de pollution de l'air (moins de pluies acides, de métaux, de poussières à l'extérieur), mais en 2000, plus de 40 % des habitants étaient chez eux exposée à des taux de poussières fines (PM10) dépassant les valeurs limites. L’ozone (O3) et les oxydes d’azote (NOX) posent également problème[19]. La pollution y est quand même inférieure à la plupart des pays d'Europe tels que la France ou l'Espagne

Villes[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Villes de Suisse.
Zurich

Zurich, ville la plus peuplée de Suisse avec 397 698 habitants (septembre 2013)[20], se trouve au nord-est à l'extrémité nord du lac de Zurich. C'est la capitale économique et la principale place bancaire du pays. L'École polytechnique fédérale de Zurich s'y trouve. La ville est desservie par le principal aéroport ainsi qu'un performant réseau de voies ferrées et quelques autoroutes. Avec 360 000 passagers quotidiens, la gare centrale de Zurich est très importante.

Genève, deuxième ville du pays avec 194 458 habitants (août 2013)[21] et première ville suisse en densité de population, se trouve à l'extrême ouest du pays à la pointe du lac Léman. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France. Genève est le siège de nombreuses organisations internationales, d'organisations non gouvernementales, de banques privées et d'entreprises horlogères.

Bâle, troisième ville avec 168 422 habitants (juillet 2009)[22], se trouve au nord-ouest du pays. L'agglomération se développe également de l'autre côté de la frontière, en France et en Allemagne. La ville est traversée par le Rhin et dispose de l'unique port fluvial du pays. Elle accueille de nombreuses industries pharmaceutiques.

Lausanne, quatrième ville avec 139 390 habitants (décembre 2013)[23], se trouve à l'ouest du pays au bord du lac Léman. Elle est le siège du Tribunal fédéral, de l'École polytechnique fédérale de Lausanne et du Comité international olympique.

Berne, cinquième ville avec 138 030 habitants (décembre 2013)[24], se trouve au centre-ouest. C'est la ville fédérale, autrement dit la capitale, siège du gouvernement et des principales institutions fédérales.

La Suisse compte 2 352 communes au 1er janvier 2014[25].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dans ses différentes langues nationales, le pays est appelé respectivement Suisse en français, Schweiz en allemand, Svizzera en italien et Svizra en romanche. Depuis 1803, le nom officiel de l'entité politique suisse est Confédération suisse en français, Schweizerische Eidgenossenschaft en allemand, Confederazione Svizzera en italien et Confederaziun svizra en romanche[26]. Au XIXe siècle, le latin servait traditionnellement de langue commune pour les inscriptions officielles. Ainsi, la formule Confœderatio Helvetica se trouve inscrite notamment sur les pièces de monnaie suisses ainsi qu'au fronton du Palais fédéral à Berne. Le sigle CH en est la forme abrégée[27] pour les plaques minéralogiques[28],[29], les codes postaux et les extensions de noms de domaine sur Internet.

En français, l'expression Confédération helvétique est par conséquent incorrecte, mais reste néanmoins fréquente, notamment dans la littérature suisse[n 4]. L'adjectif helvétique se réfère normalement à l'Antiquité romaine (comme gaulois, germain…), à l'exception de la seule République helvétique (1798-1803). Il s'agit également d'un État fédéral (depuis 1848), le terme de Confédération a été conservé par pure tradition.

Origine[modifier | modifier le code]

Depuis le milieu du XIVe siècle, le terme de confédération est employé pour qualifier les systèmes d’alliance qui se sont formés sur le territoire de la Suisse actuelle. Le mot français, comme ses équivalents dans les langues latines, est issu du latin foedus, « traité d'alliance », alors que l'allemand Eidgenossenschaft renvoie au « serment devant Dieu », Eid, prêté par des Genossen, « compagnons » de même rang. Le mode d’association ainsi désigné contraste avec la dissymétrie des liens de dépendance féodaux[30].

Le nom de Schweiz, d'où dérive le français Suisse, est utilisé dès le XVIe siècle par les Autrichiens, par déformation de celui du canton de Schwytz (Switz ou Sweitz en moyen haut-allemand) qui est alors, parmi les trois cantons d’origine, le plus proche géographiquement de Vienne, pour désigner l’ensemble de la communauté révoltée contre eux[31]. Le terme de Schwytz, quant à lui, viendrait de celui apparu en 972 pour désigner la population de la région, les Suittes ; ce nom serait lui-même issu du vieux haut-allemand suedan signifiant « brûler », rappelant ainsi comment les habitants défrichaient les forêts avoisinantes afin de construire ou de cultiver les terrains[32].

La mention Confédération suisse apparaît pour la première fois en allemand dans un document datant de la guerre de Trente Ans (1618-1648)[réf. souhaitée]. Cependant l'expression ne devient courante qu'au XVIIIe siècle, où elle n'est encore ni officielle ni unique, puisque les appellations Corps helvétique, Magna Liga, Ligues et Helvetia sont également utilisées pour désigner le pays[26],[33].

Évolution[modifier | modifier le code]

L'appellation est officialisée en 1803, sinon dans l'Acte de médiation lui-même, du moins par le titre de « Médiateur de la Confédération suisse » que prend Bonaparte à cette occasion. Elle est reprise à l'article 15 du pacte fédéral de 1815 : « les XXII Cantons se constituent en Confédération suisse », puis par les constitutions de 1848, 1874 et 1999[26]. Aujourd'hui, dans la liste des dénominations d'États publiée par les autorités du pays, c'est Confédération suisse qui est retenue, l'adjectif helvétique étant explicitement exclu[34].

Cependant, au cours d’une évolution historique complexe, inscrite depuis 1848 dans le texte de ses constitutions successives, les institutions de la Suisse se sont éloignées de la confédération d'États pour devenir celles d’un État fédéral. Le maintien en vigueur d'une appellation officielle inchangée, bien qu'elle ne leur corresponde plus (du moins dans les langues latines : en allemand Eidgenossenschaft ne désigne pas une forme politique particulière), exprime l'idée d'une continuité de l'histoire suisse, depuis les alliances médiévales jusqu'à l'État contemporain[26].

Polysémie[modifier | modifier le code]

Confédération, avec ou sans majuscule, désigne trois concepts différents, qui correspondent chacun à un mot différent en allemand. Il convient de bien les distinguer :

  • confédération, nom commun (allemand Staatenbund) : désigne un « État composé où chaque État-membre conserve son indépendance mais se soumet à un pouvoir central essentiellement constitué par un organisme de coordination dont les décisions doivent être prises à l'unanimité des États-membres »[35]. La Suisse était initialement une confédération, une alliance d'États souverains ligués pour se prêter mutuellement secours[36]. Au XIXe siècle, après l'échec de la République helvétique et face aux nombreux défauts du Pacte fédéral, les cantons considéraient que cette forme avait fait son temps. Ils ne voulaient cependant pas d'un État unitaire[37]. Ils ont décidé de former un État fédéral, ce qui a été concrétisé par la Constitution de 1848.
  • la Confédération, nom propre (allemand der Bund) : terme utilisé en Suisse pour désigner le niveau supracantonal du pays, autrement dit le niveau suprême de l'État fédéral, ou « l'État central », en particulier dans la loi et l'administration. Il s'oppose à « le(s) canton(s) » Exemple : La Confédération règle l’acquisition et la perte de la nationalité et des droits de cité par filiation, par mariage ou par adoption[38] (autrement dit, les cantons ne sont pas compétents en la matière[39]).
  • la Confédération [suisse], nom propre (allemand die [Schweizerische] Eidgenossenschaft) : nom officiel de l'État suisse, du pays, autrement dit de l'ensemble des 26 cantons et du peuple suisse. Il sied ici de relever que le mot allemand Eidgenossenschaft n'est pas l'équivalent linguistique de confédération. Il est composé de Eid, serment devant Dieu, et Genosse, mot qui désigne jusqu'au milieu du XIXe un compagnon, une personne partageant le même sort, les mêmes intérêts et étant du même rang social[40]. On peut le rendre par « Alliance entre égaux scellée par un serment ». Ce terme ne décrit donc pas un régime particulier.

Les pièces de monnaies suisses portent depuis 1850 la mention « Confœderatio Helvetica », en latin, pour désigner leur nationalité.

Codes internationaux[modifier | modifier le code]

Différents codes internationaux, souvent constitués de 2 à 3 lettres dénomment la Suisse. Parmi les plus usités, on trouve :

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la Suisse.

Antiquité et Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Peuplé dès la Préhistoire, c’est à l’époque celtique grâce aux Helvètes surtout, que le territoire suisse franchit le seuil de l’Histoire. En 58 av. J.-C., les Helvètes, poussés par la pression migratoire des tribus germaniques, tentent de s’installer dans le sud-ouest de la Gaule, en Saintonge (actuelle Charente et Charente-Maritime). Battus près de Bibracte par les armées de Jules César, ils sont reconduits sur leur territoire d'origine qui devient ensuite part de l'Empire romain. Largement christianisé, le territoire suisse est ensuite occupé par les Burgondes et les Alamans au Ve siècle. Incorporé successivement aux royaumes de Bourgogne, des Francs, puis à l’empire carolingien, il est rattaché au XIe siècle, à la chute du royaume de Bourgogne transjurane, au Saint-Empire romain germanique où il est alors le théâtre de dures luttes féodales.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La date de 1291 est choisie à la fin du XIXe siècle comme date de naissance de la Suisse, car c'est celle du pacte fédéral, le plus vieux document écrit connu parlant du renouvellement d'une précédente alliance entre des cantons suisses : Uri, Schwytz, qui donnera son nom au pays, et Nidwald[41],[42] (vallée inférieure d'Unterwald). Ces cantons confirment en 1315 leur alliance par le pacte de Brunnen, conclu après la bataille de Morgarten qu'ils remportent contre l'armée du Saint-Empire romain germanique.

Les territoires avoisinants, Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et Berne se rapprochent d'eux au XIVe siècle, fondant actuellement nommée la confédération des VIII cantons. Le XVe siècle est parsemé de conquêtes et voit la Confédération atteindre le Rhin et la Suisse romande, tout en s’alliant avec les territoires environnants que sont le Valais, Appenzell, Saint-Gall, les Ligues grises (canton des Grisons) et Fribourg. Le pays participe à la guerre de Bourgogne de 1474 à 1477, puis est le théâtre de celle de Souabe en 1499 à la suite de quoi la Confédération suisse est reconnue de facto par le Saint-Empire romain germanique (Traité de Bâle). Ce n'est cependant qu'après la Guerre de Trente Ans lors de la signature des traités de Westphalie en 1648 que l'existence de la Confédération suisse est officiellement et définitivement reconnue.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

La fin du XVe siècle voit une première opposition entre les villes et campagnes qui aboutit finalement au convenant de Stans, signé en 1481 avec l'aide de Nicolas de Flue, qui ouvre la porte à cinq nouveaux cantons : Fribourg, Soleure, Appenzell, Bâle et Schaffhouse. Ainsi, le début du XVIe siècle voit la naissance de la confédération des XIII cantons qui renforce ses alliances locales avec Bienne, Saint-Gall et Neuchâtel et étend ses possessions au Tessin et dans le canton de Vaud. Les guerres d'Italie et surtout la bataille de Marignan (1515) sonnent la fin de ses activités militaires hors de son territoire. Seuls les mercenaires suisses feront désormais parler d’eux sur les champs de bataille européens et au Vatican.

Déchiré par la Réforme, le pays se divise et est le théâtre de plusieurs guerres de religion : la Première et deuxième guerre de Kappel (1529 et 1531), Première guerre de Villmergen (1656), Deuxième guerre de Villmergen (1712), occupent la politique intérieure. La démocratie des premiers temps laisse la place à des gouvernements oligarchiques qui bloquent les réformes proposées par les Lumières.

Les succès économiques de la Suisse en font vite le banquier de l'Europe. Les progrès importants dans l'espérance de vie et son estimation qui se produisent au milieu du XVIIIe siècle, grâce aux Table de mortalité et la vaccination, permettent à la communauté financière genevoise de financer la dette publique française par le biais des rentes viagères au moment des lourdes dépenses militaires de l'Expédition Lafayette.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La domination française exercée après l'invasion de 1798 réforme profondément la Suisse en la transformant en un État unitaire appelé République helvétique qui ne dure cependant que quelques années. En effet, devant les troubles intérieurs incessants, Napoléon impose l'Acte de médiation en 1803, par lequel il crée plusieurs nouveaux cantons (Vaud, Tessin, Argovie, Thurgovie et Saint-Gall devenant alors des cantons à part entière). Dans le même temps, il intègre au Premier Empire la principauté de Neuchâtel, remise au maréchal Louis-Alexandre Berthier, ainsi que les républiques de Genève, annexée au département du Léman depuis 1798, et du Valais qui devient en 1810 le département du Simplon.

L'inauguration de la ligne du Gothard en 1882, permettant de désenclaver le canton du Tessin.

Après le départ de l'armée napoléonienne et presque deux ans de tractations, 1815 voit la création d'un État de 22 cantons reconnu comme neutre par l’« Acte de reconnaissance de la neutralité perpétuelle de la Suisse » rédigé par Charles Pictet de Rochemont et signé lors du congrès de Vienne. En effet, Neuchâtel, Valais et Genève pensaient que le temps des petits États indépendants était définitivement terminé et avaient négocié leur entrée dans la Suisse en tant que cantons à part entière. En 1847 cependant, les luttes entre les conservateurs et les libéraux-radicaux aboutissent à la guerre du Sonderbund et à la victoire de ces derniers qui profitent de leur victoire pour créer, en 1848, un État fédéral qui abolit les frontières intérieures, impose une monnaie unique et une armée de milice fédérale. La première constitution fédérale, acceptée le met en place les bases politiques de la Suisse. Elle est ensuite révisée en 1874 pour y ajouter le droit de référendum puis en 1891 celui d'initiative populaire.

Parallèlement aux événements politiques, le XIXe siècle voit l'essor du tourisme et des premiers voyages organisés, en particulier dans les régions alpines. Le développement de l'infrastructure touristique (transports, hôtellerie) prend de l'ampleur.

Le début du XXe siècle voit la suite du travail législatif : un code pénal, puis un code civil fédéral sont créés. La Suisse échappe aux deux guerres mondiales et devient peu à peu le siège de nombreuses organisations internationales.

C’est en février 1971 que les Suisses, après plusieurs refus, acceptent avec une majorité de 65,7 % la participation des femmes à la vie politique fédérale. L'adhésion de la Suisse et son intégration aux principales organisations internationales (Conseil de l'Europe en 1963, Organisation des Nations unies le ) se fait également avec un décalage par rapport à ses voisins.

Une nouvelle Constitution suisse est acceptée en votation populaire le , et entre en vigueur le [43].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Suisse.

Fédéralisme[modifier | modifier le code]

La Suisse est depuis 1848 une fédération de cantons, aujourd'hui au nombre de 26 :

* Anciens demi-cantons

Le dôme du palais fédéral dont les vitraux représentent les cantons. Le canton du Jura, créé en 1978 seulement, y est représenté à part (tout au bas de l'image).

La superficie des cantons varie entre 37 et 7 105 km2 et leur population de 15 000 à 1 371 000 habitants (2011).

Les cantons sont souverains selon leur constitution respective, mais ne sont plus indépendants comme aux premières heures de la Suisse : le terme de Confédération, s'il reflète ce passé, ne correspond donc plus à la configuration actuelle de fédéralisme. La répartition actuelle des compétences entre la Confédération et les cantons est formalisée dans la constitution fédérale, qui précise les limites de leurs souverainetés respectives. Certaines compétences sont attribuées explicitement aux cantons ou à la Confédération ; ce qui n'est pas explicitement délégué à la Confédération est du ressort des cantons[44].

Chaque canton est divisé en communes. De nombreux cantons ont une subdivision intermédiaire nommée district. Chaque canton dispose de sa propre constitution. La Constitution fédérale garantit leur autonomie : ils prélèvent des impôts et adoptent des lois dans tous les domaines qui ne relèvent pas de la compétence de la Confédération. Un certain nombre de domaines sont ainsi gérés uniquement au niveau cantonal. On y trouve par exemple l’éducation (sauf les deux écoles polytechniques fédérales et la Haute école fédérale de sport de Macolin), la gestion des hôpitaux (sauf les hôpitaux communaux et privés), la construction et l’entretien de la majorité des routes (sauf les autoroutes et routes nationales) et la police (contrairement à l’armée), d’autres cotisations sociales ou encore le contrôle de la fiscalité. La souveraineté des cantons se limite donc à certains domaines et est en outre toujours limitée par le principe de la primauté du droit fédéral, ou force dérogatoire du droit fédéral (contrairement à l’équipollence des normes en vigueur en Belgique).

Les cantons ont tous leur propre parlement (appelé dans la plupart des cantons francophones Grand Conseil) et leur gouvernement (appelé dans la plupart des cantons francophones Conseil d’État). La structure politique de la Suisse est composée du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. Chaque canton définit la composition et le fonctionnement des trois pouvoirs. En principe, il appartient aux cantons d'appliquer non seulement le droit cantonal, mais aussi le droit fédéral (fédéralisme d'exécution, contrairement aux États-Unis et à la Belgique).

État fédéral[modifier | modifier le code]

Le palais fédéral, siège du parlement et du gouvernement, à Berne.

Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée fédérale, qui est formée de deux chambres : le Conseil national (200 membres), formé des représentants du peuple, et le Conseil des États (46 membres). Au Conseil national, le nombre de sièges par canton est proportionnel à sa population. Au Conseil des États, les cantons possèdent 2 sièges, à l’exception des cantons d’Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures qui ont un siège ; ils étaient appelés « demi-cantons » sous l’empire de la constitution de 1874 aujourd’hui remplacée par celle de 1999. Les membres du Conseil national sont élus pour 4 ans, tandis que le mandat des membres du Conseil des États dépend du droit cantonal.

Le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil fédéral, formé de 7 membres (conseillers fédéraux), et de l’administration fédérale qui lui est subordonnée. Les membres du Conseil fédéral sont élus pour 4 ans par l'Assemblée fédérale, qui, en règle générale, reconduit les candidats sortants si ces derniers désirent poursuivre leurs fonctions. Cependant, cette règle tacite a été mise à mal lors de l'élection de décembre 2003 avec la non-réélection de la conseillère fédérale démocrate-chrétienne Ruth Metzler-Arnold, évincée au profit du candidat de l’Union démocratique du centre (UDC) Christoph Blocher, lui-même non réélu en 2007 et remplacé par Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD). Cette situation a donc modifié la répartition des sièges en fonction des partis politiques pour la première fois depuis l’introduction de la formule magique en 1959. Cette dernière vise à répartir les sièges du gouvernement fédéral proportionnellement au poids de chaque parti à l’Assemblée fédérale. Depuis 1959, et malgré la progression depuis le début des années 1990 de l’UDC, cette répartition n’avait jamais été modifiée et était composée comme suit : 2 sièges pour le Parti radical-démocratique (PRD), 2 pour le Parti démocrate-chrétien (PDC), 2 pour le Parti socialiste (PSS) et 1 siège pour l’UDC. Les élections fédérales de l’automne 2003 ayant confirmé la montée en puissance de l’UDC, les partis gouvernementaux se sont résolus, sous une certaine pression populaire, à revoir la répartition des sièges du Conseil fédéral. Il est désormais composé de 2 sièges pour le PRD, 2 pour le PS, 1 pour l'UDC, 1 pour le PDC et 1 pour le parti bourgeois-démocratique (parti issu d'une scission au sein de l'UDC[45], alors que, selon la « formule magique », ce dernier pourrait prétendre à deux sièges).

L' Assemblée fédérale, le parlement suisse.

Le Conseil fédéral fonctionne selon le principe de collégialité, ce qui signifie que les décisions sont prises le plus possible par consensus. Si tel n’est pas le cas, un vote a lieu parmi les 7 conseillers fédéraux. Selon ce principe, ceux qui s’opposent à une mesure qui est adoptée par le collège doivent tout de même défendre le projet au nom de celui-ci. Mais ce principe a connu quelques distorsions ces dernières années, notamment lors de campagnes précédant des votations populaires : un précédent plus ancien étant le refus de Kurt Furgler (PDC) de défendre la loi légalisant l'avortement devant le peuple pour des raisons de conscience, ce qui n'a pas empêché le souverain de l'adopter.

Les sept départements fédéraux incluent le Département fédéral des affaires étrangères, le Département fédéral de l'intérieur, le Département fédéral de justice et police, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, le Département fédéral des finances, le Département fédéral de l'économie et le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication.

Un président de la Confédération est élu pour une année parmi les conseillers fédéraux par l'Assemblée fédérale[46]. Son rôle est principalement symbolique et médiatique. Traditionnellement, les conseillers fédéraux sont élus président chacun à leur tour en fonction de leur ancienneté.

Le pouvoir judiciaire est exercé par les tribunaux fédéraux.

Une particularité de la démocratie suisse est que le peuple garde en permanence un contrôle sur ses élus, car la Suisse est une démocratie qui peut être qualifiée de semi-directe, dans le sens où elle a des éléments d'une démocratie représentative (élection des membres des parlements ainsi que des exécutifs cantonaux) et d’une démocratie directe. En effet, en Suisse, le corps électoral dispose de deux instruments qui lui permettent d’agir sur un acte décidé par l’État : il s’agit du référendum, qui peut être facultatif ou obligatoire, et de l'initiative populaire qui est le droit d'une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l’adoption, la révision, ou l’abrogation d'une disposition constitutionnelle.

Le référendum facultatif permet de remettre en cause une loi votée par l’Assemblée fédérale. Il est facultatif car il nécessite la récolte de 50 000 signatures en l’espace de 100 jours pour qu’il aboutisse à une consultation populaire. Si tel n’est pas le cas, la loi est considérée comme adoptée. Lors de la votation, seule la majorité de la population est prise en compte. Le référendum obligatoire impose, comme son nom l’indique, automatiquement une consultation populaire dans les cas prévus par la constitution fédérale. Il implique la double majorité de la population et des cantons.

Forces armées[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Armée suisse.
Patrouille Suisse en démonstration dans les Alpes.

L'armée suisse est composée des forces terrestres et des forces aériennes. La Suisse n'ayant pas de côte océanique, la marine est inexistante mais une flotte de bateaux armés est maintenue sur les lacs frontaliers. La particularité de l'armée suisse est son système de milice. Les soldats professionnels constituent seulement environ 5 % du personnel militaire. Le reste est formé par des citoyens conscrits âgés de 18 à 34 ans (dans certains cas jusqu'à 50 ans). Les citoyens suisses (à l'exception des binationaux) n'ont pas le droit de servir dans des armées étrangères à l'exception de la Garde pontificale.

La structure du système de milice stipule que le soldat garde chez lui son propre équipement, incluant le bien connu couteau suisse et l'arme personnelle. Ceci n'est pas sans susciter des controverses de la part de certains partis politiques et d'associations. Le service militaire obligatoire concerne tous les citoyens suisses du sexe masculin. Ces derniers reçoivent en général leur ordre de marche vers 19 ans pour le recrutement. Les femmes peuvent aussi servir dans l'armée sur base volontaire. Annuellement, environ 24 000 personnes sont entraînées dans des écoles de recrue pendant 18 à 21 semaines. La réforme Armée XXI a été adoptée par vote populaire en 2003, remplaçant le modèle Armée 95, et réduisant les effectifs de 400 000 à environ 210 000 personnes, parmi lesquelles 130 000 sont en service actif et 80 000 sont des unités de réserve[47].

En tout, trois mobilisations générales ont été déclarées pour assurer l'intégrité et la neutralité de la Suisse. La première a été tenue en l'occasion de la guerre franco-prussienne de 1870. La seconde a été décidée à l'éclatement de la Première Guerre mondiale en août 1914. La troisième mobilisation de l'armée a pris place en septembre 1939, en réponse à l'attaque allemande de la Pologne ; Henri Guisan fut élu général.

Politique étrangère et européenne[modifier | modifier le code]

La Suisse, ne faisant pas partie de l'Union européenne, entretient néanmoins des relations étroites avec elle[48],[49], grâce à différents accords. Environ vingt accords principaux et une centaine d'accords secondaires, en tout, ont été conclus au fil des ans dont l'Accord de libre-échange (ALE) de 1972, l'Accord sur les assurances de 1989, les Accords bilatéraux I de 1999 et les Accords bilatéraux II de 2004.

Sur le plan économique, au niveau du commerce extérieur en 2008, 62 % des exportations, pour un montant de 128 050,7 millions de francs suisses et 81,2 % des importations pour un montant de 151 775,2 millions de francs suisses, se sont faites avec l'Union européenne. Sur le plan humain, en 2008, 405 393 Suisses vivent dans l'Union européenne et 1 026 495 citoyens européens vivent en Suisse[50].

Le peuple suisse a été amené à se prononcer à de nombreuses reprises depuis le 9 octobre 1992, où les Suisses refusèrent à 50,3 % de faire partie de l'Espace économique européen[51], sur les relations qu'il voulait entretenir avec l'Union européenne. Notamment sur les accords bilatéraux et l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen qui après acceptation, permirent aux citoyens membres de l'Union européenne de se voir faciliter l'entrée et l'emménagement en Suisse, et vice-versa[52].

Sur le plan du transit des camions provenant de l'Union européenne, le peuple suisse s'est prononcé par référendum en 1991 en faveur de l'introduction d'une redevance poids-lourds liées aux prestations et en 1992 sur la construction de nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes, entièrement financée par la Suisse, pour inciter les camions européens circulant sur ses routes à transiter par voie de chemin de fer par le biais du ferroutage.

Population et société[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Population de la Suisse.

Démographie[modifier | modifier le code]

Densité de population en Suisse (2015)

La population totale de la Suisse à la fin de l'année 2008 s'élevait à 7 701 856, dont 3 915 181 femmes et 3 786 675 hommes ; 6 032 141 citoyens suisses et 1 669 715 étrangers (22 %)[53]. Parmi la population étrangère, 39 % résident en Suisse depuis 10 ans ou plus et 21 % sont nés en Suisse[54].

En 2008 l'espérance de vie à la naissance était 84,4 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes pour une moyenne de 82,1 ans. Le taux de fécondité est remonté à 1,48 ; les Suisses ont un taux de 1,37 et les étrangères 1,85[55].

La croissance de la population suisse entre 2005 et 2010 devrait être 0,4 %, l'indicateur conjoncturel de fécondité est prévu pour la même période à 1,42 enfants/femme, la mortalité infantile devrait être à 4,1 pour mille, l'espérance de vie des enfants nés et qui naîtront entre 2005 et 2010 sera 81,7 ans, la population urbaine constitue 75,2 %. Le nombre de médecins pour mille habitants est 3,8 ; l'espérance de scolarisation moyenne en année est à 15,3 ; 47 % des jeunes suivent une scolarisation au troisième degré[56].

En 2001, 2,4 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés vivaient en Suisse, soit 33 % de la population résidente permanente en Suisse : ce chiffre étant composé de deux tiers par les immigrés et d'un tiers par leurs descendants[57].

La Suisse est également le pays en Europe, après le Luxembourg, qui compte proportionnellement en 2008 le plus de personnes issues de l'immigration (1re et 2e générations) parmi les personnes âgées de 25 à 54 ans avec 31,1 % d'immigrés et 15,3 % d'enfants d'au moins un immigré, soit un total de 46,4 %, loin devant la France (26,6 %), la Suède (25,8 %), l'Irlande (25,4 %), l'Autriche (25,3 %), le Royaume-Uni (24,4 %), les Pays-Bas (23,5 %), la Belgique (22,9 %), l'Allemagne (21,9 %) et l'Espagne (20,2 %)[58].

Langues[modifier | modifier le code]

Les différentes langues de la Suisse :
  •      allemand (63,5 %)
  •      français (22,5 %)
  •      italien (8,1 %)
  •      romanche (0,5 %)
Article détaillé : Langues en Suisse.

La Suisse est à la croisée de plusieurs grands pays européens qui ont influencé ses langues et ses cultures. La Suisse a quatre langues nationales réparties en quatre zones linguistiques reconnues, en principe unilingues : l’allemand au nord et au centre, le français à l’ouest, l’italien au sud, et enfin le romanche qui est parlé principalement par une minorité montagnarde au sud-est. La population résidente utilisant principalement l'allemand représente 63,5 % de la population totale, le français 22,5 %, l'italien 8,1 % et le romanche moins de 0,5 %[59]. Environ 9 % de la population issue notamment de l'immigration utilise principalement une langue non nationale[60].

Beaucoup de Suisses parlent plus d’une langue. L'allemand domine en Suisse alémanique[61]. Le reste de la Suisse, ou Suisse latine, comporte la Suisse romande (francophone) et la Suisse italienne.

Allemand[modifier | modifier le code]

L’allemand est la langue la plus répandue. 17 cantons sur 26 sont unilingues allemands. La population germanophone parle généralement l'un des nombreux dialectes suisses allemands ou Schwyzertütsch, lesquels jouissent d'une grande valorisation sociale, y compris dans les centres urbains. L’usage de l’allemand standardHochdeutsch traduit littéralement « haut allemand » – est limité aux situations les plus formelles. Dans le milieu scolaire, afin d’élever le niveau d’allemand des élèves qui généralement préfèrent parler le dialecte, plusieurs cantons alémaniques (dont Zurich, Schwytz, Uri et Zoug) ont imposé l’usage systématique du Hochdeutsch, et les professeurs sont tenus de s’exprimer exclusivement dans cette langue. En effet, il est constaté ces dernières années, à la suite du recensement fédéral de la population de 2000, une progression de l'usage du dialecte dans les écoles alémaniques au détriment de l'allemand[62]. À de rares exceptions près (comme les messages publicitaires), tous les écrits sont en allemand standard.

Français[modifier | modifier le code]

Les dialectes francoprovençaux et d'oïl.

Le français est parlé dans l’ouest du pays, région généralement appelée Suisse romande. Quatre cantons sont unilingues français (Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud), trois sont officiellement bilingues français-allemand : Fribourg, Valais et Berne. La quasi-totalité de la Romandie était de langue francoprovençale, mais presque tous les dialectes se sont éteints au cours du XXe siècle. Encore aujourd'hui, cette langue est parlée dans les cantons de Fribourg, du Valais et de Vaud[63]. Dans le canton du Jura, un dialecte d'oïl, le franc-comtois était la langue vernaculaire. Malgré l'appui institutionnel et le fait que le patois est inscrit dans la constitution jurassienne, le dialecte local ne se développe pas[64].

Italien[modifier | modifier le code]

L’italien est parlé dans le sud du pays, région généralement appelée Suisse italienne : le canton du Tessin et la partie italophone du canton des Grisons. L’usage du dialecte tessinois, apparenté aux parlers lombards, y demeure très vivant. L'italien de Suisse est notamment marqué par des expressions empruntées au suisse-allemand ou au français.

Romanche[modifier | modifier le code]

Le romanche est une « langue nationale » suisse[43]. Il n'est parlé que minoritairement dans le canton des Grisons, le seul canton à être officiellement trilingue. Cette langue romane n’a pas le même statut que l’allemand, le français et l’italien. Selon l’alinéa 1 de l’article 70[65] de la constitution fédérale, les langues officielles de la Confédération sont l’allemand, le français et l’italien. Le romanche est aussi langue officielle pour les rapports que la Confédération entretient avec les personnes de langue romanche.

Autres[modifier | modifier le code]

L’anglais est souvent et de plus en plus utilisé dans le monde du travail, y compris par l’administration. Il n’a pourtant aucune reconnaissance officielle. Enfin le latin sert parfois lorsqu'il faut désigner dans une seule langue des institutions suisses : Confœderatio helvetica (CH), Pro Helvetia, Pro Natura, Pro Infirmis, etc.

La majorité des formations supérieures ne sont enseignées que dans l'une des deux langues principales (allemand ou français) en raison de leur emplacement dans l'une ou l'autre des régions, dans une seule (allemand pour la formation de vétérinaire) ou encore ont lieu dans plusieurs langues mélangées : professeurs et étudiants parlent leur langue maternelle (diplôme d’expert en assurances de pensions).

Dans les chambres parlementaires au niveau fédéral, les députés s'expriment dans leur langue maternelle.

Religions[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Religions en Suisse.
Les religions dans les communes suisses (2015)

Selon le recensement fédéral de la population 2010, la religion la plus répandue du pays est le catholicisme, avec presque 39 %[66] de la population. La deuxième religion est le protestantisme, avec 33 %[66] de la population. Généralement, les cantons se réclament de l'une des deux confessions. L'islam est la troisième religion avec 4,5 %[66] de la population. 40 000 à 50 000 alévis bektachiss vivent en Suisse, la plupart sont d'origine turque[67]. 0,2 % de la population appartiennent aux communautés juives. La proportion des habitants se déclarant sans religion est de 20 %[66].

Population étrangère[modifier | modifier le code]

Taux d’étrangers dans les communes suisses (2015)

Au 31 décembre 2012, la population étrangère représente 23,3 % de la population de la Suisse[68]. Dans un rapport de 2007, Doudou Diène, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a constaté une dynamique raciste et xénophobe en Suisse. Selon ce document, les étrangers européens du sud-est ainsi que les extra-européens seraient les plus touchés. Le Conseil fédéral a pris note du rapport et a déclaré « qu’on ne peut pas, à partir de cas particuliers, tirer des conclusions générales quant à l’existence « d’une dynamique de racisme et de xénophobie en Suisse » comme le dit le rapport de l’ONU[69] ». Une étude conduite en 2006 par l’Université de Genève avec le soutien du FNS a toutefois révélé que plus de 50 % des personnes interrogées ont des idées xénophobes[70]. Même si 90 % n'approuvent pas l'extrémisme de droite, 77 % voudraient que les étrangers soient mieux intégrés et 55 % voudraient une naturalisation facilitée. Dans certains cantons, le droit de vote est accordé aux étrangers sur les plans communal et cantonal. La disposition constitutionnelle leur donne parfois même le droit d’éligibilité.

Économie[modifier | modifier le code]

L’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées du monde[71] bien que la Suisse soit très pauvre en matières premières et ne dispose pas d'énergies fossiles. Orienté vers les services, comme les banques et les assurances, ainsi que la mécanique de précision, le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée. Le niveau de vie est l’un des plus élevés du monde. De plus, sa stabilité et sa neutralité ont attiré bon nombre de capitaux étrangers et d’organisations internationales comme l’ONU.

Le secteur tertiaire représentait en 2005 72,4 % du PIB et 295 622 entreprises, il emploie 72,5 % de la population active ; en 1960, il en occupait 40 %[72]. Le secteur secondaire représentait en 2005 26,3 % du PIB et 76 927 entreprises, il emploie 23,7 % de la population active ; en 1960, il occupait 25 % de la population environ[72]. Le secteur primaire représentait en 2005 1,3 % du PIB et 68 050 entreprises, il emploie 3,8 % de la population active ; en 1960, il occupait 15 % de la population environ[72].

Après plusieurs années de croissance nulle ou faible[73], une reprise s’est fait ressentir dès mi-2003. En 2004 la croissance du PIB est 2,5 %, puis 2,6 % en 2006. En 2006 et 2007 elle passe à 3,6 %. Durant le premier semestre 2008, le PIB n’augmente que modestement puis fléchit au deuxième semestre. À cause de l’effet de base, la croissance est 1,9 %, chiffre à relativiser étant donné la forte croissance démographique (+ 1,3 %). La Suisse a mieux résisté à la récession de 2008-2009 que d’autres pays. Le creux, atteint au deuxième trimestre 2009, a vu un recul total du PIB de 2,7 %, un taux bien inférieur au Japon (- 8,6 %), l’Allemagne (- 6,7 %), l’Italie (- 6,5 %), le Royaume-Uni (- 5,8 %), les États-Unis (- 3,8 %) ou la France (- 3,5 %)[74]. En 2009, le PIB s’établit à 535,3 milliards de francs suisses[75]. Le taux de chômage, bien que variable selon les cantons, reste relativement bas (à 3,7 % pour 2009 et 2,8 % pour juin 2011)[76], et l’inflation relativement faible (entre mai 1993 et avril 2010, le renchérissement annuel moyen se chiffre à 0,9 %)[77].
La dette des collectivités publiques en 2011 se situe à 36,5 % du PIB[78].

Énergie[modifier | modifier le code]

Le barrage de la Grande-Dixence, plus haut barrage poids du monde, dans le canton du Valais.
Article détaillé : Énergie en Suisse.

La Suisse n'est pas autosuffisante sur le plan énergétique. En 2006, 85% de l'énergie finale consommée dans le pays provient d'importations : produits pétroliers, gaz naturel ou combustible nucléaire. La principale source d'énergie indigène est l'énergie hydraulique. Elle fournit plus de la moitié de l'électricité produite dans le pays. Les autres sources d'énergies indigènes sont le bois, les déchets industriels et les autres énergies renouvelables (géothermie, énergie éolienne, énergie solaireetc.). La production d'électricité est principalement assurée par des installations hydroélectriques et des centrales nucléaires. Cette situation va probablement évoluer car en mai 2011, le Conseil fédéral a pris la décision de principe d'abandonner l'énergie atomique d'ici 2034[79].

Éducation, sciences et technologies[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Système éducatif suisse.
Quelques-unes des personnalités qui ont largement contribué à leur domaine : Leonhard Euler (mathématiques), Louis Agassiz (glaciologie), Albert Einstein (physique), Auguste Piccard (aéronautique).
Vue aérienne ( 2009) de l' École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui forme avec l' Université de Lausanne (UNIL) un vaste campus à proximité du lac Léman.

Les compétences des autorités fédérales suisses sont limitées en ce qui concerne l'école obligatoire, comprenant le primaire et le secondaire pour la partie qui concerne des élèves jusqu'à 16 ans. Dans ces secteurs, il est en conséquence peu approprié de parler d'un système éducatif suisse. En effet, même si des tentatives d'harmonisation ont d'ores et déjà abouti, avec notamment le projet HarmoS, il est légitime de considérer que la Suisse compte 26 systèmes éducatifs, soit un par canton. On[Qui ?] retrouve cette règle du partage des compétences sur l'instruction, depuis la constitution suisse de 1874, en particulier dans les quatre alinéas de l'article 27[80].

Concernant l'enseignement supérieur, l'offre de formation en Suisse est très importante. Elle se divise principalement en deux domaines, celui des hautes écoles et celui de la formation professionnelle supérieure.

Le domaine des hautes écoles comprend les hautes écoles universitaires (universités cantonales et Écoles polytechniques fédérales) ainsi que les hautes écoles spécialisées et les écoles supérieures. Le domaine de la formation professionnelle supérieure est constitué par toutes les autres formations de degré tertiaire préparant au brevet fédéral ou au diplôme fédéral. La formation professionnelle supérieure se caractérise par une offre large et diversifiée d'institutions privées.

Il y a au total 12 universités en Suisse, parmi lesquelles dix sont gérées au niveau cantonal et proposent souvent des sujets non techniques. La plus ancienne université en Suisse fut fondée à Bâle en 1460 (faculté de médecine) et est devenue un centre de recherche en chimie et en médecine. L'université de Zurich constitue le plus grand campus du pays avec environ 25 000 étudiants. Les deux écoles polytechniques qui sont gérées par la confédération sont l'EPFZ (fondée en 1855) et l'EPFL (fondée en 1853). Elles jouissent toutes les deux d'une excellente réputation internationale. En 2008 l'EPFZ a été classée 15e en sciences naturelles et mathématiques par le classement académique des universités mondiales[81] et l'EPFL a été classée 18e dans le domaine de l'ingénierie et des sciences informatiques par le même classement.

Le CERN, situé près de Genève, contient le plus grand accélérateur de particules au monde.

Le CERN, situé près de Genève, à la frontière franco-suisse, est le premier centre mondial de recherche en physique des particules[82]. Un autre centre de recherche important est l'Institut Paul Scherrer. Parmi les inventions et découvertes notables se trouvent le LSD, le microscope à effet tunnel (prix Nobel) ou le très populaire velcro. Quelques technologies ont en outre permis l'exploration de nouveaux mondes, comme le ballon pressurisé d'Auguste Piccard ou le bathyscaphe qui permettra à Jacques Piccard d'atteindre l'endroit le plus profond du globe.

Un grand nombre de prix Nobel a été attribué à des scientifiques suisses, par exemple au mondialement célèbre Albert Einstein dans le domaine de la physique. Au total pas moins de 113 prix Nobel sont associés, directement ou indirectement, à la Suisse ainsi qu'à des organisations internationales basées en Suisse[83].

La Suisse est l'un des dix membres fondateurs de l'Agence spatiale européenne (ESA) en 1975[84] et est le septième plus grand contributeur au budget de l'ESA. Dans le secteur privé quelques entreprises sont impliquées dans l'industrie spatiale telles qu'Oerlikon Space[85] et Maxon Motors[86] qui fournissent des structures pour véhicules spatiaux.

Santé[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Santé en Suisse.

Chaque habitant qui est établi en Suisse a l'obligation d'être couvert par une assurance maladie, ainsi qu'une assurance accident.

Transports[modifier | modifier le code]

Un train empruntant la ligne de faîte du Lötschberg au-dessus du nouveau tunnel de base du Lötschberg, troisième plus long tunnel du monde et premier tunnel complété du projet AlpTransit.
Article détaillé : Transport en Suisse.

Par sa position géographique au centre de l'Europe, la Suisse possède un réseau routier et de chemin de fer dense (5 053 km de voies ferrées et 71 059 km de routes revêtues, dont 1 638 km d'autoroutes). La traversée des Alpes constitue un enjeu stratégique pour les transports européens puisque les Alpes (qui recouvrent une bonne partie du pays) séparent le Nord et le Sud de l'Europe. Depuis les débuts de l'industrialisation des pays européens, la Suisse a dû constamment améliorer son réseau transalpin (en 1882, inauguration du trafic par le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, long de 15 km ; en 1906 avec le tunnel du Simplon…), et le fait encore mais avec une moindre intensité (ouverture du tunnel de base du Lötschberg de 34 km en 2007 et construction pour 2017 du tunnel de base du Saint-Gothard de 57 km) pour favoriser son attractivité pour la localisation de nombreuses entreprises et sa position de plaque tournante des échanges. Le transport ferroviaire international du pays s'élevait en 2008 à 9 766 millions de tonnes-kilomètres, ce qui représente le cinquième de la quantité totale transportée de cette manière en Europe (CEE + Norvège + Suisse)[87].

La majorité du réseau ferré est géré par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le Chemin de fer du Lötschberg, qui exploite le deuxième réseau ferroviaire suisse sur l'axe Suisse centrale - Italie via les tunnels du Lötschberg et du Simplon, ainsi que les chemins de fer rhétiques, qui desservent le canton des Grisons en voies étroites, sont deux compagnies privées importantes. Il y a en outre une multitude de petites entreprises privées.

Sur le plan du transport aérien, la Suisse possède 39 aérodromes, dont les aéroports internationaux de Zurich (23 millions de passagers par an), Genève (14 millions), Bâle/Mulhouse (6,5 millions), de Berne (200 000), de Sion en Suisse romande et de Lugano pour la Suisse italienne[88].

Finances[modifier | modifier le code]

En 2012, la Banque nationale suisse détient des réserves en euros pratiquement équivalentes à la moitié de celles cumulées des 17 banques centrales nationales de la zone euro. La Suisse se situe au cinquième rang des plus importantes réserves en devises étrangères détenues par des États, derrière la Chine, le Japon, l’Arabie saoudite et la Russie[89].

La Suisse est souvent considérée comme l'un des plus grands paradis financiers au monde : en 2013, selon les estimations de Boston Consulting Group, la Confédération est le premier centre financier offshore mondial avec 1 600 milliards d'euros d'avoirs[90].

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture de la Suisse.

Les traditions, les croyances, le patrimoine commun, les langues, la politique culturelle suisse, les moyens d'encouragement et de diffusion de la culture, les manifestations et lieux de culture ainsi que les arts pratiqués en Suisse ou par des Suisses sont l'ensemble des signes distinctifs qui caractérisent la société suisse.

La Suisse, par sa situation géographique et son histoire, est imprégnée des cultures latines et germaniques ; les coutumes locales cohabitent selon les régions linguistiques du pays. En effet, le pays possède quatre langues nationales (l'allemand (64 %), le français (20 %), l'italien (6 %) et le romanche (<1 %)). Cette diversité culturelle, essentielle pour la cohésion du pays, participe de l'identité de la Suisse[91].

Les langues et religions sont dans la section population

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Un timbre de 1881 avec la figure d' Helvetia.

Symboles patriotiques[modifier | modifier le code]

L'hymne national suisse officiel depuis 1981 est le Cantique suisse, composé en 1841 par Alberich Zwyssig (1808-1854) avec les paroles de Leonhard Widmer (1809-1867)[92].

Au XVIIe siècle, la Confédération ne possédait pas encore de représentation symbolique forte. Au XVIIIe siècle, Helvetia et Guillaume Tell sont élevés au rang de symboles patriotiques suisse. À partir de 1848, Helvetia devient l'emblème national du nouvel État fédéral. Ce symbole devient alors omniprésent que cela soit sous la forme d'œuvre d'art, sur les monuments, sur les timbres ou sur les monnaies[93].

Mythes fondateurs[modifier | modifier le code]

Un certain nombre de mythes et de légendes sont associés aux épisodes anciens de l'histoire suisse.

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

La notion de protection du patrimoine apparaît dès la fin du XIXe siècle. Par ailleurs, sept sites culturels font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO : la Vieille ville de Berne, l'Abbaye de Saint-Gall, le Couvent bénédictin Saint-Jean-des-Sœurs, les trois châteaux de Bellinzone, le vignoble de Lavaux[94], le Chemin de fer rhétique dans le paysage de l'Albula et de la Bernina et l'urbanisme horloger des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle.

De nombreux châteaux forts et fortifications du Moyen Âge sont construits par les familles dynastiques. Ils servent à la fois d'habitation et de moyen de défense. Quelques châteaux forts : le château de Chillon, Lenzbourg, Mesocco, Berthoud, Kybourg ou les trois châteaux de Bellinzone. Les villes du Moyen Âge sont fortifiées. Certaines comme Morat sont préservées mais, dans la plupart des cas, seuls subsistent des vestiges au cœur des villes comme la Zeitturm de Zoug, la porte de Spalen à Bâle ou la Zytglogge de Berne.

Des bâtiments religieux apparaissent dès le VIe siècle. Couvents, monastères, églises et cathédrales parmi lesquelles peuvent être cité le couvent de Saint-Gall, l'abbaye d'Einsiedeln, la cathédrale de Bâle, l'Abbatiale de Romainmôtier et la cathédrale de Lausanne[95].

Des édifices publics comme l'amphithéâtre d'Avenches, datant de la période romaine, des hôtels de ville, le plus ancien étant celui de Berne (1406)[96], celui de Bâle (1504 – 1514) est, avec ses façades de couleur rouge, très caractéristique. La tour carrée dans la cour de l'hôtel de ville de Genève (1555) est un bâtiment typique de la Renaissance de tradition française en pierre de taille. Au XIXe siècle, de nouveaux bâtiments publics voient le jour comme les postes, les gares, les musées, les théâtres, les églises et les écoles. Quelques exemples : le palais fédéral, la gare centrale de Zurich, le musée national suisse, le grand Théâtre de Genève et l'université de Zurich.

La Kramgasse à Berne.

Quelques ensembles urbains remarquables. La vieille ville de Berne, avec ses arcades, places et fontaines, est représentative de l'urbanisme médiéval en Europe. À la fin du XIXe siècle les quartiers neufs naissent sur l'emplacement des anciennes fortifications des grandes villes, comme la Bahnhofstrasse de Zurich ou la Ceinture fazyste de Genève[ca 1]. L'urbanisme devient planifié : en 1834, La Chaux-de-Fond, qui est détruite par un incendie, sera reconstruite selon une nouvelle structure urbaine[ca 2] (voir article Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-Fonds). Au début du XXe siècle sont créés des logements ouvriers basés sur le modèle du Werkbund, comme le lotissement Freidorf (1919 – 1921) à Muttenz, synthèse entre l'idéal de la cité-jardin et le mouvement coopératif[97]. Des cités satellites sont construites en banlieues des grandes villes durant la période entre 1945 et 1975, comme Le Lignon en périphérie de Genève[ca 3].

À partir du XVe siècle, les maisons profanes de style gothique en pierre apparaissent, par exemple, le Grimmenturm de la Spiegelgasse à Zurich, la maison Tavel à Genève, la Haus zum Rüden[98] à Zurich, la Haus zum Ritter à Schaffhouse, l'hôtel Ratzé (1583-1586) à Fribourg et la maison Serodine (1620) à Ascona[99]. Pendant la Renaissance, des arcades sont ouvertes au Tessin comme dans la cour du château de Muralto, l'ancien Palazzo Rusca à Lugano et le Colleggio Papio à Ascona[ms 1]. En Suisse allemande, le premier bâtiment de style renaissance est le « palais Ritter » (1556) à Lucerne.

Les maisons particulières baroques sont richement décorées avec des encorbellements à un ou plusieurs étages, comme à Schaffhouse, et possèdent des oriels en bois comme à Saint Gall. Par exemple le Herrenstube et le Frontwagenturm à Schaffhouse. À Zurich, deux maisons de corporations sont construites en pierres de taille et ont un aspect sévère : Zimmerleuten (1708) et Saffran (1719 – 1723)[ms 2]. L'ouest du pays est plus influencé par l'architecture baroque française ou il s'impose en Suisse romande vers la fin du XVIIe siècle. Par exemple les hôtels particuliers de la rue des Granges avec cour d'honneur[100]. Sont trouvés aussi des exemples de style rococo[ms 3].

À partir de 1800, de grandes villas classicistes sont perçues, comme le palais Eynard (1817 – 1821) à Genève et quelques réalisations d'architecture moderne : la villa Le Lac (1923) et l'immeuble Clarté (1931) à Genève par Le Corbusier ou la Cité Halen (1957 - 1961) par l'Atelier 5, près de Berne, un exemple de maisons individuelles contiguës en terrasse pour la classe moyenne[ca 4].

Ferme de l'Emmental.

La forte diversité des espaces naturels en Suisse se retrouve dans la grande variété de maisons rustiques. De diverses variétés alpines : les Gotthardhaus (maisons du Gothard), en bois, trouvées dans les vallées alpines isolées du Tessin, du Valais et dans les Grisons ; la maison valaisanne, en bois, typique du centre du Valais et du Val d'Hérens ; la maison tessinoise, en moellons ; la maison engadinoise décorée de peintures murales et de Sgraffite[ms 4],[mh 1] ; les maisons de l'Oberland bernois et Simmental, en bois massif travaillé à la scie, Strickbau ou en madriers carrés, taillés à la hache[101].

Sur le plateau suisse, la maison bernoise, munie d'énormes toitures en croupe et charpentes agrémentées de motifs sculptés[ms 5],[102] ; les chaumières argoviennes[103] ; les maisons à colombage sur le plateau oriental et à Zurich ; les fermes à usages multiples (Dreisässenhäuser) au nord-ouest et sur le plateau romand, construites en pierre[104],[ms 5].

Dans le Jura, les fermes jurassiennes possèdent de larges façades pignon entièrement en pierre crépie à la chaux[ms 4],[mh 2],[105].

Les ouvrages d'arts tels que ponts et tunnels sont nombreux. Le Pont du Diable au cœur des Alpes sur la route du col du Saint-Gothard ou le Mittlere Brücke sur le Rhin à Bâle en sont des exemples historiques. Beaucoup de ponts médiévaux sont en bois comme le Kapellbrücke à Lucerne. Au XIXe siècle, des ponts suspendus à l'aide de câbles d'acier sont construits à Genève, le pont de Saint-Antoine, et à Fribourg. Celui-ci, en 1834 à l'époque de sa construction, était le plus long de ce genre[106],[ca 2]. De nombreux ponts et tunnels pour les chemins de fer comme le viaduc de Landwasser, les tunnels du Gothard et du Simplon sont construits au tournant du XXe siècle[ca 5]. Le pont de Salginatobel ou le viaduc de Chillon sont des ouvrages routiers du XXe siècle.

Traditions[modifier | modifier le code]

Silvesterklaus à Schwellbrunn

La plupart des fêtes sont locales ou régionales. Certaines fêtes sont célébrées dans toute la Suisse comme la fête nationale suisse, le Jeûne fédéral (à part Genève et dans les cantons catholiques) ou les principales fêtes religieuses. De différentes fêtes fédérales sont également trouvées ; Rassemblements associatifs avec un caractère patriotique plus ou moins prononcé selon l'époque, ce sont des concours ayant lieu tous les trois ans environ[107].

La fête nationale suisse est célébrée le 1er août. C'est un jour férié officiel dans toute la Suisse depuis 1994 seulement. Les jours fériés en Suisse sont de la compétence des cantons, qui déterminent eux-mêmes leur propres jours fériés, jusqu’à huit dans l’année. Légalement, les jours fériés sont assimilés à des dimanches. Les jours fériés varient donc beaucoup d’un canton à l’autre. Seuls Noël, le Nouvel An et le 1er août sont communs à tous, les autres fêtes (Vendredi saint et Lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte et Fête-Dieu, Assomption et Toussaint, Jeûne fédéral) étant reconnues par les cantons selon leur tradition principalement religieuse (catholique ou protestante). Seule la fête nationale, le 1er août, est ancrée dans la constitution fédérale[108].

Jeux[modifier | modifier le code]

Les jeux nationaux, qui se pratiquent notamment lors de fêtes fédérales ou cantonales, sont la lutte suisse, le lancer de la pierre et le Hornuss. La pratique du tir est élevée au rang de sport national. En plus des obligations de tir prévues dans le cadre du service militaire, donc de nombreuses fêtes de tir lors de fêtes locales, cantonales et fédérales. Parmi d'autres jeux traditionnellement pratiqués en Suisse, il existe le Jass, très populaire, le Eisstock et les combats de reines.

Musique traditionnelle[modifier | modifier le code]

Schwyzerörgeli Quartett.

La musique populaire suisse « typique » rurale n'est pas exclusivement suisse. Les traditions telles que le « Chant du soir », les « Ranz des vaches » ou le « yodel » se retrouvent dans d'autres régions alpines; des pièces variées, autant par la langue utilisée (allemand, français ou italien) que par le genre d'histoire racontée[109].

La Suisse a, depuis des siècles, une grande tradition de carnavals agrémentés de groupes musicaux avec leur style propre : les cliques et les groupes de Guggenmusik brass-band. Les carnavals les plus connus sont ceux de Bâle, de Lucerne, de Soleure, de Fribourg, de Monthey et celui de Bellinzone. Les Brandons de Payerne est un des plus anciens carnavals de Suisse[110]. La musique folklorique jouée lors de fêtes traditionnelles comprend notamment le yodel. Lors de la fête fédérale des yodleurs, le cor des Alpes est également joué. Le ranz des vaches est le chant traditionnel a cappella des armaillis (vachers) dans le canton de Fribourg. Il est habituellement chanté durant la montée des troupeaux à l'alpage et le retour dans les étables à la fin de l'été.

Cuisine[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cuisine suisse.

Il y a peu de plats nationaux. Les nombreuses spécialités locales reflètent la diversité linguistique et géographique de la Suisse. Les traditions culinaires d'origine paysannes proposent des plats robustes et riches en calories, justifiés en partie par la nature montagneuse de la Suisse avec ses hivers longs et rudes[111]. Les plats représentatifs du pays sont les röstis ainsi que ses repas traditionnels au fromage comme la fondue au fromage et la raclette. Parmi les spécialités locales connues dans l'ensemble du pays, on trouve les Basler Läckerlis, la tarte aux noix des Grisons, la tourte au Kirsch de Zoug, l'émincé de veau à la zurichoise, le gratin de cardons genevois, le totché jurassien, la taillaule neuchâteloise, le papet vaudois ainsi que la polenta et le risotto à la tessinoise.

Les produits typiques sont le chocolat dont les variantes au lait et fondant ont été créées respectivement par Daniel Peter en 1875 et Rudolf Lindt en 1879 ; de nombreuses formes de fromages tels que l'Emmental, le Gruyère, la Raclette, le Sbrinz, la Tête de Moine, le Vacherin fribourgeois ou le Vacherin Mont d'Or[112] ; la viticulture, principalement concentrée à l'ouest et au sud du pays ; ainsi que de nombreuses variétés de saucisses et viande séchée comme le cervelas ou cervelat[113], le saucisson vaudois, la viande séchée du Valais, la viande des Grisons ou des salamis tels que le Salametto. Certains produits alimentaires comme les aromates en poudre (Knorr[114] et les cubes de bouillon Maggi), le Rivella et l'Ovomaltine sont des classiques fabriqués de longue date. Le Cenovis à base végétale et le Parfait sont des pâtes à tartiner très connues de la Suisse[115].

Institutions et lieux de culture[modifier | modifier le code]

Politique culturelle[modifier | modifier le code]

« La culture est du ressort des cantons »[116]. Néanmoins, « la Confédération peut promouvoir les activités culturelles présentant un intérêt national et encourager l’expression artistique et musicale, en particulier par la promotion de la formation »[117]. La part du budget de la Confédération affecté à la culture est faible : 0,3 % du total. En chiffre cela représente environ 200 millions de francs suisses. Celle des cantons est variable en fonction de leur importance. À titre d'exemple, les budgets cantonaux de Zurich (322 millions de francs suisses en 2002), et Genève (234 millions), sont même plus élevés que la part de la Confédération. Les entreprises privées contribuent pour 320 millions de francs suisses[118]. Au niveau fédéral, l'Office fédéral de la culture (OFC) a pour mission de favoriser la diversité de la culture et de préserver son développement en toute indépendance.

L'organisme Présence Suisse promeut l'image de la Suisse à l'étranger. Dans le cadre de la culture il travaille avec Pro Helvetia[119],[120]. Pro Helvetia est une fondation fédérale dont les tâches concernent principalement la création contemporaine. Pro Helvetia possède quatre bureaux de liaison à l'étranger et gère également les centres culturels suisses[121]. Dans le cadre de la protection du patrimoine, la Confédération publie quatre inventaires : l'inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse, l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale, l'inventaire des voies de communication historiques de la Suisse[122] et l'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale à protéger en cas de catastrophe[123].

Encouragement privé[modifier | modifier le code]

Le mécénat est une forme de financement de la culture en Suisse pratiqué par les grandes entreprises, notamment les banques et assurances. L'aide va surtout aux grandes institutions au détriment des acteurs culturels indépendants. Elle prend la forme d'achat ou de commande d'œuvre ainsi que l'organisation de manifestations propres (concours ou expositions)[124].

Le pour-cent culturel Migros est un mode de financement volontaire de la culture en Suisse par la Migros, mis en place dès 1957[125]. Parmi d'autres organisations de protection du patrimoine on peut citer la Cinémathèque suisse, le Patrimoine suisse et Pro Natura.

Musées[modifier | modifier le code]

Avec plus de 900 musées dont 42 % de musées régionaux (en 1998), la Suisse est un pays possédant une forte densité de musées en relation à sa population (environ 7 100 000 habitants en 1998). Le nombre de musées était trois fois moins important en 1950[126].

Les principaux musées de Beaux-Arts sont le Kunstmuseum de Bâle[127], le Kunstmuseum de Berne[128] et le Kunsthaus de Zurich[129]. Art contemporain : le musée d'Art moderne et contemporain (MAMCO)[130]. Collections privées : le Centre Paul Klee à Berne, le Musée Tinguely à Bâle, la Fondation Beyeler à Riehen[131] et la Fondation Gianadda à Martigny.

Les Musées nationaux suisses dépendent de l'Office fédéral de la culture. Ils regroupent huit musées répartis dans différentes régions de la Suisse dont le principal est le musée national suisse de Zurich. Des musées présentant l'histoire : le musée des chartes fédérales (1936) à Schwytz[132],[133] et le musée international de la Réforme à Genève. Autres thèmes : le musée suisse des transports de Lucerne, le musée olympique à Lausanne, le musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, la Fondation Martin Bodmer à Cologny et le Musée suisse de l'habitat rural du Ballenberg.

Autres lieux culturels[modifier | modifier le code]

Des foires et expositions ont lieu régulièrement, comme Art Basel, l'une des plus importantes foires d'art contemporain du monde avec près de 300 galeries représentées[134]. Les expositions nationales suisses sont des expositions ayant lieu tous les vingt-cinq ans environ depuis 1883. Leur but de rassembler et de répondre aux attentes socio-politiques des visiteurs autour de thèmes choisis. Elles sont ainsi le « miroir » de la société suisse à un moment donné. Parmi les salles de spectacle d'importance on peut citer le Schauspielhaus de Zurich pour le théâtre ; le Grand Théâtre à Genève et l'Opéra de Zurich pour l'opéra ; le Victoria Hall de Genève ou la Tonhalle de Zurich pour la musique classique. Des salles sont polyvalentes et se destinent à des événements d'ampleur régionale, voire nationale, tels que l'Aréna de Genève, l'Auditorium Stravinski de Montreux[135] ou le Palais de la culture et des congrès de Lucerne.

Certains lieux publics, dont la fonction première n'est pas le spectacle scénique, reçoivent les événements rassemblant de nombreux spectateurs, tels que l'ancien aérodrome de Dübendorf qui a reçu les spectacles de Madonna (2008) et des Rolling Stones (2006)[136] ou des stades comme l'Hallenstadion de Zurich. De nombreux festivals : le Festival de musique de Lucerne a lieu au Palais de la culture et des congrès de Lucerne, le Festival international de musique de Sion (jusqu'en 2001, c'était le Festival international de musique Tibor Varga[137]), les festivals de musique en plein air[138] comme le Paléo Festival Nyon à Nyon, l'un des plus grands festivals de musique en plein air d'Europe, le Rock Oz'Arènes un festival ayant lieu dans le cadre de l'amphithéâtre romain d'Avenches.

Montreux abrite plusieurs festivals renommés : le Festival de la Rose d'Or[139] (dès 2004 à Lucerne au Palais de la culture et des congrès de Lucerne[140]), le Septembre musical, le Festival de jazz (1967)[141] et le Festival du rire de Montreux[142]. Pour le cinéma, le Festival international du film de Locarno à Locarno (1946) est un festival de film d'auteurs indépendants disposant d'une réputation internationale. Le festival de bande dessinée BDSierre (1984 – 2004) a attiré jusqu'à 40 000 personnes, il était réputé au-delà de la Suisse. Il a disparu pour des raisons financières[143].

La culture alternative est née au début des années 1980. Les revendications de la jeunesse pour des centres culturels autonomes, les manifestations de cette époque contre les valeurs établies ont changé les mentalités. La culture alternative est désormais reconnue plus ou moins officiellement et les centres autonomes sont, au XXIe siècle, des lieux incontournables de la création artistique[144]. Quelques centres culturels pour la jeunesse ou centres de culture alternative : la Rote Fabrik de Zurich (depuis 1980)[145], la Kultur Kaserne de Bâle (depuis 1980)[146], la Reithalle Berne (partiellement en 1981 – 1982 puis durablement dès 1987)[147],[148], Artamis à Genève (1996 - 2008)[149].

La ville de Zurich connaît un autre festival de plein air : la Street Parade. Ce festival a lieu dans les rues du centre de la ville chaque deuxième samedi du mois d’août Comparable à la Love Parade de Berlin, au son de la musique « techno », chaque année cette manifestation attire plus de 700 000 personnes venues de tous les coins du pays[150].

Sport[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Sport en Suisse.

Plusieurs dizaines d'organisations et fédérations internationales sportives ont leur siège en Suisse : le Comité international olympique, le Tribunal arbitral du sport, la Fédération internationale de hockey sur glace, la Fédération internationale de football association (FIFA), la Fédération internationale de gymnastique, l'Union des associations européennes de football (UEFA), la Fédération internationale d'escrime, etc.

Le hockey sur glace, le tennis, les sports hivernaux et le football sont très populaires. La gymnastique, le football, le tennis et le tir sportif sont les sports avec le plus grand nombre de licenciés par fédération[151]. Au tennis, le Suisse Roger Federer est considéré comme le meilleur tennisman de tous les temps. Il détient le record de 302 semaines passées à la première place du classement mondial de tennis ATP World Tour, ainsi que le record de 17 victoires dans les tournois du Grand Chelem.

Médias[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Chaînes de télévision suisses.

En 1922 fut mis en exploitation à Lausanne, le troisième émetteur public de radiodiffusion en Europe. Puis, au cours des années qui suivirent cette date, le pays vit la création de nombreuses sociétés de radiodiffusion. En 1923, la Suisse compte 980 concessionnaires radio[152].

En 1930, les autorités fédérales réglementent la radiodiffusion, en regroupant l'ensemble des organisations régionales pour en faire une organisation de type fédéraliste, sous le nom de Société suisse de radiodiffusion (SSR), et qui se nomme aujourd'hui SRG SSR idée suisse[152]. Durant cette période furent également mis en service les premiers émetteurs nationaux : à Sottens en mars 1931, Beromünster en mai de la même année et Monte Ceneri en octobre 1933. En 1953, la SSR inaugure un premier service expérimental de télévision[152].

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des journaux suisses.

Photographies[modifier | modifier le code]

Paysages[modifier | modifier le code]

Villes[modifier | modifier le code]

Monuments[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Organisations internationales[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette devise est traditionnellement admise, bien que ne reposant sur aucun fondement constitutionnel ou légal (voir chapitre I.1.3.).
  2. Bien que le nom du pays soit en forme longue « Confédération suisse », les vingt-six cantons initialement confédérés se sont fédérés le , mais le nom de l'État est resté.
  3. Le romanche est une langue nationale (art. 4) mais seulement partiellement une langue officielle (art. 70, art. 5).
  4. Par exemple dans : Guy de Pourtalès, La Pêche miraculeuse, Gallimard,‎

Références[modifier | modifier le code]

  • Références Paul-Leonhard Ganz, La maison suisse, éditions Silva, Zurich,‎  :
  1. p. 60 – 63
  2. p. 100 – 102
  3. p. 102 – 103
  4. a et b p. 124 et 128
  5. a et b p. 125 - 126
  1. p. 40 – 42
  2. a et b p. 22
  3. p. 94
  4. p. 99
  5. p. 33 - 34
  • Références Pablo de la Riestra, 80 monuments historiques parmi les plus beaux de Suisse : un guide de voyage culturel, éditions Rothus, Soleure,‎  :
  1. p. 28
  2. p. 38
  • Autres références :
  1. (1) Page L'état fédéral du site officiel admin.ch, (2) L'état du monde 2006 : l'annuaire économique et géopolitique mondial, Paris, éditions La Découverte, 2005.
  2. L'état du monde 2006 : l'annuaire économique et géopolitique mondial, Paris, éditions La Découverte, 2005.
  3. Office fédéral de la statistique, consulté le 16 février 2015
  4. « 2014 Human Development Report »,‎ (consulté le 27 juillet 2014), p. 21–25
  5. http://www.bk.admin.ch/themen/sprachen/00083/00561/index.html?lang=fr
  6. a et b http://www.ch.ch/behoerden/00215/index.html?lang=fr
  7. L’importance des ports, portofbasel.ch.
  8. Thomas Fleiner, Alexander Misic, Nicole Töpperwien, Swiss Constitutional Law, p. 28, Kluwer Law International
  9. art. 70.
  10. « Constitutional Patriotism and Exclusion: the Swiss Case » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), novembre 2010, sur euroculturemaster.org, consulté le 30 July 2009
  11. DOI:10.1017/S0010417598001686
  12. « Swiss and German cities dominate ranking of best cities in the world », Citymayors.com,‎ (consulté le 29 avril 2010)
  13. Alpes suisses Jungfrau-Aletsch unesco.org
  14. (fr) « Le climat de la Suisse - un bref aperçu » (version du 7 octobre 2014 sur l'Internet Archive)[html]
  15. (fr)« Changements climatiques en Suisse. Indicateurs des causes, des effets et des mesures » (version du 7 décembre 2008 sur l'Internet Archive)[PDF]
  16. Zemp M., Haeberli W., Hoelzle M., Paul F : Alpine glaciers to disappear within decades? Geophysical Research Letters, 33. 2006
  17. Fig. 23, du rapport ci-dessus
  18. Jaeger, J., Bertiller, R., Schwick, C. (2007) : Morcellement du paysage en Suisse, Analyse du morcellement 1885-2002 et implications pour la planification du trafic et l’aménagement du territoire, version succincte, Office fédéral de la statistique
  19. L'Environnement suisse, 2007, statistiques de poche reprenant les statistiques de l'Office fédéral de l’environnement
  20. (de) « Zürcher Zahlenspiegel », Site officiel de la ville de Zurich (consulté le 28 janvier 2014)
  21. « Genève aujourd'hui en quelques chiffres », Site officiel de la ville de Genève (consulté le 28 janvier 2014)
  22. (de) « Bevölkerungsbilanz im aktuellen Monat », Site officiel du canton de Bâle-Ville (consulté le 16 septembre 2009)
  23. « Évolution mensuelle du nombre d'habitants en 2013 », Site officiel de la ville de Lausanne (consulté le 28 janvier 2014)
  24. (de) « Bern in Zahlen – Aktuelles », Site officiel de la ville de Berne (consulté le 28 janvier 2014)
  25. http://www.rts.ch/info/suisse/5502918-depuis-le-1er-janvier-la-suisse-compte-56-communes-de-moins.html
  26. a, b, c et d « Confédération suisse » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  27. « Confoederatio helvetica » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  28. RS 741.41 Art. 45 Signes distinctifs de nationalité
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