Gdansk (1920-1939)from the Wikipedia | Read original article |
54° 21′ N 18° 40′ E / 54.35, 18.67
Wolne Miasto Gdańsk (pl)
Le territoire de la ville de Dantzig (en mauve) en 1939
Statut | République |
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Capitale | Dantzig |
Langue | allemand, polonais |
Religion | luthéranisme (64,6 %, 1938) catholicisme (32,2 %, 1938) |
Monnaie | Papiermark (avant 1923) Florin de Dantzig (après 1923) |
Population | 366 730 hab. (est. 1923) |
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Superficie | 1 966 km² |
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10 janvier 1920 | Fondation |
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2 septembre 1939 | Rattachement au Troisième Reich |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La ville libre de Dantzig (en allemand : Freie Stadt Danzig) (en polonais : Wolne Miasto Gdańsk) est une cité-État sous la protection de la Société des Nations de 1919 à 1939.
Ancienne capitale du duché de Poméranie, Dantzig devint polonaise en 1295, puis passa sous l'autorité des Chevaliers teutoniques en 1309. Devenue ville de la Ligue hanséatique en 1350, elle acquit en 1454 le statut de ville libre (au sein de la République des Deux Nations), qu'elle conserva jusqu'en 1793, lorsqu'elle fut annexée par la Prusse lors du deuxième partage de la Pologne. Elle redevint ville libre sous l'occupation napoléonienne, en 1807-1813/1815. En 1815, la ville fut donnée à la Prusse et devint en 1878 la capitale de la Prusse-Occidentale.
Le traité de Versailles de 1919 retira Dantzig à l'Allemagne bien que la majorité de ses habitants fût allemande (95 % de germanophones au recensement de 1923, contre 4 % de Polonais, les minorités cachoube, russe et juive n'étant pas évaluées, car le recensement ne tenait compte que de la langue parlée) et en fit une ville libre. Son territoire, enclavé dans celui de la Pologne, était placé sous la protection de la Société des Nations (1920). La Pologne conservait le contrôle d'un certain nombre de secteurs économiques (port, douane, communications ferroviaires extérieures), disposait d'une garnison et d'un arsenal portuaire (Westerplatte), et gérait une administration de Poste et des télégraphes, dite « Poste polonaise » (Polnische Postamt). En l'absence de plébiscite, cette décision a été considérée par la population comme une violation du droit des peuples pourtant proclamé par le président américain Woodrow Wilson, occasionnant de nombreuses plaintes auprès de la SDN, et exacerbant le sentiment anti-polonais. En décembre 1920, aux élection du parlement local (Volkstag), le parti nationaliste allemand (Deutschnationale Volkspartei) arrivait déjà en tête.
L'accession au pouvoir de Hitler en Allemagne s'est accompagnée de la même progression du parti nazi à Dantzig, où le contrôle international l'empêcha d'abord d'anéantir les partis d'opposition. De son côté, l'Allemagne nazie revendiquait l'incorporation de toutes les populations allemandes – et leurs territoires – au Reich. Toutes les autres propositions, intimidations et menaces de Berlin concernant le corridor restèrent sans effet. Hitler avait notamment proposé à Varsovie de construire une autoroute et un chemin de fer reliant le Brandebourg à la Prusse-Orientale via Dantzig[1]. Après les élections au Sénat (Volksrat) de 1935, le nouveau président du Sénat Arthur Greiser a orienté la politique de Dantzig vers le rattachement au Reich. Fin août 1939, le gauleiter Albert Forster se proclame chef d’État et décrète le rattachement après l'attaque du dépôt de munitions polonais de la Westerplatte.
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne occupe le territoire de la ville libre de Dantzig et l'annexe le lendemain (le 2) après avoir bombardé la garnison polonaise de Westerplatte. Le rattachement de Dantzig au Reich fut proclamé par le Gauleiter de Dantzig et ratifié ensuite par le Reichstag[1].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville partiellement détruite par les bombardements alliés et soviétiques fut libérée par l'armée rouge. Du fait des accords de Yalta et de Potsdam, la ville fut attribué à la Pologne et ensuite repeuplée par des Polonais expulsés des territoires soviétiques pour remplacer la population allemande de la ville ayant fui ou ayant été expulsée.