2 Thaler Royaume de Prusse (1701-1918) Argent Frédéric-Guillaume ...

1846, Prusse, Frédéric-Guillaume IV. Pièce d'argent Double Thaler (3½ Gulden). 37 g !

Année de la monnaie : 1846 Lieu de la monnaie : Berlin Dénomination : 2 Thaler (3-1/2 Gulden) Référence : Davenport 766, KM-440.2. Poids : 37,02 g Diamètre : 41 mm Matériau : argent

Avers : Tête de Frédéric-Guillaume III à droite. Initiale neuve (A) ci-dessous. Légende : FRIEDR. GUILLAUME IV KOENIG V. PREUSSEN

Revers : plusieurs armes couronnées de Prusse et de Brandebourg au-dessus d'une couronne. Le tout dans un col de commande croisé, date de fractionnement. Légende : 2 THALER VII EINE – F. MARK 3 1/2 GULDEN * VEREINS 18 – 46 MÜNZE *

Le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse (allemand : Friedrich Wilhelm IV. von Preußen) (15 octobre 1795 – 2 janvier 1861), fils aîné et successeur de Frédéric-Guillaume III de Prusse, régna comme roi de Prusse de 1840 à 1861. Il fut en union personnelle le prince souverain de la Principauté de Neuchâtel (1840-1857).

Frédéric-Guillaume a été éduqué par des tuteurs privés, dont beaucoup étaient des fonctionnaires expérimentés, comme Friedrich Ancillon. Il a également acquis une expérience militaire en servant dans l'armée pendant la guerre de libération contre Napoléon Ier de France en 1814, même s'il était un soldat indifférent. Il était un dessinateur intéressé à la fois par l'architecture et le jardinage paysager et était le mécène de plusieurs grands artistes allemands, dont l'architecte Karl Friedrich Schinkel. Il épousa Elisabeth Ludovika de Bavière en 1823, mais le couple n'eut pas d'enfants.

Frédéric-Guillaume était un fervent romantique, et son dévouement à ce mouvement, qui dans les États allemands se caractérisait par une nostalgie du Moyen Âge, fut en grande partie responsable de son évolution vers un conservateur dès son plus jeune âge. En 1815, alors qu'il n'avait que 20 ans, le prince héritier exerça son influence pour structurer le projet de constitution de 1815, qui ne fut jamais effectivement adopté, de telle manière que l'aristocratie foncière détiendrait la majorité du pouvoir. Il était fermement opposé à la fois à la libéralisation et à l'unification de l'Allemagne, préférant permettre à l'Autriche de rester la principale puissance des États allemands.

Dès son accession, il a atténué la politique réactionnaire adoptée par son père, assouplissant la censure de la presse et promettant de promulguer une constitution à un moment donné, mais il a refusé de promulguer une assemblée législative populaire, préférant travailler avec l'aristocratie par le biais de « comités unis » de les domaines provinciaux. Bien qu'il soit un fervent luthérien, ses tendances romantiques l'ont amené à régler le conflit de l'église de Cologne en libérant l'archevêque de Cologne emprisonné, et il a patronné la poursuite de la construction de la cathédrale de Cologne. En 1844, il assiste aux célébrations marquant l'achèvement de la cathédrale, devenant ainsi le premier roi de Prusse à entrer dans un édifice catholique romain. Lorsqu'il convoqua finalement une assemblée nationale en 1847, ce n'était pas un organe représentatif, mais plutôt une Diète unie comprenant tous les domaines provinciaux, qui avait le droit d'accorder des impôts et des emprunts mais pas le droit de se réunir à intervalles réguliers.

Lorsque la révolution éclata en Prusse en mars 1848, dans le cadre des plus grandes révolutions de 1848, le roi entreprit d'abord de la réprimer avec l'armée, mais décida plus tard de rappeler les troupes et de se placer à la tête du mouvement le 19 mars. Il s'engage en faveur de l'unification allemande, forme un gouvernement libéral, convoque une assemblée nationale et ordonne l'élaboration d'une Constitution du royaume de Prusse. Cependant, une fois sa position plus sûre, il fit rapidement réoccuper Berlin par l'armée et dissout l'Assemblée en décembre. Il resta cependant un certain temps dévoué à l'unification, ce qui conduisit le Parlement de Francfort à lui offrir la couronne d'Allemagne le 3 avril 1849, ce qu'il refusa, affirmant prétendument qu'il n'accepterait pas « une couronne du caniveau ». Il tenta peu après de créer l'Union d'Erfurt, une union d'États allemands excluant l'Autriche, mais abandonna l'idée par la Ponctuation d'Olmütz du 29 novembre 1850, face à la résistance autrichienne.

Plutôt que de revenir à un régime bureaucratique après avoir destitué l'Assemblée nationale, Frédéric-Guillaume a promulgué une nouvelle constitution qui a créé un parlement à deux chambres, une chambre haute aristocratique et une chambre basse élue. La chambre basse était élue par tous les contribuables, mais selon un système à trois niveaux basé sur le montant des impôts payés, de sorte que le véritable suffrage universel était refusé. La constitution réservait également au roi le pouvoir de nommer tous les ministres, rétablissait les assemblées de district conservatrices et les diètes provinciales et garantissait que la bureaucratie et l'armée restaient fermement entre les mains du roi. Il s'agissait d'un système plus libéral que celui qui existait en Prusse avant 1848, mais il s'agissait toujours d'un système de gouvernement conservateur dans lequel le monarque, l'aristocratie et l'armée conservaient l'essentiel du pouvoir. Cette constitution resta en vigueur jusqu'à la dissolution du royaume prussien en 1918.

Un accident vasculaire cérébral en 1857 a laissé le roi partiellement paralysé et en grande partie handicapé mental, et son frère William a été régent de 1858 jusqu'à la mort du roi en 1861, date à laquelle il a accédé au trône lui-même sous le nom de Guillaume Ier.