1 Ducat États pontificaux (752-1870) Or

Pièce d'or Zecchino Ducat.

Période d'atelier : 1400-1413 après J.-C. Lieu d'atelier : Chios (occupation génoise) Référence : Friedberg 1230 var. (pour le type vénitien), Friedberg 2d (Chios), Gamberini 395 (Chios/La Maona). Dénomination : Zecchino (Ducat vénitien) - émis au nom de Michele Steno Diamètre : 22 mm Matériau : Or ! Poids : 3,49 g

Avers : Saint Marc debout à droite, présentant une bannière surmontée d'une croix au doge agenouillé. Légende : Mih · AEIS · T · E · - S/M/M/E/M/·/T/I Revers : Christ debout face à face, levant la main en bénédiction et tenant les Évangiles. Commentaire : Halo de lumière (mandorla) avec 9 étoiles autour. Légende : SI · TT · XIE RX T · VS - · IEEISTE DVKVT

Chios est la cinquième plus grande des îles grecques, située dans la mer Égée, à sept kilomètres (cinq milles) au large de la côte de l'Asie Mineure. L'île est séparée de la Turquie par le détroit de Chios. L'île est connue pour sa forte communauté de navires marchands, sa gomme mastic unique et ses villages médiévaux.

Après la division définitive de l'Empire romain en 395 après JC, Chios fit partie de l'Empire byzantin pendant six siècles. Cela prit fin lorsque l'île fut brièvement détenue (1090-1097) par Çaka Bey, un émir turc de la région de Smyrne lors de la première expansion des Turcs vers la côte égéenne. Cependant, les Turcs furent repoussés de la côte égéenne par la première croisade et l'île retourna à la domination byzantine.

Cette relative stabilité a pris fin avec le sac de Constantinople lors de la Quatrième Croisade (1204) et pendant les troubles du XIIIe siècle, la propriété insulaire a été constamment affectée par les luttes de pouvoir régionales.

Après la quatrième croisade, l'empire byzantin fut divisé par les empereurs latins de Constantinople, Chios devenant théoriquement une possession de la République de Venise. Cependant, les défaites de l’empire latin ont amené l’île à revenir sous la domination byzantine en 1225.

Par le Traité de Nymphée, l'autorité de Chios fut cédée à la République de Gênes (1261). À cette époque, l'île était fréquemment attaquée par des pirates et, vers 1302-1303, elle était une cible pour les flottes turques renouvelées. Pour empêcher l'expansion turque, l'île fut reconquise et conservée comme concession renouvelable, à la demande de l'empereur byzantin Andronic II, par le Génois Benedetto I Zaccaria (1304), alors amiral de Philippe de France. Zaccaria s'est installé comme dirigeant de l'île, dans l'éphémère seigneurie de Chios. Son règne était bénin et le pouvoir efficace restait entre les mains des propriétaires fonciers grecs locaux. Beneto Zacharia a été suivi de son neveu (Benedetto II) puis de son fils (Martino). Ils tentèrent de tourner l'île vers les puissances latines et papales, et de l'éloigner de l'influence byzantine prédominante. Les habitants, toujours fidèles à l'Empire byzantin, répondirent à une lettre de l'empereur et, malgré une armée permanente d'un millier de fantassins, une centaine de cavaliers et deux galères, expulsèrent la famille Zacharie de l'île (1329) et dissous le fief.

La règle locale était brève. En 1346, une société agréée ou Maona (la "Maona di Chio e di Focea") est créée à Gênes pour reconquérir et exploiter Chios et la ville voisine de Phocée en Asie Mineure. Bien que les insulaires aient fermement rejeté une première offre de protection, l'île fut envahie par une flotte génoise, dirigée par Simone Vignoso, et le château assiégé. Le pouvoir fut de nouveau transféré pacifiquement, puisque le 12 septembre le château fut rendu et un traité signé sans perte de privilèges pour les propriétaires fonciers locaux tant que la nouvelle autorité était acceptée.

Les Génois, soucieux du profit plutôt que de la conquête, contrôlaient les comptoirs et les entrepôts, notamment le commerce du mastic, de l'alun, du sel et de la poix. D'autres métiers comme celui des céréales, du vin, de l'huile et du drap ainsi que la plupart des professions étaient exercés conjointement avec les locaux. Après un soulèvement raté en 1347 et étant largement dépassés en nombre (moins de 10 % de la population en 1395), les Latins maintinrent un léger contrôle sur la population locale, restant en grande partie dans la ville et permettant une totale liberté religieuse. L'île resta ainsi sous contrôle génois pendant deux siècles.

Au début du XVe siècle, l'Asie Mineure et les îles environnantes étaient tombées sous la domination ottomane, mais les familles génoises parvinrent à maintenir le contrôle de l'île grâce au paiement d'un tribut au sultan. Au XVIe siècle, à mesure que la puissance génoise diminuait, le commerce avec Gênes avait diminué et les dirigeants locaux étaient assimilés à la population locale.

Ce règne largement indépendant des familles génoises s'est poursuivi jusqu'en 1566, date à laquelle, face à la montée des tensions, le sultan a décidé que l'île pourrait potentiellement être utilisée comme base pour les attaques occidentales contre Constantinople. L'île a été envahie par les troupes ottomanes et absorbée par l'Empire ottoman. Par conséquent, les Phanariotes grecs ont progressivement remplacé ces familles génoises en tant que protectorat de Chios et ont maintenu une relative autonomie malgré l'occupation ottomane.